Avengers Love Story

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Hey ! Voici donc le 1er chapitre. Je vous préviens qu'il comporte un peu de mots "grossiers", dans le genre de "Bordel" ou "Enfoiré". Mais on va dire que c'est du point de vu de Tony (bien qu'extérieur à lui-même), et que je pense que Tony est tout à fait le genre d'homme à "se" parler comme ça... Bref, ce langage parfois peu courtois ne sera présent que dans "Look at me", donc les trois premiers chapitres ~

Tony volait au-dessus de la ville. Ou plutôt, Iron Man cherchait désespérément ses compagnons du regard. Au-dessous, le spectacle était désastreux. On n'y voyait plus rien Les explosions avaient soulevé tellement de poussière que maintenant, la ville n’était qu’un épais nuage de poussière, gris, lourd. L'homme de fer ne parvenait pas à joindre ses camarades, et il était hors de question qu'il plonge là-dedans. Il ne le pouvait pas. Il risquait de filer tout droit dans un immeuble ou se faire attaquer par il ne savait qui et contre-attaquer. Et s'il s'agissait de Captain America ou Thor ? Et s'il tuait ses amis sans le faire exprès, faute de ne pouvoir y voir correctement ?

Loki avait eu raison.

Bordel.

Loki avait eu raison, et il ne l'avait pas écouté. Ce petit enfoiré avait tout cafté, il avait trahi les super-vilains, il lui avait révélé leurs plans… Et Tony n'avait pas été fichu de le croire. Bordel.

La veille, dans la soirée, Pepper avait accouru, paniquée, jusqu'à son laboratoire. Elle lui avait dit, avec un peu de mal, que Loki était là et qu'il souhaitait lui parler. Tony avait alors soupiré et avait attrapé l'un des gants détachables de son armure. On ne sait jamais.

« Ce n'est pas la peine de vous déplacer, je suis là. »

Bordel, Jarvis, comment cet énergumène avait-il pu entrer dans l'ascenseur ? Bon, maintenant que c'était fait, il éluciderait le mystère plus tard et par la même occasion, renforcerait le système de sécurité. Stark demanda avec tendresse à Pepper de sortir de la pièce pour les laisser tous les deux. De toutes façons, il n'allait rien se passer de grave : le laboratoire était certainement la pièce la plus sécurisée, et la plus dangereuse pour un ennemi. D'un geste de la main, Tony invita Loki à prendre une chaise, un tabouret, n'importe quoi. A s'asseoir.

« Tony, je suis venu vous parler de choses importantes » Stark haussa les sourcils. « Demain, Amora l'enchanteresse va attaquer le centre-ville. Elle sera rejointe par un autre sorcier. Évidemment, elle aura son chien de garde du corps, mais passons… »

Et Loki lui avait tout raconté. Tout le spectacle qu'il était en train de voir. Un récit qu'il n'avait même pas prit la peine d'écouter entièrement. A vrai dire, il se souvenait juste des yeux de Loki parcourant son corps, le détaillant avec une précision étonnante, avant de revenir braquer son regard émeraude dans les yeux du milliardaire, et du geste amical qu'il avait eu avant de partir.
Flippant.

« Que faut-il faire pour que vous soyez raisonnable, Stark ?... » Souffla une voix à son oreille.

Iron Man fit un écart sur le côté, perdit l'équilibre et se stabilisa. Putain de Dieu… Loki le regardait avec un étrange sourire, un sourire moqueur, et des yeux très expressifs. Trop.

« Ne m'en voulez pas, cher Tony Stark, pour ce qui va suivre. Je crains que ce soit nécessaire à votre survie… Ainsi qu'à celle de vos compagnons. »

Tony n'eut ni le temps de comprendre ce qui se passait, ni celui de répliquer. Son armure était hors de contrôle, et il chutait. Droit dans le nuage de poussière… Bordel, ce dieu était bien un enfoiré.

Comme prévu, l'armure tomba pile sur l'affreux Asgardien à la hache qui protégeait Amora. Loki n'eut ensuite pas besoin de beaucoup d'efforts pour faire fuir les méchants de service. Poussière aidant, personne ne sut qui avait fait cesser le combat, et la victoire fut attribuée aux Avengers. Normal, quoi. Aussi, Loki se dépêcha de disparaître, ne souhaitant pas voir le résultat de sa bonne action. Le Dieu du Mensonge aidant ses pires ennemis ? Comme c'était étrange. Et pourtant, il ne le faisait pas pour les Avengers, mais pour Tony. Uniquement pour Tony.

Loki pouvait bien avoir qui il voulait, il lui suffisait de les ensorceler, et ils étaient à lui. S'il s'était épris d'une humaine comme les autres, il n'aurait eu qu'à tendre son bâton, et le mariage était prévu pour le lendemain. Ou le soir. Il y a une expression qui dit qu'on ne désire que ce qu’on ne peut avoir. C'est également le cas du géant de glace, qui avait commencé à ressentir une certaine attirance pour cet homme dont il ne pouvait prendre le contrôle. Attirance qui, il avait eu quelques difficultés à se l'avouer, s'était transformée en amour…

Mais il avait l'impression que quoi qu'il fasse, le milliardaire ne comprenait pas. Il lui avait communiqué les plans de l'ennemi. Il les avait sauvés, et pas qu'une fois. Il faisait tout pour être vu d'un bon œil, seulement de Tony. Les autres, il ne pourrait jamais les supporter. Jamais. Et surtout pas ce Steve Rogers... Ou Bruce Banner… Ou… Bref, les autres.

~

Quand Tony ouvrit les yeux, il était dans sa chambre. Il se releva maladroitement, et poussa un grognement. Il était courbaturé de partout… Thor était assis dans un fauteuil, et tenait un magasine à l'envers en tentant de le déchiffrer. Enfin, c'est ce qu'il devait certainement faire avant car, à voir sa tête, le grognement de Stark venait tout juste de le tirer du sommeil.

« Ca va vieux ? » fit Tony.

Thor le fixait avec un visage sévère, voire sérieux. Il finit par se redresser dans son fauteuil.

« Ecoute Thor, je n'ai jamais voulu vous abandonner, je n'ai pas pu entrer dans le nuage, je-
- Ce n'est pas grave, Tony Stark. Tu nous as sauvés tout de même.
- Je… Quoi ?
- Ce n'est pas vraiment grâce à toi, mais c'est bien toi qui, en tombant, a écraseéAmora l'Enchanteresse.
- J'ai fait ça ?
- Oui, Tony Stark. Enfin, vous avez été aidé. Par Loki…
- Aidé par Lo… Oh, oh, oh ! Deux secondes. Cet enfoiré ne m'a pas AIDÉ, il m'a pathétiquement laissé tomber ! » Tony se mordit la langue au dernier moment. La tournure de sa phrase n'était pas des plus appropriée.

Thor lui jeta un coup d'œil consterné. Il se gratta la joue, semblant réfléchir quelques secondes.

« Oui et non, Tony Stark. Mon frère t'a laissé tomber sur Amora, et cela nous a tous sauvé la vie. Il ne t'a pas laissé non plus dans le sens où il t’aurait abandonné, car sinon, il ne t'aurait jamais aidé. »

Tony fut étonné par ce long discours tout à fait intelligent du Dieu de la foudre. Surtout quand ce dernier s'approcha du génie milliardaire playboy philanthrope pour lui murmurer à l'oreille :

« Tu sais, ce n'est pas la première fois que mon frère t'aide. Je le ressens à chaque fois. On dirait qu'il veille sur toi. »

Alors là, niveau cohérence, zéro. Pensa Tony en soupirant. Pourtant, quand Thor se releva et s'en alla vers la porte, l'Asgardien ajouta avec un drôle de sérieux.

« Je suis très sincère, Tony Stark. Mon frère t'apprécie, sinon, il n'aurai jamais fait ça. »

Tony haussa les épaules, mais esquissa un sourire pour faire plaisir à Thor qui quitta la chambre une bonne fois pour toutes. Le jeune homme soupira, enfin seul. Loki l'apprécierait ? C'était n'importe quoi. Vraiment. C'est à ce moment-là qu'il remarqua le morceau de papier posé sur sa table de nuit. Il s'en empara.

Je ne serai peut-être pas là à ton réveil,
Mais je te conseille de te reposer encore
Un peu. Une telle chute, c'est fatigant.

Le mot n'était pas signé, mais Stark aurait juré que son auteur était Steve. Il poussa un nouveau soupir. Vraiment, ce gars était trop prévenant. C'en était presque adorable, mais à la longue, cela exaspérait légèrement Stark. Il fallait toujours que le super soldat pense aux autres avant lui-même, or Stark n'avait pas besoin qu'on pense à sa santé. De toute façon, ça ne servait pas à grand-chose. Il fit du papier une petite boule, qu'il envoya dans sa poubelle, avant de retourner s'allonger. Pour une fois, il allait suivre les conseils de ce bon vieux Rogers. De toute façon, il était 22h, et Stark devait avouer avoir un peu sommeil. Il ne se déshabilla pas et éteignit simplement la lumière. Jusqu'à ce que deux trucs verts se mettent à luire à trois pas de lui. Il fit un bond dans son lit, surpris, et demanda expressément à Jarvis de rallumer la lumière.

Bordel, il avait dit vite.

Quand la pièce s'illumina enfin, quelle ne fut pas sa surprise de voir que les « deux trucs verts » étaient en réalité les yeux de Loki. Tony fut plus que surpris de trouver le Dieu du mensonge ici. Encore une fois, il allait devoir améliorer son système de sécurité et de détection, par la même occasion. Mais pour le moment, l'Asgardien semblait juste terriblement… Vexé.

Les deux hommes s'observaient mutuellement. Tony détaillait Loki, toujours surpris, et ce dernier semblait attendre quelques paroles bien précises de la part du milliardaire.

« Qu'est-ce que tu fous là ? »

Raté. Le sourcil que Loki releva, avant de le froncer, démontrait qu'il n'attendait pas ces paroles. Il resta assis par terre, sur le tapis de Stark, un étrange rictus aux lèvres.

« Heu, ouaip. Bon. D'accord. »

Toujours ce même silence. Ce même rictus. Tony se gratta le crâne.

« La politesse t'apprendra à remercier ton semblable quand celui-ci t'aide. » récita méthodiquement Loki.

Tony le remarqua à l'instant, mais ce n'était pas la première fois que Loki le tutoyait. Mais depuis quand et pourquoi ? Stark refusait toujours les explications de Thor.

« Et ce n'est pas très sympathique d'envoyer à la poubelle une lettre qu'un dieu s'est embêté à écrire. »

Alors là, Tony ne put qu'ouvrir grand sa mâchoire. Une lettre … Qu'un dieu… Avait écrite. Okay.

Inspiration, expiration. On reprend. Donc, cette lettre bienveillante, ce n'était pas Steve qui l'avait écrite, mais Loki. Ce dernier sembla d'ailleurs s'amuser de la tête étonnée du génie. Très bien. On la refait, depuis le début.

« Déjà, tu n'es pas mon semblable, et il m'a semblé que ton ''aide'' était plutôt une tentative de meurtre. Ensuite, je n'ai pas pour habitude de garder les bouts de papiers, surtout quand ils ont été écrits, ou comme je l'ai cru, par Rogers. »

Loki sembla soudainement encore plus vexé. Il pinça les lèvres et se releva.

« Misérable mortel. Je devrais te tuer sur le champ. » Il tenta de se calmer. « Toujours est-il que vous alliez écouter le conseil de cette lettre. Vous pourriez faire n'importe quoi.
- Non. En général, je n'écoute pas les conseils -
- Je l'avais remarqué.
- Sur ma santé. » Termina Tony. « Pour ce qui est de ton conseil de la dernière fois, je ne te faisais pas confiance.
- C'est ennuyeux. »

Et effectivement, Loki eut l'air soudainement très ennuyé. Il jeta un dernier regard à Tony puis disparut.