Je viens de lire ton texte et me permet de te soumettre un commentaire détaillé. Si parfois je peux paraître sèche, ce n'est pas mon intention, j'ai juste l'envie de t'apporter un avis extérieur sur ton texte
Solitude.
Il se peut que ce soit mon nom. A vrai dire, cela fait tellement longtemps qu'on ne m'a plus appelée de quelque manière que ce soit que je ne parviens pas à m'en souvenir.
Il pleut, aujourd'hui.
Je ne sais même pas pourquoi je le remarque, il pleut tous les jours, dans ma tête. Le soleil a
disparut depuis longtemps.
Solitude.
J'ai toujours haï la Compagnie. A quoi sert-il de s'attacher à quelqu'un ? C'est plus blessant qu'autre chose et seule la souffrance perdure éternellement.
Cependant, quand on l'a côtoyée, il est impossible de s'en détacher totalement. Parles tu de la Compagnie ou de la souffrance ? Elle me plaisait bien, la Compagnie.
Elle était gentille, elle prenait soin de moi et de mon petit cœur agoraphobe. Elle
m'apprit tant de chose que je ne pouvais comprendre toute seule !
Je trouve qu'ici un passé composé irait mieux: elle m'a apprisElle
m'apprit le rire, la compassion, l'attention...
Répétition sûrement voulue mais que je trouve un peu maladroite. Toutes sortes de jolies choses que j'ignorais. Elle m'a prise par la main et m'a entraînée à sa suite dans
le ce/un ? monde qui était le nôtre.
Puis un jour, c'était fini.
La Compagnie ne
s'était pas levée ce matin-là, quand je
suis allée la voir.
Plus que parfait ou passé composé ? Il faut choisir Je l'ai appelée, mais elle ne répondait plus.
Alors j'ai eu peur. Parce que son
teint était pâle, ses lèvres n'avaient plus ce rose que j'aimais tant et ses yeux qui changeaient de
teinte selon ses émotions fixaient le lointain de leur gris terne et éteint.
Ce jour-là, j'ai fait une nouvelle rencontre. La pire de toute mon existence.
J'ai rencontré la Mort.
Elle est entrée sans préambule, accompagnée du Respect et du Silence, vêtus tous trois de l'ombre la plus foncée.
J'ai crié. Je leur ai sommé de partir, je me suis énervée, je les ai haïs, tous autant qu'ils étaient, j'ai haï la Compagnie pour m'avoir quittée ainsi.
Mais le Silence m'a enveloppée de son regard bleu et a posé un doigt sur la bouche. Alors je me suis tue. Et je les ai regardés. Quand les Larmes et la Tristesse sont entrées à leur tour, ils sont venus m'entourer de leur compassion. C'est ce moment que choisirent le Rire et la Joie pour nous rendre visite mais le Respect et moi-même les avons empêchés d'entrer.
La Mort et le Silence entourèrent la Compagnie. Ils l'enveloppèrent de brume et disparurent avec elle.
Solitude.
Cette pensée m'obsède depuis ce jour funèbre, depuis ce jour fatidique, depuis cette fin définitive.
Je ne cesse de penser à toi.
Bientôt je te rejoindrai.
Bientôt... Et alors tu connaitras tout le courroux qui m'habite depuis ton départ, toute cette haine qui me chuchote à l'oreille que je fus bien stupide de te suivre.
Un jour, tu le sauras.