| | Le Gang de la Quinte Flush | |
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| Sujet: Le Gang de la Quinte Flush 5/20/2012, 14:38 | |
| Commentaires : https://skydreams.forumactif.org/t3086-commentaires-sur-le-gang-de-la-quinte-flush#40226Chapitre 1 : Deux sacrifices pour un galonQuartier d’Enfield, Londres, vingt deux heures. Seulement éclairé par des réverbères qui semblent dégager une aura rassurante dans ces ténèbres nocturnes parfaitement opaques, un homme marchait à un rythme assez soutenu. Vêtu d’un grand manteau kaki doté de larges boutons couleur bois de hêtre, portant un chapeau classique de couleur grise et une serviette noire à la main, cet homme semblait tenir à cet objet rectangulaire et aussi mystérieux que cette nuit sans lune, puisqu’il le tenait avec une telle force que si cette poigne officiait lors d’un combat de boxe, l’adversaire serait rapidement knock-out. Il marchait de plus en plus vite, accélérant son pas toutes les cinq minutes. Bientôt, il se mit à courir. De la transpiration ruisselait sur son visage, un visage plutôt ordinaire : imberbe, yeux marron, cheveux brun, nez modéré, bouche humble, et un bouton de fièvre au-dessous de son œil droit. Ce bouton l’amochait d’une manière assez prononcée, mais c’était à ce moment là le cadet de ses soucis. Bientôt il arriva devant un grand immeuble d’habitation. De l’extérieur, l’immeuble paraissait accueillant, car presque tous les appartements étaient éclairés, malgré l’heure tardive. A la porte d’entrée, l’homme sonna, se présenta à la concierge, qui lui ouvrit. En prononçant son nom au parlophone, il avait adopté une voix essoufflée, non seulement par la course mais aussi par ce qui semblait être de la peur. Une tourmente devait le guetter, et le plonger en état de crainte. Il avait tellement peur qu’il ne voulut aucunement prendre l’ascenseur pour rejoindre son appartement, au sixième étage. Il monta les escaliers quatre à quatre, s’essoufflant encore plus, mais jugeant ce mal nécessaire. Finalement, à bout de souffle, le cœur en tachycardie bénigne, les membres inférieurs lourds comme des enclumes, et le visage entièrement couvert de sueur, notre homme mit sa clé dans sa serrure, et entra chez lui. Il pensait qu’on l’avait précédé à sa résidence, mais aucune lumière n’était allumée ni aucun objet n’avait été déplacé. Aucun vêtement étranger n’était pendu, et aucun bruit ne se fit entendre, à part les siens. Rasséréné, il se déshabilla, rangea ses affaires, en ne se séparant jamais de sa précieuse serviette noire. Il prit une bonne douche froide pour se remettre de ses émotions, et parut tout d’un coup en sécurité. Vêtu d’une chemise de nuit blanche finement rayée de bleu ciel, il se dirigea vers sa chambre, de l’autre côté de l’appartement, et alluma la lumière. Sur le lit, une surprise effroyable se présenta à lui : un homme, plus jeune que lui, adulte depuis peu de temps, aux cheveux châtain, la bouche ordinaire, l’entrée des narines légèrement inclinée vers le haut, et des yeux vairon. Le gauche était en effet bleu, tandis que le droit était marron. En voyant cet intrus sur son lit, vêtu d’un élégant costume cravate noir et blanc, notre homme, paniqué au premier degré, mais qui essaya de garder son calme coûte que coûte, ouvrit sa serviette et sortit un revolver. Mais au moment de tirer sur l’intrus, un clic se fit entendre et aucune balle ne sortit. L’intrus éleva sa main à hauteur des yeux de celui qui devait être son ennemi, tenant un chargeur plein. « Vous croyiez vraiment que j’allais venir jusqu’ici pour me faire abattre comme un chien ? C’est sous-estimer les produits de la formation du MI6, mon cher. - Vous n’aurez pas le contenu de ma serviette ! Et d’abord, qui êtes-vous ? - Miles Gunson, agent du MI6. J’ai besoin d’avoir le grade « 00 », et ça passe par votre assassinat. - Golden vous a donc mis au courant que je fournissais les secrets politiques du royaume à Al-Qaïda ? - Sans cela, nous ne ferions pas correctement notre boulot. Quant à votre serviette, je n’en ai strictement rien à faire : tout ce qu’elle contient, nous le savons déjà et nous l’avons sécurisé dans une base de données informatique à l’épreuve du pire virus qui puisse exister. Et puisque vous êtes vulnérable, je vais devoir recourir à la facilité, ce qui me froisse, au fond. Mais j’ai un galon à conquérir. » Et Gunson abattit son ennemi d’une balle dans le cœur. C’était sa signature que de loger une petite ogive de plomb dans le muscle le plus important du corps humain, quand il s’agit de tuer un ennemi. Gunson était un excellent tireur, mais il pouvait rater son coup, car c’était un être humain avant d’être un agent secret. Sitôt après avoir commis son premier meurtre, Gunson sortit de l’appartement, et une fois hors de l’immeuble, il prit son portable et contacta son supérieur, Sir James Golden, chef du MI6. « Sir Golden, le petit rapporteur a été mis au coin. - Excellent, agent Gunson. Maintenant, vous savez ce que vous avez à faire. Terminé. - Bien reçu. Terminé. » Trois jours plus tard, dans le quartier de Bromley. Gunson se trouvait au London Cards Club, un club de jeux de cartes en tous genres où tous les élus siégeant en ville avaient l’habitude de se rendre. Mais ils n’étaient pas les seuls à jouer au poker, au bridge, au rami et à d’autres jeux autour desquels on discutait et buvait entre mondains et représentants publics ou privés. Gunson y avait ses habitudes depuis sa majorité. L’intérieur était plutôt cossu : tableaux sur les murs, moquette très fine et de couleurs rouge et or tapissant le sol dans son intégralité, papier peint mural aux couleurs bleu roi et or, arborant des lettres formant divers mots, et une multitude de tables de jeux dans la grande salle qui formait la majeure partie du club. Sur le grand mur de droite, se trouvait le bar, avec des serveurs élégamment habillés. On pouvait également manger, dans une grande salle à manger, située derrière une grande porte en bois de chêne. Gunson attendait quelque un à la table de poker Texas Hold’Em. Il regardait incessamment l’heure sur son portable, visiblement impatient et pressé. Finalement, un homme se présenta à lui. Il portait des lunettes de soleil, une fine moustache, et un épais blouson qui l’enveloppait complètement. Le croupier commença la partie. La conservation entre les deux joueurs s’engagea en même temps. « Vous êtes en retard, mon cher. Et vous êtes drôlement habillé. - Monsieur Gunson, je n’ai pas pour habitude de me justifier auprès de délégués au Venezuela. - A propos, j’ai bien reçu votre nouvel approvisionnement de prostituées, la semaine dernière. - Et c’est pour me fournir un accusé de réception oral que vous avez traversé l’Atlantique ? - Non, c’est pour vous parler de quelque chose d’important. Après la partie de poker. - Montrez vos cartes, je vous prie. Brelan de dames pour monsieur Gunson. Et deux paires pour monsieur Spring. Monsieur Gunson l’emporte. - Si vous le voulez bien, mon cher, monsieur Spring et moi allons nous en aller. Nous avons à faire, où pouvons-nous nous entretenir sans être dérangés ? - Suivez-moi, je vous prie. » Le croupier les amena à une grande salle, faite pour les businessmen qui souhaiteraient éventuellement parler affaires sans être dérangés. Une fois seuls, Gunson dégaina son arme, un Beretta 92, et le braqua sur Spring. « Monsieur Gunson, que signifie…? - Ca signifie que votre réseau de prostitution est actuellement à l’eau, monsieur Spring. - Comment cela ? - Mes collègues « 00 » ont remonté votre piste jusque les différents pays d’Amérique du Sud, et toutes vos prostituées ont été libérées, et vos complices arrêtés. - Donc vous n’êtes pas mon subalterne au Venezuela. Félicitations, vous avez réussi à me berner, et à couler mon réseau. Mais tant que je serai en vie, il y aura de l’espoir. » Sans dire un mot de plus, Gunson l’abattit comme il a abattu sa première victime. « C’est pour cela que je vous abats, Spring. » Il rapporta son acte à Sir Golden, puis se dirigea vers son bureau, au MI6. Il présenta un rapport complet de la situation : Le « petit rapporteur », vendeur d’informations sur le Royaume-Uni à Al-Qaïda, et Spring, chef d’un réseau de prostitution coulé, ont été neutralisés par Gunson. Il les a tués tous les deux. Et donc, il va recevoir le galon « 00 », comme le prévoyait le règlement du MI6. Deux jours plus tard, une lettre envoyée au Premier Ministre disait ceci : « Je soussigné, Sir James Golden, chef légitime du MI6, déclare sur l’honneur que le dénommé Miles Gunson, né le dix-neuf janvier mille neuf cent quatre-vingt onze à Liverpool, agent du MI6 depuis le vingt-neuf mai deux mille neuf, a exécuté deux personnes, et a donc été élevé au rang d’agent « 00 », avec effet immédiat. Le chef du MI6 Sir James Golden » |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 5/23/2012, 11:23 | |
| Chapitre 2 : Nouvelle romance et première mission
Dans l’atelier du département d’armement du MI6, Gunson reçut de la part de Dean Weapon, le chef du département, son équipement de base. Dean Weapon est le membre le plus ancien du MI6 encore en fonction. Calvitie partielle, avec des cheveux gris sur les tempes, costume de velours marron, cravate rouge et souliers à l’ancienne constituent l’apparence de ce vieil armurier de soixante-dix ans.
« Vous gardez votre Beretta 92, agent 003, lui dit Weapon sans aucune humeur particulière. Mais voici votre équipement de base, utile à toutes les missions : cravate extensible à grappin pouvant faire jusque dix-huit mètres de long, chaussures à ressort surpuissant intégré dans la semelle pour sauter par-dessus les hauteurs jusque dix-huit mètres aussi, montre multifonction faisant GPS, radar, sonar, éclairage et détonateur. A propos de détonateur, voici quelques bombes de poche, petites mais suffisamment puissantes pour faire sauter le Pentagone. » « Non merci, ce n’est pas au programme, lui répondit Gunson avec un humour presque infantile. « Agent 003, ce n’est pas parce que vous êtes jeune que vous pouvez vous permettre pareilles gamineries, le sermonna Weapon. Revenons à nos moutons, je vous prie. Voici votre dernière arme. » « Des clés de voiture ? » « Admirez plutôt votre voiture de fonction, agent 003. »
Un rideau se leva, faisant apparaître une Lamborghini Gallardo LP blanche, extérieurement ordinaire.
« Ne vous fiez pas à son apparence, agent 003. Elle est équipée de toutes les options que l’on puisse imaginer, y compris turboréacteurs et ailes rétractables pour s’envoler, ainsi que d’un dispositif de plongée. Voilà, tout cela est à vous, donc prenez-en grand soin, le prévint Weapon. - Ce n’est pas à moi de le dire, mais à mes futurs ennemis, ajouta Gunson. »
C’est alors qu’une jeune femme, âgée de vingt-deux ans, apparut dans l’atelier. C’est Emma Shiny, la secrétaire de Sir James Golden. Elle était venue chercher Gunson.
« Miles, le patron veut vous voir, annonça-t-elle. - Le patron, ou bien vous-même, délicieuse Emma ? - Miles, ne dites pas n'importe quoi. Le patron n'aime pas attendre quand il s'agit d'une mission, et vous le savez, rétorqua-t-elle, essayant de se montrer droite et impassible malgré la coloration pourpre de ses joues. - Allons, laissez tomber vos papelards et votre standard pour la vraie vie, avec un homme capable de vous faire rêver, et frissonner aussi, dit Gunson en lui caressant doucereusement l’épaule. »
A ce moment-là, Emma rougit comme jamais. Elle en perdit pratiquement l’usage de la parole. Son cœur battait encore plus fort que celui du « petit rapporteur » avant sa mort. Contrairement à lui, elle ne transpirait pas, mais était chaude au toucher, brûlante même. C’est alors qu’elle prit la main de Gunson, la mit sur son cœur, et lui dit :
"Miles, si vous ne revenez pas vivant de cette mission, vous ferez de nombreux malheureux, moi la première. - Et bien, je ferai en sorte de revenir vivant, alors. Depuis le Paradis céleste, ça me fâcherait de voir votre visage angélique terni par le chagrin. - Pardonnez-moi de vous déranger, mais je vous attends dans mon bureau, agent 003. Et vous, miss Shiny, avez du travail, il me semble, fit remarquer Sir Golden, qui n'a rien raté de la scène. - Nous arrivons, Sir Golden, dit Gunson, tout aussi rouge et embarrassé que miss Shiny."
Sur ces mots, tous les trois gagnèrent le bureau du patron, où entrèrent les deux hommes. De son côté, dans le bureau mitoyen, miss Shiny repensa aux derniers mots de Gunson. Dans sa tête, elle se dit ceci :
"Emma, ce jeune homme est en train de te faire du charme. Et le pire, c'est qu'il s'y prend à merveille. Allez, sois sérieuse le temps de remplir ces paperasses. Mais n'empêche, il faut bien avouer qu'il est charmant, le bougre..."
Dans le bureau de Sir Golden…
« Agent 003, le MI5 m’a rapporté une affaire, et il a mis sur celle-ci son meilleur agent, Donovan Bullet. - Ce cher Donovan, toujours au mieux de sa forme…Pardon, continuez, s’excusa Gunson, très gêné à son tour par ce débordement de joie à l’annonciation du nom de Donovan Bullet. - Je comprends votre joie : l’agent Bullet du MI5 est votre ami d’enfance. Ignorez-vous encore, après trois ans de formation, ma tolérance légendaire ? Là, vous me décevez, lui dit sereinement Sir Golden. Mais revenons à l’affaire. Au London Cards Club, un homme se faisant appeler l’As de Carreau, gagne beaucoup d’argent aux différentes tables. Les croupiers le soupçonnent de tricherie, et votre ami a eu vent de ce soupçon car il était sur place pour motif personnel. - Et le MI5 veut qu’un agent du MI6 assiste Donovan dans cette mission, mais à la condition que le droit de tuer lui revienne, c’est cela ? - Vous avez parfaitement deviné, agent 003. Maintenant, allez retrouver votre voiture, dehors. Votre ami l’agent Bullet vous y attend. Bonne chance ! - Merci, Sir Golden, lui dit Gunson le plus respectueusement du monde. »
Et il sortit. Un jeune homme, du même âge que Gunson, l’attendait. Blond, bonne carrure physique, yeux bleus, vêtu de la même manière que l’agent du MI6, et sourire aux lèvres.
« Miles, l’accueillit le jeune homme au sortir des locaux du MI6. - Donovan ! Ravi de te revoir, lui répondit Gunson, enthousiasmé. Alors, comment se passe ta carrière au MI5 ? - On en discutera dans la voiture, tu veux ? Il faut rejoindre le London Cards Club avant que l’As de Carreau ne s’en aille. - Evidemment. »
La voiture démarra après que Gunson et Bullet montèrent à bord. Sur la route du London Cards Club, on ne parla que de la mission commune du MI5, chargé de la sécurité intérieure, qui a voulu s’assister du MI6, en cas d’imprévu dangereux. Mais évidemment, sur le sol britannique, seul Bullet a le droit de tuer.
« L’As de Carreau sera assis à la table de Texas Hold’Em. Il ne va qu’à celle-ci. On pense qu’il n’est que l’exécutant d’un immense réseau de tricherie aux jeux d’argent, mais il nous faudrait l’interroger pour le prouver, expliqua Bullet. - Donc, il te le faut vivant, en déduisit Gunson. - Exactement. Donc, voici le plan : tu joues contre lui, tu te débrouilles pour savoir comment il triche, tu déjoues son astuce, tu sors avec lui, et tu l’amènes jusqu’au MI5. Je te suivrai avec ma voiture, elle est garée là, dit-il en désignant une copie bleue azur de la voiture de Miles. - Parfait. Je ferai de mon mieux pour que personne ne meure. »
Et sur ces paroles peu rassurantes étant donné l’énorme prise de risques pour cette mission, Gunson entra dans le casino. A la table indiquée par Bullet, il s’assit et vit un homme. Il avait la quarantaine, brun, un peu barbu mais pas moustachu, portant des lunettes noires et un costume bon marché.
« Vous cherchez un adversaire, mon brave, demanda Gunson à l’As de Carreau. - Figurez-vous que oui. Voulez-vous l’être, lui demanda à son tour le présumé tricheur. - J’accepte votre proposition, gentleman. - Et bien, dans ce cas, messieurs, prenez place, annonça le croupier. La petite blinde est à 50 livres, la grosse blinde à 100. C’est vous, monsieur l’As de Carreau, qui commencez avec la petite blinde. » |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 5/26/2012, 07:47 | |
| Chapitre 3 : L’As de Carreau
Gunson disposa de deux cartes, tout comme l’As de Carreau. Le croupier se chargea d’animer la partie.
« Monsieur l’As de Carreau, à vous de parler. - Check ! - Check ! »
Le croupier sacrifia une carte pour en révéler trois autres : un deux, un valet et une dame.
« Monsieur l’As de Carreau, à vous de parler. - Je mise 100. - Je suis. »
Le croupier sacrifia une carte pour en révéler une quatrième : un quatre.
« Monsieur l’As de Carreau, à vous de parler. - Je mise 100. - Vous me semblez bien sûr de votre jeu, monsieur l’As de Carreau. J’aime les gens comme vous. C’est pourquoi je suis. »
Le croupier sacrifia une carte pour en révéler une dernière : un autre quatre.
« Monsieur l’As de Carreau, à vous de parler. - Je mise 100. - Je suis. - Messieurs, veuillez montrer vos cartes, je vous prie…Double paire pour monsieur Gunson, valet et dame…Full, aux quatre par les deux, monsieur l’As de Carreau gagne. »
Le croupier se dirigea vers la salle de réunion après avoir été bippé. Bizarrement, il convia l’As de Carreau à le suivre. Et il prit le jeu de cartes avec lui. Gunson le suivit discrètement, et aussi surprenant que ce soit il assista à toute la scène par l’entrebâillement de la porte.
« Voici le nouveau jeu de cartes. Avec, vous ferez un carré de rois. Ça m’étonnerait que monsieur Gunson fasse mieux, expliqua le croupier à l’As de Carreau, adoptant un ton méthodique. »
Les deux hommes regagnèrent la table. Gunson les avait précédés. Mais alors que les nouvelles cartes allaient être distribuées, Bullet déguisé en croupier appela les deux tricheurs, laissant à Gunson l’occasion de contrecarrer la triche.
Bullet libéra les deux tricheurs, qui ne se sont aperçus de rien. Le croupier distribua les cartes, puis fit son cérémonial habituel. Trois premières cartes apparurent : deux rois et un neuf. Puis un as, et encore un autre as. Tout au long de la partie, sûr de son coup plus que jamais, l’As de Carreau misa des sommes, et contre toute attente, à chaque fois Gunson relançait. Puis, plus que jamais sûr, l’As de Carreau déclara « Tapis ». Gunson le suivit sans hésiter. Finalement, l’heure de vérité arriva.
« Messieurs, veuillez montrer vos cartes, je vous prie…Carré de rois pour monsieur l’As de Carreau… »
A ce moment précis, le visage du croupier et celui de l’As de Carreau affichaient un sentiment de surprise désagréable, ils avaient l’air déconfits. Mais le croupier dût faire son cérémonial.
« Carré d’as, monsieur Gunson gagne. - Les mains en l’air, tricheurs, dit Gunson en dégainant son arme. - Qui êtes-vous, demanda l’As de Carreau en faisant le même geste. - Miles Gunson, du MI6. - Le MI6 ? Alors vous êtes mort, vous n’avez pas le droit de tuer sur le sol britannique, dit le croupier, également armé. - Lui non, mais moi si ! Donovan Bullet du MI5. Vous êtes en état d’arrestation, bandits ! »
Le croupier tira sur Bullet, le manquant de peu. Par réplique, ce dernier l’abattit d’une balle qui transperça le cœur. L’As de Carreau désarma Gunson avec une balle avant de le prendre par le col et de le tracter jusque sa voiture, ayant mis au préalable son canon sur la tempe de l’agent du MI6. Il embarqua avec Gunson dans sa voiture, et démarra en trombe, avant de s’éloigner. Tout cela, alors que Bullet était resté paralysé par la soudaine prise d’otage. |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 5/29/2012, 08:10 | |
| Chapitre 4 : Le châtiment de Gunson
Une fois installé sur le siège passager de la voiture de son agresseur, Gunson fut assommé par une matraque. Il se réveilla, enchaîné aux chevilles et aux poignets. Il était tenu debout, dans un lieu particulier. Il était éclairé par une lumière bleutée artificielle, indiquant à l’agent 003 qu’il se trouvait sous terre. Le décor des lieux avait des airs de casino : cartes à jouer sur les murs, roulette sur le sol, et bandit manchot droit devant lui. Et à côté de la machine, l’As de Carreau.
« Alors, monsieur Gunson, vous êtes réveillé, lui demanda le tricheur, de manière rhétorique. - Où sommes-nous, demanda à son tour l’agent du MI6. - Dans mon repaire secret, mais je ne vous dirai pas où. C’est ici que j’emmène mes ennemis après les avoir kidnappés. C’est aussi ici que je les torture jusqu’à ce que mort s’ensuive. - Quoi de plus normal, je vous ai défait aux cartes, je représente donc une menace. La question c’est : « Quelle genre de menace, exactement ? ». - Vous êtes bien curieux. Et si nous jouions à un jeu, monsieur Gunson. Un jeu de hasard, une spécialité de mon cru. - De hasard, demanda Gunson, curieux. - Oui, par l’intermédiaire de ce bandit manchot, répondit l’As de Carreau, toujours aussi serein. Je vais l’activer, et trois dessins, toujours identiques, vont apparaître. Je prendrai l’objet correspondant au dessin, et je vous infligerai le bon sévice en conséquence. - « Bon sévice ». Vous jouez aussi bien avec les figures de style qu’avec les cartes, mon cher, dit Gunson, toujours pas inquiété ni souffrant. »
Sans dire mot, l’As de Carreau enclencha la machine, qui indiqua trois fouets. Il prit alors un fouet, et donna un coup magistral à Gunson. Sec et violent, le coup lacéra le costume de Gunson de l’épaule gauche jusqu’à l’extrême droite du bassin. Gunson serra les dents pour ne pas hurler de douleur.
« Ça fait mal, hein ? - Je n’ai pas à m’inquiéter : l’agent du MI5 que vous avez vu au London Cards Club viendra ici vous arrêter et vous pourrez dire adieu à votre liberté. - Et bien, force est de constater que le fouet n’a pas diminuer votre insolence, monsieur Gunson. Il me faut donc recourir à un deuxième sévice. »
Cette fois, le bandit manchot indiqua une flamme. L’As de Carreau prit donc un briquet, l’alluma et approcha la flamme de la joue droite de Gunson. Il lui causa une brûlure légère mais dont la douleur était encore présente longtemps après l’éloignement de la flamme.
« Ça vous plait de jouer avec vos victimes, on dirait. Dans le langage correct, les gens comme vous, ça porte un nom : sadomaso, lui rétorqua Gunson, qui était abattu par les deux fortes douleurs qui brûlaient en son être. - Pour qu’un homme meure assagi, il faut qu’il comprenne que la vie doit comporter sa part de souffrance. Et moi, je lui apporte celles qui lui manque. »
Sur ce, il réactiva la machine, qui montra une matraque. L’As de Carreau prit donc la sienne, et donna plusieurs coups sur tout le corps de Gunson, parties génitales incluses. Sentant son heure arriver, Gunson se remémora sa courte vie, tandis que l’As de Carreau le regardait abattu, en piteux état. Gunson se souvint qu’il est le fils de Desmond Gunson, vétéran de la Guerre du Golfe et agent du MI6 basé à Liverpool, et de Barbara Gunson, femme et partenaire de mission de Desmond. Il se souvient qu’il est entré dans la formation du MI6 à dix-huit ans, après l’obtention de son baccalauréat, et qu’il a connu des peines et des malheurs pendant trois ans. Il se remémore Emma, à qui il aurait aimé prouver son amour. Et enfin, il se remémore Sir James Golden, son chef, qui a encadré sa formation, et qui le traite comme son propre fils. C’est alors que la prise de parole de l’As de Carreau le sort de ses pensées, qui lui firent oublier ses douleurs momentanément.
« Puisque votre fin est proche, apprenez que votre MI6 et le MI5 de votre ami Bullet ne pourront pas lutter contre mon organisation. »
Les deux derniers mots du bandit firent réagir Gunson, qui reprit son souffle pour s’exprimer normalement. Il sut parler de manière éloquente malgré le sang qui se trouvait dans sa bouche.
« Votre…votre organisation, dit-il en crachant quelques gouttes de salive ensanglantée entre deux. - Oui, mon organisation. Nous sommes surtout présents en France, nous sommes le gang secret dit de la Quinte Flush. Nous allons dans les casinos pour amasser beaucoup d’argent. Mais je ne vous dirai jamais qui est notre chef, ni ses motivations. »
C’est à ce moment qu’un coup de feu se fit entendre depuis l’entrée, située au fond, et que l’As de Carreau s’écroula, une balle dans l’arrière du crâne. L’identité du tireur réjouit Gunson, une joie qui mit de nouveau fin à ses douleurs.
« Donovan ! - Ca va, Miles, lui demanda-t-il en le délivrant. - J’aurais besoin d’un…hosto, et vite, répondit Gunson en s’écroulant. »
Incapable de se mouvoir seul, Bullet le transporta. Il s’endormit. Il se réveilla à l’hôpital, Bullet est à son chevet avec des jonquilles achetées chez un fleuriste.
« Si…tu as abattu l’As de Carreau…c’est que nous sommes toujours…en Angleterre, lui dit péniblement Gunson. - Ne te fatigue pas, le médecin t’a ordonné un mois de récupération, pas un jour de moins. Donc, ménage-toi. Et oui, le repaire de l’As de Carreau était bien en Angleterre. Nous avons mis le corps dans notre morgue et condamné l’antre. Sa présence en Angleterre m’a permis de le tuer. - Mais…ne devais-tu pas…l’interroger, demanda Gunson, dont les forces ne lui permettaient que de parler. - Plus la peine, il a tout avoué avant que je ne l’abatte. Tu te souviens ? - Oui, heureusement…ma mémoire est intacte. - Si tu veux, une fois rétabli physiquement, tu pourras consulter un psy. Si celui du MI6 ne te suffit pas, le MI5 met le sien à disposition, sur mon idée. - Merci…Donovan. »
Et il s’endormit. Un mois plus tard, il retrouva ses aptitudes physiques d’antan. Un autre mois plus tard, ayant confessé son malheur aux deux psychologues des services secrets britanniques, il se sentit d’attaque pour une autre mission. Ses parents étaient au MI6 pour voir leur fils, sévèrement inquiétés.
« Miles, tu es sûr que ça va, demanda Barbara. - Oui, maman, ne t’inquiète pas. C’est mon statut de débutant qui m’a valu cette erreur. Tu en as commis aussi, que je sache. - Allons, Barbara, ne t’en fais pas. Notre gamin est solide, grâce à James. - Merci Desmond, mais je crois que seul Miles peut décider de son avenir. Donc, que décidez-vous, agent 003, lui demanda Sir Golden. - Je vais aller en France pour arrêter le Gang de la Quinte Flush. On a du nouveau à leur propos ? - Oui, le MI5 et le MI6 ont collaboré sur cette affaire. Bullet va vous assister depuis l’Angleterre, n’ayant pas le droit de tuer hors de nos frontières. Il se trouve que l’As de Carreau était l’un des cinq tricheurs du gang. Trois parmi les quatre survivants se font appeler l’As de Cœur (c’est la seule femme), l’As de Trèfle et l’As de Pique. Le quatrième survivant n’arpente pas les casinos, c’est un bookmaker au nom inconnu qui truque les paris sportifs. Votre prochaine affectation sera Le Touquet, c’est là que l’As de Cœur a ses habitudes, selon les services secrets français. - D’accord, dites à Donovan que je m’y rends et que je suis prêt à collaborer avec lui sur le champ. D’ailleurs, je pars tout de suite. » |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 6/1/2012, 08:52 | |
| Chapitre 5 : La destination de tous les dangers
Nous sommes dans un lieu dont on ne sait qu’une seule chose : il se trouve en Europe continentale. Dans un bureau sobrement éclairé, un homme assis consulte trois autres hommes et une femme, qui se tiennent debout.
« L’As de Carreau est absent, fait remarquer l’homme assis. - Il ne viendra pas, répond la femme, il a été assassiné en Angleterre par un agent du MI5, un certain Donovan Bullet. - A-t-il eu le temps de ramener le fruit de sa tricherie jusque chez nous, demanda l’homme assis, qui ne semblait aucunement affecté par le décès de l’As de Carreau. - Hélas non, continua la femme, il a été défait aux cartes et a dû s’enfuir sans emporter l’argent, car il allait être cerné par Bullet et un agent du MI6, un certain Miles Gunson. L’As de Carreau a ensuite kidnappé Gunson et a tenté de le tuer, sans y parvenir. - Il a donc échoué sur toute la ligne, en déduisit l’homme assis, toujours aussi inerte de sentiment. Mais qu’importe : avec ses précédentes triches et les vôtres, nous avons accumulé suffisamment d’argent pour envisager sérieusement la suite de notre plan. As de Cœur, dites-moi ce que doit faire Gunson maintenant que l’As de Carreau est mort. - Il doit prendre un avion à Londres Heathrow pour Roissy Charles-de-Gaulle avant de faire la route en voiture jusqu’au Touquet, expliqua l’As de Cœur, qui n’est autre que la femme précédemment citée. - Le Nord-Pas-de-Calais, votre fief. Et bien, faites en sorte qu’il n’y arrive pas. Vous avez carte blanche. - A vos ordres, Grand Maître. - Vous autres, regagnez vos fiefs et continuez à amasser de l’argent. Ne faites rien d’autre jusqu’à nouvel ordre. - A vos ordres, Grand Maître, répétèrent les trois hommes à l’unisson. »
Pendant ce temps, conformément aux prévisions du groupuscule, Gunson a pris l’avion depuis Londres Heathrow et doit bientôt atterrir à Roissy Charles-de-Gaulle. Mais alors qu’il a déjeuné, il fut pris d’un malaise, et s’évanouit. Heureusement, Bullet le surveille depuis le siège du MI5 grâce à une oreillette et une caméra indétectables, et constate la perte de conscience. Sachant que Gunson venait de déjeuner, il suspectait un empoisonnement. Aussitôt, il activa à distance une poche attachée à l’abdomen de Gunson, et celle-ci, via une seringue hypodermique très fine, délivra un antidote efficace contre tous les poisons. Gunson reprit conscience quelques minutes plus tard.
Bullet ne tarda pas à deviner que les déplacements de Gunson étaient su du Gang de la Quinte Flush. Une fois à Roissy, Gunson reprit sa voiture et se dirigea vers Le Touquet, où il devait arrêter l’As de Cœur. Mais aux environs d’Amiens, une Citroën DS5 le suivit, puis le rattrapa, et depuis la vitre arrière, un homme sortit et mitrailla les pneus de l’agent 003. Mais ce que les bandits ignoraient, c’est que les pneus de Gunson résistaient à n’importe quelle cause de crevaison. Ce qui fit dire à l’agent du MI6 que Weapon ne faisait jamais les choses à moitié.
Finalement, Gunson arriva au Touquet. Il gara sa voiture et paya le parcmètre en euros, ayant changé ses livres sterling à l’aéroport. Mais au moment où il commençait à s’éloigner de sa voiture, depuis la fenêtre d’une maison voisine, quelque un lança une dague à distance, et conformément à son objectif, elle se planta dans le biceps gauche de Gunson. Il mit les deux genoux à terre, et souffrait tellement qu’il ne pouvait plus se mouvoir sans augmenter sa douleur. Avec son portable, il appela le numéro européen des urgences. Après cela, Gunson sortit de sa poche une boîte cylindrique, fine et transparente qui contenait des gélules blanches. Il en avala une, avant de s’évanouir. Ce fut à ce moment que les urgences arrivèrent. |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 6/4/2012, 08:08 | |
| Chapitre 6 : Partie de cartes sur la Côte d’Opale
Gunson se réveilla dans un lit d’hôpital. Un médecin, le chirurgien qui l’a opéré, était dans la chambre. Il lui fit un résumé de la situation.
« Monsieur Gunson, nous avons réussi à vous retirer le couteau du bras, mais vous avez perdu du sang. Aussi nous vous en transfusons actuellement. Par contre, éclaircissez-moi sur un point : nous avons fait une analyse du sang que vous avez perdu, et nous avons décelé la présence d’un opioïde. » « C’est normal, c’est un médicament expérimental. Je travaille dans un laboratoire pharmaceutique en Angleterre, qui met au point un tranquillisant à base de morphine. » « Bien, mais cela n’explique en rien votre attentat. » « Des espions commerciaux, sans doute. Vous savez ce que c’est. » « Oui, je vois. »
A ce moment-là, une infirmière arriva, elle portait un bouquet de fleurs. Elle le donna à Gunson, qui le posa sur la table surélevée, au-dessus de son lit. L’agent 003 remarqua une carte, tandis que le chirurgien et l’infirmière désertèrent la chambre. Il la lut, elle disait ceci :
« Ne me fais plus de frayeurs à répétition pour cette mission, Miles. Il y a des gens qui tiennent à toi ici. J’ai appris ton agression en t’entendant hurler de douleur dans l’oreillette, donc je t’envoie ces quelques fleurs, et te souhaite un bon rétablissement.
Ton meilleur ami Donovan »
Gunson arracha la carte au niveau du pli, et écrivit sur le morceau vierge d’écriture. Ensuite, il appela l’infirmière de tout à l’heure, et lui demanda de renvoyer les fleurs à l’adresse du MI6, en ne donnant que l’adresse postale. Deux jours plus tard, Gunson sortit de l’hôpital. Dans une chambre d’hôtel, une femme discuta avec un homme au téléphone :
« Grand Maître, j’ai une mauvaise nouvelle : le couteau n’a créé aucune lésion dans la motricité du bras de Gunson. Il a été opéré et transfusé avec succès par les médecins du Touquet. - C’est très embêtant, mais peu importe. Agissez selon la suite du plan prévu, immédiatement. - A vos ordres, Grand Maître. »
Gunson se rendit sans plus tarder au Casino du Touquet. Sur place, une femme l’attendit. Elle était d’âge mûr, courts cheveux blonds, visage traduisant une expression de détermination, et vêtements sobres.
« Monsieur Gunson, ravie de vous rencontrer enfin, dit-elle à l’agent du MI6. - Qui êtes-vous ? Et comment me connaissez-vous, demanda le jeune homme, méfiant. - Mon métier est de tout savoir. Je me présente : Marine Bleu, du Ministère de l’Intérieur français. - Ah bon, dit Gunson, dont la méfiance n’a pas diminué. - Je suis sur la même affaire que vous. On m’a dit que le meilleur moyen d’attirer l’attention de celle qui se fait appeler l’As de Cœur était de se fondre dans son environnement naturel. Aussi, entrez dans le Casino, et faisons une partie de poker. Nous pourrons ainsi facilement la repérer. - Euh, d’accord. »
La méfiance de Gunson augmentait. Il supposait que cette femme se faisant appeler Marine Bleu et se prétendant envoyée du Ministère de l’Intérieur français, n’était en fait que l’As de Cœur elle-même. Il supposait, mais il n’avait pas de preuve. Il se dit cependant que si cette femme était l’As de Cœur, elle finirait par se trahir. C’est pour cela qu’il accepta la partie de cartes sans broncher. Il rentra dans le Casino, et s’installa à la table de Texas Hold’Em. La partie se déroula normalement. Mais finalement, Bleu la remporta grâce à une couleur au cœur. La française avait un deux de cœur et une dame de cœur. C’est alors que l’agent du MI6 se leva et dégaina son arme en direction de Bleu.
« Mais enfin, monsieur Gunson, qu’est-ce qui vous prend, demanda-t-elle ? - Pardonnez-moi, il m’arrive d’avoir un dédoublement de la personnalité. »
Sur ces paroles, il révéla une seconde dame de cœur dans son jeu. La tricherie avait été percée à jour. Et le croupier était complice. Aussi lui et Bleu dégainèrent eux aussi leurs armes, vers Gunson. Mais pour ne pas à avoir à combattre sur deux fronts, à une vitesse comparable à la célérité, l’anglais abattit le croupier d’une balle dans le cœur.
« Vous êtes l’As de Cœur, vous vous êtes trahie. - Oui, je ne suis pas Marine Bleu. Ce n’est qu’un faux nom utilisé pour vous duper. Et vous, l’étranger, le métèque, le partisan de la mafia socialiste qui a envahi notre pays, l’importateur de vache folle, je vais vous supprimer. »
Plus vite que Gunson, elle lui tira une balle, et le jeune homme se tint la hanche droite avec la main gauche, avant de s’écrouler et de gémir. Elle ramassa le butin de la partie de cartes, et s’enfuit. Pendant ce temps, au MI6, Shiny reçut les fleurs de Gunson. Elle lut la carte, et rougit, car elle disait :
« Pour la plus charmante femme qu’il m’ait été donné de rencontrer, voici quelques fleurs. Sachez que je tâcherai de rentrer vivant de ma mission, pour mieux contempler votre beauté angélique et parler à votre âme si pure. Avec mes sentiments les plus profonds, je vous dis à bientôt
L’agent 003 du MI6 Miles Gunson » |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 6/7/2012, 08:36 | |
| Chapitre 7 : De la Côte d’Opale à la Flandre
Les croupiers honnêtes se dirigèrent vers Gunson, le croyant mort ou du moins, gravement blessé. Mais à leur grand étonnement, l’agent du MI6 se releva sans aucune difficulté.
« J’ai feint le fait d’avoir été touché, pour lui faire croire qu’elle aurait le champ libre. J’ai ici une oreillette presque invisible. Au son du coup de feu, un ami à moi a alerté la police du Touquet, et elle doit maintenant être à sa poursuite. Tout ce qu’il me reste à faire, est de la prendre en sandwich, expliqua longuement Gunson. »
Il sortit du casino, prit sa voiture et démarra direction la sortie de la ville, vraisemblablement côté mer, car il croit que l’As de Cœur pourrait s’enfuir en bateau.
Il vit finalement les policiers rattraper l’As de Cœur. Mais elle ne s’avoua nullement vaincue. La course poursuite se fit dans toutes les rues du Touquet. Bientôt, poursuivants et poursuivie atteignirent la vitesse de 100 kilomètres à l’heure. Toutes les autres voitures eurent du mal à circuler. Les voies à grande circulation furent évitées. Finalement, près de la plage, l’As de Cœur était prise au piège. Gunson vint combler la dernière issue possible. Mais elle activa un bouton de son tableau de bord, qui ouvrit son toit entièrement, et laissa passer son siège. Elle y était attachée par sa ceinture de sécurité, et avec un petit moteur, elle s’envola. Gunson eut juste le temps de planter une fléchette dans le dossier du siège, lancée par sa montre.
« Tu pourras la localiser, Donovan, demanda Gunson, soucieux d’une réponse favorable. - Grâce à ta fléchette, oui. Weapon est vraiment un génie en matière d’inventions. Tu n’as plus qu’à attendre, jusqu’à ce que j’en sache plus. - Entendu. Merci, Donovan. Terminé. - De rien, Miles. Terminé. »
Tandis que les policiers rebroussèrent chemin, Gunson préféra rester sur place, en attendant de redémarrer, et en espérant que Godot n’arrive pas avant. Un quart d’heure plus tard, Bullet tenta d’établir la communication avec Gunson.
« Allô, Miles ? C’est Donovan, tu me reçois ? - Parfaitement, Donovan, je t’écoute. - J’ai retrouvé la trace de l’As de Cœur. Elle est à Lille. - Lille ? Ça fait une distance, quand même, fit remarquer Gunson. - Sir Golden t’ordonne de te lancer à sa poursuite, où qu’elle aille. - J’y vais. Terminé. »
Gunson prit sa voiture, démarra et pria pour que l’As de Cœur y soit encore. Finalement, il arriva à Lille sans encombre. Il se dit alors qu’elle ne pouvait être qu’à un seul endroit : le Casino. Il s’y dirigea, et y arriva, mais au moment d’y pénétrer…
« L’As de Cœur ! - Monsieur Gunson, quelle joie de vous revoir, dit l’As de Cœur d’une voix doucereuse et ironique. - Désolé, mais je suis là pour vous empêcher de rentrer. - Et comment comptez-vous vous y prendre ? »
Sans dire mot, Gunson dira une balle, qui manqua son adversaire. Bientôt une fusillade éclata devant le casino. Les deux duellistes vidèrent leur chargeur, sans que personne ne soit blessé. Gunson se jeta alors sur son adversaire, enragé de ne pas l‘avoir abattue, l’attrapa par le costume, et la jeta contre le mur de la bâtisse voisine. Elle s’écroula, inanimée, sur le coup.
Gunson appela la police scientifique de Lille pour qu’ils emmènent et autopsient le corps. Il leur raconta tout, et ils prirent note de sa déposition.
A la morgue de l‘institut médico-légal, au moment où le médecin légiste allait autopsier l’As de Cœur, un coup de feu se fit entendre. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 6/10/2012, 08:01 | |
| Chapitre 8 : Règlement de comptes dans le Hainaut
Gunson était toujours stationné à Lille, en attendant de nouvelles instructions. Alors qu'il est à l'hôtel, Bullet lui dit de se rendre sans tarder à Saint Amand les Eaux, ville du Hainaut français, où se trouve un casino, et aussi un membre du Gang de la Quinte Flush en train de tricher. Sans se poser la moindre question, l'agent du MI6 boucle la ceinture de sa voiture et s'y rend immédiatement.
Il y arrive finalement, se garant non loin du Casino, appelé le Pasino à cause de son appartenance au groupe Partouche. C'est alors que Gunson reçoit une fléchette dans le cou, et s'endort presque immédiatement après.
Quand il se réveille, il est à bord d'un hélicoptère. Le pilote se retourne pour laisser à Gunson le soin de voir distinctement son visage.
"L'As de Coeur ! - Elle-même. Je vous salue, monsieur Gunson, dit-elle tout en se retournant à nouveau pour voir devant elle. Comment avez-vous pu être assez naïf pour croire qu'un simple choc contre un mur pouvait tuer ? Vous avez encore des choses à apprendre, mon cher. Quand le légiste allait m'autopsier, je me suis réveillée, et j'ai sorti une arme de très petit calibre de ma manche. Vous comprenez que j'ai dû tuer ce pauvre homme pour ne pas finir éventrée, et que j'ai dû perturber votre communication avec l'Angleterre pour vous faire venir ici. Et ça a marché comme sur des roulettes, je suis fière de moi ! - Que comptez-vous faire de moi, demanda Gunson, légèrement honteux de s'être fait avoir de la sorte, et désireux de redescendre. - Vous verrez, en attendant profitez du paysage. Hahahaha !"
L'hélicoptère, rouge feu, survola la ville. Gunson sortit de sa cabine passager, mais à ce moment, l'As de Coeur fit tanguer l'appareil, dans l'espoir de faire tomber l'agent 003, mortellement car ils sont haut dans le ciel, pas loin de 20 mètres.
"Dites donc, mon cher Gunson, vous comptez utiliser le système D comme McGyver ? Hahahaha !"
Gunson arriva finalement au cockpit, après avoir glissé avec les mains le long de la rembarde d'atterrissage. Une lutte sans merci s'engagea entre les deux ennemis, et puis Gunson attrapa l'As de Coeur par le col.
"La vermine comme vous, devrait être en voie d'extinction, et non pas de prolifération."
Il lâcha prise. L'As de Coeur tomba violemment, avant d'atterrir sur le toit de la salle des sports Maurice Hugot, de rouler le long de ce toit, et de s'écraser une dernière fois au sol. La mare de sang qui entourait désormais la femme indiquait clairement à Gunson que cette fois, il en avait fini avec elle. L'As de Coeur était bel et bien morte. |
| | | Nilo Administrateur
Nombre de messages : 3048 Age : 29 Localisation : Si je décrivais l'endroit vous prendriez peur Date d'inscription : 18/09/2009
| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush 6/14/2012, 15:54 | |
| Sur la demande Puma ce texte est supprimé. | |
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| Sujet: Re: Le Gang de la Quinte Flush | |
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