Concours spécial pour fêter les 5 ans du forum

Voilà plusieurs heures que Florence courait ; ses pieds cirés écrasaient le sol à vive allure tandis que devant elle la route ne finissait plus –qu’importe, on était si bien chaussé aujourd’hui. Si sa course ne la lassait pas, c’est parce-que Florence se savait poursuivie par un corps informe qui n’étais ni groupe d’ennemis aux canines aiguisés, ni idées noires à éviter absolument : seulement, elle était consciente qu’il lui fallait fuir, aucune chose ne lui était promise dans la ville grisonnante. Arrivé comme un signe de providence, le bus bleu clair s’arrêta juste à temps, lorsque la coureuse sentait ses jambes se dérober. Elle y monta sans prêter attention au conducteur ni aux passagers –peut-être ne transportait-il que Florence ?- et il s’arrêta au bord d’un champ complètement lisse.
Ainsi s'étalait devant la fille filiforme une étendue verdâtre dont les multiples mèches ondulaient en désordre. Au-dessus s'échouait un couvercle de nuages noircis et affreusement lourds, c'est comme si le ciel obèse de tristesse avait décidé d'étendre ses bourrelets incolores pour écraser une terre presque innocente. Cette impression ne dura point : on était pourchassé. Florence se mit à gravir la colline sans jeter un regard derrière elle -les poursuivants étaient-ils visibles ?- et jamais le paysage ne semblait changer de forme. On ne voyait pas la ville, mais seulement le chemin bétonné sur lequel elle s'était usé les pieds ; et qui avait usé les pneus de l'autobus.
Elle atteint enfin le sommet ; en contrebas de celui-ci se rassemblait une quantité incertaine de jeunes gens qui lui paraissaient étrangers, presque d'une autre espèce. Florence apeurée se devait de continuer à fuir, et sans courir cette fois-ci elle prit la décision de se joindre au troupeau. Ces carnivores sur deux pattes jouaient à un jeu curieux que la coureuse arrêtée peinait à comprendre au premier abord. De longues secondes s'écoulèrent sans que la situation ne se clarifie, alors on pria Florence de s'approcher encore. Elle aperçu un pistolet du coin de l’œil -peut-être une impression due à la peur ?-  et elle écouta attentivement les consignes qui ressemblaient d'avantage à des ordres.
Les jeunes gens lui expliquèrent patiemment les règles du jeu : sur le modèle d'une tarte quadrillée de rouge, un membre du groupe devait choisir une case pour le joueur. La case correspondait à une partie du visage sur laquelle il fallait tirer, le premier qui s'écroulait perdait la partie... Était-ce un piège, une mauvaise farce ? Le groupe avait l'air si serein que sous leurs regards muets, Florence empoigna le revolver qu'on lui tendait. Elle le soupesa, il était léger. On choisit une case sur la pâtisserie, et Florence appuya sur la gâchette comme si cela n'avait pas d'importance. Vint alors un bruit sec, terrible ! Elle voyait déjà la peau s'arracher, son crâne se briser... Mais aucune douleur. La bille de plastique avait ricoché bêtement sur son front. L'assemblée impassible semblait compter mystérieusement les points, et la joueuse dépassée se résigna à partir. Où en étaient ses poursuivants ?
Volte face, talons tournés, la jeune fille reprit sa fuite. Elle aperçut un, puis deux, puis une multitude de bâtiments qu'elle n'avait pas remarqué. Cernée ! La voilà prise de panique, se sentant plus que jamais proie. Il lui fallait zigzaguer entre les cubes blancs sans s'y attarder pour redescendre la colline mais l'épuisement la gagnait. Elle pouvait enfin voir ses poursuivants : à un être informe et claudiquant s'ajoutait la horde de joueurs insensés ! Elle ne savait ni où aller, ni à qui se fier -après tout, elle avait presque sympathisé avec les nouveaux coureurs. Florence se sentait de plus en plus lasse. Déjà, ses jambes ramollies menaçaient de l'abandonner, et sa course effrénée ne la menait nulle part ; sans s'en rendre compte, elle était revenue au chemin interminable et bétonné. C'est ainsi qu'après ce qui lui semblait être des siècles de parcours, Florence s'arrêta net.
Elle devina les rideaux flous éclairés par un début d'aurore, son lit encore chaud, les livres entassés à son chevet... Mais cela ne pouvait pas s'achever ainsi ! Il fallait combattre ses poursuivants, apprendre à taper du pied, alors Florence sombra à nouveau. Cette fois-ci, elle décida de prendre le bus dans l'autre sens, celui qui la ramènera chez elle.

Ella marchait le plus calmement possible le long de l’étroit couloir de béton, le regard fixé sur sa destination finale. Elle n’osait poser ses yeux ailleurs que devant elle, aux risques d’animer l’hostilité des occupants, lourdement cachés derrières les portes de métal rivetés, qui couraient de chaque côté du passage froid et morne. Sentant leurs attentions morbides dirigées sur elle – son lot quotidien – elle ne cessait son avancée résolue à atteindre son objectif, la source unique de lumière au bout du sombre tunnel.

C’était pourtant une belle journée par delà ces murs gris, jusqu’à son arrivée ici, un soleil radieux l’avait accompagnée et elle respirait encore la brise de mai charriant les senteurs des champs alentours. Au contraire, l’intérieur glacial de la bâtisse, d’où s’échappaient les plaintes poignantes de ses habitants, lui paraissait insipide et sans vie. Un autre univers, l’endroit le plus horrible qu’un homme pouvait imaginer. Mais elle était là, dans ce couloir oppressant menant à la mort, un destin qu’Ella avait embrassé depuis le jour de sa venue au monde vingt-cinq ans auparavant.

Un cri de tristesse, si effroyable qu’il prenait aux tripes, la sortit de ses pensées. Seule une trentaine de mètres la séparait de la double porte en Plexiglas Securit où elle trouverait un lieu d’une blancheur immaculée tranchant avec la grisaille du couloir. Pas après pas, elle avançait tandis que les dernières cellules entonnèrent dans un concerto poing contre métal, les notes de la Marche Funèbre. Une musique improvisée et presque révérencieuse s’accordant parfaitement au rythme de son cœur qui l’accompagnait bien après être passée de l’autre côté.

Ella se présentait aux gardes largement bâti qui lorgnait sur l’écusson cousu sur sa cagoule puis allait se préparer dans la pièce désignée par un de ces derniers, aussi blanche que l’autre où tout le confort était à disposition.

On lui laissait du temps pour faire le point avec elle-même, c’est vrai qu’elle pouvait toujours flancher et perdre le contrôle, une preuve totale de faiblesse honteuse mais humaine.

Nue et fraîchement lavée, Ella s’accorda un regard du coin sur l’horloge holographique. Une vie s’arrêterait dans une heure. Le temps passait si vite, filait entre les doigts sans pouvoir le contenir, le retenir. Lorsque l’homme s’en apercevait, il était hélas trop tard.

Avec un soin particulier, elle s’habilla de son manteau de cérémonie, protégea son visage d’un masque de céramique ouvragé, attrapa son énorme mallette de cuir et ouvrit la porte du fond.



Au milieu de la pièce aux multiples écrans se tenait l’Homme, agenouillé, les membres fermement attachés dans son dos par des chaines épaisses et des menottes, la joue gauche reposant sur le billot de marbre irisé pour mieux apprécier le spectacle de sa mort. Il tremblait si fort qu’il en claquait des dents et une sensation de pitié envahissait Ella. Une odeur ammoniaquée lui parvenait au nez, signe reconnaissable qu’il s’était uriné dessus tellement la peur était forte.



L’écran central se mis en connexion pour laisser apparaître le visage du juge Lemaire, ridé par les années mais aussi alerte que celui d’un jeunot. Il fit un signe de tête à son encontre puis prit la parole :

- Albin Dupuis-Benoit vous êtes déchus de vos droits constitutionnels. Vos crimes vous condamnent à la peine capitale. Selon les lois de l’état français, votre punition est la mort par décapitation. Que Dieu prenne pitié de votre âme.

Il continua son discours vers les écrans où famille du condamné, de ses victimes et de toutes autres personnes ayant voulus participer s’affichaient puis s’adressa à Ella :

- Bourreau, faites votre office.

C’est là qu’elle entrait en jeu. Elle souleva l’épais manche de bois de chêne, les bras au dessus de sa tête, inspira profondément avant de faire retomber le tranchant de la lame de tungstène chauffée à blanc contre le cou du détenu, séparant la tête du tronc sans qu’une seule goutte de sang ne tombe au sol. Un acte barbare au regard de certains mais qui restait propre et sans souffrances. Elle reposa son outil de travail à sa place, se baissa pour récupérer la tête décapité pour la montrer aux spectateurs. Joie, tristesse, ironie, tant d’émotions contradictoires pour une mort programmée d’un meurtrier.



En l’an 2080, la peine de mort par décapitation était de nouveau effective sur le territoire français depuis Vingt ans. Seul moyen que le gouvernement trouva face à la criminalité bestiale et incontrôlable qui défigurait un pays essoufflé, ravageant son glorieux futur.

C’était fini pour aujourd’hui, son devoir exécuté, Ella repartie comme elle était venue, elle le bourreau des temps moderne qui échangerait de nouveau la lumière pour les ténèbres, d'un éphémère sommeil dont le temps, suspendu entre les mains de ses employeurs, pouvait se remettre en marche par un simple appel.

Descendante de la plus vieille dynastie de bourreaux de France, Ella J., officier assermenté, exécutrice des décisions de la justice en interrompant volontairement la vie d’êtres humains.

Elle avait ça dans le sang. La mort est son métier.

Au plus profond de la Jungle, s'organisait en un cercle parfait, dix saules d'une verte mousse recouverts. En ce lieu, où la lumière ne filtrait qu'à demi, où coulait un bras d'eau fraîche, où le vent des Basses-Régions se faisait frai et saisissant, nul être de chair ne courrait. Ce calme n'était pas crainte, mais respect. Les vieux saules, que la légende disait avoir vu les guerres du premier âge, s’entretenaient ici de ce qui se passait dans le vaste monde. Ainsi y coulait t-il une langue polie par les siècles qu'aucun homme n'avait jamais entendue chanter. Et, si nul ne comprenait un traître mot de celle-ci, il s'organisait autour de la clairière, quelques foules de petites créatures venues écouter la discussion millénaire des vieux sages. Rien n'aurait su troubler l'ordre des choses. Les Arbres parlaient, et, venu de toute la région, le Petit-peuple affluait en pèlerinage. Il y avait parmi cette foule, les habituelles querelles de ceux-qui-savaient sur la langue parlé par les arbres. Certains avançaient hasardeusement qu'il s'agissait du sanskrit. D'autres, que cela ne pouvait être. Eux savaient, cela était évidement une ancienne forme d'elfique. Ce que d'autres encore démentait, affirmant que cela n'était pas une langue humaine. Leur débat stérile s’interrompit. Le sol tremblat. La foule agglutinée se dispersa. Les arbres se turent. Une longue caravane s'arrête au creux de la clairière. Des ordres fusent dans une langue rêche. Humaine. Et pour l'homme, l'arbre ne parle pas.

Ce matin là, elle aurait voulu rester au lit. Ne pas avoir à se lever. Ne pas avoir à faire ces choses qu'elle ne voulait pas faire.
Ce matin là, elle aurait voulu être invisible. Juste le temps d'une journée, n'avoir conscience de rien. Qu'on ne la remarque pas. Qu'elle ne remarque rien.
Comme si elle n'existait pas, comme si elle n'avait jamais existé.
Pouvoir se reposer, un peu, juste un peu. Aller mieux, ne plus rien ressentir.
L'alarme du réveil sonna à plusieurs reprise avant qu'elle ne se lève, qu'elle ne revienne à elle.
7 heure.
En tant normal, elle aurait déjà commencé à marcher pour se rendre à son travail. Elle serait probablement déjà sur le pont, celui là même ou ils s'étaient rencontré. Elle aurait déjà enfilé sa robe ou bien son jean, elle aurait déjà fini de se coiffer, de déjeuner. Mais pas là, non.
7 heure. En pyjama, dans son lit, les yeux au plafond, vides.
C'était ça. C'était l'image qu'elle avait d'elle, à ce moment là.
Elle n'avait envie de rien. Elle n'aurait pas su dire, pourquoi, comment. Elle n'avait besoin de rien. Se sentait vide.

Elle avait fini par se lever. En prenant son temps. En se foutant du retard qu'elle aurait. En se foutant de la gueule qu'elle pouvait bien tirer. Elle avait fini par se lever, par s'habiller, par enfiler son vieux jeans et ses vieilles baskets. Puis elle était sorti. Elle avait marché. Comme ce soir là, sans savoir où elle allait. Elle avait marché. Sans savoir ce qu'elle allait faire, ce qui allait se passer. Sans doute rien.
Elle contempla le ciel. Les nuances de roses et de bleus du matin. Ça faisait longtemps, qu'elle ne s'était pas arrêté, qu'elle ne s'était pas posée. Qu'elle n'avait pas levé les yeux aux ciels, pour simplement l'admirer. Ça faisait longtemps, qu'elle n'avait pas été si vide, si seule, si paumée, et qu'elle n'en avait rien eut à faire. De son état, des autres, de tout.

Elle avait fini par suivre le canal. Par arriver à la gare. Elle avait regardé les gens en sortir. Elle avait observé les expressions sur leurs visages. Certains semblaient heureux, d'autre non. En voyant son reflet dans les vitres de la porte d'entrée, elle ne pu s’empêcher de soupirer. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre là ?

Dans sa poche, elle senti son téléphone vibrer. Elle resta immobile, là, au milieux d'une foule oppressante dont elle ne sentait plus la présence, à contre sens. Dans son crâne, des questions, des vagues, un brouillard. Elle s'était échouée. Elle avait donc fini par craquer. Par tout lâcher, là, maintenant ?

Quelqu'un la bouscula. Une femme, pressée, qui ne prit pas le temps de s'excuser. Une grande, blonde, qu'elle avait à peine remarquée.
Elle soupira. Elle inspira. Elle avança. A contre courant, elle se fraya un chemin, à travers ces visages changeant, fatigués, heureux, triste, à travers cette foule noire et blanche, à travers le brouillard, elle se fraya un chemin, sûrement incertain.

Elle est allée au bord de la voie ferrée. Elle a regarder un train partir, un autre arriver. Elle à pas réfléchie.

Elle a pensé à lui. Elle s'est demandé ce qu'il faisait, s'il était heureux.
Elle a pensé à eux. Elle s'est demandé ce qu'ils faisaient, s'ils étaient heureux. S'ils s'inquièteraient, si elle disparaissait. Elle s'est posé des questions. Tout un tas, sans réponses.
Elle a regardé le train comme un bateau. La foule, qui la noyait. Elle a avancé, jusqu'à la ligne jaune, celle à ne pas dépasser.
Elle a sans doute eut peur de se noyer, elle à sans doute eut peur des vagues de sanglots, d'émotions. Ou peut-être n'a-t-elle pas réfléchi.
Elle n'a pas cherché à comprendre, à trouver de raison.
Elle n'a pas pensé.
Elle a avancé.
Elle est parti, sans rien dire, à personne.
Elle à prit le train.
Sans savoir où elle allait, où il la mènerai.
Elle est partie.

Texte n°1

Je sais pas, mais je n'ai pas vraiment accroché ce texte. Je ne vois pas trop quoi dire en fait, mis à part que je n'ai pas vraiment réussi à bien m'y plonger x). Néanmoins, on ressent assez bien le côté rêve avec le flou dans les événements.

Texte n°2

J'avoue que j'ai été agréablement surprise par ce texte, je n'ai pas de suite compris qui était cette femme, ce qu'elle allait faire, et c'est une belle interprétation du thème. J'aime beaucoup la manière dont s'est raconté, j'étais dedans dès les premières phrases. La fin laisse entrevoir tout un monde derrière, on se demande pourquoi et comment cela se fait-il qu'en 2080 la France puisse être dans cet état, on a une possibilité d'ouverture sur quelque chose de plus large, du suspens.


Texte n°3

J'ai trouvé ce petit texte plutôt mignon. Un genre de petite légende que l'on pourrait raconter aux enfants, qui a une sorte de petite morale. J'ai bien aimé le lire. Dommage que ça n'ait pas été un peu plus long.

Texte n°4

Une façon classique d'interpréter le thème, mais raconter de belle manière. On est dans la tête du personnage, troublé, perdu, indécis, presque inconscient de ses actes. J'aime beaucoup le rythme de la fin.

Texte 1
Le plus difficile pour moi a chaque fois est d’attribuer la seconde et troisième place. Ce qui a motivé ma décision ici est l’imbroglio que forme le texte, ça part dans tous les sens les contours sont flous. Ok c’est un rêve mais ça n’excuse pas tout et créer une impression de flou est l’un des exercices de style les plus durs. Ici on sent que ce n’est pas un flou volontaire il n’est pas assez maitrisé. La lecture avance en saccade ça manque de fluidité. Quant au thème il n’est que partiellement respecté, peut-on vraiment considéré que la notion d’intention, de chercher a avoir un impact conscient sur les choses puisse être exploité dans la dimension du rêve.
Stylistiquement aussi quelques problèmes la première phrase qui m’a vraiment éjectée de la lecture : « ses pieds cirés écrasaient le sol » Comment des pieds peuvent être cirés, les descriptions doivent être considérées comme des représentations picturales, on ne peut pas balancer un adjectif random et ici clairement ça ne passe pas et le fait que ce soit un rêve n’y change rien. Dernière chose c’est dommage de finir un texte sur une chute dont le style est incorrect : « Cette fois-ci, elle décida de prendre le bus dans l'autre sens, celui qui la ramènerait chez elle. »

Texte 2

J’ai vraiment une affection particulière pour celui-là, le thème est parfaitement respecté tout en respectant une originalité. Elle n’interrompe pas volontairement sa propre action, elle interrompe la vie des autres. Cette vision futuriste est très bien jouée, et ce qui m’a surtout rendu admiratif c’est les soucis, dans un texte aussi court, de préciser à la fin ces petites choses sur le personnage. Ça rajoute automatiquement une profondeur qui fait défaut dans ce genre de texte court, on survole le personnage, il est clairement mis au second plan par rapport à l’action. Pourtant par ces petites lignes finales tout se recentre violement sur lui et on peut l’identifier clairement et le visualiser et ça c’est très bien joué parce qu’en plus ça sert le thème.
Stylistiquement rien à redire c’est fluide ça se lit avec grand plaisir, à la fin on est juste déçu que ça s’arrête on voudrait en savoir plus.


Texte 3
Sans doute le moins difficile à classer malheureusement, de par sa longueur, son caractère hautement expéditif/vide et surtout par son complet hors sujet. Le thème était l’interruption volontaire or les arbres/créatures s’arrêtent à cause de l’arrivée des humains, c’est une cause exogène qui a pour conséquence une interruption involontaire.
Le style sans être particulièrement riche et développé ne démonte pas de gros défauts apparents.

Texte 4
Celui-ci est bon dans le fond, on colle bien au thème par l’interruption volontaire de sa vie. Je regrette juste le maque d’originalité, le suicide était un peu le piège de ce thème l’option de facilité. En revanche je dois reconnaitre que le thème du train était pas mal, c’est presque poétique on voudrait qu’elle soit monté dans le train pour de vrai tout en sachant que non ce serait trop beau. J’aurais choisi d’enlever les elle pensa a lui etc. Le Pathos ne sert à rien ici, elle ferait mieux de penser à elle dans un moment pareille et ça fait quelque peu cliché.
Stylistiquement, bon a une surabondance d’auxiliaires et d’anaphores qui est un peu vomitive a un moment cependant la lecture reste relativement souple pour peu qu’on s’accroche. J’ai aussi relevé quelques métaphores intéressantes comme celle du bateau, de la foule de la noyade. Encore un effort à faire dessus mais y a matière.

Texte n °1
Le style est peu flou, les choix d'adjectifs sont souvent hasardeux et/ou inappropriés et l'histoire extrêmement décousue, pour au final tourner un peu en rond. Je n'ai pas vraiment aimé ce texte, trop fouillis, pas assez efficace, et j'ai du mal à vraiment trouver le lien avec le thème.

Texte n ° 2
Forme: il y a pas mal de fautes, la structure est parfois un peu tordue -j'aurais vu le chapitre où l'auteur explique qu'on est en l'an 2080 introduit de manière plus subtile. Les descriptions mériteraient d'être plus détaillées. Toutefois le style est assez fluide et le tout demeure agréable à lire.
Fonds: l'histoire me parait relativement originale, même si on a un peu fait le tour des histoires se déroulant dans un futur dystopique.


Texte 3
Un texte très fouillis dans lequel je ne me retrouve pas. C'est trop court, on a du mal à cerner qui sont les personnages, dans quel lieu se déroule l'histoire, quel est le lien avec le thème....? Bref, un texte très déroutant sur lequel je n'ai pas du tout accroché.

Texte n°4

Le style est bon, mais malheureusement gâché par les trop nombreuses fautes d'accord et de conjugaison, ce qui pour moi est rédhibitoire. L'histoire n'est pas très originale mais est assez bien racontée, même si encore une fois je trouve que les descriptions mériteraient un peu plus de détails. Un texte très honorable sur le fond, mais la forme, bien que structurée, est rendu un peu bancale à cause des fautes.

Texte 1 : je pense avoir tout de suite perçu l'univers du rêve, j'ai bien aimé comment l'histoire s'est déroulée, et cette fin étrange qui n'est pas vraiment une fin, habituellement, ça se finit par le réveil, alors qu'ici on a le personnage qui replonge dans le sommeil, comme pour en finir. Bon développement, fin intéressante qui, retravaillée un peu, peut devenir vraiment intéressante.

Texte 2 : Original. Le personnage s'appelle Ella quoi :p c'est classe ! Posture intéressante aussi, j'aime bien ce personnage. Le thème est respecté, mais j'aurais aimé que l'interruption vienne du personnage ^^ Le contexte dans lequel l'histoire prend place me semble cool, il aurait été intéressant qu'il soit un peu plus aboutit. Bonne idée sinon !

Texte 3 : Le texte est petit, mais bien écrit, j'ai beaucoup aimé, la rupture est bien net et représente bien l'interruption bien que le "volontaire" ne soit pas forcément très clair. On en veut plus !

Texte 4 : Le plus aboutit des quatre. Bien écrit, une histoire qui se déroule bien. J'ai vraiment apprécié cette lecture, et cette fin qui s'organise de manière un peu différente à celle qu'on s'attends, ça aurait pu être comme ça que Nana est partie. J'aime beaucoup ! ^^

Note : dans aucun des textes je n’ai particulièrement tenu compte de l’orthographe, me centrant sur le texte lui-même et ce qu’il dit ^^

Texte 1 :
J’ai une impression d’un texte écrit pour y mettre de jolies phrases et de belles images. J’arrive pas à accrocher du tout à tout ça, ça veut tellement être mystérieux et sans précision que… bah ça l’est trop. On s’y perd. J’ai rien contre les textes plantés sans contexte, c’est même un truc que j’aime encore bien, mais là, c’est trop.

Texte 2 :
L’histoire est prenante, on se met rapidement dedans et on accroche. J’ai beaucoup apprécié la description du voyage dans le couloir, qui pose très clairement l’ambiance et fait qu’on sait que la suite sera pas joyeuse. Bon texte, et pas grand-chose d’autre à dire^^

Texte 3 :
Les phrases sont belles et poétiques à ce niveau-là pas de soucis. Mais j’aurai presque préféré alors avoir carrément un poème plutôt qu’un texte qui se présente comme de la prose, certains détails m’auraient moins dérangé, comme les répétitions des « eux » pour parler du petit peuple, et certaines tournures de phrases qui dérangent un peu dans un texte en prose. Dommage, car ça part d’une idée qui me plait encore bien.

Texte 4 :
Bonne idée de départ encore une fois, mais des tas de petits détails qui me bloquent par moment. J’aurais par exemple préféré des phrases plus longues, plus posées, qui conviennent mieux à ce genre de texte, à l’état d’esprit général du personnage. Là on a des tas de petites phrases hyper saccadées, qui donnent un rythme bien plus rapide. Autre petite chose, quant tu énumères ce qu’elle aurait déjà fait si elle s’était levée… tu le fais dans le désordre. Tu commences par dire où elle serait arrivée une fois sortie, pour finir par dire qu’elle se serrait habillée… elle fait l’inverse à mon avis, s’habiller avant de sortir. La description doit donc faire de même. Des détails, mais ça bloque un peu.

Texte 1
J'ai bien aimé, même s'il est vrai que j'ai eu plutôt du mal à rentrer dedans. Il est difficile de suivre vraiment ce qui se passe à cause de certains adjectifs qui sont... Employés bizarrement. Même en percevant le champ du rêve, j'ai eu l'impression d'être ballottée de truc en truc sans trop comprendre, et finalement, j'ai trouvé la fin un peu facile je dois dire :/

Texte 2
Original, avec une jolie écriture. J'aurai peut-être apprécié un peu plus de détails sur ce qu'est devenu le monde en 2080, mais dans l'ensemble j'ai plutôt apprécié la lecture ^^

Texte 3
Deux seuls vrais défauts à mon sens... Le premier, y'a pas vraiment de rapport avec le thème, bon ok, le mot " interruption " utilisé quelque part, mais ça ne suffit pas pour rentrer dans le thème, et la longueur. J'ai vraiment beaucoup aimé, c'est un texte que j'ai trouvé très reposant, calme, intéressant, mais définitivement trop court !! T.T

Texte 4
J'ai eu beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal au début. A cause du suremploi des anaphores et de l'auxiliaire avoir. Mais la suite est nettement meilleure, l'histoire reste simple mais sympathique, j'ai aimé (à partir de la moitié surtout ^^)

Texte 1
Je me suis un peu perdu au milieu du texte, j'arrivais pas vraiment à visualiser la situation, ni à comprendre ce qu'il se passait, et ça m'a bloqué dans la lecture, dommage, y avait de l'idée, ça c'est sûr!

Texte 2
Là, c'est plus le fait que je ne savais pas du tout où le texte m'emmenait. Le rapport avec le thème est bien trouvé, et plus explicitement traité que dans le texte 4. C'est écrit classiquement, j'ai suivi le truc en me demandant où ça menait, et une fois arrivé, ça m'a arraché un sourire de surprise. Bien joué.

Texte 3
C'était court et inattendu, du coup j'ai pas su quoi en penser. L'idée est intéressante, mais je trouve le traitement maladroit, bien que la dernière "ligne droite" soit sympathique.

Texte 4
C'est peut être pas le plus original, mais j'ai un faible pour les phrases courtes, lapidaires, lâchées comme ça. Même si ce genre de texte est vu et revu, y avait quelque chose en dessous, ça transparaît, à chaque fin de phrase et à chaque répétition. Bref, coup de coeur inexplicable.