| | Concours CB n° 3 | |
|
+5Haedrich Shewb Carmicael Shia Ekxe 9 participants | Auteur | Message |
---|
Ekxe Copiste
Nombre de messages : 91 Age : 27 Date d'inscription : 29/08/2013
| Sujet: Concours CB n° 3 3/30/2014, 01:34 | |
| Et voilà, un nouveau mois qui commence, l'été, les fleurs, les abeilles, le soleil, ces saloperies de moustiques, rien de mieux pour les grands rêveurs que nous sommes ! Et pour l'occasion, je vous donne rendez-vous le 4 avril, à 21h sur la CB, pour un p'tit concours entres amis ( ou ennemis, tant que ça reste dans la bonne humeur ); histoire de vous dégourdir un peu les doigts et de faire travailler votre belle imagination ! Bande de feignants. En espérant que vous serez nombreux, et à vendredi soir ! | |
| | | Shia Modérateur
Nombre de messages : 3074 Age : 26 Localisation : Ile du Destin ~ Destiny Island Date d'inscription : 21/02/2011
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 3/30/2014, 15:24 | |
| Je vais essayer de venir alors o/ | |
| | | Carmicael Administrateur
Nombre de messages : 933 Age : 31 Localisation : Nice Date d'inscription : 30/06/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 3/30/2014, 16:58 | |
| Je ne pourrais pas, mais amusez-vous bien | |
| | | Shewb Ecrivain en herbe
Nombre de messages : 346 Age : 35 Localisation : En orbite. Et j'ai pas fini de tourner Date d'inscription : 09/11/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/2/2014, 19:20 | |
| Je vais essayer d'être là, mais sans garanti … | |
| | | Ekxe Copiste
Nombre de messages : 91 Age : 27 Date d'inscription : 29/08/2013
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/4/2014, 09:29 | |
| D'accord d'accord ! Et bien à ce soir pour tout ce qui participeront ( et les autres ) ! Normalement Doce participera... Oui, je sais, ça tiens du miracle, mais on y croit, on y croit ! xD | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/4/2014, 17:19 | |
| Hey, excellente initiative, et en plus je suis dispo. Par contre il se peut que je m'endorme sur mon clavier, j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. A ce soir | |
| | | Ekxe Copiste
Nombre de messages : 91 Age : 27 Date d'inscription : 29/08/2013
| Sujet: Les participations ! 4/5/2014, 00:35 | |
| Alors voilà, ça y est ! Il est minuit ( passé, certes, mais n'allez pas chipoter pour si peu, c'est bien connu qu'ici, sur Skydream, tout le monde est toujours en retard ! Non ? ) ! Je tiens vraiment à tous vous remercier d'avoir participer, surtout qu'il y en à deux ou trois qui n'ont pas eut beaucoup de temps, pour diverses raisons, donc un gros merci à vous tous ! Et voici les textes, plutôt nombreux ! - Texte 1:
La couleur du bonheur, c'est tes cheveux oranges qui volent au vent un soir d'été, lorsque le soleil se couche. C'est ta crinière qui s'enflamme quand je te prends par les mains et te fais danser jusqu'au bout de la nuit. La couleur du bonheur, c'est le rouge de ta jolie bouche qui m'embrasse. C'est tes lèvres mordues qui bougent quand tu me lis des poèmes, devant un feu de cheminée.
Et j'ai beau ne pas aimer la vie. Et j'ai beau ne pas m'aimer quand vient la nuit. Tu colores mon passé qui auparavant était en noir et blanc.
La couleur du bonheur, c'est le rose de ta peau qui m'effleure quand je dors. C'est la pureté de ton corps sur nos draps blancs, un matin de Décembre. La couleur du bonheur, c'est le noir du café que tu fais tomber sur le carrelage froid, parce que tu es maladroite. La noirceur de cette tâche sur laquelle tu glissera un peu plus tard, parce que tu es vraiment maladroite.
Et j'ai beau détester le printemps. Et j'ai beau détester quand souffle le vent. Tu colores mon présent et rend ma vie plus belle.
La couleur du bonheur, c'est le bleu de la mer dans laquelle tu plonges sans hésiter. C'est le bleu du ciel qui nous fait rêver et que l'on regarde lorsqu'on se promène main dans la main. La couleur du bonheur, c'est le marron de tes yeux dans lesquels je me noie. C'est également la couleur de mes grains de beauté, mais ne parlons pas de moi.
Et si un jour tu me quitte. Et si un jour tu me laisse seule. Ma vie sera à nouveau sombre et je risque de sombrer. Parce que la couleur de mon bonheur n'est pas le blanc. Ce n'est pas non plus le noir, ou encore le rouge. La couleur de mon bonheur, c'est toi.
- Texte 2:
Courrier du boudoir
Ah ! Monsieur, que me demandez vous là ?! N'avez-vous donc aucune mesure de ce que je puis faire ou ne pas faire ? De ce que je puis choisir ou ne pas choisir ? Vous êtes vil et cruel. Parce qu'en plus vous exigez une réponse, la plus spontanée possible, la plus vraie qu'il soit. Mais il n'est rien que mon cœur ne puisse vous dire sur ce sujet. Il faut dire que la beauté vous surprend, me surprend. Sans crier gare, elle vous assaille, vous écrase. Lorsque sous vos yeux se délient, l'espace d'un instant, les contingences du monde, les rigidités et certitudes familières, alors là, et là seulement vous pouvez appréhender un peu de la beauté du monde.
Et vous me demandez donc, Monsieur, de vous livrer, une couleur chère à mon cœur. Une teinte qui étreint mon âme comme nul autre pareil ? Eh bien prenez les toutes et vous n'en aurez aucune. Ah ! Monsieur, il faut n'avoir qu'un esprit si convenable pour n'adorer qu'une seule couleur. Et ne voyez aucune extravagance à les adorer toutes. Il faut bien comprendre que pour un esprit comme le mien, une seule ne peut être suffisante.
J'espère que vous saurez, Monsieur, vous contentez de ma réponse, je vais tâcher d'être clair. Il s'entend que cette couleur n'existe sous aucune forme, et que peut être, toutes mises ensembles, ces qualités et plaisirs que je prends à les contempler pourraient tour à tour disparaître.
La première qu'il me faut évoqué est le bleu. Bleu de vos yeux ou des miens, des cieux infinis, ou du beau Danube et de ses danses. Avez-vous souvenir, Monsieur, de la prose, impromptue et charmante, que vous aviez dédié à mes yeux ? Ces joyaux aux reflets insondables, dont le mystère et la grâce semblait vous fasciner au point de vous perdre dans ces fenêtres ouvertes sur le vide. Comme j'aime la couleur que vous y voyez, comme j'aime le pétillement et la joie dans vos mots, la sérénité dans votre contemplation, quand bien même, dans le plus pur des miroirs je n'ai jamais pu constater les traits que vous leurs prêtez.
Ce jour même que j'évoquais plus haut, les cerisiers portaient leurs jolies robes blanches. Découpées en mille et une pétale, ce blanc immaculé nous enveloppait, comme un manteau de neige, sans pourtant en subir la morsure. Et dés lors, conférait au lieu et à l'instant une candeur dont je ne suis plus sur de la convenance. Vos joues étaient d'un rose si charmant quand votre main avait remonté le long de mon bras, et s'était glissée dans mes cheveux. Je crois avoir laissé échapper un rire dont les teintes enfantines se sont perdues dans la brise qui passait alors. Vous aviez boudé un peu, pour avoir rit de votre fébrilité. Vous manquiez tellement d'assurance ! Et la teinte de vos joues contrastaient tellement avec la blancheur qu'arborait les miennes, celle la même avec laquelle vous confondez porcelaine et pâleur. Peut être à cause de mes lèvres trop rouge. Elles semblaient ce jour, aussi rouge que la cravate que vous portiez. Le nœud n'était plus très bien fait, je crois l'avoir un peu abîmé lorsque vos lèvres s'étaient liées aux miennes et que, surpris, je l'avais agrippé par mégarde. Oh Monsieur, ce rouge, n'était-il pas si fougueux ? La robe du Bordeaux que vous buviez avait coulé dans l'herbe verte et tendre sur laquelle nous avions roulé. Nous nous étions relevé avec surprise, de peur que de quelconques tâches ne soit commise.
Oh, ce vert Monsieur, celui des feuilles qui accrochaient mon regard lorsque mon visage se renversait sous vos baisers entreprenant. Ha ha, je puis déjà imaginer votre visage se fermer, que je puisse, en de tel instant m'éprendre pour une couleur, une image. Mais c'est comme un compliment que vous devriez le prendre. Oh, votre étreinte Monsieur, si chaleureuse, si élégante, si présente. Je pouvais alors percevoir comme une aura enivrante, et tout devenait plus brillant, plus clair, plus intense. Et puis, l'arme que vous portiez, un pistolet je crois, a chu, un éclair métallique, froid et brûlant. J'avais sursauté alors, votre élan rompu, vous sembliez inquiet. D'un pied vous l'aviez éloigné, vos lèvres tentèrent de me rassurer plus encore. Comme pris d'une crainte, l'assurance vous était revenu et la boucle de votre ceinture avait quitté votre taille sans que je n'en comprenne rien.
Ah ! Monsieur ! Quelle après-midi ! Votre fougue, votre force, votre corps si chaud et si ferme ! Et cette peau que le soleil avait fini par teinté, d'un jolie hâle qui ajoutait à sa douceur, cette pointe d'exotisme. Ah ! J'en ai imaginé des batailles épics et chevaleresque où l'astre solaire vous aurez gratifié de ses couleurs. Oh ! Et ce couché de soleil que nous avions contemplé alors, épuisé mais comblé, vos bras enserrant ma taille encore. Ces pourpres, ces rouges flamboyants, les orangées charmant, les jaunes lumineux ! Le tout s'équilibrant dans un ciel bleu azur. Et ce toit blanc et émeraude, aimant à nous protéger. Et le bleu de vos yeux… Oh Monsieur, Monsieur ! Il n'y a aucune autres couleurs, Monsieur, que celle que vos yeux me font voir, qui ne peuvent mieux étreindre mon âme, et faire chavirer mon cœur. J'espère la réponse satisfaisante.
Aimablement vôtre,
Votre candide Ami.
- Texte 3:
La couleur du bonheur,
Pour moi la couleur du bonheur peut prendre plusieurs teintes. Comme par exemple la couleur noisette de ses yeux dans lesquels je vois tant de douceur et d'amour à chacun de ses regards . Le bonheur peut être aussi blanc que sa peau d'albâtre digne des plus belle statues antique. Le bonheur peut être aussi sombre que l'eye liner autour de ses yeux, aussi noir que sa chevelure de jais. Le bonheur peut prendre la teinte rose pâle de ses lèvres délicates. Le reflet couleur or du soleil embrasant tout son corps sur le quai de cette gare, la transparence de ses larmes cristalline glissant sur ses joues lors de mes départs... Le bonheur c'est tout ça, cette multitude de couleur qui égayent ma vie quand je suis avec elle, toutes ces couleurs qui rendent ma vie moins morne et moins grise.
- Texte 4:
La couleur du bonheur
Les canons tonnaient, les balles volaient, le sang coulait. Cercle vicieux d'une guerre haineuse. Les soldat harassés, affamés, se devaient d'obéir aux ordres dictés par l'état major des armées alliées. L’épuisement, la famine et le deuil touchaient les familles des combattants. L'espoir avait quitté les esprits et laissait place à la peur sans nom de l'arrivée des troupes ennemis. Chose éphémère que l'espoir en temps de guerre, qui s'envole tel une traînée de poudre. Et l'homme combattent avec fureur, vivant dans des trous perd toute humanité. Sans aucune once de bonheur ou d'entrain, les soldats chantent leur désespoir dans la boue, dans le sang. Partir à la guerre avec la fleur au fusil n'est qu'une chimère inventée par la propagande des armées. Si les hommes envoyés à la « drôle de guerre » pensaient que ce serait un guerre courte, ils savent aujourd'hui de cette deuxième guerre qu'ils partent pour autant d'années que la précédente. Après plus de 5 ans de combats acharnés, les allemands rentrèrent dans Paris, le gouvernement fut déplacé à Vichy et Pétain signa un accord avec Hitler. Ce qui fut jusqu'à présent empira. Les français appelaient désespérément à l'aide et la résistance ce mit en place. Des groupes de gens assassinés dans les rues pour montrer l'exemple. La fureur, la haine et le sang emplissaient l'air. Puis, un long silence d'attente s'empara de chaque maison. Les français assis à leurs tables, adossés contre un mur, attendais les paroles qui pour eux ne viendrait jamais. Seuls sur la mer, l'eau salée brûlait leur yeux fixaient sur le rivage qui se rapprochait. La musique se fit entendre à la radio et des millions de gens pleurèrent de joie, de bonheur. Les soldats débarquèrent, l'opération Neptune fut un succès. S'engagea la bataille. D'aucune guerre ne peut naître la jouissance de milliers de soldats débarqués pour se sacrifier. Mais l'espoir fragile et fugace peut revenir à chaque instant. C'est ainsi que le peuple français eurent un repris dans la peur constante qu'ils avaient de finir sous le joug des allemands. S'il fallait donner une couleur au bonheur, je pense que les habitants de France lui donnerait le vert. Tel le soldat parcourant la plage pour s'abriter du feu ennemis.
« L'homme est ce qu'il fait. »
- Texte 5:
LA COULEUR DU BONHEUR
Les clichés ont la vie dure. J'ai toujours cru que la couleur du bonheur, c'était le rose. On a souvent essayé de me faire changer d'avis.
Il me semble évident qu'aujourd'hui, après ce qui vient de se passer, la couleur du bonheur, symbole d'une nouvelle vie, c'est ce rouge qui s'étale partout, effaçant toutes ces années tristes. Quelqu'un, dans le salon, est justement en train de parler du rose et du rouge. J'écoute d'une oreille distraite, de vieux souvenirs désagréables me reviennent en mémoire.
Tout avait commencé par ces mots: "Le bleu, c'est pour les garçons. Le rose, c'est pour les filles". Je me rappelle avec vivacité et terreur ces paroles prononcées par mon père d'un ton grave et chargé de colère contenue. Je me rappelle le regard sévère qu'il m'avait lancé ce jour-là. Un vieux réac comme lui ne pouvait pas comprendre. Mon père, c'était un monolithe, carré jusque dans ses convictions. Un type vieille France, à la Gabin, avec des idées bien arrêtées et qui n'admettait pas qu'on s'écarte de la norme. Cela dit, ses beaux principes moraux ne l'empêchaient pas de baiser la voisine.
Ce jour-là, dans le magasin de jouets, je n'avais pas réussi à retenir mes larmes. Lorsque j'ai refermé la portière de la 404 familiale, j'ai reçu la plus formidable torgnole de ma vie. Tout parce que mon père m'avait vu jouer avec une poupée dont la robe rose, sur le rayon, m'avait irrésistibement attiré. Sous le choc, ma tête avait buté contre le montant en métal. Pendant le trajet du retour jusqu'à la maison où maman nous attendait, mon père ne prononça aucun mot. Moi, je sanglotais, à moitié assomé, essuyant lamentablement du revers de la main le mince filet rouge qui coulait sur ma tempe. Ce n'était que le début d'une longue série de frustrations et de brimades. "Arrête de chialer comme une gonzesse, tu me fais honte". Tel était le genre de réflexions que mon père me faisait. Cela n'a fait qu'empirer à l'adolescence, lorsque j'ai affirmé mon choix. La détestation que je lui portais s'est alors muée en haine. "Qu'est-ce qu'on a fait pour avoir un fils pareil?" avait-il dit une fois à maman, alors que j'étais dans la pièce d'à côté. "On a un fils unique, et c'est un tocard". Nous vivions dans une haine mutuelle, une sorte de guerre froide. Cette situation était difficilement supportable, je tâchais d'éviter les conflits, pour ne pas peiner ma mère. Mais un jour, je suis parti, non sans avoir livré contre mon père un ultime combat, une confrontation mémorable. Cette dispute -là avait été plus violente que les autres. "Tu n'es rien, tu n'es même pas un homme !", m'avait-il craché au visage. Aveuglé par la colère, je m'étais jeté sur lui et lui avais mis un violent coup de tête en plein visage. Le sang, rouge, libérateur, jouissif, ruisselait sur son visage esquinté, sur son nez éclaté, sur ses dents cassées. J'avais ris. Sans un regard, tandis qu'assis par terre mon père hurlait de colère et de douleur, je m'étais dirigé d'un pas tranquille vers la porte. A ses cris de bêtes s'ajoutaient ceux de ma pauvre maman, paniquée par la situation. J'étais parti ainsi, sans rien emporter que la satisfaction d'avoir humilié mon père dans son honneur et cette douleur atroce qui cisaillait mon pauvre coeur fait de rouge et de rose: j'abandonnais maman à son triste sort.
C'est peut-être ça qui l' a tuée, à petit feu. "Si tu reviens, je te fais la peau!" était-il parvenu à articuler entre ses dents brisées. Je n'étais jamais revenu. Je n'avais plus jamais eu de nouvelles de maman et de mon père. Ma vie avait vraiment commencé à ce moment-là.
J'ai appris la mort de maman il y a trois jours, en lisant par hasard un journal local. Elle était enterrée depuis deux semaines. J'ai d'abord cru à une erreur, mais j'ai dû me rendre à l'évidence. Sur la pierre tombale en marbre rose fraîchement installée, c'était bien son nom.
Irène Dumont, née Picard 1931-1981
Je me suis effondré sur le sable de l'allée, et j'ai laissé couler les larmes que je retenais depuis bientôt dix ans. Et puis j'ai retrouvé cette rage qui m'avait poussé à partir, qui m'avait donné le courage d'affronter physiquement mon père. C'est là que je me suis décidé. En fin d'après-midi, j'ai sonné à la porte de notre maison.
On s'est reconnus tout de suite, lui et moi. "Tu vas encore me mettre un coup de boule?" m'a lancé de sa voix aigre le petit vieux qui avait été autrefois mon père. Il se traînait dans une vieille robe de chambre délavée. Une imposante bedaine avait remplacé son torse musclé. Des rides profondes marquaient son visage. La voisine a dû le plaquer depuis longtemps. Machinalement, j'ai avancé dans le hall et refermé la porte derrière moi. Et je me suis vengé. Sans violence. C'est drôle comme en une fraction de seconde on peut se sentir libéré.
Tiens, il fait nuit noire. Perdu dans mes pensées, je n'ai pas vu se terminer cette chaude journée de mai. Il y a du bruit dans la rue. Depuis le salon, on entend la télévision qui est toujours en marche. Ils ne parlent que de l'élection du nouveau président. Avec tout ça, je n'y pensais même plus. Les journalistes, agités, évoquent une situation inédite. Une vague rose. Serions-nous vraiment à l'aube d'un renouveau? Un type morose parle d'une déferlante de chars soviétiques sur Paris.
Dans notre vieux couloir au papier peint plus terne que jamais, ça sent le renfermé et la poudre. Je remets le pistolet dans ma poche, enjambe le cadavre de mon père, sors et m'éloigne d'un pas léger. J'ai enfin trouvé quelle est la couleur qui représente pour moi le bonheur d'une vie nouvelle. Sur la vieille moquette du couloir, continue de s'étaler une tache rouge.
FIN
- Texte 6:
La couleur du bonheur ? Mon bonheur n’a pas de couleur. Le vide, la transparence la plus absolue, rien d’autre qu’un léger souffle imperceptible, voilà ce qu’est mon bonheur. Les regards glissent sur moi, les visages restent indifférents, figés. Je vais et viens comme il me plait, je suis libre d’acte et de parole, mes émotions les plus coupables deviennent expériences banales. Invisible, inexistant, je vis parmi mes frères de teinte, fondu dans une masse indistincte et confuse de corps sublimement identiques. Il m’arrive encore de me remémorer cette période maudite où la lumière me transperçait de part en part, m’illuminant parmi les ombres, marquant mon esprit de la trace ignoble de l’inédit, du bizarre, de la personnalité unique. Mon cœur, mes émotions battaient au rythme du flot coloré et sans répit qu’était mon esprit. A présent c’est terminé. La marque m’a quitté, mon cœur s’est apaisé, la masse m’accueille comme un frère retrouvé. Mais voilà qu’à l’horizon, une tâche de couleur apparaît. Palpitante, agressive, elle violente notre monde de ténèbres, macule notre peau de sentiments sulfureux, corrompt notre apaisement. Que disparaisse cette lueur, mes yeux ne la supportent plus. Mon bonheur se trouve dans l’angle mort du spectre, loin de ses rayons lumineux.
- Texte 7:
La couleur du bonheur !
Joe était devant la toile depuis plus d'une heure maintenant. Sophie lui avait expliqué en détail l'historique du peintre, ses motivations ainsi que tout ce qu'il fallait savoir et même plus pour pouvoir apprécier le tableau. Cependant l'Afro-Américain restait sceptique. Il n'avait desserré les mâchoires que pour demander quelques renseignements supplémentaires sur la peinture. − Et tu continues d'affirmer que cela représente l’apogée du bonheur ? La rousse, sure d'elle, avait contemplé une énième fois la toile comme pour la mettre en défaut avant de déclarer : − Mais oui. Le mélange des couleurs et le style qu'il utilise représentent clairement la volonté de l'être humain au travers du peintre de s'échapper de sa fragile condition, piégée dans sa coquille de chair et d'os, pour vouloir atteindre un nirvana. − Mais tu es d'accord pour dire que son état du bonheur est représenté par la pureté du blanc qui éclaire la scène telle une lampe accrochée au plafond ? C'est toi même qui me l'as dit. − … Oui. Mais il ne faut pas interpréter cela trop littéralement. C'est plus la représentation de la couleur et tout ce qu'elle entraîne que la couleur en elle même qui l'a poussé à choisir le blanc. D'autre part tous les personnages en bas du cadre s'élèvent vers un état d'illumination au travers de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. − Concède donc que cette représentation est subjective. Ce n'est en aucun cas ainsi que je pourrai parvenir à cet état. − Ah non ! Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis. Certes tu n'es pas comme tout le monde, mais ce n'est pas une raison pour renier tout ce que la majorité des personnes ont admis comme étant la vérité. − Je ne renie pas, je dis juste que… − Non, tu mets tout en doute. Tu veux toujours rechercher la définition que te satisfasse. Le monde ne tourne pas autour de toi. Soit plus empathique. − Sans vouloir te vexer, je crois que c'est toi plutôt qui es nombriliste. Certes tu prends en compte la condition de tous, mais tu ne fais qu'adapter leur façon de vivre à la tienne pour que cela soit peu le moins gênant pour toi. Par exemple, cette exposition sur le naturalisme suédo-croate du XVIIIe. Tu pensais me faire plaisir et c'est le cas. Mais tu ne pourras jamais me convaincre qu'Andreas, fût-il le meilleur peintre que la Terre n'a porté et portera, symbolise le bonheur de la meilleure façon qu'il est possible de faire avec un pinceau. La jeune femme était étonnée d'un tel refus de l'homme. − Mais… enfin. Tu as bien compris le tableau et tout ce qu'il y avait dessus. Ne fais pas ta tête de mule voyons ! − Je comprends la symbolique qu'il utilise et son importance dans l'Histoire, mais elle ne m’atteint pas. Et mon problème de vue n'y est pour rien. − Mais bien sûr. Encore une fois tu te réfugies derrière ça. Comme si ça allait toujours te protéger des opinions de tous. − Je ne cherche pas à m'abriter ou quoi que ce soit. J'estime seulement que mélanger les couleurs comme tu me le dis qu'il ait fait n'est pas représentatif d'une recherche du bonheur. De la beauté qu'il a pu ressentir en le faisant peut être, mais c'est tout. Le bonheur ne peut pas être exprimé par une couleur, un ensemble de couleur ou même des symboles. C'est un état. Malgré mon handicap, je ne pense pas rencontrer un jour un quelconque concept du bonheur ou d'une autre notion similaire. Sophie avait ramassé son manteau pendant la petite tirade de son ami, face au tableau. Puis le prenant par le bras, elle l'emmena doucement vers la sortie : − C'est là malheureusement que nous ne sommes pas d'accord. Je persiste à croire au contraire que toute notion est représentable d'une manière ou d'une autre. Même si ce n'est pas parfait et que ça ne correspond pas entièrement à ma propre idée du bonheur, la peinture et le mélange de ton qu'il a réalisé nous montre un état du bonheur accessible à tout à chacun. Passant la porte du musée, Joe dégaina sa canne blanchâtre et se mis à balayer le sol à la recherche du moindre obstacle tandis que la jeune femme rousse les protégeait de la faible bruine sous un parapluie tout aussi laiteux.
Et le plus drôle pour la fin: - Texte 8:
La couleur du bonheur
Vert. Oui, je dirais vert. Là vous vous dites « Vert ? L’herbe ? La beuh ? Shrek ? Nan mais en fait… VERT ? ». Oui, vert et Shrek fait partit du lot chers amis ! Vous connaissez sans doute cette phrase, énoncée par la méchante marraine la bonne (Haha… Elle est loin d’être bonne la vieille.) dans le deuxième Shrek : « Le bonheur, c’est simple comme une larme ». Simple comme une larme… Genre c’est facile de verser une larme. Soit on laisse les yeux ouverts pendant un LONG moment pour se faire chialer volontairement, soit on pense à quelque chose de triste (paye ton rapport au bonheur. Déjà rien que ce texte est une vaste blague pour rendre honneur au thème, thème qui soit dit en passant Ekxe est facile à trouver sur Google HEIN ! Vive la créativité !!! Et ça se dit graphiste et écrivaine en plus de ça ! OU VA LE MONDE !!! Ok, stop.), soit on est triste tout court. Donc « simple » comme une larme… HAHA ! On voit bien pourquoi c’est une fée (pas) bonne qui dit ça ! Ca se voit que t’as jamais connu le malheur ma grande ! Bon oui, vert, la couleur du bonheur. Shrek à poil fumant de la beuh sur l’herbe avec un verre remplit de vers vert vers un livre de vers véreux. Ca y est ? J’ai respecté le thème ? Le mec il est heureux avec sa beuh et son verre au contenu dégueulasse (bah c’est Shrek quoi). Vert, la couleur du bonheur. En plus, j’ai fais plein d’homonymes en une seule phrase ! Respect là ! ALLER HOP ! VOTEZ POUR MOI ! Carrément que je mérite la première place avec ce texte (Ha ! Jean-Paul me dit que non. TA GUEULE JEAN-PAUL ! Je serais premier, je suis trop fort !) !
P.S : Euh… votez pour moi ? Ouais, aller. Je vous oblige à rien hein ! C’est juste une suggestion placée comme ça entre deux pensées qui se bousculent dans ma tête (Avouez cette phrase hors contexte elle en jette !) P.S 2© (CONSOLE DE JEUX VIDEO !) : Merci pour vos applaudissements ! Un peu plus fort vos clappements de mains… ? Ouais c’est mieux là ! Alors, comme d'habitude, vous votez pour 3 textes, en disant si possible ce que vous avez aimé, ce que vous avez moins aimés, vous donnez votre avis, et à la fin, le texte avec le plus de vote sera le texte gagnant ! Voili voilou ! Normalement tout y est ! :3 | |
| | | Seih Pilier du forum
Nombre de messages : 6 Age : 25 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 12/11/2013
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/5/2014, 01:21 | |
| Je ne suis pas très douée pour donner mon avis et décrire ce que je ressens lorsque je lis un texte, mais je me lance tout de même. Texte 1 : Je n'ai rien à dire sur mon texte, si ce n'est que j'y ai mis tout mon cœur. Texte 2 : Je félicite sincèrement l'auteur de ce texte. Il m'a transportée. C'est typiquement le genre d'écriture que j'aime, et le genre de texte que j'aime lire. Le seul point négatif : j'ai du, à plusieurs reprises, lire deux ou trois fois la même phrase afin de comprendre cette dernière. Quelques fois, les phrases sont un peu trop chargées à mon goût ! Texte 3 : Superbe comparaison au tout début ! J'adore. C'est un peu dommage que le texte soit aussi court. L'idée est là mais j'aurais aimé quelque chose d'un peu plus développé. Sinon, c'est franchement pas mal. Texte 4 : Aborder le thème de la guerre, en voilà une drôle d'idée quand on sait que le sujet est "la couleur du bonheur" ! Je dois dire qu'à première vue, le texte nous en apprend plus sur la guerre que sur le bonheur. Cela dit, l'écriture est très fluide et me plait tout de même. Texte 5 : Ce texte est définitivement mon préféré ! Je ne trouve rien à redire. Le style de l'auteur me plaît beaucoup. Disons que j'aime le fait qu'il s'exprime, certaines fois, en utilisant le langage familier. L'histoire me plaît également. Je compte le relire pleins de fois ! Texte 6 : Très joli petit texte. Vocabulaire très riche, même si certaines fois je trouve les phrases un peu trop chargées (comme pour le deuxième texte). J'aurais aimé quelque chose de plus long, car il y avait matière à travailler la chose ! Peut-être pour une prochaine fois ? Texte 7 : Oulala... J'espère que l'auteur de ce texte ne va pas se vexer, mais je n'ai pas réussi à tout lire ! Je trouve que ce texte est beaucoup trop chargé... Très belle écriture, cela dit. J'espère que je réussirais à le lire en entier demain matin, une fois que je serais en forme et motivée ! Texte 8 : Et on dit merci qui, pour l'idée du "vert" ? Merci Seih ! J'adore ton écriture et tu m'as fait beaucoup rire. Même en faisant le guignole tu pourrais remporter ce concours ! J'ai essayé d'être la plus claire possible dans mes explications/justifications ! Si ça n'est pas compréhensible à certains moment, C'EST NORMAL ! JE VOTE POUR : 1. LE TEXTE NUMERO 5 (mon préféré)
2. LE TEXTE NUMERO 2 (mon deuxième préféré)
3. LE TEXTE NUMERO 8 (parce que je me suis tout de même fendu la poire en lisant ça) Que le meilleur gagne, les ami(e)s !
Dernière édition par Seih le 4/5/2014, 21:22, édité 1 fois | |
| | | Nilo Administrateur
Nombre de messages : 3048 Age : 29 Localisation : Si je décrivais l'endroit vous prendriez peur Date d'inscription : 18/09/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/5/2014, 10:59 | |
| Bonjour, Avant tout poste un nouveau doit lire et accepter le règlement, il doit aussi impérativement se présenter à la communauté, c'est un minimum de savoir vivre en groupe. La première formalité étant déjà remplie je t'invite à te mettre en règle sur la seconde faute de quoi je me verrais dans l'obligation de bloquer tout message de ta part.
Cordialement, Nilo Admin. | |
| | | Carmicael Administrateur
Nombre de messages : 933 Age : 31 Localisation : Nice Date d'inscription : 30/06/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/5/2014, 11:00 | |
| J'ai déjà envoyé un mp Nilo | |
| | | Akira Modérateur
Nombre de messages : 1413 Age : 30 Date d'inscription : 04/09/2011
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/5/2014, 18:52 | |
| Texte 1 : Oh trop chou ! C'est bien écrit, et on a eu une idée similaire x) Texte 3 : Un peu court. Texte 4 : Intéressant et original. Inattendu également. Une petite erreur cependant, la seconde guerre a débuté en 39 et l'armistice a été signé en 41 pour la France. Texte 5 : J'ai beaucoup aimé ce texte ! Bien écrit, avec une trame qui se suit et tout, oui c'était sympa. Et décalé par rapport au thème. Inattendu, c'est ça le mot. Texte 6 : Très poétique, un peu court, j'aime beaucoup, je veux en voir plus ! Texte 7 : Vraiment sympa ! La vision du bonheur à travers le regard d'un aveugle, je me demande bien quel était ce tableau. Et j'abonde dans le sens de l'aveugle ^^, la bonheur est un état d'esprit. Texte 8 : C'est euh… violent xD Drôle, mais violent x)
Mon classement : 1 ) Texte 5 2 ) Texte 7 3 ) Texte 6 | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/5/2014, 22:29 | |
| Euh... il me semble que l'armistice a été signé en 1940? | |
| | | Akira Modérateur
Nombre de messages : 1413 Age : 30 Date d'inscription : 04/09/2011
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/6/2014, 00:38 | |
| Tu dis vrai Haed', quoiqu'il en soit, ça ne fait pas 5 ans de combat | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 4/22/2014, 10:05 | |
| N'oubliez pas de voter pour vos textes préférés!! Il ne reste que quelques jours !! | |
| | | Seih Pilier du forum
Nombre de messages : 6 Age : 25 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 12/11/2013
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 5/7/2014, 17:06 | |
| C'est pour quand les résultats, Deb ? | |
| | | Carmicael Administrateur
Nombre de messages : 933 Age : 31 Localisation : Nice Date d'inscription : 30/06/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 5/7/2014, 18:06 | |
| Sachant qu'il n'y a que deux votes... | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 5/7/2014, 23:04 | |
| Nous attendons avec impatience... | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 6/15/2014, 10:47 | |
| Nous attendons TOUJOURS avec impatience... | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 8/30/2014, 10:21 | |
| Ekxe, nous attendons toujours les résultats. | |
| | | Doce Romancier
Nombre de messages : 423 Age : 29 Localisation : Nord Date d'inscription : 11/03/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 9/4/2014, 18:28 | |
| Oyé, chez participants, je suis missionné par Ekxe pour vous délivrer les résultats tant attendus ! Pourquoi elle ne le fait pas elle même ? Parce que c'est une feignasse irrécupérable. J'annonce donc la victoire de notre vénéré Haedrich, avec trois votes à son actif pour le texte 5 ! Vient ensuite Akira à la place d'argent, avec deux votes pour le texte 2 et enfin Seih avec 1 vote pour le texte 1. Merci à tous d'avoir participé, même si nous espérons que le prochain concours cb réunira autant de participants et bien plus de votants. | |
| | | Carmicael Administrateur
Nombre de messages : 933 Age : 31 Localisation : Nice Date d'inscription : 30/06/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 9/5/2014, 12:03 | |
| Félicitations à tous !
Comme quoi Haed' a eu raison de faire un triple post... :p | |
| | | Haedrich Administrateur
Nombre de messages : 1985 Age : 39 Localisation : Mâcon (71) Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 9/5/2014, 14:12 | |
| Yeahhhh!!!! bon, on avait bien dit que le prix, c'était un chèque de 100 000 euros? Vous pouvez me faire un virement, si vous préférez | |
| | | Shewb Ecrivain en herbe
Nombre de messages : 346 Age : 35 Localisation : En orbite. Et j'ai pas fini de tourner Date d'inscription : 09/11/2012
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 9/5/2014, 17:46 | |
| Les admins ne s’abaissent pas à des choses aussi futiles que l’argent. Ils sont bien au dessus de cela. Ils vivent d’amour et d’eau fraîche et de kick et de soif de pouvoir | |
| | | Shia Modérateur
Nombre de messages : 3074 Age : 26 Localisation : Ile du Destin ~ Destiny Island Date d'inscription : 21/02/2011
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 9/5/2014, 18:47 | |
| Félicitations à tous les participants et leur patience pour avoir les résultats... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Concours CB n° 3 | |
| |
| | | | Concours CB n° 3 | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |