La ville ou le personnage?

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Paris... les uns l'adore, les autres l'exècre. Comme par exemple mes parents, qui peste contre le bruit, les bouchons, le caractères, les métros en retard, le manque de nature. Moi j'aime cette ville. Je la trouve sincère. Bruyante en pleine nuit, ce qui me rassure. Avant j'habitai une petite ville chauffée par le soleil du midi, avec une police corrompue, des gens racistes et intolérant, misogynes, une ville pleine de nature, de vert, au bord de l'eau, dans un lotissement avec plein de voisins qu'on connaissait parfaitement et avec lesquels on mangeait une fois par semaine...Tranquille. Hypocrite.
Paris, c'est... magique. Imaginez: il est minuit douze, vous avez besoins de pile ou de beurre, il y a TOUJOURS quelques petits magasins ouverts. Ce n'est pas tout: il est deux heures du matin, je ne dort pas; j'ouvre ma fenêtre, et là, magie! De la lumière, du bruit. Je m'échappe par la gouttière; dans la rue, des gens, toujours, et pas que des mal intentionnés, des pervers bourrés, des drogués ou des délinquants, non, ds gens comme vous et moi, qui aime la nuit ou ne parviennent pas à dormir, ou rentre d'une bonne soirée a l'Opéra ou avec des amis, qui sait!
Paris et beau, d'une porte à l'autre, des ruines aux plus beaux immeubles haussmanniens, ou bien les grands bâtiments de verre et d'acier de la Défense, toujours sous le vent, je me balade, le nez en l'air, respirant fort. Il faut une vie entière pour vraiment connaître Paris et je compte bien le faire, passer ma vie dans cette capitale bruyant et rassurante. Parmi les gens de mauvaise humeur, il y a des grand-mères, ou bien juste des gens pas pressées, avec qui on discute. On indique ou demande le chemin, on rigole, on se fait draguer... on visite les cimetières, qui sont hantés aussi par des vivants... C'est rassurant. Paris, c'est vivant, c'est ma vie, simplement.
Ma mère m'a dit qu'on déménagerait à Rennes prochainement.
Elle cherche des arguments; "c'est encore mieux la-bas, tu verra, il y a des musées, des transports, c'est une ville d'étudiant,..."
Je sais. C'est une ville parfaite, les gens sont même plus agréable. Mais moi je suis raide dingue des défauts de Paris, je regarde les embouteillages pendant des heures, je vais devant caque lycée, je fait trois pas et je trouve de la bouffe ou un magasins de fringues...c'est ma ville. je ne la quitterai pas. Quitte à... et bien oui. Quitte à m'échapper.

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C'est une fille au long cheveux cendrés qui passe devant moi. Elle sent bon; pas de vrai parfum, mais une odeur salé, de mer, d'algues fraîches, de bleu, de vert et de gris. Sa chevelure est vraiment très longue; elle flotte légèrement derrière elle alors qu'elle marche rapidement. Ils sont d'un blond cendré triste, pas vraiment ternes. On dirait qu'il ne veulent plus briller. Je la suis jusque dans son métro. Je m'assied à côté d'elle. Sous son rideaux de cheveux fins, se devine un visage un peu long et délicat, au menton étroit. Elle a la peau très pâle. De jolie lèvres sans couleurs, un peu bleutée par le froids, c'est tout. Aucune rougeur sur ses joues. Elle n'a pas l'air malade mais lasse et très fatiguée. Elle n'a pas vraiment de cernes pourtant elle semble avoir manqué des nuits de sommeil depuis un mois... Ses yeux sont un peu tombant; ils sont d'une couleur grise profonde, effrayante, comme un lac de songes malheureux. Si tu t'y plonge, tu t'y noie. je prend le risque; je suffoque. Il y à dans le passé de cette fille quelque chose qui ressemble au miens. Quelque chose de terrible, qu'il faut taire. Baisser la tête, obier. La fille baisse la tête, arrachant mes yeux des siens. Je reprend vie, je respire de nouveaux, je sors de l'eau. Du Styx. Ces yeux... ce sont les Siens... Mon homme parti, avait ces yeux la à notre rencontre. Cela fait un mois qu'il est parti, me laissant dans le ventre une petite chose dont j'ai appris la veille que c'était une fille. C'est tout ce qui me reste de lui...
" Mademoiselle, excusez -moi... Je voudrait juste, connaître... votre nom..."
La jeune fille me toise, regarde mon ventre rond, qui casse avec mon corps frêle. J'ai l'air de ce que je suis: une adolescente de quinze ans, en cloque, abandonné par le mec qui l'a un peu trop mal aimer. Je me sens ridicule d'avoir demander cela. Je rougi, baisse les yeux. C'est une fille normale, un peu fatiguée et jolie qui va me remettre à ma place. Il faut que j'arrête de me faire des films...
"Lou. Je m'appelle Lou, avec un P à la fin, comme la Louve. On m'appelle Loup ou Louve.
-Merci. Au revoir"
Une fille normale ne m'aurait pas répondu ceci. Dans mon ventre, le bébé donne un coup de pieds. Il à du comprendre.
"Allo Danielle? Oui, ca va... j'ai trouver un nom pour mon enfant. Loup. Avec un P. Magnifique non? " Ma "louloute"... Une louve fille d'un loup au yeux gris... C'est parfait.