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 Petit passage dont je veux éprouver la vraissemblance

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Nox
Ecrivain en herbe
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Nox


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MessageSujet: Petit passage dont je veux éprouver la vraissemblance   Petit passage dont je veux éprouver la vraissemblance I_icon_minitime5/3/2009, 22:23

Ceci est une scène du chapitre 23 de l'horizon. Je la poste juste pour savoir si elle est vraissemblable, si l'évasion est plausible, si tout parait correct. Si vous pensez que ça ne peut pas se passer comme cela, je vous suplis de me proposer des idée pour que les deux personnages puissent fausser compagnie aux soldats. Je précise que Tristan est un bon excrimeur, qu'ils sont dans un palais qui enjambe un fleuve. Le paladin ou le paladin noir désigne Tristan, Orovio désigne Vandeslas (il s'appelle Orovio Vandeslas)



- C’est si regrettable, Vandeslas. Vous étiez parfait pour être façonné en prévision de la nouvelle ère. Populaire, instruit des us et coutume de la bourgeoisie, corrompu et futile à souhait. Vous auriez pu profiter de ce que le nouveau régime aurait apporté, vous auriez été un symbole du pouvoir moderne. Puissant, adulé et inutile, comme tant d’autres futur courtisant et fringants bourgeois. À cause de vous, la nouvelle ère devra être instaurée par le sang et les armes.
Erémo claqua des doigts et des hommes armés entrèrent dans les appartements, encerclant les intrus. Le désespoir envahit Orovio mais son acolyte ne lâcha pas son épée, toisant l’assemblée de son regard fatigué.
- Lâchez votre arme, sieur Tristan, nous avons échoué.
Un petit sourire apparut sur le visage d’Erémo lorsque l’épée du paladin percuta le sol avec un bruit métallique.
- Ces hommes ont essayé de me tuer, qu’on les enferme. Je veux que leur procès ait lieux demain.
Un capitaine d’infanterie à la fine barbiche aboya quelques ordres et les dissidents furent emmenés sans aucune délicatesse.
- Nous sommes perdu, sieur Tristan, dit Orovio tandis qu’on les menait à travers Werdel sous les regards ébahis des bourgeois.
- Un paladin ne renonce jamais, grogna son compère. J’ais cru entendre parler d’un procès.
- Le procès c’est juste pour la forme, nous sommes perdus.
Le capitaine à la barbiche dévisagea Orovio quelques instants tandis que ses troupes écartaient les curieux.
- Pourquoi vouloir attenter à la vie du grand régisseur ? s’étonna-t-il. Quelqu’un vous paye-t-il ?
- Laissez tombez, mon brave, répondit l’explorateur déchu. Tout cela n’a pas de sens, ce n’est qu’une mascarade.
Piqué au vif, l’officier empoigna son prisonnier par le col.
- Te fous pas de moi, Vandeslas. Je vais te faire avouer, c’est moi qui t’le dis. Personne ne résiste au bourreau de Surdiv’Ster. D’ailleurs, pour gagner du temps, t’aurais pas couché avec ma femme ?
Orovio arqua un sourcil.
- Elle s’appelle comment ?
- Gondeline.
Le visage du prisonnier s’illumina.
- Alors vous ne devez pas vous ennuyer la nuit !
L’officier vira au cramoisi. Il leva sa main pour assener une claque monumentale. Orovio se jeta contre lui, arracha discrètement le trousseau de clef à sa ceinture, le dissimulant dans ses vêtements. Occupés à repousser la foule curieuse, les soldats ne virent rien.
Aveuglé par la colère, l’officier ne se rendit pas compte du larcin et crut à une tentative d’esquive désespérée. Il repoussa le prisonnier d’un violent coup de pied et lui fracassa l’épaule de son poing ganté de fer. L’infortuné rebelle fut soulagé qu’elle ne se soit pas démise, mais la douleur l’empêcha de se relever.
- Mettez le debout et avançons, beugla le capitaine à la barbiche.
Tandis qu’on l’emmenait à travers les couloirs du palais, Orovio glissa quelques mots à l’oreille de Tristan qui acquiesça. Une série de fenêtre bordaient le côté gauche du corridor, donnant sur le fleuve.
Les deux hommes agirent alors comme un seul. Les soldats eurent à peine le temps de voir les fers du chevalier tomber au sol que les prisonniers s’élançaient vers une fenêtre. Tristan en éloigna un d’un coup de pied et lui arracha son épée. Trop lents à réagir, les autres durent se protéger de la pluie de coup que délivrait le paladin. Il les repoussa encore un instant puis lâcha la lame et sauta lui aussi dans le fleuve.
Sa chute fut comme la déchéance d’un ange noir, intemporelle et magnifique.
Son corps massif percuta l’eau dans une gerbe d’écume et de vagues, suivi par un déluge de flèches. Ignorant la douleur résultant du choc, il nagea vers le fond de l’eau et saisit la main de l’homme qui se débattait avec ses fers.
Le regard d’Orovio s’illumina de joie et d’espoir lorsque la silhouette noire nagea jusqu’à lui et le tira vers la surface. Il distingua à travers l’eau trouble les traits renfrognés de son camarade.
Leurs poumons fêtèrent le renouveau d’oxygène avec force toussotement et contractions frénétiques. Les lumières clignotantes des étoiles dans le ciel et celles, plus intenses, des maisons sur la rive, leur permirent de se repérer dans l’obscurité. Des flèches sifflaient dans la nuit, un officier aboyait des ordres et une brise nocturne venait chatouiller les oreilles trempées des fuyards.
Tristan aida Orovio à se hisser sur la berge et lui tendit le trousseau de clefs pour qu’il se libère. Ils haletèrent encore quelques minutes, puis la réalité les rattrapa et ils durent fuir les troupes qui sortaient du palais.
- Vous avez vraiment couché avec sa femme ? s’enquit Tristan tandis que des cris retentissaient derrières eux.
- Non, elle est vieille et moche. Mais avec sa fille oui. Vous pensez qu’on va s’en tirer ?
- Il me faut une épée et une bouteille pleine, et là on s’en tirera sans problème.
Les deux hommes bifurquèrent vers un dédale de ruelles salles et les bruits dans leur dos les laissèrent penser que les soldats se divisaient en plusieurs groupes.
Deux jeunes recrues surgirent devant eux en vociférant des menaces, épée en l’air.
- Envoie moi quelque chose de métallique, s’écria Tristan, vite !
Orovio ramassa un morceau de gouttière tombé sur le sol et son complice l’attrapa juste à temps pour contrer les lames qu’on abattait sur lui.
Le métal rouillé grinça et se tordit mais ne céda pas. Profitant que les épées s’y étaient profondément enfoncées, le chevalier décocha un crochet monumental à un adversaire et frappa l’autre du pied. Le plastron du deuxième garde résonna mais il ne sentit rien et repartit à l’attaque.
L’épée de son compagnon s’interposa, tenue par le paladin noir. Détournant le regard il vit son camarade s’effondrer au sol en se tenant le ventre et il prit la fuite en hurlant.
- Orovio, on dégage, vite !
Les deux hommes reprirent leur course effrénée à travers la ville. Passant devant une échelle, ils stoppèrent net et l’utilisèrent pour grimper sur les toits. Ombres dans la nuit, ils sautèrent de maison en maison, profitant de l’étroiture des ruelles. La peur et l’espoir les exhortèrent et leur firent oublier la fatigue et la douleur de leurs muscles.
Sous eux, des torches s’allumaient, des soldats couraient, des gens étaient interrogés.
Ils s’arrêtèrent un instant, s’asseyant contre une cheminée. Leur respiration n’était plus qu’un râle frénétique et convulsif et le tambour déchaîné qui martelait leur poitrine était le rappel du risque insensé qu’ils avaient encouru.
Et pourtant, ce n’était que le début. Le début de la peur, de la fuite, du combat.

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