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 Quand le hasard s'en mêle chapitre 1er réécrit selon les conseils encourageants de Nox

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MessageSujet: Quand le hasard s'en mêle chapitre 1er réécrit selon les conseils encourageants de Nox   Quand le hasard s'en mêle chapitre 1er réécrit selon les conseils encourageants de Nox I_icon_minitime8/5/2009, 18:15

PARTIE 1

CHAPITRE I


Lorsque la voiture blanche fut garée dans le petit parking de l’école, François salua sa mère et claqua la porte du véhicule. Quand il passa le portail, il remarqua immédiatement un nouveau visage. La jeune fille marchait de long en large dans la cour. Curieux de voir une nouvelle élève, il s’approcha d’elle prudemment, comme si il allait faire fuir un animal. Mais lorsque il fut à proximité de celle-ci, sa réaction l’étonna ; elle lui sourit et lui demanda :
«-J’ m’appelle Jessica, et toi ?
-Moi, j’ m’appelle François.
- Et t’habite où ?
-Ben, à Allègre, fit-il comme si c’était évident.
-Tiens, moi c’est pas loin ! »
L’un des meilleurs moments dont François se rappelait était cette fois où la mère de Jessica avait invité Catherine et ses fils. Pendant que Christophe restait avec sa mère, les deux enfants restèrent ensembles pendant toute une après-midi ; ils jouèrent dans le jardin durant le moment qui leur était offert, particulièrement à «cache-cache», car cela les amusait de chercher l’autre. Durant les jours de pluie, ils restaient au chaud chez l’un ou chez l’autre et se racontaient des histoires, drôles ou pas, mais ce qui était sûr, c’est qu’on les entendait rire souvent. Ils profitèrent de ces longues journées passées ensembles pour mieux se connaître, et ils se rapprochèrent ainsi plus l’un de l’autre. Et, comme dans les belles histoires, une amitié étonnante naquit dans ces deux êtres, si différents, mais si similaires à la fois. Les deux mères, en les voyant s’amuser ainsi, se dirent qu’ils n’étaient pas près de se quitter de sitôt...

Le CM2 arriva, une année si importante pour François, au niveau scolaire, bien sûr, mais aussi parce que c’est cette année là qu’un puissant amour apparut dans son cœur. Vaillant, avide d’apprendre, mais aussi très timide, peut être autant que calme, il aimait éperdument Jessica, et cet amour ne cessait de croître jour après jour, mais sans qu’elle ne le sache, car il craignait que ses compagnons se moquent de lui, et puis il avait peur de la réaction de Jessica. Et il n’osait pas en parler à ses parents non plus. François gardait ce secret pour lui, et il pensait à la jeune fille à longueur de journée, à l’école comme chez lui.
Mais un jour, une amie de François, Nelly, qui était également une des meilleures « copines » de celle-ci, lui demanda :
- Mais pourquoi tu lui dis pas tout simplement que tu l’aimes ? Comme j’la connais, elle t’en voudra pas !
- Mais, comment tu sais ça, toi ? Balbutia –t’il.
- Ben, ça crève les yeux, t’a pas vu comme tu la regarde en cours ? répliqua t-elle
- Oui, peut-être, mais le problème, c’est pas elle, c’est les autres, si ils apprennent ça, ils vont sûrement se moquer de moi, ou autre chose, mais moi, ça me plairait pas du tout ! répondit-il en rougissant.
- Ah oui, d’ac’, alors ne lui dit pas, on gardera ça pour nous, mais elle le saura de toute façon.
- Oui, mais le plus tard sera le mieux.
-Si tu le dit ... »
Cela rassura François de savoir qu’il pouvait enfin avoir une pleine confiance en quelqu’un, et ça l’aidera souvent dans les années suivantes.
François, étant donné que c’était un bon élève, passa tranquillement l’année, avec son amour pour Jessica dans un coin de ses pensées. Sa moyenne excellente le fit passer dans ce qui allait être son « cauchemar ». Il garda pour lui, durant toute l’année scolaire, cet amour qu’il n’avait pas le courage d’avouer. Plusieurs fois, chez Jessica ou chez lui, il avait eu l’occasion de l’exprimer, mais, chaque fois, la timidité le taisait, et il battait en retraite avant même d’avoir combattu. La jeune fille n’avait jamais soupçonné François, et, pour l’instant, il ne voulait pas qu’elle le sache. Cependant, tôt ou tard, cela se saurait …

François entra en 6eme dans un endroit dont il ne savait pratiquement rien. Lors de son premier jour, le principal du collège dicta les noms et leurs classes. Malheureusement, Jessica entra en 6eme A, alors que François fut placé dans la classe B, et cette nouvelle déçut le jeune garçon. Pendant longtemps, il ne vit Jessica que pendant les récréations, et encore, car elle avait des amis, il ne la croisait qu’avec le regard. Mais durant cette année, il dévoila des talents cachés jusqu'à ce jour, comme sa capacité à être très habile en arts plastiques, («car, disait sa mère, déjà petit, il adorait faire des pliages sur papier »), et très doué en mathématiques. En effet, François avait, pour ses parents, la fâcheuse manie de plier les factures et en faire toutes sortes d’objets.
Mais, le soir de la réunion parents professeurs, Jessica et François se retrouvèrent pratiquement seuls, hormis une poignée d’élèves qui jouaient dans la cour de l’établissement, à attendre leurs parents. Il était assis sur un petit muret de béton qui séparait la cours du stade de handball, et elle sur le sol même. Aucun d’eux ne parlait, et le silence régnait. Les deux enfants levaient de temps en temps les yeux l’un sur l’autre pour se regarder. Pendant quelques instants, Jessica hésita à aller jouer avec les autres, et, malheureusement pour François, c’est ce qu’elle fit... Lorsque elle partit, il repensa aux moments marquants de son enfance avec Jessica, et en eut presque les larmes aux yeux.
Mais au bout d’un moment presque éternel, un cri lointain se fit entendre, et Jessica, levant la tête, remarqua que c’était ses parents, partit vers eux, et ils franchirent ensembles la grande porte de fer jaune du collège. Au claquement de la porte, François eu l’impression qu’une partie de lui -même était partie avec elle ; mais François, lui, restait assis sur son muret, en larmes. Lorsque ses parents arrivèrent en le voyant ainsi, lui demandèrent si quelque chose n’allait pas, mais il garda un silence profond, sans aucun doute à cause de sa tristesse.
Durant cette réunion, François croisa plusieurs fois Jessica, mais celle-ci ne lui parlait toujours pas. Lorsque les parents du jeune garçon passèrent voir le professeur de mathématiques, et que celui-ci répétait que François était un prodige, il hochait la tête en se forçant de sourire, mais il n’écoutait pas ce qu’il disait, il pleurait doucement, essuyant quelques perles de temps en temps, d’un geste discret et rapide de la main. Après cette longue réunion, il s’enferma dans sa chambre, se jeta sur son lit et lâcha les larmes qu’il retenait depuis si longtemps au fond de lui-même, et il en pleura presque toute la nuit, maudissant presque le hasard qui les avait fait rencontré autrefois.
Depuis ce jour là, François restait des journées entières dans un coin du collège, seul, la tête dans les genoux. Il continuait de travailler, de faire ses devoirs, parce que c’était la seule chose qui lui faisait oublier pendant quelques instants Jessica et son chagrin. Il gardait sa réputation, auprès des professeurs, «d’excellent élève, quoique un peu triste ».

En l’année 2006, tout deux entrèrent en 5eme, mais ils restèrent une fois de plus séparés. François, toujours aussi abattu, resta encore de longues journées assit, seul, les yeux fermés.


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Dernière édition par Zega le 8/6/2009, 10:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Quand le hasard s'en mêle chapitre 2   Quand le hasard s'en mêle chapitre 1er réécrit selon les conseils encourageants de Nox I_icon_minitime8/6/2009, 10:51

Zega a écrit:
PARTIE 1

CHAPITRE II

Lorsque arriva le huit Décembre 2006. Quelques semaines après la rentrée des classes, François entendit quelques paroles dans le lointain. Il ouvrit les yeux doucement, et reconnu Bryan, qui lui dit que son car l’attendait. Saisissant son cartable à coté de lui, il se dirigea d’un pas lent vers la sortie du collège, et traversa la route.
Soudain, une laguna noire surgit d’un coin de rue, et chargea François, sans que celui-ci s’en aperçoive. La voiture freina précipitamment, et le jeune garçon se retourna rapidement, mais trop tard. François vola sur la voiture et se retrouva sur son capot. Des dizaines de personnes se rassemblèrent en cercle autour de lui, et les pompiers furent appelés. Le jeune garçon tourna la tête en direction de Jessica, tendis le bras vers elle, et s’évanouit dans un profond soupir.
En voyant cela, Jessica se souvint de son enfance avec François, les images de leur vie d’enfants défilèrent devant ses yeux, et elle revit aussi François, dans la cour du collège, triste et seul. Elle s’en voudrait à jamais si il ne lui pardonnait pas et, le soir même, elle décida de rendre visite à son ami le lendemain au centre hospitalier Emile Roux.

Le neuf Décembre 2006, à l’hôpital, Jessica demanda au guichet le numéro de la chambre de François, mais apprit tristement que celui-ci était en salle d’opérations pour une intervention d’urgence de la nuque et de la colonne vertébrale. Jessica remercia la jeune femme et s’assit devant la salle d’opération. Elle attendit là, pendant de longues heures, en regardant la porte blanche d’un air froid. Mais elle ne perdit pas ce temps en vaines pensées : elle réfléchit plutôt à ce quelle allait pouvoir dire à François, car après ces nombreuses années sans un regard, sans paroles ni même un sourire, elle se sentait impardonnable, « et même si il ne me le pardonne pas, et bien ce sera bien fait pour moi ».
Au bout de quelques heures, la grande porte s’ouvrit ; et sortirent de la salle des médecins, des infirmières et un lit d’hôpital : sûrement celui de François. La jeune femme du guichet s’approcha du premier médecin, et lui dit quelques mots en dévisageant Jessica. Celui -ci s’approcha d’elle et lui dit d’un ton calme et persuasif :
« -Il faut que tu revienne demain, car il a besoin de repos.
- Est-ce qu’il va bien ?
- Il s’en sortira, mais son cou a beaucoup souffert, il restera quasi-paralysé pendant quelque temps. »
Jessica ne répondit pas tellement elle était troublée, et sortit de l’hôpital les larmes aux yeux.
Le lendemain, à l’hôpital, Jessica redemanda la chambre de son ami, soit la n°195, au premier étage. L’ascenseur descendait, ce qui obligea Jessica à attendre. Lorsque il arriva, une personne aux yeux rouges et le visage trempé de larmes sortirent de la cabine, accompagnée d’un petit garçon d’environs cinq ans. Jessica entra dans l’ascenseur en regardant le petit garçon, blond avec de petits yeux bleus. Il regardait autour de lui, et son visage n’exprimait ni douleur ni tristesse. Il ne connaissait peut-être pas la gravité de la situation. Jessica interrogea la jeune femme qui l’accompagnait, et elle lui répondit en s’arrêtant de temps en temps pour renifler:
- Mon fils s’est fait renverser ... par une voiture en sortant de son collège, et...
Elle s’arrêta quelques secondes, puis repris en sanglots :
- Il est mort sur le lit d’hôpital ! Pleura-t-elle d’un seul trait
- Oh ! Désolée ! Il ... euh ... Il était à quel collège ?
- Il était au ... Puy en Velay ... ».
Sur ce, elle partit avec le petit garçon, un mouchoir à la main ; celui-ci lui fit signe de la main. Jessica appuya sur le bouton pour monter en soupirant, et en se disant qu’après tout, François à eu beaucoup de chance lors de son opération.
Soudain, une petite sonnerie retentit dans la cabine, et tout s’arrêta, y compris les lumières. Surprise et apeurée, elle hurla de toute sa voix et, comme par magie, tout se ralluma, et l’ascenseur repris son chemin dans un vacarme abominable. Mais cette panne n’avait, en réalité, durée que quelques secondes. Jessica souffla, rassurée.
« Qu’est-ce que j’ai eu peur! La prochaine fois, je prends les escaliers ! ».
L’ascenseur s’arrêta devant le premier étage, et les portes s’ouvrirent. Jessica en sortit, respira un bon coup et chercha la chambre n°195. Elle traversa un couloir, mais ne trouva pas le bon numéro. Elle emprunta le deuxième couloir et remarqua sur une porte une petite plaque de plastique blanc où était gravé en une écriture banale « 190 ». Elle avança de quelques portes et trouva enfin la bonne. Elle frappa, et comme personne ne lui répondait, elle pris la poignée en tremblotant et poussa doucement la porte.
A l’intérieur, elle ferma la porte avec tellement de délicatesse que la porte ne grinça pas; le parfum écœurant de l’hôpital régnait dans la chambre, une petite lampe allumée était la seule source de lumière, et un lit blanc, vide, se tenait là, à coté de celui qui semblait être celui de François. Jessica s’approcha doucement de ce lit encerclé de barrière, comme pour les fauves au Zoo. François était bien là, une perfusion au bras.
Elle s’assit à coté de lui, et le dévisagea longuement : il avait les joues couvertes de plusieurs cicatrices, à coté de lui se trouvait un écran noir où se traçait plusieurs lignes vertes, qui allaient et venaient, en traçant des courbes plus ou moins régulières. Endormi ou inconscient, François avait les yeux et la tête épanouis, comme s’il n’avait aucun trait de douleur à exprimer.
Malgré le grand manque de lumière, elle put contempler la chambre : elle était peinte en jaune, et était meublée d’un petit bureau de bois blanc, sur lequel étaient posées des roses, rangées dans un vase en terre cuite. Deux chaises, dont celle où était assise Jessica, était en chêne verni, ce qui lui donnait un aspect brillant.
Mais Jessica, détournant la tête, ne regardait que le visage de François, fixement, et ne le quitta des yeux que lorsque une infirmière entra, et salua la jeune collégienne, mais elle ne lui répondit que par un timide « bonjour » et retourna la tête en la direction du lit de François. L’infirmière s’approcha de celui-ci et regarda l’écran noir pendant quelques secondes. Elle nota quelques mots sur sa feuille, puis elle s’approcha du jeune garçon, et regarda plus particulièrement sa tête. Comme pour l’écran, elle resta plantée là, à observer attentivement son visage, et fourra son nez dans ses papiers pour prendre des notes. Ensuite, elle pris une autre chaise et s’assit à coté de Jessica. Celle -ci demanda alors, d’un ton pas très rassuré :
« - Est-ce qu’il va bien ?
- Ben... C’est difficile à dire, mais... il a eu beaucoup de chance, et ça aurait pu être plus grave. L’opération s’est bien passée, mais sa colonne vertébrale a été sérieusement touchée ; mais il devrait remarcher dans environ ... six mois, sept tout au plus, sinon il pourra reparler dans une semaine.
- Sept mois sans marcher ? Il restera tout ce temps dans un fauteuil roulant ?
- Oui, c’est à peu près ça.
Sur ces mots, l’infirmière partit vers la porte, mais s’arrêta brusquement, la poignée a la main, et dit :
- Maintenant que j’y pense, est-ce que tu connais une certaine... Jessica, je crois ?
- Oui, c’est moi !
- Ah ! Alors, il faut que je te dise : au début de l’opération, juste avant que l’on ne l’anesthésie, il a demandé à te voir et qu’il avait quelque chose à te dire, mais comme tu n’était pas là, il a renoncé. Mais pendant sa paralysie, prend bien soin de lui, parce qu’on dirait qu’il tient beaucoup à toi... »
Là, elle ouvrit la porte et sorti dans le couloir ; Jessica se retourna et regarda François d’un air étonné : ce n’est pas comme si elle venait d’apprendre quelque chose, mais au fond d’elle-même, elle le savait déjà. Maintenant, une autre vision de François s’ouvrait à elle et, en repensant aux paroles de l’infirmière, elle comprit que si il était toujours dans son coin, s’était parce qu’elle l’oubliait, autrement dit, c’était de sa faute ! Et elle le savait déjà, mais qu’elle s’en rende compte de nouveau, ça l’abattit. Tout en ayant cette idée à l’esprit, elle pris délicatement la main égratigné de François et lui dit tout bas : « Désolée ».
Le désespoir de François était donc maintenant expliqué, Jessica décida que dès le premier jour de sa rééducation, elle resterait à ses cotés, partout où il ira.
Pendant une semaine, ou plutôt une éternité, Jessica resta sur sa chaise, la tête baissée. Plusieurs fois par jour, les parents de François lui rendaient visite, tout en lui apportant de la nourriture ou petites gâteries, à elle qui veillait ici depuis presque six jours, et elle qui avait ignoré François pendant tout ce temps. (Elle ne pouvait pas s’arracher à cette idée, ou quand elle commençait à l’oublier, elle revenait). Il faut dire qu’ils étaient assez étonnés de voir une si jolie fille autant attachée à leur fils, au point de rester jour et nuit à ses cotés, assise sur une chaise, et elle avait l’impression que ça leur remontait le moral. Ses parents ne s’inquiétaient pas pour le collège, au contraire, ils l’encourageaient.
Une fois, les parents de François et de Jessica se sont rencontrés dans la chambre sombre, et ils discutèrent longtemps de leurs enfants, de l’accident, de leurs impression, et quand on parlait à la jeune fille, elle répondait machinalement, trop triste pour parler normalement. Personne ne l’obligea à aller contre son gré, mais ses parents lui dirent quand même « Tu devrai sortir, ma fille », mais elle insistait et disait « Non, je dois rester avec François ».
Les parents de celui-ci étaient extrêmement tendus, et sans cesse effrayés lorsque ils venaient voir François. Parfois, Christophe demandait, en tirant la veste de sa mère, tout triste :
«-Est-ce qu’il va s’en sortir, dis ?
- Mais oui, grand sot, il s’en sortira ! » Répondait sa mère. Son père, lui, ne parlait pas, mais laissait transparaître une inquiétude profonde pour son fils. Ils n’exprimaient pas cette souffrance intérieure, Jessica, elle, l’avait pourtant remarquée.
Un jour qu’elle regardait les yeux de François, elle remarqua qu’il bougeaient de temps en temps, alors aussitôt elle appela des infirmières, et, en quelques secondes, trois entrèrent dans la chambre, et s’approchèrent de Jessica. Elles regardèrent, après quelques explications sur cet appel pressant, les yeux du jeune garçon, et Jessica avait raison : François ouvrit doucement les yeux, mais les referma aussitôt à cause de la lumière, pourtant faible. L’une des infirmières descendit en trombe les escaliers pour appeler des médecins, laissant ses collègues et les enfants seuls. Rassurée de revoir une lueur de vie dans le corps de François, même petite, lui réchauffa le cœur, éteint depuis au moins deux semaines comme celui de son ami. Elle l’appela doucement et il tourna la tête vers elle, mais la retourna aussitôt. C’est à ce moment que Jessica se rendit compte des conséquences de ce découragement, qui engendre aussi le désespoir, avait atteint son apogée. Mais elle resta confiante et ce désespoir disparaîtra un jour ou l’autre, enfin, elle l’espérait.
Deux médecins, accompagnés de l’infirmière, entrèrent sans refermer la porte de la chambre. Ils entourèrent François de tous cotés, l’un auscultant ses battements de cœur sur l’écran noir, l’autre examinant les lignes vertes se traçaient toujours aussi régulièrement. Quant à Jessica, les infirmières lui apportèrent de quoi grignoter, car elle n’avait pas mangé depuis au moins deus jours, et s’est pourquoi elle dévora ses biscuits rapidement sur la table en chêne blanc et en redemanda plusieurs fois.
Après avoir « déjeuné », elle s’avança vers François pour le voir, mais celui-ci repoussait toujours son invitation. Elle se mit donc à l’écart dans le couloir pour exprimer sa tristesse par des larmes. Mais remarquée par une infirmière qui passait par là, elle lui demanda se qui n’allait pas, et Jessica raconta tout ce qui c’était passé, la vie avant l’accident, l’accident en lui même, sa réflexion pendant l’opération, et ce qui en suivait. Cette infirmière, âgée d’à peine vingt ans, s’appelait Valérie, qui avait assisté à l’opération, prononça son avis de façon quasi-directe :
« - Il a tort de te traiter comme ça, pare que tu as toujours été à ses cotés pendant son séjours à l’hôpital, et ça, ça ne s’oubli pas !
-Peut-être, mais j’ai vraiment été dure avec lui, je l’ai ignorée pendant tout ce temps, et ça, il ne me le pardonnera pas.
- Tu as sûrement raison, dit-elle en souriant et en s’asseyant à coté de Jessica, mais maintenant, parlons d‘autre chose, tu veux? Il vaut mieux que tu oublies ça pour l’instant. »
La jeune fille approuva, et s’allongea presque entièrement sur le carrelage du couloir.
« - Dis-moi, qu’est-ce que tu veux faire plus tard, commença la jeune femme.
-Oh, je veux devenir infirmière, pour pouvoir aider des personnes malades, handicapées ou âgées.
- Et tu as raison ! dit-elle comme une philosophe, parce que c’est vraiment bien de savoir que l’on peut aider les gens, mais tu sais, la vie peut parfois en décider autrement, comme pour ton copain, François, et puis... »
Elle fut coupée par les médecins qui sortaient de la chambre de François, et ils lui demandèrent d’amener leur rapport au laboratoire, suivis de quelques prises de sang. Jessica se leva et demanda si elle pouvait aller voir son ami, les médecins, n’y voyant pas d’inconvénients, acceptèrent. Lorsque elle franchit le pas de la porte, une nouvelle vie allait commencer pour les deux enfants.
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