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 Terreur au garage

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MessageSujet: Terreur au garage   Terreur au garage I_icon_minitime8/17/2012, 15:45

Bon... En fait, ce texte date du collège, un exercice d'expression écrite sur le fantastique "pur", mais ne trouvant pas la feuille manuscrit, j'ai dû me référer à ma mémoire... Donc voici un court texte de mes souvenirs d'écritures, et pas très original.

Commentaires.

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Terreur au garage

Jamais je n’aurais dû faire ça. Jamais. Ce qui s’est passé… Je vais vous le raconter, car je sais que les autres déforment ma version de cet évènement.


Je m’appelle Ben, et j’ai treize ans. Je n’étais pas très doué pour me faire des amis, c’était même plutôt le contraire. On me surnommait le « dindon » de l’école par mon poids ; et surtout j’étais leur bouc émissaire. Mais j’avais quand même un ami : Denis, le plus agile farceur.
A l’inverse de moi, il était très maigre et très sûr de lui. Et, à chaque mauvais coup que me faisait un autre camarade, il réussissait à me venger en lui trouvant une blague plus marrante et humiliante. Il était très doué pour déceler les points faibles des autres. Et j’étais la seule personne qui n’en subissait pas de sa part. Peut-être parce que j’étais fort dans les matières scolaires et que je l’aidais pour avoir la moyenne et lui expliquer certaines leçons sans être « barbant comme les profs ». Pourtant, ce n’est pas de cette amitié en général dont je veux parler, mais plutôt d’un événement qui changea à jamais notre destin.


Il m’invita à une soirée spéciale film d’horreur chez lui, lorsque ses parents étaient partis en sortie amoureuse dans un restaurant. Denis, après la fin du premier film d’horreur, me demanda si je pouvais aller chercher une bouteille de Coca-Cola dans le garage. Il n’y en avait plus dans le frigidaire, et il voulait mettre en route le deuxième film pendant que j’allais lui chercher la bouteille. Le couloir entre le salon et l’entrée avait une porte sur le côté menant directement au garage. Dès que je fus devant, j’eus soudainement des frissons dans le dos. Face à cette réaction physique, je me raisonnais par le film que l’on venait de voir et ma crainte du garage. Je n’aimais pas cet endroit dans la maison, car il y avait plein d’outils dangereux qui ne me plaisaient pas. Mais c’était aussi le lieu où la famille de Denis stockait les boissons sucrées. Je pris donc une grande inspiration pour calmer la crainte, et j’ouvris la porte.
Le garage n’était pas éclairé, et je ne pus que voir les premières marches de l’escalier. J’essayais d’allumer la lumière, mais l’ampoule semblait avoir éclaté depuis un moment : le lieu restait dans le noir. Il me fallait donc descendre à l’aveuglette, ce qui me fit suer du front. Je commençais donc par les premières marches, en m’enfonçant dans les ténèbres. Ce n’était plus seulement le front qui dégoulinait, mais aussi mes mains qui devenaient moites. Je sentais qu’en m’enfonçant dans le noir que la peur me gagnait.


Tout un coup, la porte du couloir se ferma brusquement, me faisant sursauter et trébucher dans les escaliers. Je dévalais tout le reste des marches sur les fesses, et me cogna la tête contre le mur. La douleur me fit oublier un instant mon angoisse. Mais ce fut bref, car je me rendais compte qu’il n’y avait nulle part de source lumineuse qui put me permettre de voir.


Complètement apeuré, je me mis à tâtonner le mur où je m’étais cogné et à avancer, dans l’espérance de trouver le bureau de « bricolage ». Au bout d’un moment, je touchais enfin une matière boisée. Bingo, je l’avais trouvée ! Il me fallait de quoi éclairer la pièce. Je sentais un objet métallique qui pouvait être une lampe de torche, et appuyais sur le bouton. Elle n’apportait que peu de lumière, et les ombres d’objets en tout genre me firent penser à des créatures démoniaques, comme dans le film que l’on venait de voir. La panique gagna tout mon corps : je suais de partout, je poussais des gémissements de terreur, et surtout tout tremblait en moi, que ce soit physique ou mental. Je ne pus m’empêcher de regarder vers le bureau de bricolage : je voulais de quoi me défendre. Je pris dans ma main libre un tournevis avec une pointe fine. Je pourrais au moins me défendre en piquant. Cette idée me calma un instant.


Malheureusement, cela ne dura qu’un court temps, car la porte du garage se mit à s’ouvrir dans un rugissement rouillé. Et je le vis. Qui ? Mais le fameux meurtrier du film, voyons ! Il portait un masque blanc, et les yeux ainsi que la bouche était noir, tout comme la longue tunique qu’il portait… Exactement comme dans ce film ! Toute la terreur que j’avais accumulée me donna de l’adrénaline. Non pour fuir, mais pour me défendre. Je courais vers l’assassin en hurlant. Ma charge le bouscula au point qu’il tomba à terre. J’en profitais pour sauter dessus et lui enfoncer plusieurs coups de tournevis dans sa chair. Mes coups lui transpercèrent sa peau et lui faisait hurler de douleur. Encouragé par la volonté de survivre, je continuais, me soulageant de toute la peur qui devenait ma force de me battre. Ce n’est que l’épuisement qui me fit enfin arrêter cette boucherie.


Les gémissements de mon ennemi me rappelaient ceux de quelqu’un… Et là, ce fut l’horreur. Mon corps se pétrifia et se glaça à l'idée que... Non... J’enlevais le masque, et découvrir le visage de Denis. Mon ami. Il avait pâli en perdant le sang qui s’écoulait dans chaque trou infligé par le tournevis. Non, pas lui. Pas lui ! Il eut quand même la force de me sortir une bêtise, comme quoi je savais très bien me défendre sans lui. Des larmes coulèrent sur mes joues face à cette réplique complètement insensée.


J’appelais l’ambulance par la suite qui, me voyant couvert de sang et portant toujours mon « arme », décidèrent de me confier à la police, voyant clairement le responsable de l’accident. Le poste n’eut même pas besoin d’attendre mes explications, je leur confiais tout ce qui s’était passé. Depuis, je suis dans un hôpital psychiatrique pour mineur, et je sais que maintenant que la nouvelle est fausse : il me prenne pour un psychopathe avide de sang, alors que je ne suis qu’un froussard qui ne cherchait qu’à se défendre.


Croire en mon histoire, c’est me donner une chance de ne pas sombrer dans la folie. Je vous prie donc, je vous en supplie, d’avoir confiance en mon récit.
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