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 Et encore un sans-titre (je les collectionne XD) !!

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BlueSky
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BlueSky


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Et encore un sans-titre (je les collectionne XD) !! Empty
MessageSujet: Et encore un sans-titre (je les collectionne XD) !!   Et encore un sans-titre (je les collectionne XD) !! I_icon_minitime9/21/2009, 19:24

Alors voici encore un début XD (je sais, je les collectionne)
Depuis quelques temps, j'avais envie de changer de style, faire quelque chose d'un peu plus... professionnel, dirait-on (et pourtant, ce n'est pas le mot lol), plus construit et plus réel, mais toujours en gardant un certain style léger.
Je ne sais pas trop où ça me mène, je ne sais même pas si c'est lisible, mais c'est là que je compte sur vous pour me le dire lol.
Donc voilà ^^. Bon début! ^^

Chapitre 1 (oui, je renonce au prologue, qui dans ce cas, ne servirait à rien. Mais pour les accros qui estiment qu'un bon récit de fantasy ne commence que par un prologue (Il y en a apparamment lol), je peux quand même vous en mettre un rapidos, histoire de ne pas déstabiliser XD) Pas obligatoire à lire, cependant.

Spoiler:


Chapitre 1


Chance se lança sur le toit et se rétablit, aussi souple qu’un chat. Il s’accroupit, tendit l’oreille. Dans la rue en contrebas, les derniers fêtards rentraient chez eux, ne prêtant pas la moindre attention à l’ombre du petit voleur, en équilibre précaire sur les tuiles sales.
Chance, en professionnel qu’il était, attendit néanmoins encore quelques minutes avant de repartir.
Avec l’agilité due à des années d’expérience en la matière, il couru sur les toits, priant la déesse dont il portait le nom pour que la lune reste bien cachée derrière les lourds nuages, et pour que l’idée ne vienne pas à ces mêmes nuages de lâcher quelques gouttes de pluies. Les toits étaient déjà suffisamment glissant comme ça.
Le jeune garçon, du haut de ses douze ans, était aussi discret qu’un voleur professionnel de dix ans son ainé. Depuis tout petit, il parcourait les ruelles d’Ardon, mendiant le jour, volant la nuit. Et il était sacrément bon dans les deux professions. Petit pour son âge, il n’aurait cependant pas pu être qualifié de beau. Les cheveux en bataille, les joues crasseuses, des vêtements amples et un pantalon trop court qui laissait voir ses chevilles, il n’était pas de ceux à qui les filles de la cité lançaient des œillades aguicheuses. Néanmoins, passé ce premier abord, on remarquait sa silhouette svelte, modelée par l’exercice de ses fonctions et les nombreuses heures à vagabonder sur les toits de la ville. Et dans ses yeux sombres brillait une lueur étrange qui captait le regard. Chance aimait prendre des risques. Il aimait le frisson d’adrénaline qui le parcourait lorsqu’il se trouvait dans une situation délicate. Plus c’était dangereux, plus c’était intéressant. La plupart du temps, il ne s’en sortait qu’in-extrémis, mais cela ne l’empêchait pas de renouveler l’expérience aussitôt qu’une nouvelle occasion se présentait. Dû à cela et à son passif de voleur des rues, il avait développé des réflexes et une intelligence vive qui lui avait permis de survivre dans les ruelles sordides du quartier des tanneurs. L’odeur épouvantable des colorants et des étuves, la mauvaise qualité de la bière, les ivrognes, tout cela en faisait un quartier dans lequel aucun noble, de mémoire de jeune voleur, n’osait y approcher ne serait-ce qu’une collerette ou un ruban de dentelle.
Sa mère l’y avait abandonné lorsqu’il n’était encore qu’un bambin, pensant que le laisser au milieu des détritus du caniveau du quartier le plus sordide d’Ardon était le meilleur moyen de s’en débarrasser.
Chance n’avait que des souvenirs troubles de cette période, et aucun n’était heureux.
Par chance, il avait survécu. Il avait été recueilli par un tavernier. C’était lui qui l’avait nommé Chance, en hommage à la déesse de la chance. Car il fallait une sacré veine pour survivre dans ce quartier insalubre. Le tavernier, comme pour confirmer cette règle, était mort deux ans plus tard, tué dans une rixe d’ivrognes. Son remplaçant avait essayé d’exploiter Chance et lorsqu’il avait commencé à le battre, le garçon s’était enfui.
Il erra quelques temps dans le quartier des tanneurs, faillit mourir de faim et ne dut sa survie qu’à la générosité d’un marin qui le prit en pitié.
Ce fut à ce moment-là qu’il décida de changer d’air.
Il quitta donc le quartier des tanneurs, et élu domicile dans celui du port. Le changement de statut social était de taille. Ardon était une ville de moyenne importance dans le royaume, mais son point fort était ouverture maritime et son port de grande taille. Ce dernier était une plaque tournante pour la plupart des marchands voyageant des Hautes Terres du nord en direction des capitales du Vaste Sud. Les bateaux appareillaient pour quelques jours, laissant juste le temps aux marins de boire leur paye, avant de se remettre en route en direction des terres ensoleillées et de Sindaï. Le passage par la grande Bleue était très prisée car cela évitait aux compagnies de commerce d’engager de lourds frais pour la traversée du désert rouge qui séparait les terres du Nord de celles du Sud. Un bateau et un équipage étaient bien moins chers qu’une caravane de marchands et une compagnie de mercenaires, d’autant plus que ces derniers triplaient leurs prix dès que le mot « désert » faisait son apparition dans la conversation.
Chance faillit glisser sur une tuile rendue humide par les récentes pluies. Il se reconcentra instantanément sur sa mission tout en se tapissant dans l’ombre d’une cheminée.
La cible de cette nuit était un riche marchand qui avait élu domicile dans une auberge du port.
L’auberge en question n’avait rien de spécial à première vue, et était semblable à la quinzaine d’établissements du même genre dispersés un peu partout dans la ville. Mais un détail changeait cette fois : la maisonnée était bien gardée. Quatre mercenaires, sabres à la ceinture, patrouillaient dans la ruelle sombre. L’heure était tardive et les honnêtes gens étaient au lit depuis un bon bout de temps déjà. Le propriétaire de l’auberge devait être rudement inquiet s’il engageait ainsi des mercenaires pour la nuit, remarqua Chance. Il sourit malgré lui. Il avait de quoi : l’homme ne s’était pas acquitté de la redevance à la guilde des voleurs. Chance avait donc eût pour ordre de lui rappeler l’existence des Renards en délestant quelque peu la bourse d’un de ses pensionnaires.
Dans la ruelle, quelques ivrognes passèrent devant l’auberge. Un rire aviné retentit et l’un des hommes aborda un mercenaire d’une voix rendue pâteuse par l’alcool. Le garde le repoussa d’une bourrade, et lui enjoignit de poursuivre son chemin. Le ton monta et les autres mercenaires se rapprochèrent du premier pour lui prêter main forte. Chance sourit. S’il pouvait y avoir une bagarre, cela lui faciliterait nettement la tache.
Il se glissa sur le toit surplombant l’auberge.
En bas, les hommes avaient l’air prêt à en venir aux mains. Le sourire de Chance s’élargit en reconnaissant un des ivrognes. Bruvel le Rusé. Si c’était bien lui en bas, alors les autres appartenaient aussi aux Renards. Il ne regardait pas dans sa direction, mais Chance n’avait aucun doute quant au fait qu’il savait parfaitement qu’il était là-haut.
Profitant de la diversion, Chance se glissa le long du mur. Descendre était risqué, d’autant plus que les vieilles pierres étaient encore humides, mais le petit voleur n’hésita pas une seule seconde : les interstices entre les pierres étaient suffisamment larges pour qu’il ne se sente pas menacé outre-mesure. Il atteignit sans difficulté le petit balcon qui surplombait le deuxième étage.
Là, un volet bloquait la fenêtre. Chance tira du fourreau qu’il portait à la cheville un petit poignard qu’il glissa dans la fente séparant les deux battants. Il remonta doucement jusqu’à sentir une résistance, et d’un coup sec du poignet, fit basculer le loquet. Les battants s’entrouvrirent dans un léger grincement couvert par les bruits de rixes en contrebas.
Retenant sa respiration, Chance renouvela l’opération pour la fenêtre qui s’ouvrit à son tour.
Il pénétra alors dans la chambre et referma légèrement la fenêtre.
D’un coin de la pièce, provenait un bruit sourd et régulier. Dans un instant de panique, Chance crut que le marchand avait laissé un chien dormir à ses côtés. Si c’était le cas, il était fichu. Il serait chanceux si on retrouvait son corps en un seul morceau dans les eaux du port.


Dernière édition par BlueSky le 9/21/2009, 22:03, édité 2 fois
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