C'est un cauchemar qui voudrait m'atteindre, mais je reste cachée, je préfère ne pas regarder, détourner les yeux. Et pourtant c'est moi, qui est là, entourée de ces brutes, et je ne fais rien. Et quand les premiers coups arrivent je ris, je ris pour cacher que j'ai peur, je ris pour cacher ma douleur. Je ris de ce rire lugubre de celle qui sait qu'il n'y a pas d'espoir, de ce rire de mort vivant qui demande la pitié, de ce rire d'enfant qui voudrait pouvoir rêver. Et quand je tombe à terre, mes rires se transforment en pleur mais ils continuent, et maintenant, c'est eux qui rient, qui rient de ce rire lugubre de ceux qui savent qu'ils ont le pouvoir. Et pourtant je ris encore, entre deux sanglots, de ce rire lugubre de celle qui sait qu'ils vont finir par se lasser, et la laisser. Et en effet, il m'ont laisser. Moi je ne bouge plus. Petite chose face contre terre que les sanglots ont arrêter de secouer. Petite chose face contre terre que le rire n'atteindra plus jamais... Petite chose face contre terre qui aimerais y crever. Mais qui ne peut que vivre et qu'endurer. Petite chose face contre terre qui va finir par se relever. Petite chose face contre terre que ne peut qu'ignorer.