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 Bourriquet - Le Train

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Bourriquet - Le Train Empty
MessageSujet: Bourriquet - Le Train   Bourriquet - Le Train I_icon_minitime1/17/2012, 19:19

Alors voilà. En fait ce n'est pas réellement une nouvelle, d'où le fait que je le poste dans " divers ". C'est sensé être un début de roman ayant pour sujet un Tomboy (et oui ça commence à être à la mode, je hais le cinéma pour être passé par là avant moi...) Donc comme je l'expliquais à Caladis, c'est écrit sur le vif de l'émotion, ce n'est donc en fait qu'un brouillon que je n'ai pas retouché, un peu fouillis sans doute, mes plus plates excuses pour vous faire lire ça, surtout que certaines fautes ont du passer au travers de ma vigilance, mais c'est justement pour l'améliorer que je le poste ! Ah oui ! Et ne vous attendez pas à une action de malade...
Pour les fous c'est ici.





Je suis là, assise à la place 95 du TGV 6180, voiture 07, partant de Nice Ville pour Paris Gare de Lyon, à me demander si quelqu'un va monter à la place située côté fenêtre. À ma nouvelle montre il est 18h07, et nous sommes arrêtés à la gare de Cannes. Il me semble que deux jeunes hommes ont remarqué mes larmes car ils me lancent régulièrement des regards accompagnés de sourires compatissants. Dernière précision, nous sommes aujourd'hui le 15 janvier 2012, jour de mon anniversaire; j'affiche désormais dix-neuf au compteur. Durant une demi-heure, j'ai pleuré non-stop, et maintenant encore, je lutte péniblement contre les larmes, dont certaines m'échappent. Du coup je me bats de tout mon possible, car ayant mis de l'eye liner, j'ai déjà tâché la manche gauche de mon gilet blanc en laine, et j'aimerais éviter plus de dégâts.

Ma peluche Bourriquet est assise sur la place 96, celle près de la fenêtre, mais, complètement désintéressée du paysage, elle me fixe, une certaine bienveillance dans le regard. Elle sait comme moi la peine qui arrache mon cœur en ce moment, la boule qui entrave ma gorge, les souvenirs qui emplissent mes yeux et mon cerveau. Vendredi, une excitation mêlée de peur me prenait. Tellement, qu'à l'arrivée du train, je ne voulais descendre. Certaines phrases résonnaient dans ma tête telles que « Si ça se trouve, il va être déçu. » ou « Peut-être que vous ne vous supporterez pas irl* ». Des questions que je ne me posai guère en prenant les billets, et qui m'assaillaient alors de toutes part. Je descendai finalement, mes quatre sacs avec moi, et t'attendis dans le hall de cette même gare dont je suis partie tout à l'heure. Tu ne te fis pas attendre bien longtemps. Moi qui redoutais de ne pas te reconnaître, je réalisai que c'était impossible; vêtu d'un long manteau noir, d'un pantalon jaune et rouge à carreaux et d'un haut dont j'ai déjà oublié les détails, tu te dirigeas vers moi, aussi visible qu'un parapluie jaune perdu dans une marée de parapluies noirs. Ce n'était pas pour me déplaire. J'admets avoir ressenti une légère gêne au début, ne sachant trop que dire ni faire. Mais meilleurs amis nous sommes et ce fût vite comme si nous nous connaissions depuis toujours, comme deux meilleurs amis d'enfance qui se seraient vus grandir.

Il est 18h40. Je constate que je me suis faite au bruit que produit ma nouvelle montre lorsque je regarde l'heure, et que la clef que j'y ai ajoutée lui va parfaitement bien. Il fait nuit, je me vois dans la vitre. J'ai pleuré, lutté pour sauvegarder mon maquillage, et malgré tout je me trouve mignonne, fait incroyable. Je pince mes lèvres pulpeuses et me dis qu'un peu de stick à lèvres ne leur ferait pas de mal, me demandant si mes grands yeux marrons ne sont pas légèrement en amande. Mes cheveux couleur corbeau sont lisses, -je bénis ma coiffeuse- et mon nez me semble moins imposant qu'à l'ordinaire. Le train accélère, je repense au sentiment étrange que j'ai ressenti une fois dans la voiture. Une vague impression de toujours vécu, comme si je vivais là d'habitude et que je retrouvais tout ce que j'avais laissé, mais surtout l'impression de retrouver une partie de moi. Pas à la manière des amoureux, mais plutôt comme deux faux jumeaux séparés par la vie, que le destin remettait face à face. Je relis ta lettre. Cette fois, les larmes sont bien vaincues, et ma bourrique préférée s'est endormie sur le siège 96. Je pense, je pense à cet anniversaire que tu m'as offert. Je me demande si tu as pleuré. Je ne veux pas savoir. C'est bizarre, j'ai l'impression de sentir l'odeur de ton tabac, sucrée et caramélisée. Je souris en repensant à cet air d'idiot abruti que tu fais chaque fois qu'une de tes clopes est bien roulée. J'ai gravé beaucoup de choses, tu sais. Ton visage endormi, ton rire et tes sourires, ta voix,... tout ce que j'ai eu le temps d'ancrer dans ma mémoire. Je ne sais pas si tu t'en souviens, je t'avais dit qu'à mon arrivée je devrais me rendre à la dure réalité. Finalement non. Même ces nuits passées dans tes bras, allongée sur ton torse n'y sont pas parvenues. Je t'assure j'ai cherché, pardonne-moi pour ça Yann; j'ai tâté, tâté encore, et n'ai senti que des pectoraux un peu mollassons : pas la moindre trace de tes seins. Il est 19h35, je m'observe de nouveau dans la glace, un bruit dans le train a réveillé Bourriquet, et pour moi, tu es un garçon à part entière.
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