coucou! i'ai écrit ce texte avec une contrainte: la première et la dernière phrase m'étaient imposées...
Le soleil à son zénith asphyxiait les palmeraies, desséchait les cours d’eau et assommait les habitants.
Le soleil était un criminel de la pire espèce. Un de ceux que l’on n’attrape jamais. Soldat sur tous les fronts, s’en prenant à la terre entière. Les cours d’eau étaient comme des tranchées. Tranchées inutiles comme le cœur des hommes. Tranché, inutilement. Il aurait fallu le condamner, le soleil sanguinaire. Mais c’était impossible. Qu’aurait-il fait l’univers, sans son soleil ? Et les planètes, autour de quoi auraient-elles tourné ? Et les hommes, sans planète, sur quoi auraient-ils marché ? Et les hommes sans meurtrier, comment seraient-ils morts ? La vie, sans mort, comment aurait-elle existé ?
Le soleil était un criminel. Le pire qui soit parce qu’il était maître de tout. Il était un tyran à tuer et un Dieu à vénérer.
Alors, le monde, qui ne savait plus quoi faire devant tant de contradictions, se perdit aux confins du néant. Et les méandres de l’univers, comme des nuages, sans le savoir, trouvèrent de l’espoir dans cette impasse. Il commença à pleuvoir.