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 Fiction Commune Spéciale

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Eqkter
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Margogotte
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Margogotte
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Margogotte


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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime5/28/2012, 22:05

On entendit un hurlement strident. Le temps paru se figer, tandis qu'Haedrich rivait son regard sur Gus qui, affalée contre la porte vitrée de la boutique, tremblait. Le sage mit un court instant à comprendre sa faiblesse soudaine: ce soldat ennemi était leur seule chance de retrouver Shia. Leur fille. Si jamais il venait à mourir, elle...
Horrifié, Haedrich recula d'un pas, contemplant le sang qui s'élargissait sur le pare-brise. Doce, un sourire sardonique plaqué sur les lèvres, le défiait du regard. Un raton-laveur mort et éventré était accroché à sa ceinture, de manière à former un gilet pare-balle.

"HAHA! Tu t'y attendais pas à celle-là!" cria-t-il avant de sauter du véhicule. Il bondit en avant, tira son sabre en vol. La lame se ficha avec un chuintement sinistre dans la poitrine du sage.
Du moins, c'est ce qui aurait du se passer. Or, Doce fut arrêté dans son élan sanguinaire par une perte d'équilibre importante, provoquée par son dérapage dans le sang du raton-laveur répandu sur le bitume. Nous ne nous étendrons pas sur la quantité d'hémoglobine qu'un tel animal contient, toutefois il y en avait suffisamment pour que le soldat doive se raccrocher à la pompe à essence pour ne pas tomber face contre terre. Une seconde plus tard, Haedrich plaquait un coutelas aiguisé contre sa gorge, et murmurait d'un ton solennel:

"En fait, si. Rien ni personne ne me surprend."

Lorsque les autres les eurent rejoint, Doce fut à nouveau chargé à l'arrière, bien attaché et sous bonne garde. Nilo lui colla un coup en pleine face, et personne ne trouva rien à y redire, sauf peut-être Gus: la jeune femme semblait s'adoucir de jour en jour (effet secondaire dû à la grossesse, peut-être ?) et prêtait une attention particulière au soldat. Après tout, il était leur seule et unique carte dans cet échiqu... jeu de tarot.
Ils roulèrent longuement, et lorsqu'enfin la silhouette obscure du château s'éleva devant eux, Haedrich décida de réveiller ses compagnons. Il gara le break dans un bosquet à une centaine de mètres de la façade principale. L'énorme bâtisse se dressait devant eux, ornementée de tours, de pics et de meurtrières à travers lesquelles filtraient un peu de lumière jaune.

"C'est pas ce que j'appelle un château, grogna Riff, on dirait plutôt une forteresse.
Caladis, qui était un grand fan du Seigneur des Anneaux, murmurait d'un ton envoûté:

- Minas Tirith..."

Eqkter lui jeta un drôle de regard et répondit en gloussant:

"Prions pour qu'il n'y ait pas de dragons".


A quelques pas de là, Doce marchait en tête, tenu sous la menace impérieuse du coutelas d'Haedrich. Le soldat avançait avec une lenteur exagérée, comme s'il tentait de gagner du temps. Gogotte, qui ne lui avait pas pardonné la mort du raton-laveur, lui balança un coup de pied dans les genoux:

"N'y pense même pas, sale fouine. Tu ne nous échapperas pas une seconde fois."

Au même moment, Doce commença à hurler. Le château fut bientôt illuminé de torches, et le pont-levis s'abaissa en grinçant. Stupéfait, Eqkter fixait l'assassin:

"Bel organe!"

Nilo le tira par la manche juste à temps: une flèche venait de s'abattre là où il se tenait une seconde plus tôt. En proie aux jets des gardes, le groupe fila le plus rapidement possible, abandonnant Doce derrière lui. Gus était désespérée. Tout cela ne cesserait-il donc jamais ?
Ils purent s'arrêter pour souffler une minute, au pied d'un rempart de toute évidence désert. Devant eux s'ouvrait une falaise, et Caladis s'approcha, avant d'être brusquement rejeté en arrière par Haedrich:

"Ce n'est pas le moment de finir écrasé au fond d'un gouffre!

- Mais j'ai entendu un bruit..."

Le sage ne l'écoutait déjà plus, trop occupé à élaborer avec Nilo et Eqkter des tactiques de défense. Un ronronnement lointain semblait monter du précipice, et l'adolescent s'accroupit, tentant d'ignorer les bruits alentours. Étrangement, on n'entendait plus Fofotte rouspéter, mais il n'y prêta pas attention, trop intrigué par ce qu'il percevait. Quelques dizaines de secondes passèrent ainsi, jusqu'à ce qu'il perde son équilibre et se rattrape de justesse. Quelques cailloux tombèrent et disparurent dans la nuit. L'écho de leur chute se répercuta sur les parois de la falaise.

"Je t'ai dit de reculer!" fit Haedrich, manifestement plus qu'agacé. Il du se taire dans son élan, car un geste impérieux de l'adolescent le stoppa. Tendu en avant, Caladis écoutait. Le ronronnement s'amplifia, monta, monta, se mêlant à un tourbillon d'air, et de chaleur et...

"DRAGOOOON!" hurla-t-il en se jetant en arrière. Le souffle provoqué par l’ascension brusque de la bête les malmena, et un rugissement féroce détruisit leurs tympans. Un jet de flamme embrasa instantanément un maigre arbuste à leur droite. Gus poussa un hurlement terrorisé, et suivit Riff et Eqkter, qui prenaient la fuite. Le premier gueula quelque-chose à propos d'une phrase du second qui leur aurait porté malheur, ou quelque-chose comme ça, que personne n'entendit vraiment. Ils croisèrent quelques gardes du château, qui tentèrent de les arrêter, sans succès. Ils prenaient leurs jambes à leur cou, sans réaliser qu'ils se jetaient directement dans la gueule du loup. L'armée du Baron les attendait une cinquantaine de mètres plus loin.

Ailleurs, Fofotte suivait la piste de Doce. Sa récente métamorphose ne lui avait pas fait perdre son odorat de marmotte, si bien qu'elle reniflait avec grâce, remontant sans peine le tracé du soldat. La jeune fille avait jugé plus intelligent de ne pas perdre de vue cet homme servile et malfaisant, plutôt que de fuir tant bien que mal. Après une seconde, elle s'était aperçue que les autres n'avaient pas eut le même réflexe qu'elle, mais après tout cela avait-il vraiment une conséquence ? Pas vraiment.
Concentrée, elle ne vit pas le gredin fondre sur elle, la saisir. Hurlant, frappant, griffant, mordant, insultant, Fofotte fit tout son possible pour se dégager de l'étreinte du rustre qui osait poser ses sales pattes sur elle. Elle fut menée dans les couloirs sombres du château, jusqu'à une porte, qui s'ouvrit. Jetée dans le cachot comme un vulgaire sac, elle se redressa et alla tambouriner au mur, maudissant ce soldat. Une voix fluette la tira de sa haine:

"Oh Dieu merci, je ne suis donc plus seule! Mes prières auront au moins servi à quelque-chose.

Sursautant, Fofotte fit face à son interlocutrice. Il s'agissait d'une adolescente aux cheveux bruns et au regard fatigué, au port altier. Il n'était pas difficile deviner en ses traits ceux de ses parents.

"Oh mon Dieu... princesse Shia ?

- Moi-même, sourit l'autre. Je suis heureuse de voir que mon cher papa a finalement réussi à venir me sauver. Je suppose que ton incarcération, ici fait partie du plan. Il a toujours été doué pour en élaborer.

Prise de court, Fofotte bafouilla quelque-chose avant de se laisser tomber aux côtés de Shia:

- Oh ouais, bien sûr. Ça fait partie du plan. On va s'en tirer."
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Nilo
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime5/31/2012, 21:57

Haedrich en avait marre. Le groupe n’écoutait pas il se dispersait à la moindre occasion, Riff et Teter avait disparut en emportant Gus’, Foffotte c’était volatilisé. Il était condamné à rester efflanqué de Nilo et du gamin.
Il se serait bien vu en train de siroter un thé mais son foutu major d’homme avait fui plus vite que le vent.
Il se retrouvait donc face à un dragon, un brave bette immense et rouge qui ne demandait en vérité qu’un barbecue humain pour son soupé.

Pendant ce temps dans les geôles les plus profondes du château :
-Quand père et mère arriveront ils ? Demanda Shia.
-Je ne sais pas princesse bientôt.
-Bientôt dans combien de temps ?
-Je ne sais pas. Dit Fofotte qui tentait désespérément de ne pas froisser Shia tout en réfléchissant à un plan qui les sortirait de la panade. Elle avait tout d’abord pensé que le reste du groupe viendrait les sauver puis elle se souvient des emmanchés qui le composait et décida que puisqu’ils seraient bientôt capturés, elle ferait bien de prendre de l’avance.
Les grincements de portes se firent plus proches.
-Je crois princesse que vous allez enfin avoir la compagnie qui vous manque depuis si longtemps.
Leur cachot s’ouvrit et quatre grades bien bâtis menés par Doce entrèrent dans la cellule. Ils étaient accompagné de Teter, Gus’ et Riff, la mère et la fille se tombèrent dans les bras pendant que Teter jouait un air de violon mélodramatique, Riff s’approcha de Fofotte.
-Quel beau spectacle, je suis content d’être là plutôt qu’avec les autres en face de ce monstrueux dragon.
-Attends… Si j’ai bien compris vous avez laissé Caladis, Nilo et Haed seuls face à un dragon ?
-Tout à fait énorme et rouge avec du feu et… Il ne pu finir sa phrase car la fille l’attrapa par le col.
-Vous êtes complètement malades !! Et si ils se font tuer ! Dévoré ! Brûlé ?! En criant elle secouait le troll de toute ses force tant et si bien que celui-ci perdit connaissance.
Alors qu’elle s’acharnait à le finir au sol en garde entra dans la cellule…

Face au rempart le groupe réduit faisait face au grand dragon. (On commence à être au courant.) Nilo se tourna vers Cal’.
-Si il te reste une de tes onde orange c’est le moment ou jamais. Caladis se força très fort, plus encore qu’un nazi constipé. Il devient rouge, bleu et violet. Mais rien ne se produisit.
-Haed à deux on peux l’avoir si on…
-Non. Répondit le sage.
-C’est très impoli de couper la parole tu sais.
-Nilo, fuit avec l’élu je vais le retenir.
-Tss comme si j’allais te laisser prendre tout le mérite, tu t’es cru dans un roman ou quoi ?
-Ce n’est pas un jeu Nilo, ma fille, ma femme, ta sœur, l’élu tout ça est important alors accélère.
Il le repoussa fermement. C’est cet instant que le dragon, qui en avait marre d’être mit de coté, décida d’attaquer. Il ramassa sa tête en arrière et il sortit alors de sa bouche un flot de flamme, Haedrich utilisant ses pouvoirs de Grand Sage stoppa l’attaque.
Nilo s’empressa d’attraper Caladis sous le bras et de courir vers l’entrée du grand château qui semblait déserte. Alors que le dragon voulut se lancer à leur poursuite le serenissime sage s’interposa.
-Vous ne passerez pas !! Lança t’il heureux de pouvoir enfin placer cette réplique.
« Même dans des instants comme celui-ci il trouve encore le moyen de faire l’idiot. » Pensa Nilo avant de s’enfoncer dans les sombres couloirs.


Le garde entra dans la cellule…
-Toi ! Dit-il en désignant Gus’. Le baron veut te voir.
-Comment ?
-Ya le patron vouloir toi comprendre ?
Les compagnons de Gus’ s’interposèrent, sans grande réussite, le garde armé d’un tazer envoya successivement Riff et Teter au tapis. Désarmés ils n’avaient aucune chance. Fofotte sauta sur le dos du garde et il eut bien du mal à l’attraper, elle frappa, griffa, mais fut bientôt désarçonnée.
Le garde releva Gus’ et la menotta. Il empoigna Fofotte par les cheveux.
-Toi je te prends en compensation personnelle.
Sous le regard impuissant de leurs compagnons les deux jeunes femmes sortirent de la cellule. Mais alors que le garde refermait la porte, le bruit d’une cavalcade résonna dans les couloirs.
-ON…
-NE TOUCHE PAS…
-A MA PETITE SŒUR !!!!
Le garde reçut alors un magnifique high kick dans sa trogne. Alors que Caladis se précipitait au chevet de Fofotte, Nilo distribua des baffes pour réveiller tout le monde. Lorsque chacun fut remis sur pied et réarmé, on enferma le garde dans la cellule avant que Fofotte n’exécute les quelques incisions plus ou moins charmantes qu’elle avait en tête.
-Où est mon mari ? Demanda Gus’. Caladis secoua la tête désolée. Elle sera sa fille contre elle.
-Mieux vaut ne pas rester ici. Dit Fofotte, c’est trop dangereux.
Comme pour lui donner raison des bruits de pas se firent entendre…
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime6/15/2012, 20:22

Tout le monde se tut. Les bruits de pas se rapprochaient, irréguliers, comme si la personne qui marchait était boiteuse. Une ombre s'approchait d'eux.
Les cheveux hirsutes, la démarche clopinante, les habits déchirés, le Grand Sage était dans un sale état et une odeur de brûlé lui collait à la peau. Il était méconnaissable, mais, comme toute épouse et toute fille le doivent, Gus' et Shia le reconnurent tout de suite et se précipitèrent vers lui.

- Chéri !, hurla la femme d'Haedrich.
- Papa !, cria sa fille.

Pendant que la petite famille fêtait ses retrouvailles à grand renfort de larmes de joie, de câlins, et tout ce qui va avec, ainsi que le récit des derniers évènements, les autres se mirent à surveiller les alentours. Il était étrange qu'aucun soldat ne soit déjà descendu leur régler leurs comptes.
Après quelques minutes d'attente, des bruits de trompettes se firent entendre.

- On dirait que le jugement dernier est arrivé, fit remarquer Teter.
- C'est juste des trompettes, répliqua Riff, qui n'était pas du genre à croire en toutes ces facéties religieuses.
- Oui, ben en attendant, je crois qu'il y a du monde dehors, dit Caladis, qui s'était placé à côté de la porte. Sûrement des gardes. Des tonnes de gardes, dit-il en pâlissant quelque peu.

Nilo, Fofotte, Teter et Riff se précipitèrent à la porte et regardèrent par l'entrebaîllement. Au moins deux cents soldats empêchaient toute retraite par cette sortie-ci. Le reste de la troupe se massa derrière la porte.

- Les autres issues doivent être inutilisables également, le baron à plusieurs milliers d'hommes à sa solde..., soupira le Sage.
- Fous afez tout à fait raison ! Je fais fous tuer ici, et jamais plus personne ne menacera mon règne ! Fotre fille, defiendra un monstre sanguinaire à ma charge ! Arf, arf, arf ! Fous ne poufez fous échapper !

Toute le monde se retourna. Monté sur un étrange croisement entre un dromadaire - ou un chameau, c'est du pareil au même - et un cheval, le baron, en tenue militaire, une épée pointée vers eux, riait.
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime6/27/2012, 22:06

Il serait inutile je pense de décrire une nouvelle fois la situation désastreuse dans laquelle se trouvaient nos héros. Pour arranger les choses, la douce voix germanique du baron avait alerté les soldats, qui s'étaient empressés de traverser le couloir et la porte. Sauf un, qui avait mal calculé son coup et venait de se manger le mur.
Le groupe, prostré entre ces deux feux ennemis, semblait bel et bien pris au piège. Pourtant, leurs chances n'étaient pas totalement nulles: une lucarne donnant sur l'extérieur vibra lorsque le rugissement du dragon fendit l'air. Les soldats présents en furent suffisamment ébranlés pour que nos amis en profitent: Nilo prit l'initiative et défonça les carreaux. Les autres n'eurent qu'à le suivre.
Leur chute fut ralentie par la magie d'Haedrich, et ils roulèrent-boulèrent dans l'herbe, intactes. Cependant, ils n'étaient pas sauvés: il restait une petite armée à la porte du château. Ils ne purent que courir à nouveau, vers ce qu'ils espéraient être un avenir sûr et sans danger.
Ils avançaient rapidement et auraient aisément distancé leurs poursuivants, si Fofotte ne s'était pas écroulée après voir trébuché. Aussitôt, les soldats se ruèrent dans sa direction, et l'un d'eux s'apprêta à se jeter sur la jeune fille.

Nous effectuons une courte parenthèse ici, pour que vous compreniez bien l'état dans lequel se trouvait Caladis. Depuis le début de cette folle aventure, l'adolescent est rejeté par tous ses équipiers, humilié constamment, et se sent horriblement inutile. Pourtant, ses sincères sentiments pour Fofotte provoquent dans son petit coeur égocentrique une étincelle suffisante pour le rasséréner. Aussi, voir la jeune fille maltraitée par ces rustres réveilla en lui une force insoupçonné. Où en étions-nous ? Ah, oui:

Aussitôt, les soldats se ruèrent dans sa direction, et l'un d'eux s'apprêta à se jeter sur la jeune fille. Il n'en eut pas le temps: une boule d'énergie bleue le percuta à l'abdomen et l'envoya valdinguer cinq mètres plus loin. Avec un rugissement effrayant, Caladis courut vers Fofotte pour faire un barrage de son corps. Ses mains étaient auréolées d'un éclat argenté, et ses yeux s'étaient voilés de bleu, le bleu d'un océan en colère.
Un autre soldat impudent osa s'approcher, mais il reçu le même sort que le précédent, allant s'encastrer dans le tronc d'un arbre. Le visage défiguré par la rage, le jeune homme (car c'est ce que Caladis venait de devenir en cet instant précis) clama:

"On ne laisse pas BB dans un coin."

Alors, la vision de ses amis comme de ses ennemis fut aveuglée, et lorsqu'il eurent enfin retrouvé la vue, l'armée des soldats gisait inerte, écroulée sur le flanc comme un animal blessé. Le jeune homme souleva Fofotte avec délicatesse, et rejoignit les autres en la portant dans ses bras, le visage de l'adolescente collé sur son torse.
Haedrich et les autres se poussèrent pour le laisser passer, et le sage ne put s'empêcher de faire le V de la victoire à sa femme. Il en avait fallu du temps, pour que l'âme véritable de Caladis se réveille. Mais il était l'Elu. Et tout s'arrangerait, désormais.

Ils traversèrent la forêt décimée (Caladis avait beau être un magicien puissant, il débutait juste et ses pouvoirs restaient erratiques et incontrôlables), rejoignirent leur pick-up. Chacun retrouva sa place, et cette fois-ci personne ne se retrouva seul dans le coffre. Ils s'éloignèrent du château, tandis que derrière eux le dragon continuait d'incendier les immenses tours noires.

Bon. Ça, c'est ce qui aurait du se passer. Mais le fait était que, le Baron possédait une multitude d'amis, dont certains demeuraient plus ou moins proches de son propre château. Il y en avait un en particulier, Sir Bovomir, qui siégeait sur la colline voisine. Les pigeons voyageurs étaient encore d'actualité dans cet arrière pays archaïque, si bien que le Baron n'eut qu'à envoyer une lettre pour que son confrère envoie aussitôt ses forces armées. Aussi, Caladis eut beau décimer les rangs de soldats du Baron, cela ne changea rien au reste: l'armée du Sir Bovomir les attendait de pied ferme. L'homme qui devait être le capitaine étira ses lèvres, découvrant un sourire partiellement édenté. Nilo voulut foncer dans le tas avec un mugissement barbare, mais Eqkter le retint d'un bras, désignant les formes noires que tenaient les soldats. Des armes à feu.

"Des mitraillettes ?" fit Gus d'un ton outré. "Cela n'est pas juste!"
Le capitaine sourit d'avantage, et répondit:

"Y a pas grand chose qui soit juste, ma petite dame. J'ai perdu certaines de mes dents de lait, or mes dents de sagesse n'ont jamais poussé. Est-ce que cela est juste ? Non. (il souleva son arme: ) Donc je me venge avec une mitraillette." Il ajouta avec un rictus mauvais: "Un jour, vous vous vengerez avec vos aiguilles à tricoter.

Haedrich ne put s'empêcher d'intervenir:

- Je vous déconseille de le lui proposer si ouvertement, ma tendre épouse peut se révéler très dangereuse avec une paire d'aiguilles."

Ils furent à nouveau attachés, autour d'un tronc gigantesque, cette fois, les uns aux autres. La tête de Fofotte reposait toujours sur l'épaule de Caladis, et l'adolescent ne s'estimait pas mécontent. Malheureusement, il avait beau essayer, prier, invoquer Allah, sa magie demeurait inefficace. Le capitaine désigna du menton un petit homme râblé, assis en tailleurs quelques pas plus loin.

"Il semblerait qu'on ait un magicien plus puissant qu'vous. Michel est très doué pour empêcher les autres d'agir."

Et sur ces mots, il s'éloigna en riant et toussant à la fois, les laissant seuls dans l'obscurité.
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Shia
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime7/13/2012, 00:29

- On a l'air malin comme ça, fit intelligemment remarquer Eqkter.

- Plutôt ridicule, oui !, dit en pouffant Michel le magicien.

Ce dernier se mit aussitôt à rire. Un drôle de rire, suraigu, presque en ultrasons, qui fit frissonner tout le monde, même Cala et Fofotte, encore tendrement serrés l'un contre l'autre.

- T'es presque flippant à rire comme ça.

Le magicien arrêta de glousser, et fusilla Nilo du regard, le menaçant que s'il continuait à avoir une attitude si provocante, il lui arriverait malheur. Le silence se fit et chacun attendit, non pas parce qu'ils étaient impressionnés, mais parce qu'ils ne savait pas quoi faire d'autre. Par moment, on pouvait entendre Teter chantonner, Nilo soupirer qu'il avait envie de vodka, Fofotte caresser les cheveux de Cala qui essayait de ne pas y faire attention, alors que son regard louchait sur la poitrine de sa belle, et Shia, Gus' et Haed' bavarder tranquillement. C'est au beau milieu d'un fredonnement de notre homme-soubrette qui ressemblait fortement à une chanson paillarde que retentit le bruit d'un cor, cor qui paraissait drôlement... informatisé.

- Taïaut !, hurla la reine des geeks en surgissant sur un cheval robot, suivie par une centaine de ses sujets.

- Ah non ! Je refuse d'être sauvée par cette guenon !, hurla Gus' qui se mit à se débattre furieusement.

- Hoho... Si vous croyez pouvoir faire quelque chose contre moi, ma chère vous vous trompez, s'argua le mage, le regard brillant en fixé sur la reine pour la reluquer.

Subjuguée par la beauté de l'impératrice des geeks, il ne faisait plus attention à ce qu'il se passait derrière lui, si bien que la femme du Grand et Sérénissime Sage, dans sa fureur de s'imaginer délivrer par celle qui lui avait par le passé ravi son mari, réussit, par sa seule force, à faire rompre les cordes, et se jeta à la gorge de Michel, qui mit quelques secondes à comprendre ce qui lui arrivait. Quelques secondes de trop vu, qu'avant que quiconque ait le temps de dire quoi que ce soit, il s'était retrouvé... transformé en une sorte de bouillie de chair et d'os, que chacun évita de regarder et qui ... disparut miraculeusement - peut-être était-ce l'un de ces magiciens capables de résurrection, et que celui-ci avait décidé de ressusciter ailleurs.

- Ils ont fait le ménage dehors ?, demanda sur un ton dédaigneux la furie à son ex-rivale en désignant le contingent geek.

- Nous nous sommes frayés un chemin à travers les soldats, mais il doit en rester, estima un geek. Et des renforts vont très sûrement arriver de chez le Duc de Cidre.

- Très bien. (Elle se retourna vers ses compagnons.) Il nous faut un plan pour tous les défoncer, et que cette histoire se finisse une bonne fois pour toute.

- Je pense que nous sommes aptes à vous apporter notre ai...

- On a pas besoin de vous !, hurla Gus. Bon. Caladis, tu penses pouvoir faire de la magie ?

- Ben, maintenant que l'autre magicien... (Il fit une grimace, puis reprit.) Enfin, normalement, ouais.

- OK. On se repose un peu, et on y va, décida Haedrich qui voulait éviter que sa douce ne se jette sur les soldats et ne se fatigue trop - n'oublions pas que c'est tout de même une femme enceinte.
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime7/17/2012, 17:19

L'armée des geeks, avec à sa tête la reine Célestina, escorta nos compagnons jusqu'au carrefour Hapin.
"C'est là, dit Célestina à Haedrich. Nous devons prendre tout droit, et le château Dekaärrth, la demeure du puissant et rédouté duc de Cidre, est à dix kilomètres"
-Merci pour ton aide, dit LE GRAND SAGE.
-Tu me remercieras quand tout sera fini. Nous allons pouvoir faire un petite pause avant le combat final.
-Je suis si heureux d'avoir retrouvé ma fille, j'espère que tout ça va enfin bientôt se terminer, soupira Haedrich.
-T'en fais pas, Big Sage, brailla Nilo, en le prenant par l'épaule, tout en sirotant de l'autre main une bouteille de goutte.
-Nilo a raison, reprit Eqkter, on s'en est sortis jusqu'à présent
Fofotte et Caladis roupillaient, enlacés, sur la banquette arrière du break. Riff sirotait des bières à l'avant de la voiture, pour se donner du courage, quant à Gus', elle ruminait , assise à l'ombre d'un peuplier.
-Bien, reprit Haedrich, après quelques minutes, nous devons reprendre la route; plus vite ce sera terminé, plus tôt nous pourrons rentrer chez nous.
Ainsi fut fait. Je veux dire qu'ils reprirent la route, l'air morose. Dans l'habitacle, personne ne parlait. Le ronflement du moteur n'était masqué que par ceux de Nilo, complètement ivre, après avoir ingurgité une bouteille de gnôle, un cubi de rosé, de l'absinthe, une bouteille de parfum, et soixante-quatorze bières pour se donner du courage. Après un court voyage, ils arrivèrent en vue de l'imposant château. L'énorme, imposante, effrayante, sombre, gothique, agressive et antique bâtisse dressait ses tours noires et griffues au sommet d'une colline inhospitalière où s'épanouissaitent ronces et orties. Tout autour des douves, d'immenses vergers où poussaient des centaines de milliers de pommiers. A l'entrée, un imposant pont-levis était baissé.

Ils stoppèrent en bas de la colline. Un chemin pierreux et escarpé menait au pont-levis. Ils s'arrêtèrent, et Célestina et Haedrich se concertèrent.
"J'ai songé à un plan d'attaque", dit la reine, en dépliant une carte en papier manuscrite de sept mètres sur quatre.

A cet instant, tous tournèrent leurs regards vers le pont-levis, que venait de franchir un petit bonhomme sur une voiturette de golf. L'homme approcha, et stoppa sa voiturette devant Haedrich. C'était un petit bonhomme chétif, avec de grosses lunettes, le cheveu châtain et rare. Il tenait dans sa main un petit carton.
"Vous êtes le Grand Sage Haedrich?" demanda-t-il.
-C'est bien moi, répondit Haedrich peu modestement.
-Le duc de Cidre souhaiterait vous voir, vous et la reine Célestina.

-Il s'agit d'une invitation cordiale, précisa l'employé, en agitant un petit drapeau blanc en signe de paix. Si vous voulez bien me suivre?
De loin, Gus' marmonnait dans sa barbe.
- J'ai un mauvais pressentiment, confia-t-elle à Fofotte. Je suis tellement inquiète que j'en ai mal au ventre.
Le Sage et la Reine se regardèrent.
-Et si c'était un piège?, demanda-t-elle.
-Allons-y quand même. J'ai hâte d' en finir. Au pire, j'ai plus d'un tour dans mon sac.
-Bien, nous vous suivons.
-A une seule condition, insista le Sage, c'est que Caladis nous accompagne.
-Aucun souci, répondit l'employé, en souriant.
Caladis, surpris mais flatté, lâcha la main de Fofotte et s'avança vers eux.
-Sois prudent, chéri, recommanda Gus tandis que son époux montait sur la voiturette. Shia embrassa son père sur le coude avant d'éclater en sanglots.
-Sois prudent, Calachoupinou, dit Fofotte à Caladis, en lui caressant le coude. A cet instant, il aurait voulu la prendre dans ses bras, la serrer, l'embrasser fougueusement et lui dire combien il l'aimait, lui murmurer des choses tendres, lui caresser le front, les joues, le nez, les yeux, les omoplates, les genoux, la demander en mariage et lui faire douze enfants, mais le moment était assez mal choisi.
-Et moi, tout le monde s'en fout?, s'énerva la reine.
Avant que Gus' puisse exprimer son avis sur la question, Nilo lui coupa la parole et dit:
- Soyez prudente, Ô puissante et ravissante reine, qui êtes à la féminité ce que le houblon est à la bière, ce que l'alcool est à la bière, ce que les cacahuètes sont à la bière, ce que les coudes... il ne put pas terminer, et se précipita derrière un buisson pour vomir. La reine parut néanmoins rassurée et flattée par ces paroles doucereuses bien qu'alcoolisées.
La voiturette démarra doucement, grimpa la côte, et ils disparurent dans la cour du château.

Shia, Gus', et Fofotte reluquaient avec anxiété l'entrée du château. Un bruit aquatique se fit entendre, pusi Gus' dit à ses compagnes:
-Oups, je crois bien que j'ai perdu les eaux
-C'est pas grave, dit Nilo qui revenait en titubant de derrière les buissons, il reste plein de bières...

à suivre.
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime7/19/2012, 23:00

Dans toute l'Histoire, il y eut déjà de nombreux moments de panique. Nous pourrions par exemple citer le désespoir de Roméo, éploré devant sa Juliette suicidée, ou encore la débandade vécue lors de la descentes des gnous dans le ravin, avant que ceux-ci n'écrasent Moufasa. De nombreux épisodes de terreur, donc. Celui-ci les surpassa tous.
Tétanisée, Shia fixait sa mère sans comprendre, tandis que Nilo finissait de se curer le nez. Seule Fofotte se décida à réagir: elle retroussa ses manches, et se redressa du plus haut de sa petite taille. Son Calachou adoré était retenu ailleurs, mais avait preuve de bravoure, hors de question qu'elle ne se montre pas digne de son amour.

"Shia, trouve-moi de l'eau. Nilo, des linges, propres et chauds.
- Mais s'ils... s'ils sont froids ? déclara le jeune homme d'une voix pâteuse.
- Fais du feu.
- Mais si le bois est mou...
- Dans ce cas cher frère, répondit la jeune fille avec un calme feint, tu n'auras qu'à incendier ton haleine. Allez, fichez-moi le camp! On a pas toute la journée!"
Comme pour appuyer ses dires, Gus poussa un gémissement et agrippa son ventre proéminent. La jeune mère se demanda où était le majordome de la famille. D'ordinaire, il était toujours là. Et voilà qu'il s'éclipsait au moment le moins opportun! Elle échangea un regard inquiet avec Fofotte.
Les jeunes femmes avaient raison de redouter les heures à venir, car elles risquaient fortement d'être plus longues que prévu...

A peine eurent-ils mit un pied à l'intérieur du château, Haedrich, Caladis et Célestina furent encadrés de soldats solidement armés.
"Qu'est-ce que cela signifie ? demanda le sage expressément.
Le visage auparavant affable du petit homme se fendit d'un rictus mauvais. Il désigna son drapeau blanc en un geste narquois:
- De la lire, ricana-t-il en se dandinant, manifestement heureux d'avoir réussi son plan.
Devant l'incompréhension d'Haedrich, Célestina se sentit obligée d'expliquer:
- Une étoffe tissée par les démons. On ne peut en aucun cas jurer sur de la lire, ou promettre quoique-ce soit en en portant ne serait-ce qu'un ruban sur soi. Vous avez été attirés dans un piège." Le magicien s'apprêtait à tiquer à propos du "vous", lorsque la reine s'éloigna d'eux et s'approcha du petit homme râblé, se déhanchant lascivement, presque sans y penser. Ses yeux étaient devenus brillants, avides.

"Célestina, bafouilla Haedrich sans comprendre. Je croyais que tu étais de notre côté!
La jeune femme se fendit d'un grand éclat de rire, qui ne la fit perdre en aucun cas de sa grâce naturelle.
- Allons! Si mon armée vous a sauvés des mains du Baron Van Hydromel, c'est tout simplement parce-que je désirais vous avoir en ma royale possession.
- Traîtresse! ne put s'empêcher de siffler Caladis, le poing serré, luisant déjà d'un aura bleuté.
- Idiots! renchérit la femme sans se départir de son allure royale. J'ai cru que ton idiote de femme allait tout faire rater! Si tu savais le temps que j'ai mis pour te retrouver, mon amour..." ajouta-t-elle après une ou deux secondes, plus tendrement. "A présent, tout va redevenir comme avant. Je récupère un amant, et en prime un jeune et puissant magicien. Je suis une femme comblée!"
Caladis songea qu'elle tenait plus de la sorcière malfaisante que de l'amante enchantée.
La reine Célestina tourna les talons, et leur fit signe de la suivre. La garçon voulut en profiter pour user de magie, mais Haedrich l'arrêta en attrapant son bras. A coup sûr, le sage désirait s'occuper de ça lui-même. Il n'y avait pas de duc de Cidre. Il n'y avait que Célestina. Célestina, la Reine des garces.
Avec lenteur, ils pénétrèrent à l'intérieur du château.

Dehors, c'était toujours la pagaille. Gus, que l'on avait déplacée sous l'ombre d'un imposant pin, à l'écart des remparts, était couverte de sueur. On lui avait ôté son épais gilet de laine, ainsi que ses bottines de cuir. Fofotte, agenouillée à ses côtés, étendait sur son front brûlant un linge humide. Shia n'en menait pas plus large que tout à l'heure. Nilo, qui semblait avoir reprit ses esprits, fixait Gus avec effroi. Tout ça, c'était trop gore, trop sanglant, trop barbare. Le jeune homme atteignit le summum de l'horreur lorsqu'un liquide suspect et pourpre apparut entre les jambes de la jeune femme, qui hurla.
"Aaaah, mais c'est dégueulasse!" lâcha le héros sous le coup de l'émotion. Pourtant, cela ne faisait que commencer.

Mesdames et messieurs, pour préserver la sensibilité des plus jeunes, nous interrompons momentanément l'avancée de cette épopée humaine avec un programme plus adapté à la pureté environnante: observez les nuages dans le ciel, voyez comme ils tournoient, regardez l'herbe à vos pieds, voyez comme elle verdoie, fixer le soleil dans l'espace, voyez comme il brilloit. Admirez, voyez, contemplez, la belle nature que Dieu nous a offert, le bel océan, la belle vie...

A l'intérieur du château, les choses ne s’arrangeaient pas pour autant. Ignorant totalement que sa femme était en train d'accoucher, Haedrich fixait son ancienne maîtresse. Ils avaient été emmenés dans le bureau d'apparat de cette dernière, tout en moquette pourpre et autres enluminures dorées. Le tout projeter une atmosphère ostentatoire.

"Comment as-tu pu me faire ça, souffla le sage, brisé.
- Comment j'ai pu ? Non Haedrich, c'est toi. C'est toi qui, du jour au lendemain, est parti sans un mot, sans une lettre. Durant tout ce temps, toutes ces années j'ai prié, j'ai espéré que tu sois vivant, que tu ne sois pas mort. Je t'ai toujours aimé. Comment as-tu pu me causer une telle douleur ? Qu'est-ce qui t'a fait partir ?
- J'ai rencontré Gus" , se contenta-t-il de répondre.
"N'étais-je pas une amante formidable ? Mon corps, mon esprit et mes caresses ne te suffisaient-ils pas ?
- Tu étais une femme exceptionnelle, finit par admettre Haedrich. Mais tu as fini par changer. La soif de richesses et de pouvoir t'a engloutie, et dès lors tu n'as plus été celle que j'aimais."
Caladis qui, jusqu'à présent, écoutait tout cela les joues rouges en s'efforçant de ne pas y prêter attention, songeait que le moment était peut-être venu de les faire taire. Il n'avait pas spécialement envie d'écouter d'autres détails aguichants de leur romance passée. Pour leur rappeler sa présence, il se racla la gorge. Aussitôt, Célestina se tourna vers lui:

"Et toi, mon cher ami. J'ai de nombreux projets te concernant. Ta venue ici constitue un... bonus dont je n'aurais pu présager l'arrivée. Comme tu as du te sentir privilégié d'accompagner ton cher mentor ici! Comme tu as du te sentir glorieux! Rassure-toi, ajouta-t-elle, tel un serpent: ton heure viendra. Entre à mon service, travaille à mon compte, exécute mes ordres, et il ne te sera fait aucun mal, ni à toi, ni à tes amis.
L'adolescent tressaillit. Il eut une pensée pour Fofotte et décida qu'il ne s'avançait à rien s'il demandait:

- Tous sans exception ?
- Bien sûr. Tous. Sauf sa femme."
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime8/3/2012, 20:39

Haedrich se doutait de la réponse de son ancienne amante.
« Tu ne peux pas faire ça, tu ne tueras jamais quelqu’un de sang froid. Ça ne te ressemble pas. »
Elle eut un rire proche de l’hystérie. « Les gens changent lorsqu’ils sont lâchement abandonnés par la personne qu’ils aimaient le plus au monde, comprends tu l’ironie de la chose Ô grand sage. Toi le tout puissant magicien, tu vas voir ta femme mourir devant tes yeux et tu ne pourras rien faire. Quand aux autres ils seront réduits à l’esclavage nous les emmènerons dans notre cité où ils seront transformés en programme anti-virus.
Caladis imagina soudainement sa chère et tendre Fofotte transformée en par feu Windows, cela lu déplut fortement.
« Ce n’est pas un marché équitable ! » S’écria t’il. « -Vous aviez promis de les laisser tranquilles.
-J’ai promis de ne pas les tuer nuance, et le travail mon petit c’est la liberté.
-Jamais. Jamais nous ne nous soumettrons. »Affirma Haedrich avec assurance.
« A dire vrai je m’attendais à cela, garde ! » Des murs les entourant des êtres numériques aux bras puissants se détachèrent. Haedrich et Caladis se collèrent dos à dos prêts à combattre, mais alors qu’Haedrich voulu lancer un sort de confinement il se sentit bloqué par une force invisible, toute magie lui était refusée, il jeta un coup d’oeil à Caladis qui semblait avoir le même problème.
« J’ai synthétisé la magie de l’home que vous avez rencontré il y a peu, ce Michel travaillait pour moi en vérité tous ces hommes étaient à mon service. Il devait vous livrer enchaînés jusqu’au cou, mais il a fallut que vous vous échappiez et nous avons dû les massacrer jusqu’au dernier pour endormir votre confiance. »
A cet instant une des créature approcha son bras d’Haedrich et délivra une charge de plusieurs volts dans le corps du mage, celui-ci s’écroula rapidement suivie par Caladis.
Alors qu’il sentait que sa conscience l’abandonnait, Haedrich ouvrit sa main lâchant une minuscule capsule celle-ci grossit et enfla jusqu'à prendre taille et forme humaine, soudain Teter apparut aux yeux de tous. Tandis que les quatre créatures s’approchaient de lui, le major d’homme activa la seconde option de son plumeau qui se changea en une impressionnante masse d’arme hérissé de pointes. Il frappa chacune des créatures tant et si bien qu’elles s’effondrèrent mortes sur le sol. Instantanément Haedrich retrouva accès à sa magie qu’il employa en sorts de soins. Ils s’approchèrent alors de la reine folle, celle-ci tenait une dague dans sa main. Teter la désarma en lui attrapant le poignet.
« Qui es tu ? » Lui demanda t’elle. Le major d’homme sortit alors de son sac à main un masque qu’il accrocha sur son visage, les souvenirs revinrent alors à la reine.
« Il y a tant d’année je t’ai vu, c’est toi qui était venue chercher mon amant et qui lui avait permis de s’enfuir et là encore tu me le ravis. Je te hais !! » Teter s’empressa de lui asséner un coup sec sur la nuque qui l’envoya au royaume des songes.
« Grand Sage il me semble important de vous signaler que Madame votre femme accouche à l’entrée du château et qu’elle requiert notre assistance de toute urgence.
-Elle ne pouvait pas se retenir c’est pas vraiment le moment. » Il tournoya ses mains et invoqua un portail de téléportation. Les trois hommes apparurent auprès de la troupe réunie en silence. Soudain Haedrich fut pris d’un mouvement de frayeur, il écarta Nilo qui s’écroula lourdement en menaçant et en grognant. Il trouva sa femme allongée sur l’herbe, une petite forme de vie assoupie dans un linge reposait sur son ventre.
« Vous êtes en retard très cher, » lui lança Augustine.
« C’est un beau garçon, » renchérit Fofotte qui avait retrouvé l’abri des bras de son caladou en sucre d’orge.
« Masel tov !!! » Cria Nilo.
Tous s’assirent pour mieux profiter de l’instant présent, ils se serrèrent comme l’aurait fait n’importe qu’elle famille en observant le petit ouvrir ses magnifiques yeux gris.
Une onde de douce chaleur les engloba alors en ne laissant au temps aucune prise et à l’espace aucune empreinte.
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime11/12/2012, 21:18

Alors que tous admiraient le poupon blottit contre Gus', celui-ci déclara :

"- Vous allez arrêter de me fixer ainsi ? Je suis pas une bête de foire !
- Eh... Il parle votre gamin !, dit Nilo, qui se demandait s'il aurait pas mal décuvé, au milieu des hurlements de Gus', d'un poème bizarre que l'homme-soubrette c'était mis a fredonné, d'une Shia qui s'évanouissait dans les bras de son père choqué, d'une Fofotte qui se cachait derrière son Cala qui n'en menait pas large et se demandait encore quels trucs barges allaient leur tomber dessus.

Pendant ce temps-là, le bambin sauta tranquillement des bras de sa mère, grandissant à vue d'oeil et se couvrant de... poils. Il avait un air fort félin. On aurait dit un guépard bipède. Il se racla fortement la gorge. Haed' força Gus' à se taire en l'embrassant tendrement et en lui bandant les yeux.

"- Bon moi c'est Ohiro, l'homme-félin. Ravi de vous connaître. Maintenant, s'il vous plaît, que fait-on ici ? Et tant qu'on y est... Pourquoi ces têtes, et cette fille évanouie ? On se croirait au milieu d'un film...
- Tu pourrais t'habiller un peu aussi sinon, fit remarquer l'Elu, un peu dépassé par tant de virilité animale, cachant le plus possible Fofotte de cette vision.
- ça vous gêne ? Faut s'assumer... Enfin, c'est vrai que si je reprend ma forme totalement humaine j'aurai pas l'air très normal à poil... Quels chochottes ces humains, dit-il, se parlant à lui-même.
- Parce que t'as une forme humaine !, hurla Gus' qui avait l'air de s'être à peu près remise du premier choc. Je te préviens, sale môme, je suis ta mère, et tu vas arrêter de suite de faire ton malin ! Non mais vraiment ces jeunes je vous jure ! Ils passent leur temps à vouloir étonné les filles... Eh bien, mon cher, ça ne se passera pas comme ça ! Déjà que tu t'es choisi ton nom tout seul espèce de garnement sans manière ! Je vais t'apprendre moi !

Haedrich qui avait déposé Shia dans un coin, la laissant sous la surveillance d'Eqkter, marmonna un sort qui fit apparaître des vêtements à ses pieds. Le félidé humanoïde prit alors sa forme humaine : beau garçon, d'une vingtaine d'années, les cheveux bruns arrivant à quelques centimètres des épaules, un regard gris-bleu profond avec une pupille bien ronde et non plus celle d'un chat, un corps musclé et... nous passerons le reste sous silence, ceci n'est pas un récit érotique. Aussi, Ohiro prit les vêtements et s'habilla en soupirant, marmonnant l'inutilité de tout ce fatras encombrant. Tout cela sous la tirade de notre chère jeune maman, qui lui montrait ainsi toute sa joie d'être mère, et lui présentait gentiment la "fille évanouie" comme sa soeur.

Le galopin qui s'était autonomé, enfin vêtu, s'approcha alors de l'adolescente en question. Il se dit pourtant qu'ils n'avaient pas grand-chose en commun. D'ailleurs, il ne ressemblait pas non plus à ses parents... La nature fait des choses bizarres dès fois, mais l'heure n'est pas à philosopher sur ses mystères et ses merveilles bien que ce soit un sujet passionnant qui nous occuperait un bon moment.

- Bon, les amis c'est bien beau tout ça, mais ne devrions-nous pas nous mettre en route ?, demanda le major-d'homme en haussant la voix pour couvrir celle de Gus'. Du moins chercher un endroit où reprendre des forces, et où l'on ne nous trouvera pas facilement.

Tout le monde acquiesça. Le Grand Sage prit sa femme éprouvée dans ses bras, tandis que l'alcoolique s'occupa de la progéniture en syncope de ce dernier. La petite troupe se mit alors en quête d'un abri, le plus jeune se demandant bien au milieu de quelle troupe étrange qui fuyait il ne savait trop quoi en pleine forêt il était tombé.
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime12/5/2012, 13:49

La marche parut longue à tout le monde, à l'exception du jeune homme nouveau né qui au milieu de ce terrain sauvage se sentait comme un poisson dans l'eau. Ce qui est relativement paradoxal, étant donné qu'il s'agissait d'un hybride félin. Mais bon, là n'est pas la question. La troupe marcha donc à travers la forêt durant plusieurs heures avant de trouver enfin un endroit idéal aux yeux d'à peu près tout le monde, ce qui n'était pas tâche facile vu l'hétérogénéité du groupe.

Ils finirent donc par trouver une petite cabane abandonnée au fond des bois. A moitié délabré, tombant en ruine et se détachant par petites parts, mais, miracle, il y avait aussi un garde manger jugé avalable et quelques matelas. Un vrai palace.

Cependant, Caladis trouvait encore quelque chose à redire.

-Sérieusement? Une cabane? au fond des bois? Je suis le seul à trouver que ça fait film d'horreur?

-Tu regardes trop la télé. Tout le monde sait que les cabanes en ruines sont des endroits extrêmement surs voyons.

Sur ces sages paroles, Haedrich se détourna de l'élu pour s'intéresser à son très jeune cadet. Cadet qui, sur le chemin, avait réussi à égarer chemise, pantalon et chaussette, ne gardant que le caleçon. Le tout sans que personne ne sache au juste comment. Et chaque fois que le regard du grand Sage se posait sur le caleçon d'Ohiro, il lui semblait qu'il était plus bas que la dernière fois.

Le grand sage ne comprenait pas comment un être comme lui -être parfait, faut-il encore le rappeler ?- pouvait être le père d'un chat, même grand modèle. Non pas qu'il ait quelque chose contre les félins, mais tout de même. Gus ne semblait pas comprendre plus que lui et le mystère restait entier.

Shia, elle, essayait de s'habituer à l'idée que son petit frère était plus grand qu'elle, velu et exhibitionniste. La pilule avait un peu de mal à passer et, ajoutée à son enlèvement et aux diverses tortures phonétiques de son ravisseur, ça commençait à faire beaucoup. Fort heureusement, elle avait déjà épuisé son quota d'évanouissement pour la journée, aussi resta-t-elle debout sur ses deux jambes, bien qu'un peu... tremblante.

Un bruit sourd se fit soudainement entendre, comme si quelqu'un venait de frapper contre le mur extérieur. Caladis sursauta, en grognant qu'il " l'avait bien dit", Ohiro prit sa forme féline, faisant exploser son caleçon suite à la soudaine apparition d'une masse de poil, ce qui poussa le grand Sage et son épouse à pousser un soupir d'accablement. D'un coup, l'homme félin pointa le coin de la cabane, poussant un cri guerrier et se jeta sur une malheureuse pelote de laine qui traînait par là. Il se mit sur le dos et joua avec cette innocente boule, en ronronnant fortement.


-On est attaqués... par un bout de laine?

Comme pour contredire Nilo, qui avait courageusement posé cette question, un second coup résonna contre le mur nord.
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Haedrich
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MessageSujet: Re: Fiction Commune Spéciale   Fiction Commune Spéciale - Page 3 I_icon_minitime1/4/2013, 23:37

OYEZ, OYEZ: voici l'épisode final de cette longue saga, qui s'achève de manière surprenante. Il est un peu long, mais vaut, je le crois son pesant de cacahuètes (on vous donnera des noix de cajou si vous n'aimez pas les cacahuètes). En un mot comme en sang: ENJOY (et commentez, aussi, svp, merci, bonsoir)

EPISODE FINAL


Un trou se fit dans le mur, qui laissa passer une grosse coulée d'eau, qui vint inonder le visage de l'Immensissime sage. Autour de lui, les visages et le décor s'évanouirent et disparurent définitivement. Haedrich se réveilla. Ils étaient revenus au pied du château. Le Grand Sage se mit sur son séant, et remarqua que Caladis était évanoui. Gus' était toujours allongée au pied de l'arbre, tenant dans ses bras, enveloppée dans un linge, une masse informe, sanguinolente, et vaguement humanoïde qui brallait.

Haedrich ne comprenait plus rien. Penché au-dessus de lui, Eqkter tenait encore un seau d'eau, dont, visiblement, il venait de vider le contenu sur le Grand Sage.
-Que s'est-il passé?, demanda le Sagissime
-Il semblerait qu'il y ait eu un problème durant la téléportation depuis le château. Il y aeu un grand éclair bleu et blanc, puis Caladis et vous apparûtes, inconscients, sur l'herbe, non loin. Nous vous ramenâmes à l'ombre. Pendant votre sommeil, Ô Grand Sage, vous délirâtes à propos d'un guépard qui refusait de garder son slip, et d'une cabane dans les bois.
-C'est assez fréquent de délirer après un accident de téléportation, précisa Nilo, avant de déboucher une bouteille de Mâcon-village avec les dents.
-Quel merdier, soupira le Sage en se massant la nuque.
-Si vous le permettez, je vais à présent reveiller Caladis. Fofotte était déjà penchée sur le corps inanimé de son bien-aimé, lui caressant les cheveux en pleurant.
-Vous ne venez pas voir votre fils, époux et père indigne?, s'impatienta Gus.
Le Sage se leva péniblement et s'approcha du bébé. Ce tétard hurlant était bel et bien, son fils. Mais il préférait cela à un guépard exhibitionniste.
-Maître, demanda innocemment Teter, il serait peut-être temps de les mettre au courant de la trahison de Célestina?
-Mazette, avec toutes ces émotions, j'ai failli oublier!
-Quoi?
-C'était un leurre, un piège, un guet-apens...
-Qui est gay?, demanda Nilo en balançant sa bouteille vide
-Nous devons nous enfuir!
-Je ne vais pas pouvoir marcher!, prévint Gus', encore affaiblie par l'accouchement.
-Quelle chochotte, rigola Nilo en débouchant une canette de bière.
-Attends un peu que je récupère, marmonna Gus' entre ses dents, et tu vas voir ce qu'elle va te faire, la chochotte.
-Point n'est le moment de nous disputer, s'inquiéta Fofotte.
-Nous devons fuir?, s'inquiéta Nilo, alors qu'un bruit assourdissant émana soudainement du château.
-Plus n'est temps de fuir, dit Haedrich. Nous devons combattre. Caladis, l' Elu, es-tu en condition?
-Plus que jamais, Ô cher, estimé et vénéré Sage
-Pas de chichis entre nous, je t'en prie, appelle-moi simplement "Maître".
-Prêt, Maître.
-Bien, Nilo, accompagne Eqkter, Gus', et Philémon à l'abri
-Une minute, s'indigna Gus', d'où avez-vous entendu que nous appelerions notre fils Philémon?
-Ma chère, point n'est le moment....
-... de nous disputer, je sais, quant vous aurez fini vos mauvaises imitations de Maître Yoda, j'aurai deux mots à vous dire!,et elle brandit un poing rageur tandis qu' Eqkter la transportait à l'abri.
-Eqkter, tu surveilleras ma femme et mon fils. Nilo, viens nous rejoindre, tu assureras nos arrières. Nilo rota pour indiquer qu'il avait compris la consigne, qu'il acquiésçait et qu'il se mettait en position. Le hurlement strident se fit plus intense, la terre se mit à trembler, l'horizon s'assombrit. Des nuages noirs s'amoncellèrent dans le ciel.
-On dirait qu'il va pleuvoir, fit observer Nilo en riant.

Caladis et Haedrich se tenaient droit, près du chemin qui menait au château. Le hurlement se faisait de plus en plus net, les tremblements de plus en plus sourds. La menace approchait. Aucun oiseau ne chantait. Un silence terrifiant régnait sur la plaine désormais vide de toute forme animale. Au loin, Haedrich percevait les hurlements de son nouveau-né. Quelle incommensurable fourberie leur avait réservé Célestina? Quelle effroyable, quelle redoutable armée leur envoyait-elle?

-Tu es prêt, jeune élu? Suis mes conseils et tout se passera bien. Reste bien concentré et détendu..
-Ok, balbutia le jeune élu, pensant néanmoins que c'était plus facile à dire qu'à faire.

Soudain, le pont levis vola en éclats. Aucune armé ne le franchit. Personne, sauf la reine Célestina, folle de rage, en pleine fureur. Elle avançait à pas rapide, à chaque pas ses pieds s'enfonçaient dans le sol, causant d'importantes secousses telluriques.
Sa peau était devenue violette, ses yeux noirs brillaient de rage et ses cheveux blonds, devenus blancs, étaient dressés sur sa tête. Une vraie furie. Elle lui rappela les pythies de la mythologies grècques, ou bien les harpic harpies. Ou bien encore les "weird sisters" dans MacBeth (car le Grand Sage connaissait ses classiques).

-Imite-moi!, hurla-t-il à l'élu, alors que la furie se précipitait vers eux à une vitesse folle. Dans une chorégraphie bien orchestrée, le Sage et l' Elu firent quelques gestes doux avec leurs deux bras, assemblèrent leurs mains comme pour prier. Des éclairs bleutés apparurent sur leurs poignets, recouvrant leurs mains.
-J'ai mal, ça brûle!, hurla Caladis
-Reste concentré, attends mon signal

De concert, ils levèrent leurs mains jointes au-dessus de leur tête. Une aura bleu foncée, de plus en plus grande, recouvrait totalement leurs mains, leurs poignets, et leurs avant-bras. Caladis hurlait de douleur, mais tenait le choc. La furie avançait inexorablement. Ils savaient qu'elle serait sans pitié.

-Now!, hurla le Sage

Et alors, dans un geste parfaitement coordonné, le Sage et l'Elu balancèrent leurs bras en avant et lancèrent leur pouvoir magique contre la reine Célestina. Les deux éclairs bleutés vinrent en même temps s'abattre sur la reine, ce qui créa une explosion, elle aussi bleutée, qui fit trembler le sol de plus belle, et expédia le corps démantelé de la reine jusque dans la douve.

- Oh, la belle bleue!, s'exclama Nilo, subjugué par le spectacle.

Les secousses telluriques se calmèrent , les nuages noirs disparurent, le silence se fit. Haedrich recouvra ses esprits le premier. Il constata que Caladis était évanoui.
-Mon Dieu, il est mort, il est mort!, hurlait Fofotte en se précipitant vers lui et en le couvrant de baisers. Les lèvres de l' Elu remuèrent.

-Mon Dieu, Mon Dieu, il est vivant, il est vivant!,hurlait Fofotte, le couvrant à nouveau de baisers
-Ce sont vos baisers qui m'ont rendu la vie, dit-il d'une voix faible.
-Ce qu'il ne faut pas entendre!, râla Haedrich en époussetant ses vêtements.
-Mon Dieu, Mon Dieu!, hurlait toujours Fofotte
-Je t'en prie, appelle-moi Haedrich.
-Est-elle morte?, s'enquit Caladis en se relevant avec douleur. Ses deux poignets et ses avants-bras étaient brûlés et ensanglantés.
-Je vais m'en assurer. Restez ici. Eqkter! Soigne Caladis.

Haedrich se précipita vers la douve, d'où venait de s'extirper Célestina. Elle était à la fois trempée et carbonisée, et rampait douloureusement au sol. Elle souriait d'un sourire machiavélique. Elle se leva péniblement.

-Je suis difficile à tuer, dit-elle
-Comme les cafards!
-J'ai un secret à t'avouer, dit-elle en s'approchant doucement du grand sage. Même me visage noir de suie et trempé d'eau sale, Célestina n'avait rien perdu de son charme d'antan. Son regard bleu était toujours envoûtant. Le Sage s'approcha, à son tour. Caladis lui hurla quelque chose qu'il n'entendit pas. Elle approcha son visage du sien, et lui murmura à l'oreille:
-Nous avons un enfant.
-Quoi?
-J'ai un enfant de toi.
-Mensonge!
-C'est une fille.
-Mensonge, balivernes!, hurla Haedrich . Célestina porta la main à sa poche, puis reprit:
-Elle est brune, belle et grande. Reviens avec moi. Nous règnerons ensemble sur le royaume des geeks, et un jour, notre fille, la princesse Solène, sera reine. Tu ne vas pas abandonner ta propre fille? Ce serait indigne d'un homme tel que toi. Le Grand Sage parut bouleversé. Il entendit des bruits de pas sur l'herbe. C'était Nilo et Caladis qui se précipitaient vers eux en courant, épée à la main, en criant des choses inaudibles.
-Approche, j'ai moi aussi, un secret à te dire. Il porta doucement la bouche près de l'oreille de la reine. Un bruit métallique se fit entendre. Haedrich dit, d'une voix suave:
-Je viens de te couper la tête. Il renfourna prestement son épée ensanglantée. La tête de la reine tomba sur la pelouse dans un bruit lamentable et roula jusque derrière un buisson, tandis que le reste de son corps retomba dans la douve.

Caladis et Nilo arrivèrent, essoufflés:

-On.... voulait... vous prévenir... elle avait... un couteau....elle racontait des salades... pour vous piéger...
Le Grand Sage arbora un sourire large, franc et massif, il caressa les cheveux de l'élu, l'embrassa sur la joue; puis, il caressa la joue de Nilo et lui roula une pelle.

-Félicitations, Elu.
-De quoi?
-Tu n'es plus un Elu
-Sérieux? J'ai fait une connerie?
-Pas du tout. Tu es désormais un Sage. Bravo. Ne lui laissant pas le temps de répondre, Haedrich reprit: bien, maintenant, retournons-nous-en-nous donc dans notre fief le coeur en paix. Nous avons un baptême et un mariage à célébrer.


Ainsi fut fait. Nos protagonistes retournèrent enfin chez eux, où ils purent goûter un repos bien mérité. On célébra le baptême du petit Charles-Philémon- Auguste-Théodore, et le mariage de Fofotte et Caladis, qui pouvaient désormais s'aimer à coeur-joie. La fête fut gigantesque. Même Cid et Carmi étaient venus.

Alors que la fête , comme il est d'usage de le dire, battait son plein, on sonna à la porte. A part Haedrich, personne n'entendit , car il faut dire que tous les invités étaient occupés à contempler Nilo en train de battre son record de cul-secs de vodka -il en était pour l'instant à cent-trente-deux verres. Eqkter, quant à lui, était occupé à nettoyer au fur et à mesure les saletés que faisaient les 774 invités. Haedrich alla donc ouvrir.

Il se trouva devant une belle jeune femme brune, au regard bleu pétillant, et richement habillée.
-Vous êtes bien le Grand Sage Haedrich?
-C'est moi-même
-Je m'appelle Solène. Princesse Solène. Enfin, "reine" Solène, depuis que vous avez tué ma mère Célestina. Le visage du Sage se décomposa instantanément. Solène sortit une épée de son fourreau.
-Et je suis venue pour me venger....


FIN
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