{Pour accéder à la discussion, cliquer ici}- Spoiler:
O.K. Ceci est une espèce de très longue nouvelle en plusieurs parties. C'est horrifique et très violent, alors si l'hémoglobine, le langage grossier, et la tripaille vous choquent, passez votre chemin.
Un immeuble de grand standing. Des bureaux pleins de secrétaires et d’employés de bureau trop occupés à gâcher leur vie dans un boulot merdique qu’eux –même ne comprennent pas, n’admettent pas comme étant ce qu’ils auraient voulu faire au départ. Vie ratée. De la merde à l’horizon. Partout.
Dans des toilettes, éclairées anonymement par la lueur d’un néon, triste, morne, et pitoyable, un homme se taille les veines.
Souriant, semblant sûr de son fait, il entreprend frénétiquement de faire jaillir le sang de ses poignets. Il recouvre le miroir en face de lui de ce liquide rouge, traçant des arabesques sur la surface de verre.
Il sourit, admirant son œuvre. En ses yeux, une lueur rougeâtre, comme celle d’une étincelle apparaît lentement. Il lèche son rasoir, le range consciencieusement, enroule des bandelettes autour de ses poignets. Sort le flingue de sa poche.
Une arme certes pas impressionnante, mais suffisante pour ce qu’il va accomplir là, maintenant tout de suite. Son sourire s’élargit, la lueur dans ses yeux prend une intensité malsaine.
Il sort. Et explose la cervelle de l’homme qui allait rentrer dans les toilettes. Boum. Rose, rouge, c’est beau. Sprotch, il s’écrase par terre comme la grosse merde qu’il est.
Yeux rouges s’élance dans sa spirale de mort. Le rasoir s’enfonce dans la nuque fragile d’une secrétaire, trace un second sourire dans la gorge d’un pauvre employé. Trace une danse macabre dans un sillage de sang. Et Yeux Rouges glapit.
Il tire une balle dans les couilles d’un de ces pauvres cons, qui se roule par terre. En pleurant.
‘Tu me fais pitié, pauvre tache. Chiale, merdeux, chie toi dessus de peur, ça m’excite. Allez, crève, tout le monde s’en branle, ils sont trop occupés à s’enfuir, ces enculés. Hé, les merdeux, vous m’entendez ? Je vais tous vous buter, les merdeux. Je vais vous défoncer vos culs pleins de merde. ‘
Il énonce tout ça d’une voix calme, en arrachant posément l’œil droit du type à terre avec son rasoir.
Hurlement.
Il continue à sourire, tranche, tire, le flot de sang qui couvre l’intégralité des bureaux semble inextinguible.
Yeux Rouges s’arrête. Une femme, terrifiée, assise par terre, pleure à chaudes larmes.
‘Pitié…
-Pitié ? Quoi, tu me parles, là ? J’ai pas rêvé ?
-Pitié … J’ai rien fait, j’ai rien fait…
-Qui en a quelque chose à foutre de ce que tu as fait, pauvre pouffiasse pisseuse de merde ? Tu me dégoutes, salope. T’es le genre à sucer pour avoir ce que tu veux, non ? Grosse pute, va… Tu me débectes. Toi et les autres connards, je vous hais, vous chialez sur votre sort, si dramatique, si peu enviable, en donnant une figure compatissante au reste du monde… T’es qu’une pute égoïste de merde, qui aime se faire baiser, parce que c’est tout ce qu’elle sait faire. Ecarter ses jambes et donner son minou au premier connard venu. Alors, quoi ? Je t’excite ?’
La fille pleure, en murmurant des ‘Pitié, Pitié’…
‘Oh oui, vu comment tu gémis, je t’excite. Allez, suce.’
Il tend le canon du flingue. La fille ne comprend pas au début.
‘SUCE, OU JE T’EXPLOSE LA MERDE QUI TE SERT DE CERVELLE !’
Elle suce. Enfonce le canon dans sa bouche, et remue la tête en une vague parodie d’acte sexuel, morbide et beau, et s’étouffe avec sa morve. Pitoyable petite chose.
‘Ah ouais, t’aimes ça… Tiens, avale.’
Boum. Morceaux de cervelle sur le mur derrière. Une expression d’horreur sur le visage de la pauvre fille.
Yeux Rouges rit. De toutes ses forces, un rire malsain et fou, qui résonne longtemps. Puis il porte le rasoir à ses tempes, noir et glacé. Et s’entaille la joue, avant de faire le tour lentement.
Il ne sent pas la douleur, le sang gicle. Il se retire précautionneusement le visage. Hurle de rire en contemplant la figure qui le regarde entre ses mains, se tord en deux, littéralement. Puis le pose précautionneusement sur un bureau. Son sang dégouline, il ressemble à un Cardinal, éminence pourpre annonciatrice de mort.
S’avance vers la fenêtre au nord du bureau.
Se jette en hurlant de rire. S’explose trente cinq étages plus bas sur une femme qui courrait derrière son bus, la tue sur le coup.
Fin de la spirale de mort. Yeux Rouges gît en tas de chair uniforme à terre. Oh, qu’il dégoute, encore. Oh, qu’il dégoute.
Plus tard, le policier qui se rendra à l’étage vomira sur place, en voyant le spectacle. On retrouvera un survivant, qui tentera de se suicider trois fois, notamment en tentant de s’exploser la tête sur le montant de son lit d’hôpital. Et qui réussira après avoir écrit minutieusement le récit de cette danse de mort. Avec tout le contenu de ses veines.
Pour le moment, la lueur Rouge dans les yeux du mort disparaît. Elle s’envole, semble ramper sur le sol.
Et l’écho d’un rire atroce résonne dans la ville.