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 Yeux Rouges

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MessageSujet: Yeux Rouges   Yeux Rouges I_icon_minitime11/24/2009, 13:40

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Spoiler:


Un immeuble de grand standing. Des bureaux pleins de secrétaires et d’employés de bureau trop occupés à gâcher leur vie dans un boulot merdique qu’eux –même ne comprennent pas, n’admettent pas comme étant ce qu’ils auraient voulu faire au départ. Vie ratée. De la merde à l’horizon. Partout.

Dans des toilettes, éclairées anonymement par la lueur d’un néon, triste, morne, et pitoyable, un homme se taille les veines.
Souriant, semblant sûr de son fait, il entreprend frénétiquement de faire jaillir le sang de ses poignets. Il recouvre le miroir en face de lui de ce liquide rouge, traçant des arabesques sur la surface de verre.
Il sourit, admirant son œuvre. En ses yeux, une lueur rougeâtre, comme celle d’une étincelle apparaît lentement. Il lèche son rasoir, le range consciencieusement, enroule des bandelettes autour de ses poignets. Sort le flingue de sa poche.

Une arme certes pas impressionnante, mais suffisante pour ce qu’il va accomplir là, maintenant tout de suite. Son sourire s’élargit, la lueur dans ses yeux prend une intensité malsaine.

Il sort. Et explose la cervelle de l’homme qui allait rentrer dans les toilettes. Boum. Rose, rouge, c’est beau. Sprotch, il s’écrase par terre comme la grosse merde qu’il est.

Yeux rouges s’élance dans sa spirale de mort. Le rasoir s’enfonce dans la nuque fragile d’une secrétaire, trace un second sourire dans la gorge d’un pauvre employé. Trace une danse macabre dans un sillage de sang. Et Yeux Rouges glapit.

Il tire une balle dans les couilles d’un de ces pauvres cons, qui se roule par terre. En pleurant.

‘Tu me fais pitié, pauvre tache. Chiale, merdeux, chie toi dessus de peur, ça m’excite. Allez, crève, tout le monde s’en branle, ils sont trop occupés à s’enfuir, ces enculés. Hé, les merdeux, vous m’entendez ? Je vais tous vous buter, les merdeux. Je vais vous défoncer vos culs pleins de merde. ‘

Il énonce tout ça d’une voix calme, en arrachant posément l’œil droit du type à terre avec son rasoir.

Hurlement.

Il continue à sourire, tranche, tire, le flot de sang qui couvre l’intégralité des bureaux semble inextinguible.

Yeux Rouges s’arrête. Une femme, terrifiée, assise par terre, pleure à chaudes larmes.

‘Pitié…
-Pitié ? Quoi, tu me parles, là ? J’ai pas rêvé ?
-Pitié … J’ai rien fait, j’ai rien fait…
-Qui en a quelque chose à foutre de ce que tu as fait, pauvre pouffiasse pisseuse de merde ? Tu me dégoutes, salope. T’es le genre à sucer pour avoir ce que tu veux, non ? Grosse pute, va… Tu me débectes. Toi et les autres connards, je vous hais, vous chialez sur votre sort, si dramatique, si peu enviable, en donnant une figure compatissante au reste du monde… T’es qu’une pute égoïste de merde, qui aime se faire baiser, parce que c’est tout ce qu’elle sait faire. Ecarter ses jambes et donner son minou au premier connard venu. Alors, quoi ? Je t’excite ?’

La fille pleure, en murmurant des ‘Pitié, Pitié’…
‘Oh oui, vu comment tu gémis, je t’excite. Allez, suce.’
Il tend le canon du flingue. La fille ne comprend pas au début.
‘SUCE, OU JE T’EXPLOSE LA MERDE QUI TE SERT DE CERVELLE !’
Elle suce. Enfonce le canon dans sa bouche, et remue la tête en une vague parodie d’acte sexuel, morbide et beau, et s’étouffe avec sa morve. Pitoyable petite chose.
‘Ah ouais, t’aimes ça… Tiens, avale.’

Boum. Morceaux de cervelle sur le mur derrière. Une expression d’horreur sur le visage de la pauvre fille.

Yeux Rouges rit. De toutes ses forces, un rire malsain et fou, qui résonne longtemps. Puis il porte le rasoir à ses tempes, noir et glacé. Et s’entaille la joue, avant de faire le tour lentement.

Il ne sent pas la douleur, le sang gicle. Il se retire précautionneusement le visage. Hurle de rire en contemplant la figure qui le regarde entre ses mains, se tord en deux, littéralement. Puis le pose précautionneusement sur un bureau. Son sang dégouline, il ressemble à un Cardinal, éminence pourpre annonciatrice de mort.

S’avance vers la fenêtre au nord du bureau.

Se jette en hurlant de rire. S’explose trente cinq étages plus bas sur une femme qui courrait derrière son bus, la tue sur le coup.

Fin de la spirale de mort. Yeux Rouges gît en tas de chair uniforme à terre. Oh, qu’il dégoute, encore. Oh, qu’il dégoute.

Plus tard, le policier qui se rendra à l’étage vomira sur place, en voyant le spectacle. On retrouvera un survivant, qui tentera de se suicider trois fois, notamment en tentant de s’exploser la tête sur le montant de son lit d’hôpital. Et qui réussira après avoir écrit minutieusement le récit de cette danse de mort. Avec tout le contenu de ses veines.

Pour le moment, la lueur Rouge dans les yeux du mort disparaît. Elle s’envole, semble ramper sur le sol.

Et l’écho d’un rire atroce résonne dans la ville.
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MessageSujet: Re: Yeux Rouges   Yeux Rouges I_icon_minitime11/25/2009, 21:48

En une sorte de vagissement lancinant qui me déchire les oreilles, le téléphone sonne. Je m’arrache des Limbes, repousse doucement le bras qui repose sur mon torse.

‘Allo ?
- C’est Thomas.
-Quoi ? Bordel, il est trois heures du…
-Tout le monde est mort.
-Hein ?
-Tout le monde est mort. Reflet des Yeux Rouges dans le miroir. Je sens l’ombre et j’entends sa voix. J’ai refusé de l’écouter jusqu’à ce qu’elle hurle, et c’était trop tard.
-Je comprends rien, calme toi, t’es où, là ?’

Lucia me regarde, endormie, elle s’accroche à moi, je ne peux pas m’empêcher de chercher à me dégager.

‘Sang partout. Leurs yeux, pleins de mensonges. La haine.
-Quoi ?
-La masse. Frappé.’

Sa voix devient un gargouillis, j’ai l’impression qu’il a quelque chose dans la bouche qui l’empêche de parler. De liquide.

‘Thomas ?’

Un rire.

L’horreur. Je n’arrive plus à penser. Un frisson malsain me parcourt le dos. Lucia entend. Me lance un regard plein de terreur, d’incompréhension. Je ne peux pas répondre, le rire continue, encore une éternité.

Clic.

Un Bip, lancinant. Et l’impression que la chambre devient immense, vide, morte. D’un coup, plus rien n’a d’importance que ce foutu bip, qui me vrille le cerveau plus que n’importe quoi, plus que ce rire si atroce qu’un instant, le monde a cessé de tourner.

‘Merde… C’était quoi ?’

C’était quoi ? Lucia me regarde, encore. Mais ma pauvre, j’en sais rien. Mon meilleur pote m’appelle en pleine nuit, me lance un truc auquel je ne capte que dalle, et la conversation se termine de manière abrupte sur un rire horrible, si horrible que j’en ai la nausée. Pauvre idiote. Je lui caresse la tête. Elle n’y peut rien, elle ne vit pas la situation. Elle s’est contentée d’observer, d’entendre de loin toute l’horreur de cet espèce de soubresaut d’hilarité malsaine. Zygomatiques morts, top chrono, mesdames et messieurs, applaudissez, applaudissez jusqu’à ce que votre chair gicle de vos mains.

Je sais pas pourquoi je pense tout ça.

‘C’était Thomas, bébé. Je sais pas… Je sais pas ce qu’il avait. J’appelle les flics.

-Jack ?
-Tout va bien, bébé.’ Je la prends dans mes bras. ‘Tout va bien.’

Mais non, tout ne va pas bien, putain. Regarde-toi, pauvre minable, à essayer de jouer le rôle du mâle protecteur, protégeant avec emphase sa dulcinée. Ah ah, rien n’y manque, même le ‘bébé’ y est. T’es ridicule.

Je tape le numéro de la police. Explique la situation. Dis que j’aimerais savoir si tout va bien. L’officier à l’autre bout du fil m’assure qu’ils vont envoyer quelqu’un s’occuper de la situation.
Ca ne manque pas.
La police tentera de me ménager en expliquant qu’on ne peut être sûr de ce qui s’est passé. Que ce n’est qu’une théorie, que tout a pu se passer autrement. Mais j’ai vu leurs yeux.
Il s’est levé en pleine nuit, et a commencé à se tailler les veines, puis à recouvrir les murs de sa salle de bain de son sang. Les flics ont dit que c’était étonnant qu’il ait pu marcher encore après ça. Moi je ne m’étonne pas.

Il a chopé le hachoir dans la cuisine. A commencé par sa sœur. Tchak. Net. Au niveau du cou. Ses parents, idem. Un peu plus de résistance pour son père, il a du s’y reprendre plusieurs fois.

Il a ouvert la porte, et s’est dirigé vers la maison voisine. Il a défoncé la tête du chien avec une pierre. Très impressionnant, quand on sait que c’était un Rottweiler tout en muscles de quatre vingt kilos. Pas le genre à se laisser faire. Ensuite, il a défoncé la porte, a arraché la tête du voisin qui regardait la télé, puis a sauvagement massacré toute sa famille à coup de masse.

Après ça, il s’est dirigé vers une cabine téléphonique, et m’a appelé. On suppose qu’il a commencé à s’arracher le visage avec un morceau de verre en même temps qu’il téléphonait.

J’ai vomi ce matin.

Lucia ne comprend pas. C’est ce qu’elle répète, tout le temps, en se mordillant les doigts. Depuis que les flics sont arrivés, elle répète ; ‘Comprends pas, comprends pas, comprends pas.’

J’ai envie de lui hurler de fermer sa gueule.

J’ai envie de lui dire que mon meilleur pote est mort, que je ne sais pas pourquoi. Elle me dégoute, parce qu’elle pourra jamais comprendre. Jamais. Que personne ne le peut.

Je ne pleure pas. Je pense juste à la sœur de Thomas. 13 ans.

Et à ce putain de rire.
Il s’est arraché le visage. Le gargouillis, c’était le sang dans sa bouche, qui l’étouffait. Il est mort en se fracassant le crâne contre le sol. Lui-même.

Et je comprends pas pourquoi.

L’enterrement.

Pas de famille, juste les grands parents, et les amis. On est là, autour de ce foutu cercueil, et j’ose pas sortir ce que je pense.

J’ose pas dire ; ‘Hé, personne ne sait POURQUOI. Personne n’a de foutue réponse, et en fait, tout le monde s’en BRANLE. Thomas est juste un gamin de plus qui a pété un plomb. 19 ans, comprenez, la dure réalité du monde, la vie active. Il s’en sortait pas, c’est pour ça qu’il vivait chez ses parents, il avait pas d’avenir. C’est pour ça.’

Les Yeux Rouges.

Quelque chose de noir et de laid traverse le ciel.
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