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 Textes du concours de Noël

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Mirajane
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MessageSujet: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime12/15/2012, 23:49

Voici les textes du concours de Noël

Dans l'ordre reçu par mp : ici

1/ Shewb
2/ Mirajane
3/ Carmicael
4/ Colibri
5/ Ohiro


Les commentaires et les classements sont


Dernière édition par Mirajane le 12/15/2012, 23:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime12/15/2012, 23:57

Texte n° 1 : Pas de titre, de Shewb

« Attention les gars, ce soir c'est le grand soir. Je vous demande de rester stoïque et d'accepter l'humiliation qui nous sera imposée. Cependant et j'insiste là-dessus, si l'un de nous se fait torturer, j'attends de vous une réponse forte, cinglante et efficace. Je ne veux pas, comme l'année dernière de futiles excuses ou d'autres âneries. Le chef des bûcherons laissa ses hommes méditer sur ses paroles avant de reprendre d'un ton plus grave : nous ne connaissons pas les effectifs de l'ennemi, mais d’après le terrain nous pouvons estimer leur nombre à une petite dizaine. C'est beaucoup, j'en suis conscient, s’empressa-t-il d'ajouter. Mais cette nuit, j'ai réussi à négocier une alliance avec le représentant des troupes de la décoration. En cas de coup dur, on pourra compter sur eux. Attention ! J'entends quelque chose. Tous à vos places et pas un bruit.

« J'apporte les bûches ?
— Ce fut un excellent repas Christine, affirma Paul. Je pense que le dessert sera à la hauteur.
— C'est le boulanger-pâtissier du village qui les a créées. Il a vraiment de l'or entre les mains, c'est à lui que nous commandons tous nos gâteaux. Mais il veut partir. Il aurait une possibilité pour ouvrir une pâtisserie à Concarneau. J'espère que le suivant sera aussi travailleur et appliqué que lui. continua la maîtresse de maison en débarrassant les plats.
— C'est vrai que trouver de bons pâtissiers devient de plus en plus rare. intervint Édouard, le beau père de Christine.

Christine abandonna les assiettes sales dans la cuisine où elle n'entendait plus que du brouhaha de la discussion qu'elle avait entamée. Elle ouvrit l'immense réfrigérateur américain, le cadeau de Noël qu'elle s'était offert avec son mari il y a deux semaines, et sortit les deux bûches qui attendaient patiemment de se faire engloutir par la famille Renaim.
Une fois délicatement déposées sur un plateau d'argent, elle les emmena dans la salle à manger où la beauté des pâtisseries coupa toute conversation.
« C'est vrai qu'il fait des miracles ton pâtissier, admit sa belle sœur. J'ai envie de faire le déplacement jusqu'ici rien que pour le gâteau d’anniversaire de Thomas.
— Ne te donne pas cette peine, je ferai la commande pour toi voyons. Bien, qui veut une part de chocolat ?
— Moi, moi ! » clamèrent les enfants en levant bien haut leurs petites mains.
Christine découpa alors la bûche en chocolat, en prenant bien soin de déplacer les décorations afin que chaque enfants en ait une.
« Je veux les deux bûcherons avec la scie. » menaça d'un ton boudeur Thomas.
Évidemment, il fallait s'y attendre de la part de ce garçon pourri gâté qu'était son neveu. Aussi, c'est tout naturellement que sa tante respecta les désirs de cet enfant. Elle continua avec une généreuse part pour son fils qui l’entama sans préavis.
« George ! Attends un peu que tout le monde soit servi.
— Mais j'ai faim. » se défendit ce dernier en reposant bruyamment ses couverts.
Cependant, Thomas n’attendait pas et était déjà en train de lécher ses deux figurines de plastique pour enlever la crème qui y était collée. Une fois nettoyés, il s'amusa à tester la flexibilité de la scie en les pliant alternativement. Soudain, l'un des bonshommes céda et Thomas se retrouva avec sa tête dans la main.
« Elles sont nulles ces figurines. rechigna-t-il en jetant les morceaux du couple sur la table.
— Ne fais pas l'idiot. Ce n'est que du plastique, tu ouvriras tes cadeaux après le dessert. » le rassura sa mère.

C’en était trop pour les bûcherons qui avaient assisté à la tragique scène de leurs différents points de vue. Lorsqu'ils virent la tête de leur infortuné collègue rebondir sur la table avant d’atterrir sur la pâtisserie au café encore intact, leur sang ne fit qu'un tour, leurs mains resserrèrent la prise sur leurs outils puis, tous ensemble, se jetèrent sur les membres de la famille, témoins du meurtre.

Devant le spectacle de petites figurines sautant de leurs plats jusqu'à eux, Christine poussa un cri suraigu et lâcha l'assiette qui se brisa sur la table, formant un tas de crème et de débris de porcelaine. Les bûcherons escaladèrent les invités, surpris tant par l'originalité des attaquants que leur rapidité, à coups de hache laissant échapper de fines gouttes de sang de leurs cibles. Une hystérie s'empara des convives. Hystérie qui s'accentua lorsqu'ils virent deux des agresseurs extirper un œil de Thomas avant de s'engouffrer dans l'orbite désormais creuse. Les cris de l’enfant redoublèrent sous les coups de hache des deux mini-hommes. Sa mère essaya bien de lui porter assistance, mais elle tomba à la renverse quand elle vit l'une des figurines grimper sur son nez.

Passé l'incompréhension, les humains se mirent à réagir en donnant des tapes sur ces petits monstres. Rapidement, l'assaut fut repoussé et tous s'enquirent de Thomas qui s'égosillait, toujours à terre, l'œil pendillant. Cependant, les bûcherons, devant leur défaite, n'abandonnèrent pas et répliquèrent en brisant les pieds des différents verres présents sur la table. C'était le signal qu'attendait le père Noël miniature du haut du sapin où il trônait. Ce dernier répondit à l'appel et lança toutes ses troupes à l'assaut. Lutins, pères Noëls de plus petite taille, rennes et autres figurines passèrent à l'attaque. Les convives furent assaillis par cette armée miniature. Ils essayèrent bien de se défendre en les écrasant, mais en vain. Ils n'arrivaient le plus souvent qu'a s'entailler les mains ou à déformer leurs chaussures sur les êtres en plastique.

Chacun leur tour, ils tombèrent. Les petites figurines rivalisaient d'imagination pour faire choir leurs opposants. Une fois la victime à terre, ils prenaient sa tête d'assaut et son sort était scellé. En moins de dix minutes, le silence était revenu dans la salle à manger. Chacun des participants du dîner trainait, éparpillé autour de la table. Seuls le grand-père, Édouard, et son tout récent petit fils, Charles, se trouvaient encore sur leur chaise à la fin de ce massacre. Les figurines ensanglantées remontaient leurs morts et leurs blessés sur la table. Des lutins creusèrent une fosse dans l'unique bûche intacte où furent ensevelis les corps de tous leurs défunts camarades sous la crème de café.

Ils avaient vengé la mort de leur compagnon et aussi celle d'innombrables autres disparus, mutilés et assassinés lors de fêtes de fin d'années. Leur tâche finie, toutes les miniatures retournèrent à leur place et se figèrent dans leur position habituelle.
Le feu crépitait dans la cheminée. Le corps d'Édouard glissa de sa chaise et s'étala à terre.
L'horloge sonna. Il était minuit.
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MessageSujet: Re: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime12/15/2012, 23:59

Texte n° 2 : 24 décembre 3547, de Mirajane

La ville était déserte, les lumières des sphères volantes clignotaient comme si leurs énergies s'affaiblissaient. Pas un seul bruit s’engouffraient dans les rues, sauf le vent, un souffle tellement glacial qui givra une des sphères et là fit s'écraser au sol. Ce vent se nommait le fengrice, un vent qui a été créé dans des laboratoires situaient sur Pluton en l'an 3278, par un scientifique au solde de l'ancien Empereur Gésijus qui gouvernait sur toute la Galaxie. Cet homme était le pire gouvernant de toute l'humanité, il était d'une telle cruauté. Il avait décidé d'instaurer ce vent à 18h précise sur toutes les planètes pour que toutes les populations soient chez elles pour regarder l'émission de cet empereur despotique et qui rappelait les règles terrifiantes qu'il imposait et donner le nom des personnes tuées le jour même et montrant leurs morts dans d’atroces souffrances. Depuis la Révolution du peuple en l'an 3314, le calme et la paix se déposa sur la galaxie, mais aucun scientifiques ne trouvèrent un remède contre ce vent qui continuait à faire des morts.
Mais ce 24 décembre 3547, cette heure qui fit régner ce terrifiant et mortel blizzard n'était pas comme d'habitude. Cela faisait exactement un siècle que le jour de Noël n'avait plus la même signification et cette fête païenne était devenue à ce jour une légende. Le peuple ne sait pas si cette fête a réellement existé. Tous les liens avec cette fête a été détruit le 25 décembre 2547 et personne ne devait parler de ça sous peine de mort. C'est comme ceci que Noël est devenue une légende.
Mais revenons à ce soir-là, dans cette ruelle de Vénus. Au bout de celle-ci, se trouvait une grande statue de glace, mais pas fait de la même composition de la glace traditionnelle. Celle-ci était noir, plus on regardait au fond, plus la noirceur devenait sombre. Les rafales de vent devenaient de plus en plus puissantes et cette statue qui avait déjà quelques fêlures continuait à ce craqueler de plus en plus. Jusqu'à la dernière bourrasque de dix-neuf heures précise, qui fit exploser cette sculpture. Le bruit de cette explosion ce fit entendre dans ce village, l'on vit des portes s’entrouvrirent, des lumières qui s'allumaient. Un gros nuages pas poussiéreux mais, composaient de poussières de glaces s’engouffra dans les petites ruelles et restait toujours aussi épais à l'endroit de la catastrophe.
Les gens sortirent de leurs maisons en avançant doucement vers cette source de nuage glacial. Une forme commençait à se faire visible, elle devenait de plus en plus grande et grosse. La petite population tremblaient de froid mais, aussi de peur. Ne sachant pas ce qui se passaient et qui était cette personne. La brume se dissipait peu à peu et un homme en sortit. Les villageois regardèrent avec des yeux intrigués cette individu en rouge.

« Bonjour tout le monde, pourquoi vous me regardez comme ça » déclara l'homme. « Bon je suis en retard cette année, très en retard même. On est déjà le 24 au soir, enfin je vais faire bosser plus mes petits lutins et on va y arriver »

Il s'avança un peu plus de la population et entendit des petits chuchotements comme « c'est qui ? » ou encore « des lutins », « en retard, pour faire quoi ? ».

« Vous ne savez pas qui je suis ? Mais je suis le Père Noël et je vous souhaites un JOYEUX NOËL »
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MessageSujet: Re: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime12/15/2012, 23:59

Texte n° 3 : Pas de titre, de Carmicael

Elle n’aime pas ça. Ce qu’elle est en train de faire, là, présentement. Décorer ce sapin, accrocher ces guirlandes un peu partout dans l’appartement, ça ne lui ressemble pas. Noël n’a rien à voir avec elle. Plus que jamais, elle a l’impression de se trahir. De renier ses origines, renier ce qu’elle est. Noël, Jésus, la crèche, tout ça, ce n’est pas elle. Et surtout pas sa religion. Mais elle le fait quand même. Parce que sa petite Alima ne comprend pas. Parce que sa petite Alima mérite ce qu’il y a de mieux. Alors elle prie, en silence, pendant qu’elle orne le sapin de boules et autres personnages, elle se dit « Ce n’est que le papa Noël, juste lui. Il est universel… Regarde, il n’y a rien d’autre que ce vieux bonhomme souriant et son renne au nez rouge… Je n’ai pas trahi, non, non, je ne trahirai jamais. » Elle espère aussi que son mari ne saura jamais ce qu’elle est en train de faire. Elle a placé le conifère de façon à ce que, lorsqu’ils feront leur conversation vidéo quotidienne, il ne puisse pas le voir. Et elle cachera les décorations trop visibles… Il ne saura pas, il ne doit pas l’apprendre. Sinon, ce sera grave pour elle et pour sa petite fille adorée aussi. Ce sera de sa faute, et de sa faute à elle, de ne pas lui avoir expliqué, de n’avoir pas su résister à ses grands yeux olive. Pour l’instant, il lui reste deux heures. Avant que son frère arrive avec la fillette. Et une demi-heure de plus avant que son mari ne l’appelle. Noël n’est pas une festivité chez elle. C’est un pari de plus contre la folie de son mari qui rejette toutes les autres religions, contre la folie de son mari qui ne voit que Dieu et Jésus-Christ dans la fête de la nativité. Il n’était pas comme ça avant. Quand ils se sont connus, c’était un homme doux, aimant, qui avait foi en son Dieu, sans rejeter celui des autres. Puis ils sont arrivés dans sa vie. Les islamistes. Les islamistes avec leur propre vision du Coran, les islamistes et leurs lois, les islamistes et leurs armes. Dès lors, il n’a plus été le même. Il les a suivi, s’est perdu en chemin. Jusque dans ce pays qui n’est pas le sien, où il tente encore de faire valoir ses préceptes, les forçant à l’accompagner. Mais elles s’étaient sauvées elles. Jasmine lui avait fait croire que la France offrait une meilleure chance à leur fille, mais qu’ils n’oublieraient pas leurs valeurs. Et qu’elles valeurs ? La terreur, la peur, les cris, les larmes, le sang… Ce n’est pas ce qu’on lui avait appris, et encore moins ce qu’elle enseignerait à sa fille. Elle l’a préserverait de tout, même de son dément de père s’il le fallait. Respect, honneur, droiture. Alima ne connaîtra que ça. Elle aura tout le temps de comprendre que Noël est une fête qui ne les concerne pas, et alors, elle n’aura plus à faire ça. Cacher ce sapin pourtant beau, qui sent bon. Ses décorations qui égayent la maison et ce bon repas musulman qu’elle prépare spécialement pour ce jour. L'important, c'est qu'Alima soit heureuse.
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MessageSujet: Re: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime12/16/2012, 00:00

Texte n° 4 : Pas de titre, de Colibri

Le crépuscule tombait. Le soleil se cachait derrière les colonnes de glace de la banquise et colorait les quelques nuages passagers de rose. Ses rayons voltigeaient parmi les icebergs et furetaient à la surface de l’eau glaciale de la mer. Un vent frais et enneigé balayait le paysage désertique. Enfin, presque.
Un petit personnage, couvert d’un épais manteau rouge, trainait les pieds dans la neige en grelottant de froid. Deux petites oreilles pointues dépassaient de son bonnet de Noël en laine rouge. On l’entendait à peine fredonner « Jingle Bell » entre deux claquements de dents.
Finalement, il s’arrêta devant un pic de glace, tâtonna un peu sa surface froide et finit par appuyer sur un bouton caché dans une fente. Un panneau de glace coulissa sur le côté pour laisser apparaître un écran. Il diffusait le visage d’un petit adulte aux oreilles pointues, ressemblant un peu .
- C’est qui ? demanda-t-il.
- Tidooli Doolie, répondit le personnage de la banquise.
- Mot de passe ?
- Euh… quel mot de passe ?
- C’est bon, tu peux passer.
Aussitôt l’écran s’éteignit et une porte de glace, cachée dans le pic, s’ouvrit. Tidooli franchit la porte qui se referma sur lui.
Il regarda autour de lui. Devant lui se trouvait une immense pièce circulaire, aux murs rouges décorés de guirlandes lumineuses et au sol vert foncé. Un gigantesque sapin, coupé fraichement, trônait au milieu de la pièce, orné de la tête aux pieds de boules de Noël aux motifs originaux, de guirlandes de toutes les couleurs et d’une énorme étoile dorée et scintillante. Des milliers de petits êtres aux oreilles pointues déambulaient dans la pièce pour discuter, aller chercher un chocolat chaud, installer une boule de Noël sur le sapin en s’aidant d’une échelle de 20 mètres ou encore finir de fabriquer quelques jouets.
Un petit personnage s’approcha de Tidooli.
- C’est toi, le petit nouveau du service des Lutins-Checkeurs ?
- Oui.
- Il faut que tu ailles voir le boss. Suis-moi.
Le petit personnage parti vers un petit couloir (rouge et vert) et toqua à une porte en bois. Derrière, on entendait un bâillement, des draps qui se froissent et des pas qui se dirigeaient vers la porte, ouverte à la volée par un grand et gros bonhomme, habillé en rouge et avec des lunettes. Une longue barbe blanche lui arrivait jusqu’à la moitié de son ventre.
- Qui vient me déranger ? Je dormais bien, moi ! grommela-t-il. Tiens, Lil I’pucien ! Tu m’amènes un nouveau ? dit-il en posant les yeux sur le voisin de Tidooli.
- Exact, c’est Tidooli Doolie, pour le service des Lutins-Checkeurs.
- Bonjour, glissa l’intéressé intimidé.
- Ah, et il faut que je lui présente son boulot, c’est ça ? continua le bonhomme. Bon, tu peux repartir t’occuper des Répondeurs, Lil. (Ce dernier hocha la tête et se dirigea vers un grand bureau jonché de lettres) Quand à toi, Tidooli, je vais te faire visiter l’atelier.
Le bonhomme rouge prit le lutin par le bras et fit le tour de l’atelier tout en parlant.
- D’abord, je suis le Père Noël. Nous sommes le 24 décembre, et comme tu le sais, ce soir je vais faire le tour du monde en traineau. Cependant, je ne peux pas m’occuper de tout le travail, c’est-à-dire lire les lettres, y répondre, fabriquer les jouets demandés, préparer le traineau et m’occuper des rennes. Donc j’ai engagé des lutins. Les Répondeurs lisent et répondent aux lettres, les Fabricants font les jouets, les Soigneurs s’occupent des rennes, les Traineurs retapent le traineau, les Engageurs recrutent de nouveau lutins – comme toi – et les Lutins-Checkeurs vérifient que tout est en place.
Le Père Noël s’arrêta devant la zone de décollage du traineau. Il était installé, flambant neuf, rouge bordé de blanc, avec neuf rennes attelés. Des lutins repeignaient une partie du traineau ou s’occupaient de nourrir les rennes avec du foin. L’un d’entre eux eu le malheur de se faire manger le manteau par Rudolf. Il repartit grognon vers les vestiaires. Un peu plus loin, au bureau des Répondeurs, un lutin lut une lettre.
- … Une poupée Barbeurd, un poney rose, des bananas split… Des bananas split ? C’est quoi ça ?
- Des bananes en slip, banana ! lui répondit son voisin.
- Banana toi-même !
- Sale poire !
- Abrutie de pêche !
Et ils continuèrent à se traiter de tous les noms de fruits possibles et imaginables. Après avoir levé les yeux au ciel, le Père Noël confia une liste à cocher à Tidooli.
- C’est la liste des Lutins-Checkeurs. Va faire le tour de l’atelier et demande à tous les groupes s’ils ont fait leur boulot. Si oui, coche la case de leur secteur. Sinon… (Il lui fit un clin d’œil.) Tu referas un tour.
- Euh… D’accord…
- Et n’oublie pas de presser les retardataires ! lui cria le Père Noël quand Tidooli s’éloigna.
Il vérifia donc le travail pour la première fois de sa vie. Sa tournée finie, il revint à la zone de décollage où le Père Noël s’apprêtait à monter dans son traineau.
- Alors, tout est bon ?
- Oui.
- … Crétin d’abricot ! continuait le lutin des Répondeurs qui ne savait pas ce qu’était un banana split.
- Face de tomate !
- Mais les tomates sont des légumes !
- Non, des fruits, idiot de potiron !
- Cornichon !
- Brocoli !
Ils s’insultaient tellement bien qu’ils se battaient en roulant par terre.
- Bon, Merry, Pipin, stop ! s’énerva le Père Noël.
- Mais c’est lui qui a commencé ! répondit Pipin, celui qui pensait que les tomates étaient des fruits.
- Mais non, c’est toi qui m’as traité de banana en premier !
- Même pas vrai, merguez !
- Saucisson !
Le Père Noël soupira.
- Bon, Tidooli, tout est prêt alors ?
- Oui, chef.
- Traineau réparé?
- Check !
- Rennes saupoudrés de poudre magique de la fée Sonette ?
- Check !
- Jouets à bord ?
- Check !
- Je n’ai pas de morceau de salade coincé entre les dents ?
- Euh…
- C’est parti !
Le Père Noël donna un coup de raines aux rennes qui décollèrent et galopèrent dans le ciel. Le traineau s’éloigna dans la nuit tombée depuis longtemps, et comme tous les 25 décembre à minuit, les pingouins et les ours polaires de la banquise étaient réveillés par la version rock de « Jingle Bell ».
« Le Père Noël doit être fier de mon travail, pensa Tidooli Doolie. Par contre, il devrait songer à arrêter de mettre la radio, cette chanson est horrible. »
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MessageSujet: Re: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime12/16/2012, 00:01

Texte n° 5 : Promesse, d'Ohiro

J’ai promis beaucoup de chose, à de nombreuses personnes différentes, au cours de ma vie. La plupart du temps, c’était assez simple à tenir, si je le voulais : rester sage, obéir, ne pas bouger, donner un coup de main ou arriver à l’heure. J’ai parfois eu plus de difficultés, mais j’ai toujours réussi à tenir toutes ces promesses. Toute, sauf une. Et c’est de cette promesse non tenue qu’a découlé tout le reste
.
Si vous êtes toujours en vie, et que vous me lisez, je vous apprends que votre famille, vos amis, tous ceux que vous avez connus, sont morts par ma faute. Et que vous n’allez sans doute pas tarder à les rejoindre. Même si ce n’est pas une consolation, vous aurez au moins quelqu’un à haïr maintenant.
Tout a commencé deux jours avant Noël. Je n’étais qu’un simple père de famille à ce moment, enseignant profitant de ses congés pour passer du temps avec sa fille et son épouse. Rien de particulier à signaler, pas de secrets ou de squelettes dans le placard. Un type comme tout le monde. Jusqu’à ce que je le rencontre.

J’ignore son nom. Je ne l’ai pas demandé la première fois, et la seconde… et bien, la seconde n’a pas vraiment permis la discussion. Mais j’y viendrai plus tard. Je l’ai rencontré de la façon la plus idiote qui soit. Un bon vieux cliché, à l’ancienne. Parti pour acheter la bûche pour le grand soir, je ne faisais pas vraiment attention à ce qu’il y avait autour de moi et je l’ai bousculé, suffisamment violemment pour qu’il tombe au sol. Il faut que je vous précise ici qu’il ne s’agissait que d’un gosse, un gamin de sept ou huit ans, seul et mal habillé. Il mourrait visiblement de froid et, vu son air décharné, sans doute de faim.
Je ne pense pas que quiconque aurait pu rester sans rien faire face à cet enfant perdu. Je ne peux pas dire que j’ai vraiment fait grand-chose d’utile, ni d’extraordinaire. Je me suis contenté de parer un peu avec lui, de l’emmener avec moi à la boulangerie et de lui payer un croissant, un pain au chocolat et un pain français. Je vous l’ai dit, rien d’exceptionnel, je n’arrive même plus à me souvenir de quoi nous avons parlé.

Ce dont je me souviens parfaitement, c’est la promesse qu’il m’a demandé de faire avant de partir. Une petite promesse toute simple, qui ne m’aurait demandé aucun effort. Il voulait simplement que, le soir de Noël, je pense à lui. Simplement ça, rien de plus, rien de moins. Une fois ma promesse obtenue, l’enfant a filé dans la rue, disparaissant rapidement de vue.
Je suis ensuite rentré chez moi. J’ai raconté l’incident à ma femme, qui a plaint le pauvre petit, pour ensuite me dire qu’on n’y pouvait rien, qu’il ne fallait plus que j’y pense. Et c’est ce que j’ai fait. Dieu me pardonne, c’est ce que j’ai fait.

La fête de Noël s’est très bien passée. J’ai passé un superbe moment en compagnie de ma famille. Nous avons mangé, bu et ri. C’est à minuit que l’enfer nous à rejoint. Alors que l’horloge du salon venait de sonner ses douze coups et que nous nous apprêtions à échanger nos cadeaux, quelqu’un frappa à la porte. Ce ne fut qu’à ce moment que je me rappelai le petit garçon et ce que je lui avais promis. Hélas, il était déjà trop tard.

Ce fut ma femme qui ouvrit, et un torrent de flammes crachées par la porte la tuèrent sur le coup. Il ne fallut que quelques secondes pour que ce feu infernal rejoigne ensuite ma fille et la réduise en cendres à son tour. L’enfant entra à leur suite, recouvert lui-même d’un manteau enflammé, des yeux de braises me fixant d’un regard terrifiant. Il me pointa du doigt et une langue de feu vint lécher ma poitrine. Lorsqu’elle se retira, le mot menteur était gravé dans ma poitrine, mais je n’eus pas le temps de m’en rendre compte à ce moment-là. Le garçon me sembla immédiatement exploser, entrainant avec lui la moitié du quartier dans lequel je vivais. Tous les personnes habitant dans un rayon de cent mètres moururent, tous sauf moi. Rester en vie au milieu des morts est ma punition. A ceci près que les morts ne le restèrent pas. Ils se relevèrent, peu de temps après, enragés et furieux contre les vivants. La suite, vous la connaissez tous.

Notre monde est détruit et c’est entièrement ma faute. Parce que je n’ai pas su penser à un enfant perdu le jour de Noël, l’humanité a péri. Je ne sais pas si quelqu’un lira vraiment ceci. Si ça trouve, je suis le dernier être vivant en ce monde. Mais si un jour quelqu’un trouve ma confession, je ne vous demanderai qu’une seule chose.

Pardonnez moi.
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MessageSujet: Re: Textes du concours de Noël   Textes du concours de Noël I_icon_minitime

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