Chronique d'une vagabonde - Commentaires

Si un jour je devais quitter la vie, j'aimerais pouvoir choisir la façon le pays des morts. La vieillesse semble être la solution la plus probable, la moins douloureuse, la plus rapide. Car si l'on a une maladie grave, elle nous tue à feu lent et plus la mort approche plus nous avons mal. Quand aux accidents, c'est simple et rapide. Mais violent. Il doit manquer encore une possibilité. Le suicide. Cette solution est l'issue d'un désespoir violent, d'un manque de joie. D'une envie de quitter la vie. Cette solution, je ne pense pas que je l'appliquerai, même si j'aurai toutes les raisons de le faire.

J'habite un endroit paumé au milieu de nulle part. Ma maison est en brique rouge et le toit en tôle est troué à de multiples endroits. Il y a deux étages et le grenier remplis de foin. Ma chambre se trouve au deuxième étage. Elle est tapissée de photos de chevaux. Mon lit est face à la fenêtre, il est toujours non fait. J'ai une bibliothèque et un ordinateur. Au-dessus de mon lit, il y a une photo où j'apparais une coupe à la main, embrassant un cheval noir. A cet étage, il y a aussi la salle de bain et la salle de trophées. C'est dans cet pièce où je range mes prix que j'ai gagner. Il n'y en a pas des centaines, mais une dizaines de médailles et trois ou quatre coupes. Ce sont surtout des photos qui sont réparties sur les murs. Au rez-de-chaussée, il y a la cuisine, le salon et la sellerie. Le meilleur endroit, c'est le pré. Un grand pré fleuri de huit hectares pour mes quatre chevaux. J'ai aussi un box pour la jument pleine, une carrière et cinq ou six obstacles que j'ai faits moi même. Ce n'est pas du tout [color=orange]à[color] cause de ma maison que je pourrais me suicider.

J'ai perdu la notion de joie. Les seuls moments où je souris, c'est quand je suis avec mes chevaux. Je suis cavalière professionnelle, c'est-à-dire que j'emmène en concours des chevaux de propriétaires en concours. Parfois, j'emmène les miens. Deux étalons, un hongre et une jument. Le hongre s'appelle Duc. Il est noir zain et c'est grâce a lui que j'ai gagné mon premier concours. Le premier étalon est Champagne, un grand palomino doué en cross. Le deuxième s'appelle Opium, c'est un lusitanien bai très doué en dressage. Quand à la jument, elle s'appelle Night Dreams, et est actuellement pleine d'Opium. C'est la fille d'une jument exceptionnelle, Seattle. Elle a héritée de ses yeux d'un bleu profond. Ce que je fais de mon temps libre ? Des photos, avec un beau Nikon. Je lis et j'écris des textes, après quoi je les mets sous World et les publies sur des forums.