| | Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" | |
| | Auteur | Message |
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Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 4/27/2013, 22:57 | |
| Pour les courageux, le texte est par là ! | |
| | | Eqkter Modérateur
Nombre de messages : 1131 Age : 30 Localisation : Wonderland wesh Date d'inscription : 10/02/2009
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 4/27/2013, 23:18 | |
| Bon, ben j'ai tout lu, et le truc c'est que j'ai rien à redire. J'ai pas fait particulièrement attention aux fautes mais rien ne m'a heurté la rétine, ça passe bien, c'est fluide, on suit. C'est carré, franchement beau travail !
*Constructivité quand tu nous tiens | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 4/28/2013, 18:24 | |
| Hello! Cool de voir un nouveau texte de Gogotte J'ai lu ce long premier chapitre. Je commence par les quelques fautes que j'ai relevées: "empreinte" (et non "emprunte"), "couraient", avec un seul "r". "avalaient leurs assiettes": -> ça fait bizarre, on dirait qu'ils mangent carrément les assiettes (bon, OK, je chipotte) Cette phrase est bancale: "Si encore savait-elle quelle taille, quelle modèle elle devait coudre ! De forte mauvaise humeur," Je mettrais plutôt: "Si encore elle savait quelle taille, quel modèle.... de fort mauvaise humeur" (fort était synonyme de "très", il ne s'accorde pas) Voilà. Sinon, je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce texte, c'est bien écrit, ça se lit bien, c'est intéressant. Bref, j'attends la suite. Au travail ! | |
| | | Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 4/28/2013, 18:31 | |
| Merci vous deux ! ^^ J'ai déjà écrit les chapitres suivants mais j'attends un peu pour poster le second, j'ai peur d'abuser ! | |
| | | Kilrak Ecrivain en herbe
Nombre de messages : 285 Age : 31 Localisation : Dans ton cul! Date d'inscription : 20/11/2010
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/3/2013, 01:49 | |
| Salut salut ! Bon, j'ai lu ton texte en intégralité je dois dire qu'il est vraiment pas mal. C'est bien écrit, y'a pas de doutes, c'est fluide également donc ça se lit facilement. Mais après avoir lu ton texte j'ai eu comme un goût d'insatisfait. Je vais au mieux t'expliquer mais moi-même ne sachant pas vraiment ce que c'est, on est pas dans la merde. Bref, je n'ai pas tellement ressentis les scènes, je n'ai pas pût voir ce qu'elles recelaient en profondeur si bien que quand on lit on se dit : "Ouais c'est bien écrit c'est vrai, c'est agréable à lire mais j'ai eu l'impression de voir la scène comme un oiseau scrutant des yeux une plaine, s'attardant sur quelques détails". Tu voix ce que je veux dire ? Par exemple, la scène avec les pirates dans la taverne est vraiment bien car on a leur dialogue, ça met dans l'ambiance de la chose, on se sent impliqué. Voilà c'est ça ! On ne se sent pas tellement impliqué dans l'histoire et dans ton personnage en fait. Bref, pour en revenir à la discussion des pirates, peut-être pourrais-tu faire la même chose mais dans la cuisine du palais quand elle y rentre, ça pourrait être pas mal. Aussi, il y a une phrase de dialogue qui m'a fait tilter : - Citation :
- « Ça va faire l'affaire.
Bizarrement, je trouve que ça ne va pas avec le contexte dans lequel tu immisces le lecteur. Je verrais plutôt : "Hum... Ça fera l'affaire". Comme ça, Dame Carysse dit que c'est bien mais en même temps elle émet un jugement dédaigneux envers sa servante, comme ça elle garde tout de même son statut de dirigeante narcissique. Sinon je n'ai plus tellement de choses à dire. Tu maîtrises la langue française, ça c'est un fait, mais peut-être devrais-tu faire en sorte d'impliquer un peu plus le lecteur dans ton histoire pour que celui-ci se plonge totalement dans cet univers inconnu. Voilà mon ressentis global mais en attendant, cela reste un très bon texte. La suite | |
| | | Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/3/2013, 10:30 | |
| Coucou ! Merci de ce commentaire constructif, ça fait plaisir ^^ Alors, j'ai toujours du mal à me plonger dans l'histoire au début. Autant je suis à fond au milieu et à la fin, les introductions, c'est pas mon truc x) Du coup, Nawâl peut paraître terne, et sans saveur, j'ai vraiment des difficultés pour rendre le personnage principal attrayant, déjà dans Ré-Evolution avec Garance :/ Je suis plus à l'aise avec les personnages secondaires.
Je prends tes remarques en compte, et je modifierai tout ça à l'occasion ! ^^ | |
| | | BlackRabbit Romancier
Nombre de messages : 391 Age : 40 Localisation : Aux Pays des Merveilles Date d'inscription : 18/09/2012
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/3/2013, 23:55 | |
| Fini de lire Avant toute chose, qu'elle est l'époque de ton histoire? Je n'ai pas vraiment réussie à le déterminer même si je pense que ça se situe vers la même époque que pour Pirates des Caraïbes mais on ne sait jamais. De plus, il y a quelques mots qui m'ont gênés. Par exemple quand Nawäl se dirige vers le "bureau" de Dame Carysse ou encore ses jeunes "collègues" ou lorsque qu'elle répond au nobles (qui soit dit en passant son très sympa pour s'inquiéter d'une servante comme ça) - Citation :
- "Nawäl se hâta de rejoindre le bureau de Dame Carysse, qui n'y était pas."
dans ses quartiers? - Citation :
- "c'était l'une de ses plus jeunes collègues qui requérait son aide."
Là ch'ais po! ^^ - Citation :
- "C'est du beau travail"
"c'est du bel ouvrage" ? - Citation :
- "Il y avait de quoi terrifier, mais Nawäl était habituée à cette atmosphère dangereuse, et n'y prêtait à force plus d'attention, se contentant d'ouvrir les yeux et les oreilles."
Elle fait bizarre cette phrase, il manque un mot entre terrifier et la virgule? Je trouve que c'est assez dur d'écrire ce genre de texte, je m'y essaie aussi (à côté la politique c'est un travail de rêve) Entre les mots à choisir et ceux à éviter surtout si tu étais comme moi et regardais Kaamelott, tu n'es pas sortie de l'auberge! Au pire jette un coup d'oeil au film L'Ile aux Pirates de 96 avec Geena Davis, il donne de la matière. XD Pour conclure c'est vrai que Nawäl mériterait plus d'attention de ta part, elle a du potentiel autre qu'une banale couturière d'origine esclave qui accepte son sort sans trop rechigner. On suit l'histoire d'après elle, si tu la choisie c'est que tu penses en faire quelques chose, non? Moi je dis la suite, peut-être nous réserves-tu des surprises... Bon courage. | |
| | | Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/4/2013, 01:59 | |
| Oh oui, Nawäl est l'objet de groooos projets *rire machiavélique d'auteur psychopathe sans scrupules aimant maltraiter ses personnages principaux*
Merci pour ces phrases que tu as relevées ^^ Je pense qu'on peut dire que l'histoire se déroule à la même époque de pirates des caraïbes, en effet ! ^^ | |
| | | Zahra Modérateur
Nombre de messages : 1521 Age : 27 Localisation : Entre la Bretagne et la capitale ! Date d'inscription : 24/03/2012
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/15/2013, 10:29 | |
| Coucou ! Désolée de ma mauvaise réactivité, voici enfin un autre commentaire, que je terminerai cette, après-midi avec une synthèse. - Spoiler:
Chapitre Un La pluie tombait, fine et blanche, ici, je n'aurais pas mis de virgule sur les toits des masures. Ses pieds laissaient leur emprunte empreinte dans la boue, pareil, ici je n'aurais pas mis de virgule, c'est la boue qui, et on a l'impression que tu la coupes dans son action qui commençait à maculer la rue, éclaboussant ainsi le bas de sa robe en toile. Nawäl n'avait jamais apprécié la pluie, humide et froide, et celle-ci ne faisait pas exception. Elle courrait le dos courbé, protégeant sa tête de son bras droit, tandis que l'autre soutenait [colo=violet]Là, je me fais bien l'image, mais ça me paraît étrange, je ne saurais dire pourquoi[/color] l'anse d'un panier. Les quelques échoppes qui parsemaient la ruelle n'étaient pas encore ouvertes, ou bien pouvait-on seulement distinguer ça et là le réveil d'un ou deux artisans matinaux. Moui, mais tu dis juste avant qu'elles ne sont pas ouvertes Lorsqu'elle parvint enfin devant sa porte, la jeune fille tâtonna dans sa poche Là tu vas dire que je suis casse-pieds, en j'en suis parfaitement consciente, mais ça m'a frappé à l'oreille, on a deux fois et en très peu de temps « sa po » comme son à la recherche d'une clef perdue Mais si elle est perdue, comment ne s'est-elle pas inquiétée ? Et comment la retrouve-t-elle ? Je pense que ce mot n'est pas approprié. . Finalement, la porte daigna basculer sur ses gonds, et Nawäl s'empressa d'entrer. Il faisait extrêmement sombre dans la petite pièce, aussi commença-t-elle par ranimer le feu en remuant les braises dans l'âtre. Le panier contenait plusieurs étoffes, dont les couleurs chatoyèrent sous les reflets pourpres que lançaient les nouvelles Tu pourrais peut-être trouver un autre mot, qui appuie peut-être que les flammes sont jeunes, plus insister sur ces dernières ? flammes . Nawäl plia les tissus avec précaution, vérifia qu'ils n'étaient pas trop humides, puis s'autorisa à ôter sa cape brune, qu'elle déposa sur le dossier d'une chaise. Beaucoup de virgules, je sais que j'en suis moi-même une adepte, mais tu décris une action et ça coupe tout ça Sans un bruit, la jeune fille jeta un œil à l'horloge émaillée posée devant l'unique lucarne de la pièce, et constata avec satisfaction qu'il lui restait encore quelques minutes avant de monter au palais. Cette phrase est coule Assez de temps pour se sécher, en tout cas, même s'il lui faudrait bientôt repartir sous la pluie. Nawäl se versa une tasse d'eau chaude, dans laquelle elle plongea quelques herbes aromatiques. Rapidement, le parfum délicat de la menthe se dégagea. Installée sur un banc austère, réchauffant ses mains contre sa tasse, Nawäl se demanda comment allait se dérouler sa journée. C'était aujourd'hui que devaient arriver les invités de l'Empereur, et les rumeurs allaient bon train dans la cité : d'aucuns parlaient d'un vieil ami, d'autres encore racontaient qu'il s'agissait là de la future épouse de l'Empereur et de sa suite. Depuis la mort de sa première femme, qui lui avait pourtant donné un fils (chétif, certes, mais un héritier tout de même) Préfère les tirets aux parenthèses , Jabbart de la Maison Hoth n'avait, semble-t-il, plus goût à rien. Ses alliés désespéraient de le voir si seul mais, pour le moment, l'Empire se portait bien, alors il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Prudemment, Nawäl lapa une gorgée de son infusion, qui lui brûla la langue. Au-dehors, la pluie s'intensifiait encore, tambourinait sur le toit en protestant. La jeune fille poussa un profond soupir, redoutant Essaie de faire en sorte de ne pas mettre de participe à ce verbe-ci à l'avance sa prochaine sortie. Mais Dame Carysse ne supportait pas les absences, ni même les retards. Aussi, y aurait-il une tempête, devrait-elle quand même se rendre au palais. À nouveau, Nawäl avala une gorgée du breuvage, qui passa mieux. Elle se hâta de le terminer, rajouta une bûche dans la cheminée, récupéra son panier Elle me fait penser au petit chaperon rouge et les rouleaux de tissus, et sortit à nouveau. Comme à son habitude, la porte refusa d'obtempérer, et il fallut que la jeune fille bataille fermement pour que la clef tourne finalement dans la serrure. La route menant au palais montait désagréablement, si bien que les domestiques travaillant au service de l'Empereur prenaient toujours beaucoup plus de temps à s'y rendre qu'à le quitter. La rue boueuse laissa place aux pavés glissants, un sol traître qui faillit la faire chuter à plusieurs reprises. Quand enfin les murailles familières lui furent visibles, Nawäl sut son calvaire bientôt terminé. Les soldats qui montaient la garde devant la herse la reconnurent et lui firent un geste de main amical, auquel elle répondit rapidement. Pourquoi cette précision ? Les domestiques n'avaient pas l'honneur de pénétrer dans l'enceinte du palais par la grande porte. Une centaine de mètres plus loin, gardée à l'abri des regards, se trouvait une entrée plus discrète réservée au personnel, donnant directement dans les cuisines. Les marmitons étaient déjà en plein travail, terminant la cuisson des toasts Ah, d'accord, je me serais imaginé quelque chose de plus... exotique ? ^^ de quelque noble couchant au palais, pressant des livres de fruits pour en récupérer le jus. Le grésillement du lard sur la poêle raviva la faim de la jeune fille, La virgule coupe l'action, et tu me donnes faim.. qui s'empressa de subtiliser un petit pain avant de quitter les lieux. Tenant son maigre en-cas entre les dents et son panier dans une main, Nawäl s'arrêta devant une glace pour rajuster son tablier sur le devant de sa robe, et secoua ses cheveux noirs pour en faire tomber les gouttelettes. Un éclat blanc trancha subitement sur le rideau noir de sa chevelure, et elle fronça les sourcils en cachant cette mèche immaculée sous le reste de ses boucles. Elle possédait cette trace blanche depuis toujours, mais l'unique fois où Dame Carysse l'avait aperçue, elle le lui avait vivement reproché : « Cela n'est pas une apparence convenablepour une couturière convenable, jeune fille ! Croyez-vous que le reste des domestiques travaillant ici s'autorise de telles fantaisies ? L’Empereur désire la perfection, et c'est ce à quoi nous nous attelons tous, chaque matin, en nous levant aux aurores. Je n'accepterai pas que tous mes efforts soient réduit à néant par la faute d'une péronnelle ayant voulu faire l'originale, la coquette, et encore, peut-on qualifier cette hérésie de « coquette » ? Vous allez me faire le plaisir de couper cette chose immonde, jeune fille, ou vous serez renvoyée. » Nawäl avait bien tenté de couper cette boucle, mais elle repoussait toujours de la même teinte, si bien qu'elle avait fini par l'adopter de mauvaise grâce. À présent convaincue que son apparence ne décevrait pas Dame Carysse, la jeune fille inspira un grand coup, et poussa la porte donnant sur le bureau de cette dernière. Il ne s'agissait pas à proprement parler d'un bureau au sens strict du terme, mais Dame Carysse était si imbue de sa personne, si satisfaite de son statut, de sa supériorité, qu'elle aurait nommée cette modeste pièce « boudoir impérial » si cela ne lui avait pas été reproché. De même, le statut de « Dame » ne lui était pas vraiment alloué, mais mieux valait la contenter de peur de finir sans emploi, donc sans le sous. En tant que grande gouvernante du palais, Dame Carysse se devait de tout contrôler. C'était là son travail. La nourriture, la décoration, le ménage, l'organisation des bals et autres réceptions mondaines, tout lui revenait de droit, et elle prenait cette tâche comme un devoir personnel. Dès que l'occasion s'y prêtait, cette petite femme contorsionnait son buste dans d'affreux corsets, transformant sa silhouette de façon peu gracieuse, rappelant quelque peu les contours d'un sablier. En raison de la très prochaine arrivée des invités Impériaux, la poitrine opulente de Dame Carysse paraissait aujourd'hui trembloter à l'unisson de son double-menton à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche, ce qu'elle faisait effectivement. Pourquoi ajouter cette phrase ? Le reste serait très bien sans ( :
A toute !
Dernière édition par Zahra le 5/16/2013, 15:31, édité 1 fois | |
| | | Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/15/2013, 11:38 | |
| Merci pour ce commentaire précis Zahra ♥ Je vais rectifier tout ça, et j'attends la suite avec impatience !
Pour ma part, je crois avoir retrouver l'envie d'écrire, alors il se peut que l'histoire se débloque bientôt n_n | |
| | | Zahra Modérateur
Nombre de messages : 1521 Age : 27 Localisation : Entre la Bretagne et la capitale ! Date d'inscription : 24/03/2012
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/16/2013, 16:39 | |
| Je crois que je dis trop de choses, parce que je met un temps fou à commenter ton premier chapitre ^^' - Spoiler:
Chapitre Un (Le pauvre jardinier qui subissait ses foudres semblait se recroqueviller au fur et à mesure que la matrone l'accablait de reproches. Sans un bruit, Nawäl s'appuya contre le mur et attendit que l'orage passe. Quand l'homme fut totalement liquéfié et que son interlocutrice eut épuisé sa liste de reproches et d'expressions grandiloquentes, elle le congédia. Aussi, Nawäl s'approcha-t-elle Cette formulation me dérange un peu à son tour du petit secrétaire en noisetier, et salua son horrible supérieure d'une courbette. « Les tissus ? lâcha Dame Carysse sans même la regarder. – Je les ai là, ma Dame, de la meilleure étoffe qu'on puisse trouver à Néonarcis. – C'est parfait. Il n'y a plus qu'à en faire la tenture que je vous ai demandée. Interdite, Nawäl attendit qu'elle poursuive. Comme la gouvernante ne semblait plus lui prêter d'attention, la jeune fille fut obligée de demander : – La tenture, ma Dame ? – Et bien oui, la tenture que je vous ai demandé de coudre, la tenture qui va être suspendue au-dessus du lit de l'un des invités prestigieux de notre cher Empereur, petite sotte. Ne me dites pas que vous avez oublié ? Gardant son calme, son interlocutrice Ah, j'ai mis un peu de temps à comprendre que c'était la jeune fille. Ce terme fait très « étranger », tu vois ce que je veux dire ? On ne s'imagine pas qu ec'est la jeune fille sur laquelle on est centré depuis le début de l'histoire qui est désignée prit le temps d'inspirer et d'afficher un sourire paisible. – Non, ma Dame. Je vais m'en charger. – Parfait, grogna Dame Carysse avec un geste dédaigneux de la main. Partez, à présent. » Une fois dans le couloir, Nawäl s'autorisa quelques jurons. Quelle détestable bonne femme ! Toujours à vous inventer des tâches supplémentaires à la dernière minute, toujours insatisfaite, toujours si désagréable La jeune couturière souffla sur une mèche de cheveux récalcitrante et la plaça derrière son oreille. Une tenture, allons donc. Si encore savait-elle quelle taille, quelle modèle elle devait coudre ! De forte mauvaise humeur, Nawäl finit par rejoindre le « salon de couture », nom prétentieux pour désigner l'atelier dans lequel les couturières s'occupaient de recoudre divers matelas et autres tissus. Généralement, lorsque la décoration nécessitait un nouvel élément, on passait commande à un artisan de la cité. Mais de toute évidence la situation était suffisamment préoccupante pour que Dame Carysse ne puisse reproduire la marche à suivre habituelle. Nawäl passa toute la matinée à concevoir cette tenture. Tout d'abord, il lui fallut glaner quelques informations à propos des dimensions que la toile devrait posséder, ainsi que la personne qui en hériterait. Apparemment, l'objet décoratif serait placé au-dessus de la couche d'une dame, quant à découvrir son identité... finalement, les rumeurs qui courraient à propos de l'hypothétique remariage de l'Empereur n'étaient peut-être pas infondées. Le labeur de la jeune fille fut entrecoupée de missions en tout genre tous genres : si ce n'était pas Dame Carysse qui réclamait sa présence en urgence virgule ? car il lui avait semblé manquer l'une des housses de coussins conçues la semaine passée, c'était l'une de ses plus jeunes collègues qui requérait son aide. La situation était critique à un point J'aurais plutôt mis : la situation était à te point critique que Nawäl ne put se libérer quelques minutes pour déjeuner, si bien qu'elle passa la journée entière en avalant seulement une ou deux gorgées d'eau. Cependant, le résultat fut à la hauteur de son travail Même si elle a passé la journée à droite à gauche ? . Quand elle présenta la tenture chatoyante et douce à Dame Carysse, celle-ci eut beau plisser ses petits yeux porcins à la recherche du moindre défaut, elle n'y parvint pas, et se contenta de récupérer l'étoffe avec un dédaigneux : « Ça va faire l'affaire. Allez vous repeigner, nous aurons peut-être besoin de vous ce soir. »
La pluie n'avait toujours pas cessé d'inonder les rues, pourtant Nawäl préféra sortir braver les intempéries plutôt que rester une minute de plus Dans ce contexte, c'est étrange. Tu ne nous donnes pas un temps précis auquel ajouter une minute, on ne sait pas à partir de quand sera cette minute. Tu peux dire, une minute de plus que nécessaire, ou unje minute de trop, par exemple, tu comprends ? au palais. L'atmosphère y était surchauffée, tous s'agitaient, cherchaient Ah, là par contre j'aurais peut-être mis « cherchant », car ils s'agitent en cherchant, ce n'est pas deux choses qu'ils font séparément. la perfection, et cela s'avérait extrêmement fatiguant. À force de se concentrer sur le va-et-vient incessant de son aiguille, les yeux de la jeune fille lui la brûlaient, si bien qu'elle songea tout d'abord à rentrer chez elle se reposer. Mais en passant devant une auberge, son estomac poussa Je sais, poussa passant ce n'est pas la même chose, mais la sonorité m'a titillée. un grognement de protestation. Le fumet qui se dégageait de l'établissement avait réveillé sa faim. Attablée devant un bol de soupe à l'oignon, la jeune fille se laissait bercer par le brouhaha environnant. Explique en quoi il est différent de celui du château, on pourrait ne pas comprendre Une vingtaine de clients était attablée Là, j'aurais plutôt mis un « s », ce sont les clients qui sont attablés, et non pas la vingtaine. Mais j'ai un doute. aux quatre coins de la pièce, certains par petits groupes, d'autres, solitaires, se contentaient d'avaler leur assiette. Revoie peut-être ta découpe avec les virgules dans cette phrase ? Deux hommes, installés à la table voisine, conversaient plutôt bruyamment. « … c'est mon cousin qu'a encore été coulé par des pirates. J't'ai déjà causé d'mon cousin, pas vrai ? – Ouais. Y transportait quoi ? – Du bon vin d'Helwation, tout rouge. Eh bah y l'ont coulé, encore ! – Y z'ont coulé le vin ? – Ah dam non ! Y l'ont abordé d'abord, y lui ont piqué son vin, pis après seulement y l'ont coulé, rectifia le premier homme. Ces saletés de saboteurs, de voleurs, y vont bientôt plus s'attaquer qu'aux marchands, t'y va voir ! Bientôt, y vont s'y prendre aussi aux grands hommes. Des meurtriers, j'te dis ! Des sans-coeur, sans-honneur, qui craignent rien ni personne ! – Mazette ! ce mot m'a fait trop rire !!! XD – Du bon vin, en plus. Ah, quelle misère, quelle misère... » Nawäl, de part par son statut de domestique, n'avait jamais vraiment prêté une oreille attentive aux soucis politiques, ou même au problème de la piraterie. À dire vrai, il lui importait plus de faire bonne figure devant la gouvernante du palais Impérial que de se renseigner sur le reste d'Abyssène. La baronnie voisine aurait très bien pu être attaquée par les sauvages des forêts, elle n'aurait pas été au courant. Quelque peu honteuse, Nawäl Elle ? baissa les yeux sur son bol de soupe. Les pirates sillonnaient les mers depuis quelques années déjà, et attaquaient les navires de commerce. Il lui semblait pourtant que ces cas étaient restés plutôt rares et aléatoires, mais d'après ces deux hommes, le champ d'action des pirates s'amplifiait, et ils n'étaient pas loin de prévoir à l'avance à quels bateaux ils s'en prendraient. De toute évidence, l'ambiance était morose dans l'auberge Ah, on n'aurait pas cru, au début. : les clients s'avinaient, le tavernier remplissait leurs chopes et essuyait les verres propres dans son torchon sale. L'appétit lui étant passé, Nawäl ne termina pas sa soupe. Si son esprit était préoccupé par tous les soucis qui semblaient accabler également ? le reste de la cité, elle dut toutefois revenir à la réalité : la gouvernante lui avait ordonné de rester au palais ce soir. Probablement manquerait-elle de bras pour servir les plats fumants aux invités, dans ces cas là on n'hésitait pas à recycler la main d’œuvre disponible. Fatiguée, la jeune fille prit le temps de se laver la figure avant de rejoindre sa supérieure, espérant que cela la réveillerait. Lorsqu'elle pénétra dans la cuisine pour la seconde fois de la journée, elle fut confrontée à un tourbillon de commis, de cuisiniers et autres matrones. Ce n'était plus là que virevoltes brûlantes, jeter de casseroles sur le feu, élaboration de recettes compliquées. Plusieurs parfums se mêlaient ainsi dans l'air chargé de tension. La cuisinière en chef, une femme replète au visage luisant et rondouillard, lançait des ordres à ses cuistots qui, tant bien que mal, tentaient de suivre ses directives. Comme l'angoisse qui montait montante ?était contagieuse, Nawäl se hâta de rejoindre le bureau de Dame Carysse, qui n'y était pas. Hasardeuse, elle déambula dans les couloirs, ignorant au juste ce qu'elle était censée faire. Partout, les domestiques courraient, celui-ci portant un trio de coussins ornés de pompons, cet autre cavalant après le temps perdu Le rapport est flou entre le temps perdu et les ponpons. Tout devait être parfait pour l'arrivée des invités, et les rares personnes qui prenaient le temps de saluer Nawäl émettaient diverses hypothèses : ici, c'était bel et bien la future épouse de l'Empereur, là, il s'agissait d'un vieil ami, et là encore, on parlait de futurs échanges commerciaux d'une importance capitale pour l'économie de la nation. Il y avait de quoi se perdre dans toutes ces spéculations. La jeune fille, agacée par tout ce chahut, finit par retourner sur ses pas. Alors qu'elle arpentait une galerie ouverte, un tintamarre retentissant se fit entendre. Aussitôt, les domestiques pressèrent le pas, accourant en direction des trompettes, emportant Nawäl avec eux. La jeune fille n'était pas de taille face à ce flot ininterrompu, si bien qu'elle dut se laisser bousculer jusqu'à pouvoir se glisser dans un recoin. Elle s'approcha d'une large lucarne donnant sur la cour intérieure du palais, là où se pressait déjà le gratin des courtisans et de leurs épouses. Les trompettes résonnèrent à nouveau, et la foule en émois accueillit l'arrivée d'un carrosse orné chichement, qui apparut sur les pavés. Le carrosseétait tiré par quatre splendides chevaux gris, menés par un cocher au visage inexpressif. Le carrosses en lui-même n'était pas spectaculaire, mais le symbole plaqué sur la portières ne laissait aucun doute sur l'identité des propriétaires. Nawäl reconnut le sigle de la lointaine baronnie d'Hubrandar, représentée par la crête inquiétants de ses montagnes hérissées. Le véhicule s'arrêta face aux imposantes marches de marbre, Pas de virgule sur lesquelles se tenait l'Empereur lui-même. Nawäl ne l'avait pas aperçu, tant elle était obnubilée par les nouveaux arrivés. La portière s'ouvrit, laissant apparaître une jambe bottée, surmontée d'un veston sombre bordé de fourrure. Il y avait beaucoup de monde à entourer les invités, de sorte qu'il était compliqué de discerner les traits de l'homme. Celui-ci s'avança vers l'Empereur, qui lui serra l'épaule avec chaleur. Mais ce n'était pas tout : apparaissait maintenant une femme, suivie d'un second homme, plus imposant. Ils furent bientôt avalés par la foule, et Nawäl dût se contenter de cette vision furtive. Déçue, la jeune fille s'éloigna les mains dans les poches de son tablier, traînant légèrement du pied : tout ce chahut pour ça ! L'hypothèse d'une quelconque Impératrice tombait à l'eau, il était impossible que Jabbart de la Maison Hoth épouse une Hubrande. Le passé de cette baronnie était trop lourd d'erreurs pour qu'une union entre elle et Néonarcis soit possible. Avant l'an 1412, Hubrandar était inhabitée, car ses rivages et terres hostiles n'inspiraient que l'inconfort. Un homme, présent à la cour de l'Empereur de l'époque, contestait les décisions de son souverain. Il tenta de réaliser un coup d'état et de prendre sa place, mais ses manigances furent démasquées avant qu'il puisse mettre son plan à exécution, et il fut banni. Hubrandar fut sa terre d'accueil, ainsi que celle de tous les traîtres s'étant ralliés à sa cause. Depuis, cette baronnie s'est racheté une conduite, notamment en fournissant d'importantes quantités de soldats à l'Empire, mais les faits restent restaient les mêmes. Il fallut déployer des trésors d'ingéniosité pour échapper à Dame Carysse. Maintenant que les invités étaient arrivés, la panique s'atténuait Cela ne devrait pas être le contraire ?, bien que les ordres de la gouvernante tombaienttombassent toujours sur les dos les plus maladroits. Nawäl, sachant pertinemment que toute aide serait mise à profit, resta du côté duquel ? de la cuisine, cachée derrière une statue installée sur un piédestal massif, qui la dissimulait ainsi aux yeux de tous. Une heure passa ainsi, et elle se laissa bercer en écoutant le tintamarre émanant des cuisines, ainsi que la musique provenant de l'aile Ouest, qu'elle imaginait probablement plus qu'elle n'entendait réellement, pas de virgule tant le palais était grand. Ses yeux commençaient à se fermer, idem lorsqu'un bruit de casseroles la réveilla en sursaut. Sortant de sa cachette, elle fit quelques pas dans le couloir, jusqu'à découvrir une jeune servante gisant sur le sol et tenant sa cheville entre ses mains délicates. Ses yeux étaient embués de larmes tandis qu'elle fixait le plateau échoué et son contenu renversé. Ignorant les assiettes brisées ainsi que les débris de verre C'était pas un bruit de casseroles ?, Nawäl s'accroupit devant la jeune femme blessée. Elle était en train de palper sa cheville enflée, pareiiil (tu coupes de l'action, poils au menton) quand des pas claquèrent derrière elle.
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| | | Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/16/2013, 17:55 | |
| Pfiou, j'ai tout corrigé sur mon fichier 8D Supers commentaires en tout cas, je me rends compte de pleins de trucs... notamment des virgules xD Je vais faire attention, mais sur le coup ça me paraît être une bonne idée de les placer là... Je vais poster mon deuxième chapitre ! Avec Estebor /groupie qui ne s'assume paaaas/ | |
| | | Zahra Modérateur
Nombre de messages : 1521 Age : 27 Localisation : Entre la Bretagne et la capitale ! Date d'inscription : 24/03/2012
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/17/2013, 14:24 | |
| - Spoiler:
La servante se raidit, et la voix de Dame Carysse s'éleva comme un coup de fouet : « Qu'est-ce que ce c'est que ce tout raffut ? Comme la pauvrette C'est un peu étrange se taisait, terrifiée, Nawäl se redressa légèrement pour répondre à sa place : – Elle est tombée et s'est fait mal à la cheville Ce ne serait pas le raisonnement inverse ? Elle s'est tordu la cheville donc est tombée ?, ma Dame. Permettez-moi de la conduire à... – C'est tout à fait hors de question. Voilà ce qui arrive quand on ne fait pas bien son travail. Qui va apporter ce plateau -du moins ce qu'il en reste- C'est limite, les guillemets dans un dialogue, préfère y les virgules si tu veux mettre une pause aux invités de l'Empereur ? Nawäl émit l'hypothèse de s'adresser à un domestique désœuvré, mais son interlocutrice l'interrompit une nouvelle fois : – Il n'y a plus un seul domestique de libre. Comment allez-vous résoudre ce problème ? – Et bien je... je vais je serais pour enlever le « vais », car lorsqu'elle le dit, elle est encore en train de réfléchir, elle ne sais pas forcément qu'elle va faire quelque chose, juste qu'il faut qu'elle réponde, qu'elle s'implique, d'où le « je ». Tu me suis ?... je vais porter ce plateau à la place de cette jeune femme » , improvisa l'intéressée en se saisissant de l'objet. Dame Carysse plissa ses yeux les ?, qu'elle avait déjà forts étroits, et la laissa aller avec un geste dédaigneux de la main, avant de tourner les talons. La jeune servante, qui contenait maladroitement ses larmes, l'accompagna aux cuisines pour remplacer les petits pots brisés. Une fois que ce fut fait, Nawäl redressa les épaules, afficha une expression neutre, et partit en direction du quartier Impérial. Le maître des lieux et ses amis dînaient dans un chaleureux salon de bonne taille, mais malgré tout plus intime que la vaste salle à manger utilisée pour les réceptions plus guindées. Un majordome ouvrit la porte à double battants, et Nawäl entra dans la pièce en silence. L'Empereur, à son habitude, était avachi dans un confortable fauteuil profond, tandis que ses invités se tenaient avec plus de distinction. L'homme à la veste bordée de fourrure l'avait ôtée, et le vêtement était à présent négligemment posé sur le dossier d'un canapé. Deux espaces ici, attention La femme aperçue un peu plus tôt dans la soirée était en vérité très belle, quoique sa beauté semblait fanée par une tristesse dissimulée sous un sourire froid. Sa peau extrêmement pâle tranchait avec l'or de ses cheveux brillants, qui tombaient en boucles sophistiquées sur son épaule gauche. Elle portait une robe verte de la plus belle soie, décorée avec goût et assortie à ses souliers argentés. Nawäl reconnut là le goût typique des femmes issues de la noblesse, que son travail lui permettait d'entrevoir de temps à autres. Pourquoi un retour à la ligne ? Enfin, le dernier homme, vêtu avec moins d'élégance, gisait sur le canapé. Les trois hommes discutaient de bon train, tandis que l'unique femme du groupe se taisait en fixait ses ongles parfaits comme s'ils ne l'étaient pas. Une fois le plateau posé sur la table basse, Nawäl versa avec précaution le thé dans chacune des tasses, y ajoutant un nuage de lait, puis un sucre. Quand cette tâche fut terminée, elle s'inclina légèrement, récupéra le plateau et tourna les talons. Ici, j'ai eu l'impression qu'elle le faisait en étant le centre de l'attention, je ne sais pas si c'est ce que tu veux dire Elle avait presque atteint la porte lorsqu'une voix l'interpella : « Qu'est-il arrivé à cette jeune femme qui nous servait toute à l'heure ? Avec précaution, Nawäl se retourna, et vit le regard inquisiteur mais pourquoi un mais ? froid de la jolie dame qui la fixait. – Elle s'est blessée, ma Dame. – Quel dommage ! Ce n'est pas grave, j'espère ? – Une cheville foulée, il me semble, ma Dame. La dame en question hocha la tête, puis se détourna. Nawäl pensait son calvaire esplique-nous en quoi c'est un calvaire ! terminé, lorsqu'une remarque, faite par l'homme tout de brun vêtu, cette fois Pas besoin, surtout qu'il y a seconde fois après, l'arrêta pour la seconde fois : – Ne serait-ce pas toi qui a réalisé la tenture pour mon épouse ? – Si, mon Seigneur, répondit la couturière, quoique interpellée. – C'est du beau travail » , se contenta d'ajouter l'homme avec approbation. Ah, d'accord, c'était tout. Pourquoi ce besoin d'un homme de la noblesse de lui demander ? Un sourire satisfait apparut sur le visage de Nawäl : au moins, son travail n'aurait N'avait pas été vain ! La discussion prit fin lorsque la femme blonde récupéra l'attention de son mari : « Buvez votre thé, mon amour En public ?, avant qu'il ne soit froid. » Mais elle l'avait dit si durement que Nawäl ne put s'empêcher d'y trouver du sarcasme, voire même de la rancœur. Désarçonnée, elle rejoignit les cuisines, où l'attendait la jeune servante au pied à présent bandé, ainsi que Dame Carysse. Cette dernière l'interrogea précipitamment : avait-elle trébuché ? Renversé le thé ? Parlé à tort et à travers ? Nawäl lui assura que tout s'était bien passé et qu'aucune guerre n'avait été débutée par sa faute. Puis, elle demanda de quelle façon ces gens pouvaient connaître son statut, ce à quoi la gouvernante daigna répondre par un vague geste du poignet, comme à son habitude : « Oh, ces gens charmants se sont intéressés à la tenture. Je leur ai répondu qu'elle avait été conçue par une Shabatienne qui que quoi dont où ? Je pense qu'on en apprendra plus plus tard, je ne sais pas que penser : elle a l'air d'être du pays mais ne l'est pas ou le contraire, et voilà tout. – Je ne suis pas Shabatienne ! Protesta Nawäl avec agacement. – Non, peut-être, mais tu en as tout l'air. »
La nuit, tombée depuis longtemps sur la cité, avait chassé la pluie. De gros nuages s'amoncelaient ça et là, dissimulant la lune et ses étoiles, obscurcissant les rues. Seuls les hauts quartiers, les plus proches du palais, réservés aux nobles familles, bénéficiaient d'un éclairage. Tention à la place de tes virgules Son capuchon relevé, Nawäl descendait l'allée au pas de course. Les ruelles sombres étaient souvent le théâtre de sinistres règlements de compte, et même de crimes. Des dizaines de personnes, majoritairement des femmes, avaient ainsi péri, égorgées ou violées. Il y avait de quoi terrifier, mais Nawäl était habituée à cette atmosphère dangereuse, et n'y prêtait à force plus d'attention, se contentant d'ouvrir les yeux et les oreilles. Il suffisait parfois de faire plus peur que l'autre, aussi conservait-elle dans sa manche On ne peut le voir, s'il est dans sa manche, comment compte-t-elle effrayer ? un couteau à l'allure menaçante, mais qui ne devait plus rien couper depuis longtemps tant la lame était ébréchée. La réplique que lui avait lancée Dame Carysse l'énervait plus qu'elle n'acceptait de l'avouer. Ses origines Shabatiennes l'handicapaient dans sa vie professionnelle, car de nombreuses personnes n'appréciaient pas la présence d'étrangers sur leurs terres depuis la fin de l'Oppression. Ainsi, ses épais cheveux sombres, sa peau mate et ses yeux en amande ne faisaient pas illusion une seconde. C'était l'apparence typique des habitants de l'Île du Sud, et Nawäl n'appréciait pas qu'on le lui rappelle. Elle était Narcisienne, il n'y avait aucun doute, alors pourquoi tout le monde s'acharnait-il à la redescendre à ce statut d'ancienne esclave ? Arrivée dans son humble maison, elle constata avec dépit que le feu s'était tout à fait éteint. Passant outre, elle jeta sa cape dans un coin de la pièce, s'enfonça dans son lit et rabattit ses couvertures sur son dos. Demain serait sûrement une meilleure journée ou, du moins, il fallait l'espérer. Avec tout ça, elle avait oublié de demander comment s'appelaient les invités.
Finiii ! (Une bonne heure passée dessus, je pense, en plus il fallait que je code au clavier directement, enfin bref.) C'est un bon premier chapitre, on a une vue d'ensemble du contexte sans que cela soit ennuyant car il y a de l'action. Tu as une très bonne écriture, sans aucun doute, ton texte est vraiment agréable à lire. Je sais que tout cela n'est pas très constructif, je t'ai placé des remarques de bout en bout, si tu as une question, tu n'es pas d'accord, n'hésites pas ! | |
| | | Margogotte Administrateur
Nombre de messages : 2214 Age : 29 Localisation : Brocéliande Date d'inscription : 27/02/2011
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/17/2013, 14:57 | |
| Tu es courageuse ! Alors, j'ai rectifié certains trucs qui me semblaient en effet juste, par contre je vais expliquer de trois petites choses ! n_n La servante est probablement fatiguée à cause du travail de la journée, etc, donc elle ne voit plus très clair, est moins attentive, et s'emmêle les pieds sous sa robe. Dans sa chute, on peut imaginer qu'elle se soit tordue la cheville, mais elle n'avait pas mal au pied avant de tomber. Alors, en fait : Nawäl ressemble à une Shabatienne (peau sombre, cheveux et yeux noirs). Il y a plusieurs siècles, les Abyssèniens ont réduit en esclavage le peuple de Shabath, et si aujourd'hui ces derniers sont libres, de nombreux descendants Shabatiens vivent à Abyssène et travaillent en tant qu'artisans, domestiques, etc. Donc Nawäl est bel et bien d'Abyssène mais elle a gardé l'apparence typée de ses ancêtres ^^ (faut que je poste la chronologie dans le topic du projet ) Elle garde un couteau dans sa manche pour pouvoir le sortir à la moindre occasion. Elle va pas se promener avec un couteau de cuisine à la ceinture, c'est pas son genre. Pour l'interruption des nobles à propos de la tenture : beeeeen j'avais besoin de montrer qu'ils pouvaient être faussement sympas ou hypocrites au début, par rapport à ce qu'ils vont montrer ensuite xD Mais je suis pas satisfaite du tout du début (je le suis jamais au début d'une histoire de toute manière). Sinon, je suis d'accord avec tout ! Je vais faire attention aux virgules, aux répétitions, et au reste. Merci en tout cas, ça m'aide beaucoup, et c'est d'autant mieux si tu trouves la lecture agréable ! Merci beaucoup | |
| | | Gus' Pilier du forum
Nombre de messages : 19 Age : 110 Localisation : AUVERGNE INDEPENDENCIA Date d'inscription : 13/01/2013
| Sujet: Re: Commentaires "Les Chroniques de l'Archipel" 5/24/2013, 16:38 | |
| Wesh Gogotte - Spoiler:
" Les interminables leçons de son précepteur ne parvenaient pas à l'égayer, au contraire" "– … forger un avenir pleine de promesses, je sais » " "Malgré ça, la mère d'Estebor insistait pour s'acheter de superbes parures en or, ou faire faire d'innombrables robes dans des étoffes toutes plus coûteuses les unes que les autres." Je sais qu'on trouve le "ça" de plus en plus souvent dans les romans et autres narrations, mais depuis que je suis petite on m'a apprit à ne pas l'utiliser dans un récit (et de le remplacer par "cela"), donc je te le dis :c Après c'est de plus en plus accepté, mais je peux pas m'empêcher de me frotter les yeux quand je vois un "ça" :3 "Son époux la laissait faire, plus par désintérêt que par amour ou gentillesse" "Un lit à baldaquin auquel ne pendait aucun voile, encadré de deux tables de nuits inutilisées, gisait dans un coin." > L'utilisation de "gisait" me fait bizarre, je l'appliquerai pas à un meuble aussi volumineux et aussi "immuable" qu'un lit ... "Ainsi, on se nourrissait principalement de poisson et de petit gibier, ainsi que de champignons et de racines."
Sinooon ... Graou graou quoi ! J'ai lu en diagonale les autres commentaires pour éviter d'être redondante, mais je n'ai pas grand chose de nouveau à dire de plus ! Style fluide, facile à lire, tu alternes action/description avec une facilité que j'envie au plus haut point, tout en nous en apprenant des choses à dose parfaite sur les personnages et le contexte. Un très bon début pour moi ! Je n'ai pas eu l'impression de "survoler" le récit, comme l'a dit Kilrak, mais c'est vrai que tu as peut être un peu trop de recul par rapport à ton personnage. On le sent moins avec Estebor. Après, tout dépend de l'intérêt qu'ils ont dans la suite de l'histoire ! Si Nawäl s'avère être une héroïne, essaie de rapprocher un peu plus le lecteur d'elle, pour qu'on ait envie de la connaître ! Mais bon, on chipote of course, tu écris déjà très bien et on a trèèèèès envie d'avoir la suite | |
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