Sky Dreams
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE 27″ LED M27Q
429 € 539 €
Voir le deal

 

 [Divers] Conseils d'écrivains

Aller en bas 
AuteurMessage
Nox
Ecrivain en herbe
Ecrivain en herbe
Nox


Masculin
Bélier Singe
Nombre de messages : 281
Age : 31
Localisation : Provence
Date d'inscription : 20/12/2008

[Divers] Conseils d'écrivains Empty
MessageSujet: [Divers] Conseils d'écrivains   [Divers] Conseils d'écrivains I_icon_minitime1/2/2009, 21:39

Les conseils de Pierre Bottero (auteur d'Ewilan, Le Pacte des Marchombres, L'Autre...), trouvés sur le site des Mondes Imaginaires de Rageot

"À toutes celles et tous ceux qui écrivent ou qui ont envie d’écrire…


Un fait étonnant se dégage de mes rencontres, des lettres que je reçois, des messages que postent sur le site les lecteurs et les lectrices d’Ewilan : vous êtes nombreux à écrire. Très nombreux !
Après réflexion, ce n’est pas si étonnant que ça. Lire et écrire sont deux activités, deux passions, intimement liées et quoi de plus logique après s’être évadé dans les récits de quelqu’un d’autre, que de vouloir inventer sa propre route ?
Beaucoup d’entre vous me demandent des conseils : Comment commencer ? Comment finir ? Où trouver l’imagination ? Quels pièges éviter ?
Ou parfois sollicitent mon avis : Est-ce que ce que j’ai écrit est bien ? Comment m’améliorer ?
Dans un premier temps, je me suis trouvé un peu dépourvu face à ces questions. J’étais (et je reste) persuadé qu’écrire un ou plusieurs livres ne fait pas obligatoirement de l’auteur quelqu’un capable de prodiguer des conseils pertinents. Puis je me suis lancé, tentant de donner des « trucs » à ceux et celles qui en avaient besoin. Des conseils sans prétention, des avis qui n’engagent que moi, des recommandations simples et amicales…
Aujourd’hui, alors qu’entre deux projets de romans j’ai un peu de temps libre, je tente de coucher ces « trucs » sur le papier, en espérant qu’ils vous seront utiles. Les voici.
Non, attendez. Une dernière chose. Importante. Ce qui suit n’est pas un cours de littérature ou d’expression écrite, oubliez l’école, le collège, le lycée… imaginez plutôt que nous sommes assis dans des fauteuils (ou au sommet d’un arbre) en train de discuter tranquillement.
Vous y êtes ?

L’envie
Commençons par le commencement. Écrire doit être une envie. Terrible. Irrépressible. Tyrannique. Incoercible. Quelles que soient les raisons (certainement nombreuses) qui te poussent à écrire, elles doivent se raccorder à une envie. Envie d’inventer, envie de dire, envie d’être lu(e), envie d’éclaircir, envie de rêver, envie de jouer avec les mots, envie de s’évader, envie de contester, envie d’expliquer, envie de rapporter, envie…
À chaque instant de l’écriture l’envie doit être là. Même lorsque les phrases se coincent et deviennent ridicules sur ta feuille, même lorsqu’il faut corriger pour la soixante-quatorzième fois, même quand l’Idée qu’on savait si géniale s’est évaporée, même quand cette jalouse de Zoé ou ce rustre de Benoît disent que ce que tu as écrit est nul.
Et pour que cette envie soit vraie, il faut que tu sois toi. Je répète souvent qu’on écrit avec trois choses : avec ses mains évidemment, posées sur le clavier ou tenant le stylo, avec sa tête qui organise un peu tout ça, et, surtout, avec son ventre. Dans le mot « ventre » je place en vrac le cœur, les sentiments, les sensations, les poumons, les certitudes, les doutes, la rate, les intuitions (vachement important, les intuitions) les peurs, les joies… Tout ce bric-à-brac indispensable n’appartient qu’à toi. Essaie d’utiliser celui d’un autre et tu vas à la catastrophe.
Envie et ventre.
C’est clair ? On continue.

Par où commencer ?
Tout simplement par écrire. Pas de projet de titan, pas d’ambition démesurée, de plan fignolé, de synopsis de folie. Une feuille et l’envie d’y glisser quelques phrases comme elles viennent. Sans préparation. Ce peut être une scène, cette fameuse scène qui te hante et que tu meurs d’envie de raconter depuis des années, ou une autre scène complètement nouvelle que tu découvres en écrivant. Ce peut être un portrait, une description ou simplement quelques paragraphes sans queue ni tête. Peu importe. La seule chose qui compte c’est prendre conscience que la magie existe. Il y avait quelque chose dans ma tête et maintenant c’est sur le papier.
Attention, le premier piège est là !
Est-ce vraiment la même chose sur le papier que dans ta tête ? Relis et sois impitoyable envers toi-même. Est-ce vraiment ce que tu avais envie d’écrire ? Non, ne triche pas ! Réponds ! Tu es le seul (la seule) à connaître la vérité et si tu te mens, tu es fichu(e). (c’est pas tout à fait vrai, il y a toujours de l’espoir, j’écris ça pour le côté dramatique de l’histoire)
Si tu n’es pas convaincu(e), aucune hésitation : recommence. Une autre feuille ou la même, les mêmes idées ou des différentes, peu importe. Recommence. Et n’oublie pas : il n’y a pas d’autre objectif à atteindre que le plaisir d’écrire ce que tu as envie d’écrire !
Ça y est ? La magie de l’écriture t’est devenue perceptible ? Bravo. Tu as compris l’essentiel : écrire avec tes mains des phrases organisées par ta tête qui jaillissent de ton ventre.
Les mains écrivent moins vite que ce qu’on aimerait ? On s’en fiche, on n’est pas pressé !
La tête fait des fautes d’orthographe et n’est pas très douée en conjugaison ? Pas de problème, elle finira par apprendre son métier !
Le ventre reste fermé ? C’est son droit, mais alors qu’il ne vienne pas se plaindre si la feuille reste blanche. Il faut qu’il fasse un effort. Un conseil toutefois : ne le brusque pas trop, ce brave ventre. Cool. Respire. Ouvre la porte, d’abord à moitié puis en grand. Laisse sortir tes sentiments. Waouh, ça fait du bien, non ?
Bon, le plus dur est fait, on peut passer au reste.

Les pièges à éviter
Il y en quelques uns que je connais bien, d’autres, plus nombreux, que je pressens sans trop savoir où ils se trouvent et d’autres enfin, certainement légion, dans lesquels je tombe tête première chaque fois que j’écris. Ben oui, personne ne les connaît tous et celui qui prétendrait en dresser une liste exhaustive en aurait pour une vie entière. Au moins ! D’autant plus que ce qui est un piège pour un auteur peut être une force pour un autre. Qui peut distinguer à coup sûr ce qui est un vilain tic d’écriture de ce qui est la marque d’un style recherché ?
Bon, reste tout de même qu’il y a des choses qu’il vaut mieux éviter.

Règle 1 : Ce qui est limpide dans ton esprit ne l’est pas forcément dans celui de ton lecteur. Prends le temps de poser tes personnages, les lieux dans lesquels ils évoluent, leurs relations. Quand tu écris, tu invites celui ou celle qui te lira à une balade. À toi de faire en sorte qu’elle soit intéressante.
Attention aussi de pas tomber dans l’excès inverse. Donne envie à ton lecteur d’en savoir plus mais veille à ne pas l’écraser sous une masse d’informations inutiles ou, du moins, prématurées.

Règle 2 : Ne cherche jamais à te justifier. Si tu as écrit une scène à laquelle personne ne comprend rien, ce ne sont pas tes lecteurs qui sont stupides mais ta scène qui est mal décrite. Ne l’explique pas, tu es auteur pas conteur, écoute les critiques et remets-toi au boulot.

Règle 3 : Trop d’action tue l’action. Quand je lis un premier chapitre d’un peut-être futur roman, il contient souvent assez d’action pour en nourrir douze ou plus (j’exagère à peine) Une action, quelle qu’elle soit, est prenante si elle est amenée par touches successives. Un livre, c’est un peu une maison. Tu as le droit de la construire comme tu veux mais si tu n’y mets que des fenêtres, elle sera moche et s’écroulera très vite !

Règle 4 : N’est pas Proust qui veut. Des phrases courtes sont plus faciles à manier que de longues tirades qui finissent par ressembler à des sables mouvants.

Règle 5 : La langue française est riche de dizaines de milliers de mots. Tu n’es pas obligé(e) de tous les utiliser mais te contenter d’une dizaine d’entre eux pour remplir trois cent pages est un peu… mesquin. Ton traitement de texte te propose certainement un dictionnaire des synonymes (clic droit et « synonymes » sous Word) À utiliser sans modération… mais avec intelligence.

Règle 6 : Avant de s’étirer en belles et fluides phrases sur ta feuille, ton histoire a besoin de germer, de se nourrir de tes songes, de pousser dans l’intimité de tes pensées. Ne te jette pas sur ton ordinateur, laisse à ton histoire un temps de gestation. Et même lorsque tu écriras, ménage-toi des pauses. Écrire c’est aussi penser et rêver. C’est surtout penser et rêver.

Règle 7 : Alterne astucieusement les phases de description, celles d’action et les dialogues. Ton texte n’en sera que meilleur, ton histoire que plus riche.

Règle 8 : Relis, relis, relis et corrige ! Le traitement de texte (hautement conseillé) te permet de reprendre, transformer, améliorer ce que tu viens d’écrire. Profites-en, et admets une fois pour toutes que parmi tous les livres que tu as lus, aucun n’est le fruit d’un premier jet. À titre d’info, un tome d’Ewilan me demande en moyenne, trois à quatre mois d’écriture (à raison de huit heures de boulot sur mon ordi en moyenne par jour) et trois à quatre mois de travail de correction. Sans oublier les heures et les heures de gestation dont je parle dans la règle 6. J’explique parfois que j’écris vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En dormant, en mangeant, en parlant, en conduisant… Du coup, lorsque je suis devant mon ordinateur, je n’invente rien, je laisse juste sortir l’histoire qui a poussé dans ma tête.

Règle 9 : Pas trop de personnages et, surtout, pas tous ensemble, jetés en vrac dans les trois premières pages. Une fois encore, laisse le temps à ton lecteur de s’adapter à ton histoire et à ceux qui y vivent.

Règle 10 : Valable pour les personnages mais aussi pour les villes, les créatures, les pays et autres guildes. Trouver un nom est un travail qui nécessite de l’imagination et de la mesure ! Sa sonorité, sa longueur, sa forme sont essentielles pour que le lecteur se représente ce que tu as dans la tête. Attention aux dérives de la surenchère : ce n’est pas parce que ton monstre sera un Duxhyraqjug, qu’il sera effrayant ( ce serait plutôt le contraire), mais parce que tu l’auras décrit avec habileté et que tu auras soigné l’ambiance du moment où il apparaît. Personnellement je m’amuse avec les sons, collant et décollant (virtuellement) les syllabes jusqu’à ce que la « musique » du mot inventé me convienne. Les mots Ts’lich, Ewilan, Gwendalavir, et bien d’autres encore, sont nés ainsi. J’ai toutefois veillé à ne pas exagérer avec les sonorités étranges, et c’est pour cela qu’il existe des marcheurs, des siffleurs et de « simples » ours élastiques.

Voilà dix règles. On pourrait en trouver dix autres, sans doute même cent autres, voire mille, sans pour cela cerner avec précision ce qu’est l’écriture. Alors, plutôt que de continuer à m’étaler, je vais résumer en deux mots :
Envie et travail.
…Et revenir une seconde sur le mot de travail. Tu peux écrire une page et fournir un travail remarquable, comme en écrire cinq cents et n’avoir rien compris au sens du mot. La qualité d’un travail ne se mesure pas à la longueur d’une histoire mais aux exigences de son auteur. Envers lui-même !

Et après ?
Quoi après ?
Ben… Pour que mon roman soit publié.
C’est à la fois très simple et très compliqué (si, si, les deux à la fois, c’est possible !)
Simple parce qu’il suffit d’envoyer ton texte à un éditeur (choisi parce qu’il publie des romans dans le genre du tien) avec une courte lettre de présentation (de l’auteur et non de l’histoire) Ton texte sera lu, évalué et tu recevras une réponse (ça prend parfois du temps)
Compliqué parce que les éditeurs reçoivent des dizaines de textes par jour et que les « élus » sont très très rares. D’où l'importance de n’envoyer un texte que lorsque tu le considères comme parfaitement achevé et que, en toute bonne foi, tu te sais incapable de l’améliorer.
Rappelle-toi : Si ton texte t’enthousiasme, il n’enthousiasmera peut-être que toi, mais s’il ne t’enthousiasme pas, il a peu de chance d’enthousiasmer quelqu’un !

Et maintenant ?
Il me reste deux ou trois choses à dire. Ou à redire.
D’abord que ce qui précède n’engage que moi et que, s’il existe mille façons de parler de l’écriture, la mienne n’a pour but que te donner un (très) modeste coup de main.
Ensuite le besoin de préciser qu’écrire est certes un plaisir mais que ce n’est pas le seul plaisir au monde. Loin de là. On peut très bien vivre heureux sans inventer la moindre histoire.
Et pour finir, l’envie de te souhaiter bon courage et belle route.
Dans tes histoires et dans ta vie."

Edit par Zahra (Mise en page et correction fautes)
Revenir en haut Aller en bas
Nox
Ecrivain en herbe
Ecrivain en herbe
Nox


Masculin
Bélier Singe
Nombre de messages : 281
Age : 31
Localisation : Provence
Date d'inscription : 20/12/2008

[Divers] Conseils d'écrivains Empty
MessageSujet: Re: [Divers] Conseils d'écrivains   [Divers] Conseils d'écrivains I_icon_minitime1/2/2009, 21:45

Les conseils d'Anne Robillard, auteur de la série Les Chevaliers d'Emeraude

Il faut d'abord avoir une idée. L'auteur la laisse germer dans sa tête aussi longtemps que c'est nécessaire. Cette idée le hantera pendant quelques semaines ou quelques mois, puis se mettra à faire des racines. Il est important, tout au long de ce processus de croissance de prendre des notes. Eh oui, même les auteurs manquent parfois de mémoire. Il est même préférable d'utiliser un bon systéme de classement sinon on perd un temps fou à mettre ses notes en ordre lorsque vient le moment de rédiger.

Une fois que l'idée a fait de bonnes racines, il faut la diviser en trois parties essentielles : l'introduction, le corps et la conclusion. Je pense qu'il faut mettre plus de temps sur la première et la dernière partie. Avant de commencer à rédiger le manuscrit, il faut déjà savoir comment il se terminera. Le reste de l'intrigue servira à se rendre à ce point d'arrivée.

Il est également utile de noter sous forme de mots clés, à l'intérieur des trois parties, ce que l'on compte y écrire. Une fois le " squelette " assemblé, il ne reste plus qu'à l'habiller. C'est à ce moment que l'auteur s'isole le plus afin d'écrire le premier jet de l'histoire. Une fois l'histoire terminée, il doit prendre un certain recul, le mettre dans le tiroir une semaine ou deux (c'est le moment idéal pour lui de prendre des vacances), puis il commence le long processus de la relecture. Dans mon cas, il arrive que je corrige un texte dix fois avant qu'il me plaise vraiment.

Je suggère ensuite une étape qui demande à l'auteur de faire preuve d'humilité. Avant de remettre ce manuscrit à l'éditeur, je pense qu'il est important de le faire lire par une personne de confiance qui possède un très grand sens critique. Personnellement, je demande à ma soeur de relire mes romans et de me signaler mes erreurs de chronologie, de géographie, de logique ou de français. Lorsque le manuscrit me revient, j'analyse ses annotations et je corrige le récit en conséquence. Je peux donc présenter à mon éditeur un manuscrit qui se tient et qui est agréable à lire.

En attendant de vous faire publier, vous pouvez protéger votre manuscrit en vous l'expédiant chez vous par courrier recommandé, soit sous forme de papier, soit sous forme électronique, c'est-à-dire, un manuscrit ou un CD. Une fois que vous avez reçu votre propre enveloppe, ne l'ouvrez surtout pas ! Rangez-la en lieu sûr. Elle ne vous servira que si quelqu'un essaie de voler votre texte. A ce moment-là, vous pourrez démontrer à la cour qu'à la date imprimée sur l'enveloppe par le bureau de poste, vous aviez déjà écrit cette histoire. Les éditeurs sont généralement honnêtes et ils ne volent pas les textes qu'ils reçoivent, mais il faut quand même se protéger.

Edit par Zahra (Mise en page)
Revenir en haut Aller en bas
Nox
Ecrivain en herbe
Ecrivain en herbe
Nox


Masculin
Bélier Singe
Nombre de messages : 281
Age : 31
Localisation : Provence
Date d'inscription : 20/12/2008

[Divers] Conseils d'écrivains Empty
MessageSujet: Re: [Divers] Conseils d'écrivains   [Divers] Conseils d'écrivains I_icon_minitime1/2/2009, 21:47

Les conseils de Jean-Louis Foncine, romancier scout (trouvés sur le site de Jean-Dominique Formet, également auteur).

Conseils à un jeune écrivain

Ecrire, ce n'est pas noircir du papier avec la préoccupation d'accumuler des péripéties qui "fassent le poids". Ce n'est même pas tenter de bâtir une histoire vraisemblable ou rocambolesque qui puisse rivaliser avec celles que tu as pu lire ou voir au cinéma, c'est d'abord créer des personnages et vivre passionnément dans leur intimité. C'est aussi les placer (de préférence) dans des lieux que tu connais et où tu te vois toi-même en rêve, chaque fois que tu as envie d'être heureux.
Mais rien ne t'empêche de regrouper pour les besoins de la cause lieux et personnages que tu as connus, toi, en des sites géographiques et des temps très divers. Le lecteur, lui, ne le saura jamais.

Ces personnages, tu dois t'efforcer de les rendre d'emblée si présents qu'ils ne parviennent plus à quitter ton esprit. Quand ils commencent presque à t'empêcher de dormir ou viennent te visiter dans tes rêves, tu tiens le bon bout.

Ceci, adopte dès le départ, surtout si tu n'es pas sûr de toi, le style le plus simple possible. Cherche la précision. Pas de longues phrases, des mots qui fassent image et décrivent juste ce que tu veux décrire. Ne poursuis pas d'emblée l'écriture parfaite, mais plutôt la spontanéité. Si tu hésites, écris comme tu raconterais l'histoire qui te tracasse à ton meilleur copain. Par la suite tu corrigeras les "bavures".
Chaque fois que tu le peux, remplace une description par un dialogue. Le dialogue aussi, c'est de l'action. Quand tu brosses un décor, souviens-toi que ce n'est qu'un décor, qu'on attend surtout que se joue la pièce.

Quand tu tiens tes personnages et la situation de départ, il n'est pas mauvais de jeter sur le papier toute ton intrigue. Soit d'un seul jet, soit après découpage chapitre par chapitre (découpage provisoire que tu pourras modifier par la suite). Mais il vient un moment où il faut se jeter à l'eau, même si tu n'as pas arrêté toutes les péripéties ou si tu hésites sur le dénouement. Un principe de base à respecter : chaque chapitre doit faire progresser l'énigme d'une façon ou d'une autre (fût-ce par une fausse piste créée pour les besoins du suspense). Les chapitres de remplissages sont à fuir comme la peste.

Les romans les plus difficiles à écrire sont ceux qui mettent en scène beaucoup de monde. Un récit centré autour d'un ou deux héros bien typés (à la rigueur d'une toute petite équipe si le sujet l'exige), même s'il fait apparaître de nombreux personnages secondaires, est un choix prudent pour un débutant.

Méfie-toi comme la peste des digressions et des bavardages. Tu as peut-être un message à délivrer, même si c'est simplement la défense de la motocyclette ou des cheveux longs, mais c'est par le comportement du héros et le canal de ton intrigue que le message doit passer. Le roman est une chose, l'essai sur le discours politique une autre chose.

Et maintenant, dis-toi que si l'entreprise t'apparaît comme une corvée, il est préférable que tu ailles pêcher à la ligne. Si par contre elle te plaît, mets-toi à ton aise et écris chaque fois que tu en auras envie, fût-ce dans un hamac ou sur une planche en travers de ta baignoire (c'est ainsi, paraît-il, que le citoyen Marat a composé ses meilleurs écrits !). Tout le monde n'est pas Voltaire, et tu aurais tout le temps d'acheter plus tard ton habit d'académicien.


Edit par Zahra (Mise en page)
Revenir en haut Aller en bas
Nox
Ecrivain en herbe
Ecrivain en herbe
Nox


Masculin
Bélier Singe
Nombre de messages : 281
Age : 31
Localisation : Provence
Date d'inscription : 20/12/2008

[Divers] Conseils d'écrivains Empty
MessageSujet: Re: [Divers] Conseils d'écrivains   [Divers] Conseils d'écrivains I_icon_minitime1/2/2009, 21:47


Les conseils de Bernard Werber (auteur des Fourmis...)

Quelques conseils aux écrivains en herbe


1. - Le désir
Ecrire? Au commencement est le désir. Se demander pourquoi on a envie d'écrire. Si c'est pour faire une psychanalyse par écrit (et donc économiser 25 ans et 100 000 euros) mieux vaut renoncer. Si c'est pour gagner de l'argent ou avoir de la gloire, ou passer à la télévision ou épater sa maman, renoncer. La seule motivation honorable me semble être: parce que l'acte d'écrire, de fabriquer un monde, de faire vivre des personnages est déjà une nécessité et un plaisir en soi (on peut aussi admettre comme motivation: épater une fille dont on est amoureux).

2. - Les handicaps
Le principal problème de l'écriture, c'est que c'est un acte solitaire absolu. On est seul avec sa feuille et soi même. Si on a rien à dire aux autres ni à se dire à soi même, l'écriture ne va que vous faire mesurer ce vide intérieur. Désolé. Il n'y a pas d'acte qui ne soit pas avec des contreparties. Si vous devenez écrivain professionnel «sérieux » préparez vous à passer au moins 5 heures par jour enfermé seul devant un ordinateur, une machine à écrire ou un calepin. Vous en sentez-vous capable?

3. - Un artisanat

On dit que pour réussir il faut trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent plus travail, on n'a pas besoin de chance. Talent plus chance, on n'a pas besoin de travail. Travail plus chance, on a pas besoin de talent. Vu qu'on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail.
Comment savoir si on a le talent...? En général les gens qui ont le talent d'écrire ont déjà pris l'habitude de raconter des histoires à leur entourage. Ils prennent plaisir à relater des événements vécus ou lus, et naturellement on a envie de les écouter. Ce n'est pas obligatoire mais c'est un premier signe. Souvent les gens qui racontent bien les blagues finissent par comprendre les mécanismes d'avancée d'une intrigue et d'une chute. La blague est l'haïku du roman. D'ailleurs tout bon roman doit pouvoir se résumer à une blague.

4. Lire
On doit lire le genre de livres qu'on a envie d'écrire. Ne serait-ce que pour savoir ce que les autres auteurs, confrontés aux mêmes problèmes, ont fait. On doit aussi lire les livres des genres qu'on n'aime pas forcément ne serait ce que pour savoir ce qu'on ne veut pas faire.

5. Se trouver un maître d'écriture
Se trouver un maître ne veut pas dire copier, ni plagier. Cela veut dire être dans l'esprit, la liberté, la manière de développer les histoires de tel ou tel. Il n'y a pas de contradictions avec la loi un peu plus bas sur l'originalité. Lire peut vous permettre de décomposer les structures comme si on démontait un moteur de voiture Mazeratti pour voir comment c'est fait. Cela ne vous empêche pas de construire autrement une Lamborgini.

6. Accepter le statut d'artisan
Ecrire est un artisanat. Il faut avoir le goût à ça, puis l'entretenir régulièrement. Pas de bon écrivain sans rythme de travail régulier. Même si c'est une fois par semaine. Ensuite on est tout le temps à l'école. Chaque livre va nous enseigner un petit truc nouveau dans la manière de faire les dialogues, le découpage, de poser vite un personnage, de créer un effet de suspense. C'est ça l'artisanat. Surtout ne vous laissez pas impressionner par les passages des écrivains à la télévision ou les interviews de ces écrivains... Ce ne sont que des attitudes. Le vrai artisanat ne peut pas être montré là-bas. Et n'oubliez pas que ce n'est pas parce qu'un auteur passe bien à la télé ou est beau ou souriant que c'est un bon artisan. C'est juste un bon type qui passe à la télé dans le rôle d'écrivain. En général plus ils sont sérieux, plus ils impressionnent. La seule manière de savoir ce que vaut un écrivain est de le lire. La seule manière de savoir ou vous en êtes dans votre artisanat est de demander à vos lecteurs ce qu'ils pensent de vos livres.

7. L'inspiration
En fait, bien souvent, l'inspiration vient d'une résilience. On souffre dans sa vie donc on a besoin d'en parler par écrit pour prendre le monde à témoin. Par exemple quelqu'un vous a fait du mal; vous ne vous vengez pas par des actes, vous vous vengez par écrit en fabriquant une poupée à son effigie et en y plantant des aiguilles d'intrigue. A la fin le héros casse la figure à la poupée à l'effigie de votre adversaire. On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Je le crois. Si on est complètement heureux satisfait de tout ce qu'on a déjà pourquoi se lancer dans l'aventure hasardeuse de l'écriture ? A la limite je conçois qu'une fois qu'on est écrivain professionnel l'écriture devienne en soi une sorte de quête du graal, du livre parfait, mais là encore c'est une frustration à régler. Donc une souffrance. Oui dans l'écriture il y a forcément une vengeance contre quelque chose ou quelqu'un. Ou en tout cas un défi à relever.

8. - L'originalité
Un livre ou une histoire doit apporter quelque chose de nouveau. Si ce que vous faites est dans la prolongation de tel ou tel ou ressemble à tel ou tel ce n'est pas la peine de le faire. Tel ou tel l'a déjà fait. Il faut être le plus original possible dans la forme et dans le fond. L'histoire ne doit ressembler à rien de connu. Le style doit être neuf. Si on dérange des imprimeries et si on abat des arbres pour avoir de la pâte à papier, c'est qu'il faut avoir quelque chose à apporter en plus avec son manuscrit.

9. La fin
Si le lecteur découvre qui est l'assassin ou comment va se terminer le livre dès le début ou le milieu, vous n'avez pas rempli votre contrat envers lui. Du coup, pour être sûr d'avoir une fin surprenante, il vaut mieux commencer par écrire la fin puis le cheminement qui empêchera de la trouver.

10. - Surprendre
Il faut surprendre à la conclusion, mais il faut toujours avoir une envie de surprendre à chaque page. Il faut que le lecteur se dise à chaque fois «ah ça… je ne m'y attendais pas». Les romains inscrivaient à l'entrée des théâtres "Stupete Gentes" qu'on pourrait traduire «Peuple préparez vous à être surpris ». Surprendre son lecteur est une politesse.

11. Ne pas vouloir faire joli
Beaucoup de romanciers surtout en France, font du joli pour le joli. Ils enfilent les phrases tarabiscotées avec des mots de vocabulaire qu'il faut chercher dans le dictionnaire comme on enfile des perles pour faire un collier. Cela fait juste un tas de jolis phrases. Pas un livre. Ils feraient mieux d'être poètes. Au moins c'est plus clair. Toute scène doit avoir une raison d'être autre que décorative. Le public n'a pas (n'a plus?) la patience de lire des descriptions de paysages de plusieurs pages ou il ne se passe rien, ni des dialogues sans informations qui n'en finissent pas. La forme ne peut pas être une finalité, la forme soutien le fond. Il faut d'abord avoir une bonne histoire ensuite à l'intérieur on peut aménager des zones décoratives, mais sans abuser de la patience du lecteur.

12. Recommencer
Ne pas avoir peur de tout recommencer. En général le premier jet est imparfait. On a donc deux choix, soit le rafistoler comme une barque dont on répare les trous dans la coque avec des bouts de bois, soit en fabriquer une autre. Ne pas hésiter à choisir la deuxième solution. Même si l'informatique et le traitement de texte autorisent toujours des rafistolages. C'est un peu comme le "master mind". C'est parfois lorsqu'on a tout faux qu'on déduit le mieux comment faire juste. J'ai refait 120 fois "les fourmis" et franchement les premières versions n'étaient pas terribles.

13. Les lecteurs tests
Trouver des gens qui vous lisent et qui n'ont pas peur de vous dire la vérité. La plupart des gens auxquels vous donnerez votre manuscrit à lire se sentiront obligés de vous dire que c'est la 7ème merveille du monde. Cela ne coûte pas cher et ça n'engage pas ; Par contre dire à un auteur, "Ton début est trop long, et ta fin n'est pas vraissemblale" signifie souvent une fâcherie avec l'auteur. Pourtant ce sont ceux qui auront le courage de vous dire cela qui seront vos vrais aides. Et c'est à eux qu'il faudra donner en priorité vos manuscrits à lire pour avoir un avis. Vous pouvez aussi écouter les félicitations pour les scènes réussies. Mais ne soyez pas dupe. Mettez votre ego de coté. Fuyez les flatteurs qui ne sont pas capables d'expliquer pourquoi cela leur a plu.

14. Raconter à voix haute
Ne pas hésiter à raconter oralement votre histoire. Tant pis si vous prenez le risque de vous faire piquer l'idée. En le racontant oralement, vous sentez tout de suite si cela intéresse et vous vous obligez à être synthétique et efficace. Voir en direct ses lecteurs réagir à une histoire est très instructif.

15. Les personnages
Soigner les caractères des personnages principaux en faisant une fiche avec leur description physique, leur tics, leurs vêtements, leur passé, leur blessures, leurs ambitions. Prenez pour fabriquer un personnage des caractéristiques à vous ou a des amis proches. Bref, des êtres que vous connaissez un peu en profondeur. Il faut les rendre attachants et crédibles. Il faut que les gens puissent se dire "Ah oui, ce genre de personne cela me rappelle un tel". Qu'ils se reconnaissent en eux, c'est encore mieux.

16. L'adversité
Il faut que votre héros ait un problème à régler. Plus le problème est gros plus l'interêt du lecteur est fort. L'idéal est de donner des handicaps au héros de manière a ce qu'on se dise il n'y arrivera jamais. Exemple: l'enquêteur est aveugle et le tueur est non seulement le roi de la maffia mais en plus il a des talents de télépathie et c'est quelqu'un qui a beaucoup de chance. Plus le héros est maladroit plus le méchant est fort plus on est intéressé. Le système est: l'auteur met son héros dans des problèmes que le lecteur jugera insurmontables et l'auteur sauve à chaque fois in extremis son héros d'une manière que le lecteur n'avait pas prévu.

17. Alterner les formes
Les lecteurs ont souvent des journées fatigantes, ils lisent pour se détendre, donc il faut penser à ne pas les ennuyer. Pour cela, alterner les scènes d'actions et de dialogues. Mettre le maximum de coup de théâtre inattendues. Ne pas oublier que la lecture est un plaisir et que l'objectif n'est pas que le lecteur se dise que l'auteur est doué; il doit se dire "mais qu'est-ce qui va arriver à la scène suivante"?

18. Transmettre du savoir
La fonction des livres est aussi d'apprendre des choses. La forme est un élément, mais si après avoir lu un livre un lecteur sait quelque chose qui lui permettra de nourrir les conversations ou les dîner, c'est quand même un intérêt de la lecture.

19. Aller voir sur place
Un: s'informer. Deux: réfléchir. Trois: écrire. S'informer est indispensable. On ne parlera bien d'un lieu que si on y est allé pour faire des repérages. On ne parlera bien d'un métier que si on a discuté avec une personne qui la pratique. Évidemment on peut imaginer, mais le plus on se frottera au réel, le plus on découvrira de choses et on pourra raconter d'anecdotes vrais. Et le lecteur sent tout de suite ce qui est pur délire d'auteur et ce qui est une observation réelle.

20. Avoir une volonté d'être compris par tous
Souvent les critiques parisiens taxent les auteurs qui touchent tous les publics "d'auteurs populaires". Avec une connotation péjorative dans le mot populaire, sous entendu que si cela plaît au grand public c'est que ce n'est pas de la grande littérature. Victor Hugo se vantait d'être un auteur populaire, de même que Alexandre Dumas, Jules Verne et Flaubert. Mozart faisait de la musique populaire et s'en flattait. Tous les auteurs "non populaire" qui vivaient à la même époque ont été oubliés, qu'ils soient grand poètes, grands académiciens, grands écrivains de cours ou de salon. L'histoire les a balayés avec leurs jolies tournures de phrases et leur effets de manches. De même que tous les auteurs maudits qui revendiquaient comme un titre le fait de n'être compris que par un public restreint on en effet été effacés. Logique. Il est beaucoup plus difficile de plaire au large public qu'à un groupe de soit disant arbitres des élégances. Faire simple et clair réclame beaucoup plus de travail que de faire grandiloquent, incompréhensible, et rempli de sous entendus que l'auteur est le seul à connaître.

21. Se plaire à soi même
Pour plaire au lecteur il faut se mettre à sa place. Ecrire des livres qu'on aurait envie de lire si ce n'étaient pas les nôtres. Ne jamais se dire "j'écris cela, ça ne me plaît pas, mais ça leur plaira". On est soi-même la première personne qui doit s'amuser à lire le livre. Répétons-le: S'il n'y a pas de plaisir d'écriture, il ne peut pas y avoir de plaisir de lecture ensuite.

22. L'initiation des personnages
Une bonne histoire est aussi une initiation. Au début le héros dormait sur ses lauriers ou sa fainéantise. Une situation de crise va l'obliger à s'apercevoir qu'il est beaucoup plus que ce qu'il croit. Mettre les personnages en situation de danger pour les obliger à révéler leurs talents cachés. Et le lecteur en vivant dans la peau du personnage va faire la même expérience de transformation. Un bon livre est un livre qui transforme son lecteur en le faisant se prendre pour le héros.

23. Faire des plans
Quand vous avez un bon premier jet brut, essayez de trouver une manière de le découper de l'organiser pour qu'il soit rangeable dans des chapitres. En général on organise le livre en trois actes: Début. Milieu. Fin.
Début. Le début est en général le lieu de la scène d'exposition. On découvre ou ça se passe. Quand ça se passe. Qui agit. Et le plus rapidement possible quelle est la problématique. L'idéal est de réduire au maximum le décollage du début, il faut que l'exposition soit la plus rapide possible pour que le lecteur n'attende pas avant d'être dans l'histoire.
Le milieu. Le milieu est souvent le ventre mou du livre. On prolonge la problématique, on en invente des secondaires, on gère la progression dramatique.
La fin c'est soit le coup de théâtre surprise, soit la grande explication de l'histoire cachée, soit l'apothéose.

24. Les portes ouvertes, portes fermées
Dans les scènes du début on ouvre des portes. Ce sont des problématiques: "qui a tué?", "vont-ils s'aimer?", et "qui est cette dame en noir qui surgit de temps en temps?". A la fin il faudra penser à toutes les refermer. "C'est le fils du paysan qui a tué", "ils vont s'aimer mais cela ne sera pas facile", et "la dame en noir c'est en fait le fils caché de la concierge déguisé en femme depuis son voyage au Brésil ou il a connu l'enfer et qui recherche l'identité de son vrai père" Bien vérifier qu'il n'y ait pas de portes ouvertes béantes (soudain on ne parle plus de la dame en noir) ni de portes fermées qui n'ont pas été ouvertes (soudain un personnage révèle qui il est, mais on n'en parlait pas au début).

25. L'envoi aux éditeurs
Investir dans la photocopieuse et envoyer son manuscrit à un maximum d'éditeurs. De préférence ceux qui ont des livres qui ressemblent dans leur genre au votre. Pas la peine d'envoyer de la science-fiction à un éditeur de poésie.

26. Les lettres de refus
Les éditeurs reçoivent une centaine de manuscrits par jour. Donc ils ont du mal à distinguer le bon grain de l'ivraie. Ils utilisent pour cela des lecteurs, soit des professeurs de français à la retraite, soit des étudiants, soit des amis qui aiment lire qui leur font ensuite des fiches. Ces gens sont souvent payés pour ce travail mais font aussi parfois cela par passion personnelle. Si les éditeurs vous répondent tous que cela ne leur plaît pas, ce n'est pas définitif. Essayez de savoir pourquoi en les appelant et refaites un manuscrit en tenant compte de leur remarques. Ou s'il n'y a pas de remarque, refaites quand même un manuscrit en tenant compte de l'avis de vos lecteurs négatifs ou de votre propre évolution. Puis renvoyer, il y a quand même une part de chance en renvoyant au même éditeur vous pouvez finir par tomber sur quelqu'un qui vous comprenne et vous défende dans les comités de lecture (personnellement j'ai renvoyé mon manuscrit pendant 6 ans à tous les éditeurs et j'ai reçu trois lettres de refus de mon éditeur actuel). Le découragement fait partie du mode de sélection.

27. Ne pas faire d'édition à compte d'auteur
Si personne n'est prêt à payer pour votre manuscrit c'est peut être parce qu'il n'est pas bon. Cette hypothèse ne doit jamais être oubliée. Tout le monde n'a pas forcément de talent. Et ce n'est pas grave. A la limite tentez la musique. Par contre les éditeurs qui proposent de vous de payer pour être édités ne distribuent que peu ou pas votre livre. Vous allez juste vous retrouver avec un tas de bouquins dans votre chambre à distribuer à vos amis. Autant faire vous même vos tirages avec votre ordinateur.

Edit par Zahra (Mise en page)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




[Divers] Conseils d'écrivains Empty
MessageSujet: Les conseils et l'expérience d'une jeune auteure...   [Divers] Conseils d'écrivains I_icon_minitime10/3/2011, 23:57

Tiré du livre de poche de Graceling. La version de cet article est parue initialement dans le Horn Book Magazine. Il a été ici traduit de l'anglais (États-Unis) par Mélanie Fazi

Bonjour, mes lecteurs français !

J'aimerais vous parler des limites qui s'imposent à nous quand on écrit de la fantasy. Elles sont beaucoup moins nombreuses pour l'auteur de fantasy que pour l'auteur de roman réalistes, vous êtes bien d'accord ? On peut tout se permettre. Des ours en armure et de minuscules espions qui volent à dos de libellule ( À la croisée des mondes de Philip Pullman). Un jeu télévisé qui met en scène une arène de la taille d'une ville, où les candidats affrontent de monstrueux animaux génétiquement modifiés (Hunter Games de Suzanne Collins). Sans parler des Munchkins et singes volants (Le Magicien d'Oz) ; des gâteaux qui vous disent "mange-moi" et vous font grandir jusqu'à la taille d'une maison (Alice au Pays des Merveilles) ; des sorciers et des tournois de Quidditch (pas besoin que je précise de quel livre on parle ?). Un jour, j'ai lu un roman dont la jeune héroïne se retrouve à l'hôpital suite à un accident, couverte de pansement, et acquiert l'intuition que les médecins lui cachent quelque chose... puis l'on découvre que ce qu'ils lui cachent, c'est qu'on a greffé son cerveau dans le corps d'un chimpanzé. Elle est à présent (plus ou moins) un chimpanzé ! Aaaaaaah ! La liberté des auteurs de fantasy est vraiment sans limites.
Sauf qu'en réalité, ce n'est pas le cas. L'écriture de fantasy repose sur des limites. Il s'agit de se conformer à des règles ; bâtir un univers qui soit crédible aux yeux du lecteur, car il sera à la fois détaillé et cohérent ; d'assembler une structure qui tienne debout par elle-même.
Parlons un peu de squelette, de muscles et de tendons - et de la rédaction de mon premier roman, Graceling. J'avais la tête remplie de tout un tas d'idées exaltantes. J'avais des personnages dotés de pouvoirs magiques, je les voyais s'affronter dans ma tête et j'étais impatiente de raconter leur histoire. Je me suis assise devant une page vierge pour rédiger la première scène - avec évasion de prison, des combats de kung-fu et un jeune inconnu intrigant - et arrivée au bout du chapitre, je me suis dit Waouh !
Mais juste après, j'ai pensé : Et flûte. Car ce que je voyais dans ma tête n'était qu'un squelette partiellement formé. Je ne disposais que d'une partie des os. Je connaissais les traits les plus basiques de mes cinq ou six personnages principaux, je connaissais leur histoire, leurs relations. Je connaissais l'essentiel : mon intrigue. Mais il me manquait les tendons qui maintiendraient les os en place. J'ignorais l'histoire de mes personnages secondaires. Je ne connaissais pas leurs traits de caractère distinctifs, ni même ceux de mes personnages principaux - par exemple, la façon dont s'habillait Katsa, la résistance de Po à la douleur, ou le fait que Bitterblue soit ou non bavarde.
Ces petits détails jouent un rôle essentiel dans chaque action, chaque interaction, chaque ligne, si bien qu'on ne peut avancer sans eux. Lorsque l'on commence un livre, on cherche à créer quelque chose à partir de rien, et on a besoin qu'il se développe rapidement. Ainsi, au début d'un roman, chaque mot ou presque peut donner à l'auteur des douleurs de croissance. Comme ces pauvres poules élevées dans des fermes industrielles et qu'on dope aux produits chimiques pour qu'elles se développent plus vite et produisent dix-sept œufs par jour. On a parfois l'impression de créer de force quelque chose qui préférerait ne pas exister, et on est amené à faire des choix trop nombreux ; on dispose d'un pouvoir excessif qu'on risque de mal employer.
D'après mon expérience, c'est toujours l'enfer de démarrer un nouveau roman (je m'imagine parfois que le diable se penche sur moi en gloussant), et il faut simplement insister quand c'est nécessaire, reculer au bon moment, et garder confiance. Et puis, un jour, on atteint le stade où l'on commence à connaître son univers et s'y sentir à l'aise. On sait à quoi il ressemble. Maintenant qu'on a les os, les muscles et les tendons, le squelette tient debout par lui-même. Il y a des règles et des lois associées à ce squelette, mais elles ne sont pas très sévères. Elles sont raisonnables et faciles à suivre : par exemple, les personnages doivent parler un langage cohérent par rapport à un royaume imaginaire de fantasy et une époque vaguement médiéval. Si Katsa, lorsqu'elle chasse, attrape à mains nues un oiseau en plein vol (le genre de choses qu'elle est susceptible de faire), Po peut lui dire : "Ton approche de la chasse ne cesse de me surprendre", ou bien : "Au nom de Lienid, comment as-tu fait ça ? " Mais il ne peut pas dire : "Tu t'es dopée, Katsa ?" De la même manière, s'il est fatigué en fin de journée, il ne dira pas : "J'ai l'impression d'avoir couru un marathon." Ça impliquerait premièrement que les unités de mesure soient les mêmes dans mon monde imaginaire que dans le monde réel, ce qui n'est pas le cas (la distance, dans mon univers, ne se mesure pas en kilomètres). Et deuxièmement qu'un Grec vivant il y a très longtemps ait couru d'une ville nommée Marathon jusqu'à une autre nommée Athènes puis soit tombé raide mort, ce qui n'est pas le cas dans mon monde, puisque cet univers n'est pas le nôtre. Il n'y a pas d'histoire grecque dans ce monde, car la Grèce n'y existe pas.
En règle générale, j'essaie d'éviter les termes qui évoquent la géographie politique de notre planète. Si mes personnages ont des chiens, ce ne seront ni des labradors, ni des terre-neuve ou des bergers allemands. Si mes personnages dansent, ce ne sera pas le tango argentin. J'éviterai d'appeler un personnages Brittany (Bretagne.) ou Alaska. J'éviterai même de décrire l'ameublement d'une pièce spartiate car, là encore -du moins dans mon esprit -, le terme est trop associé à la Grèce.
En réalité, c'est une entreprise ridicule, car chaque mot de la langue anglaise (ou française pour nous), sans exception, possède une origine qui le relie à un lieu et à une époque spécifiques de notre planète. Un auteur est prisonnier de la langue qu'il utilise : après tout, chaque mot de ce roman est anglais, non ? Alors même que l'Angleterre n'existe pas dans mon univers. Alors pourquoi est-ce que je pousse la logique aussi loin ?
Et jusqu'où devrais-je la pousser ? Je refuse d'utiliser le mot spartiate, mais j'utilise mentor, bien que le terme provienne du mentor de Télémaque, le fils d'Ulysse, qui s'appelait Mentor. Tout ce qui est lié à Ulysse évoque la Grèce, non ? Mais je crois que la véritable question est plutôt : dans quelle mesure ces termes-là évoquent-ils la Grèce ? Je vais employer le mot angst (terme allemand fréquemment utilisé en anglais pour désigner une angoisse existentielle.), mais je ne dirai jamais que mes personnages sont kaput, leur faire jouer du glockenspiel ou leur faire employer un ersatz, car même si tous ces mots évoquent l'allemand, les trois derniers le font de manière plus flagrante. Question de jugement personnel - mais je me demande également combien de mots "interdits" j'ai employés par ignorance, sans me rendre compte qu'ils évoquaient notre planète. En réalité, je peux répondre à cette question, du moins en partie, car mes lecteurs ont la gentillesse de m'informer de choses que j'ignorais sur mes propres livres. J'ai ainsi appris qu'un katsa est un agent de renseignement du Mossad, les services secrets israéliens - donc, même si j'ignore par quoi sera remplacé le nom de Katsa dans la version israélienne de mon livre, je suppose qu'il sera modifié. Je peux déjà vous dire qu'on l'a rebaptisée Katje en Italie, puisque katsa ressemble beaucoup à une expression italienne désignant le pénis. (Et en allemand, le terme "Po" désigne le postérieur.)
Voici donc les règles et lois lorsqu'on écrit un roman de fantasy qui se déroule dans un monde vaguement médiéval qui n'est pas le nôtre. Ce sont là les restrictions structurelles agréables, celles auxquelles je prends plaisir à réfléchir et à travailler. J'aime assez farfouiller dans le dictionnaire tout en écrivant pour décider lequel de couch ou sofa est plus approprié pour désigner un canapé, et si l'assistante d'édition a raison de le souligner comme problème potentiel.
Couchest, entre parenthèses, le terme le plus anciens des deux. Il date du XIVe siècle alors que sofa n'est entré dans la langue anglaise qu'en 1717, bien après le Moyen Âge ; mais dans ce cas précis, j'ai décidé que la question des origines n'avaient aucune importance, car sofa sonnait plus ancien à mes oreilles et paraissait mieux s'intégrer dans mon livre - si bien que mon deuxième roman, Rouge, comporte une scène critique qui se déroule dans une pièce meublée d'un sofa, bien que le décor de Rouge soit vaguement médiéval et qu'il n'y ait pas de canapé au Moyen Âge.
Ce qui me rappelle un autre exemple des règles et lois amusantes liées à votre squelette : la question des anachronisme. C'est vrai, l'univers de Graceling possède une ambiance vaguement médiéval, dans le sens où il y a des rois et reines, où les gens sont armés d'épées plutôt que de pistolets, où que les chevaux sont les moyen de transport terrestre les plus rapide, et les navires à voiles le moyen de transport maritime le plus rapide - mais le monde de Graceling n'est pas réellement l'Europe médiévale, et l'une des plus grosses différences est l'absence de religion dominante qui structure cette société.
Imaginez à quel point l'Europe médiévale aurait été différente sans religion. Mon assistante d'édition m'a également fait des commentaire sur le fait qu'on utilise de la glace pour empêcher les blessures de Po d'enfler. Elle m'a demandé : "Est-ce qu'on savait au Moyen Âge que la glace a cet effet ? " Bonne question. Non, je ne crois pas. On savait en revanche que la maladie survient en punition d'un péché, et que le meilleur remède contre la danse de Saint-Guy consiste à prier saint Guy. Fort heureusement, ce roman ne se déroule pas au Moyen Âge. Il se passe dans un lieu et à une époque totalement différents ; pour autant qu'on le sache, c'était peut-être il y a très longtemps dans une galaxie lointaine. Et une société d'un tout autre pays ne pourrait-elle pas se développer de manière similaire à la nôtre par certains aspects, mais différemment par d'autres ? Par exemple, si sa science n'était pas entravée par des idées sur le péché, les esprits maléfiques ou la possession démoniaque, n'aurait-elle pas pu connaître des avancées médicales que l'Europe n'a pas connues ?
J'ai gardé la glace, mais toutes les question de ce genre (et il y en a beaucoup) méritent qu'on s'y attarde. Vers la fin du premier chapitre de Graceling, il y a une phrase de trois mots sur Katsa : "Elle s'élança." J'avais ajouté au départ "comme si elle avait le diable à ses trousse. Et puis je me suis rappelé que, sans religion, le concept du diable ne pouvait pas exister.
J'ai donc parlé des règles et lois qu'un auteur rencontre une fois sa structure plus ou moins établie. J'ai parlé de l'équilibre du squelette. Il me faut à présent passer à l'autre bout du spectre et parler de ce qui a commencé à se produire tandis que je progressais dans la rédaction de Graceling.
Parvenue à un certain stade, il m'est devenu extrêmement difficile de maintenir la cohésion de l'ensemble. Il y a des secrets, des révélations sur divers personnages auxquelles je devais faire allusion avant de les dévoiler progressivement et, en tant que débutante, l'art consistant à semer des indices me donnait beaucoup de mal. Où les placer ? Que révéler ? Comment éviter de rendre les choses si flagrantes que le lecteur s'agacerait que les personnages ne les aient pas comprises d'eux-mêmes - mais assez pour qu'il trouve la vérité plausible une fois qu'elle lui serait révélée ?
Il y avait également une chronologie assez stricte qui devait s'intégrer de diverses manières à la structure. Par exemple, j'avais besoin que les voyages (et il y en a beaucoup dans cette histoire) aient une durée réaliste, sachant les personnages s'y déplacent à cheval et en bateau. Il fallait que ce soit réelle de ces moyens de transport, mais j'avais également besoin que ça coïncide avec la chronologie d'une intrigue qui dépendait de beaucoup de facteur totalement distincts du voyage. Par exemple, lorsque Katsa et Po voyagent à cheval du royaume de Sunder à celui de Monsea, il fallait pour des raisons de cohérence qu'ils partent au milieu de l'automne et arrivent à la fin. Cependant, la distance entre Sunder et Monsea n'est pas tout simplement pas assez grande pour justifier une telle durée. Que pouvais-je donc faire ? Hmmm ! Et si je plaçais sur leur route une forêt impénétrable et une montagne qu'on ne peut franchir qu'à pied ? Eh bien voilà ! J'ajoute donc la forêt et la montagne qui ralentissent mes voyageurs, et tout s'arrange - jusqu'à ce que survienne un autre événement qui doit se produire à un moment bien précis mais qui ne peut le faire que si je transforme de nouveau le paysage ou remanie l'intrigue. Si bien qu'à mesure que je progresse, j'ai de moins en moins de marge pour la flexibilité et tout devient de plus en plus difficile à modifier.
Un autre exemple de situation difficile à gérer : l'un de mes personnages - que j'appellerai ici X - possède le don de télépathie (Dans mon livre, on appelle Graceling des individus nés avec certains pouvoirs magiques. C'est le don de Katsa qui lui permet de se battre façon kung-fu ou d'attraper à mains nues un oiseau en plein vol.) Comme vous pouvez l'imaginer, dans un roman où une partie de l'intrique tourne autours de vérités cachées concernant les personnages, il peut être très pratique d'avoir un personnage télépathe. Son don peut lui permettre de découvrir des secrets. Seul problème, il est télépathe en permanence - pas simplement lorsque son pouvoir sert d'intrigue. Si un autre personnage, Y, est assis en face de X en train de réfléchir, impossible que X l'ignore. Ce qui signifie qu'il faut surveiller X de près, en permanence, dans chaque scène - où se trouve X en ce moment même ? Tandis que Y rumine des noires pensées et projette de tuer X, ce dernier se trouve-t-il dans la pièce voisine ? Car si c'est le cas, X va le savoir, et je ne peux pas me le permettre ! J'ai besoin que X soit totalement pris par surprise quand Y l'attaquera. Donc est-ce que ça signifie que je dois envoyer X faire une course pendant que Y ressasse ces idées noires ? À moins qu'il ne soit en train de faire la sieste ?
Pris séparément, chacun de ces problèmes structurels délicats ne paraît pas si difficile à démêler ; mais lorsqu'ils s'additionnent - une intrigue qui doit concorder avec le climat, le paysage, la carte, les personnages en train d'évoluer et les révélations distillées petit à petit - c'est une autre paire de manches... D'où énormément d'arrachages de cheveux et de moments où l'on a l'impression que ça ne marchera jamais. Ce monde ne fonctionne pas pour moi. Le squelette est trop contraignant ; les règles sont trop difficiles à suivre. Je veux me libérer. Je veux me révolter - mais contre quoi ? Contre moi-même ? C'est moi qui ai créé ce monde parce que j'y croyais, alors que je ne le voyais pas encore complètement. Donc, soit j'abandonne complètement, soit j'y reste et je m'oblige à continuer d'y croire, bien que je ne voie pas toujours pas dans son intégralité. Mes personnages ne peuvent pas régler le problème ; moi seule en suis capable. Ils dépendent tous de moi.
Je crois que l'une des choses que j'en suis venue à accepter et à aimer dans le boulot d'écrivain, c'est que nous vivons dans un monde qui me met souvent en colère. J'ai appris, très jeune, que les choses ne sont pas justes, et c'est pourquoi je m'attelle à créer un monde différent dans lequel mes protagonistes rétabliront la justice. Mais mon livre est un produit de notre monde ; c'est aussi un produit de ma personnalité, qui n'est pas sans défaut, et je suis donc incapable de produire quelque chose de parfait. Si bien que mon roman, mon évasion dans un monde imaginaire, sera tout aussi imparfait que le monde auquel je cherche à échapper.
Je suis parvenue à réparer certains éléments du squelette de Graceling. Il y en a d'autre que j'aimerais pouvoir rafistoler, mais il est trop tard ; ils resteront tels quels. Et comme j'écris d'autres romans qui se déroulent dans le même univers, je vais réellement devoir faire avec. Certains de ces aspects me paraissent énormes et me donnent l'impression d'échecs personnels, je ne vais pas entrer ici dans les détails, mais je compte m'y atteler en cours de rédaction et voir si je peux réparer mes erreurs dans mes futurs romans.
Il y en d'autres dont je peux bien volontiers vous parler, car ce sont des sources d'irritation mineures qui me rendent dingue à présent que j'écris Bitterblue. Par exemple, vous vous rappelez que les distances ne se mesurent pas en kilomètres dans Graceling ? Alors en quoi se mesurent-elles ? La réponse est qu'elles ne se mesurent en rien. Je n'ai jamais inventé d'unité de mesure dans Graceling (si de système monétaire, ni d'infrastructure militaire). Quand J'écrivais ce roman, j'ignorais que j'aurais envie d'en situer d'autres dans le même univers. Et maintenant que j'écris le troisième livre, je me retrouve dans une situation où il serait bien pratique de pouvoir dire : "Ah oui, Estill se situe à 3 000 killybongs d'ici", mais je ne peux pas introduire d'unité de mesure bizarre alors que j'en suis déjà au troisième volume. À propos de distance, voici un soucis auquel je me heurte. Bitterblue se déroule dans un royaume de Monsea et inclut pas mal de trajet effectués par divers personnages pour atteindre Monsea ou en partir. La possibilité d'y entrer et d'en repartir - et surtout de le faire vite et facilement - est capitale dans ce livre. Malheureusement, vous vous rappellerez peut-être que Monsea est séparé des autres royaumes par une forêt impénétrable, et une montagne que l'on ne peut franchir qu'à pied.
Et il faudra simplement que je m'en accommode.

Edit par Zahra (Mise en page)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Divers] Conseils d'écrivains Empty
MessageSujet: Re: [Divers] Conseils d'écrivains   [Divers] Conseils d'écrivains I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[Divers] Conseils d'écrivains
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Trucs et astuces divers
» [Divers] Les fautes récurrentes
» Imaginaire Pur : Fictions, Lectures, Conseils d'écriture
» Quand le hasard s'en mêle chapitre 1er réécrit selon les conseils encourageants de Nox
» Quand le hasard s'en mêle chapitre 1er réécrit selon les conseils encourageants de Nox

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sky Dreams :: Travailler en s'amusant :: L'atelier :: Cours-
Sauter vers: