Sky Dreams
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 [16] Alternance

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Le manant des prairies
Romancier
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Le manant des prairies


Masculin
Nombre de messages : 436
Localisation : Encore loin d'une quelconque lumière
Date d'inscription : 10/05/2012

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MessageSujet: [16] Alternance   [16] Alternance I_icon_minitime5/25/2012, 23:02

L'idée ici seras d'alterner.
De sortir de ses petits souliers =p

Il y a différentes façons d'écrire.
Ce que je vais dire là n'engage que moi.
Il y a une façon plus scientifique, dans le factuel. Plus ce qu'on aurais dans des romans policier.
Et une autre plus littéraire, plus dans le ressentit, l'émotionnel.

Il y a une façon plus sobre de décrire les choses.
Un façon extrêmement dense.

Dans le scientifique, je connait aucun texte qui représente une écriture compacte =o
Il y a Deperoges et les chroniques de la haine dispo sur youtube (Le nom est ultra trompeur, vous inquiétez pas x) )
En sobre et non compacte, il y a Feder et la larme pour leurs textes du défi la chambre

Dans le littéraire, je dirais ollow, et particulière Akira dans le défi la chambre; pour le condensé.
Pour le sobre non compacte, ba on a personne je croit =o



Le but de ce défi sera de mélanger/entrelacer/brasser une écriture compacte à une écriture décondensé; et de mélanger une écriture "scientifique" plus tourné vers le factuel, à une écriture plus "littéraire" tourné vers le ressentit.

scientifique = factuel
littéraire = ressentit
condensé = comme Deperoges
sobre => ba sobre, l'opposé.

Le condenser; c'est une succession d'idée. Qui emplit le serveau.
Le sobre; c'est quelque chose de simple, accessible, qui ne charge pas le cerveau par une multitude d'idée simultané, ou successive. Ce sont des morceaux simple; mais contenant des idées.
Le sobre, c'est ce qui fait passer les idées, mais sans faire utiliser beaucoup de "mémoire vive" =o


Eviter de faire un texte en deux parties. Essayez d'entrelacer un peu tout ça =p
Vous serez juger sur la qualité du texte, ainsi que le respect de la consigne de l'entrelacement =p
Ne pas alterner; ou assembler juste deux textes en lien écrit de façons complètement différentes c'est pas top x.x


N'hésitez pas à demander des explications si vous ne trouvez pas ça suffisamment clair =o


Bonne chance! è_é



taille demandé : 40 à 50 lignes; 10% de marge.
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Invité
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MessageSujet: Re: [16] Alternance   [16] Alternance I_icon_minitime5/26/2012, 01:32

Je cours après les mots, les phrases, les images. Comment décrire? Comment raconter? Quel sujet aborder? Je me redresse lentement, m'étire un coup avant de plonger mon regard en une contemplation qui n'avait de sens que pour lui même. Je finis par cligner des yeux. Longtemps.

La beauté de ce monde, tout comme sa laideur méritaient d'être couchées sur cette page aussi immaculée que la vierge. Je me détournais dégoûtée. Pourquoi donc cette envie, ce besoin qui me taraude si je dois lutter contre l'incapacité d'écrire? Je ressentais cette nécessité jusqu'au tréfonds de mon âme, bouillante comme le magma en fusion, aussi impatiente qu'une lionne devant son quatre heure, et aussi vitale que le coeur qui bat dans cette poitrine de malheur. J'expirais alors pleinement tout mon souffle. La paperasse s'étalait nonchalamment sur mon bureau. Un pot plein de crayon et stylo reposait près de l'écran de l'ordinateur. Le silence pesait dans l'atmosphère tel un orage lointain grondant de toute sa colère et je ne savais quoi dire.

Un oiseau commença à crier, les notes virevoltantes montèrent jusqu'aux cieux où elles se perdirent au milieu des rares nuages. Je le devinais sur une branche du saule tortueux, à travers la baie vitrée; il s'agitait gaiement, braillant à ses camarades sa vie passionnante. Un oiseau? Je me saisis du clavier et tapota quelques lignes. Un, deux, trois, quatre mots... J'effaçais. Un, deux, trois mots, une phrase, deux phrases... J'effaçais. Je me calais dans le dossier du fauteuil moelleux. Las.

La soif m'envahit, me sécha la gorge. Je pris mon verre d'eau à la main, le rapprocha de mon visage et l'arrêta soudain face à mes yeux. Je me surprise à sentir le vent s'engouffrer dans mes cheveux, l'odeur marine inonder mon nez, apprécier la houle sous mes pieds; le vacillement du bateau allez d'avant en arrière, provoquant des gerbes d'eau qui retombaient dans l’écume de l'océan; certaines gouttelettes vinrent s'écraser sur mes joues rougies par la fraîcheur de l'air. Les hommes sur le pont s'affairaient à ouvrir les voiles sous les hurlements du capitaine; il fallait qu'ils atteignent l'île de Braerm avant la nuit, sinon ils étaient perdu! Une fois sur le territoire de ces puissants alliés, jamais les pantins du Roi n'oseront y mettre ne serais-ce qu'un doigt, de peur qu'on le leur arrache! NON!

Nul, nul, nul! Je sortis de ma rêverie brusquement. Je bus quelques gorgées et reposa le verre sur ma droite rageuse. Derrière, le bleu foncé d'un cahier s'encra à l'intérieur de la matière du petit récipient. Une bulle sur la parois glissa lentement jusqu'à la surface. Le bateau n'avait pas eu le temps de s'échapper, il sombra comme un boulet de canon au fond de l'eau, ses hommes avec. L'un d'entre eux se débattait tant bien que mal au coeur de ce néant, l'air s'échappant de son être en un flot de bulle effrayant; perdu, sans repère, il nageait vers ce qu'il croyait être sa délivrance mais ne faisait que s'enfoncer davantage dans sa tombe. Alors qu'il donnait ses dernières forces à un acharnement vain, il aperçut une lueur blanche au-dessous de lui, vers la gauche; il stoppa tout geste hésitant pendant quelques secondes puis se rua vers elle à corps perdu. La lueur dansait devant ses yeux plein d'espoir. Il entendait ses veines traverser par son sang au rythme de son coeur affolé, l'eau se précipiter autour de lui, le navire craquer en des sons rauques et morbides reprit joyeusement par des échos infinis, accompagnés de quelques cris étouffés de ses compagnons en un ultime combat pour la vie... Étrangement, peu à peu la petite loupiote disparaissait pour ne laisser place qu'à la noirceur de l'abysse, celui de la mort.

Ma vue reprit sa netteté doucement. J'avais du mal à respirer. Je tentais de me calmer par divers moyen et finis par me remettre de mes émotions. Etais-ce là une histoire à conter? Un peu trop simple à mon goût... Je pouvais cependant la vivre. Cet homme. Comme si j'avais été lui en cet instant. Nous avions partagé sa mort, aussi pure et cruelle que le monde l'était. Satisfaite je me mise à taper vivement sur les touches de mon clavier. Les mots prirent leur place sans difficulté, ils se suivirent tous les uns derrières les autres, impatient de former ce récit épique d'une histoire tragique. Traduire l'horreur et l'intensité de la scène, partager autant de détails que possible, de physique que de psychologique. Que le texte prenne vie sous nos yeux ébahis.

Je parlerais ensuite de ce que fut sa vie, comme la femme veuve pleurant son mari; narrant ses faits les plus beaux; ses rires tonitruants qui s'élevaient dans la chaumière lorsqu'il entendait une blague; les tiques qui le convulsaient quand il sentait l'odeur des fleurs; la douceur dont il pouvait user lorsqu'il caressait sa peau avant de s'abandonner dans ses bras sur leur couche; la gentillesse auprès de ses enfants; ses coups de colères; ses plus grosses disputes... Et elle insisterait sur leur bonheur. Leur amour. Je l'aimais déjà. Je le voyais beau dans son habit de charpentier. Je lui ferais découvrir une partie du monde, lui ferais devenir un homme, un vrai, embrassant la carrière de marin, puis serait pris dans un terrible complot... Je le ferais vivre. Vivre en moi. A travers moi. Avec moi.

Les mots courent après moi, les phrases, les images. Je décris. Je raconte. La vie de ce magnifique jeune homme, qui s'en alla après quarante cinq ans de dur labeur. Je me redresse lentement après avoir noter les derniers mots quelques semaines plus tard, m'étire un coup avant de plonger mon regard en une contemplation qui n'avait de sens que pour lui même. Je finis par cligner des yeux. Longtemps.
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