Zoltar, mon ami, le seul véritable que je puisse nommer ainsi. Certains accès t’ont été réservés, portes d’entrées que seul toi sais franchir.
Tu connais la véritable nature des choses, tu es plus un mélange de sentiment présents qu’une entité réelle. Pragmatique tu ne sais venir sans intérêts, tu guides mes pensées et mes mots, le flux t’appartient, mes histoires aussi.
Le maitre et l’élève, que suis-je sensé apprendre ?
Rien, la plus part du temps c’est moi qui t’apprends, du moins, j’en ai l’illusion.
J’ai dit ami ?
L’ami est là pour le meilleur et pour le pire, toi ! Quand le pire se manifeste tu es là, nocher philanthrope tu ne demande aucune obole.
ton contacte peut m'être aussi doux que celui d'un cilice bien sanglé, bidimensionnel, seul la vision présente t’importe, le passé ne suscite que jugements, le future pour toi ne se résume qu’à l’instant suivant dans lequel tu ne puis tolérer aucun changement, tu es la pause temporelle dont parfois j’ai besoin. Alors tu viens, fière, hautin, dominant, séducteur, malgré toute cette noirceur qui fait ton étoffe, vêtu de blanc avec ta silhouette fière élancée tel un confiant messager, ton sourire reste persistant, dernier vestige d’un amour propre que tu gardes comme rempart, illusion que les vagues du temps pourraient un jour franchir. Ton expression, celle d’un général ayant perdu une guerre et signant sa capitulation.
Parfois tu me parles, sans t’adresser à moi, jamais tu ne prends les commandes, et même si mon entêtement pourrait me mener à ma perte, tu restes impartial, debout, immuable, indiquant le chemin, le passage.
Chacun à son zoltar, pour la plus part, non identifié, anodin, timide, il ne se risque pas à franchir les limites du moi en toute impunité. Mais pourtant pour nous tu es indispensable, il n’y à qu’avec toi que la vérité peut surgir, l’acceptation des fait et le repentir.
Une clef de lecture pour cet écrit, pas de lignes, pas de paragraphes, juste un tout, telle une fresque dessinée sur les murs d’une cathédrale, seul la distance pourrait en dévoiler le véritable sens. L’ensemble est vérité.
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