Ma vie sans toi

Le 1er chapitre d'un roman que j'ai commencé à écrire la semainde dernière.


Chapitre 1 : le Noir et le Silence

Ma chambre est plongée dans le noir, dans le silence. Comme tous les soirs remarque, sauf que ce soir c’est pire. Ce soir elle est plongée dans le Noir et dans le Silence. Et je n’arrive pas à dormir. Comment y arriverai-je ?
J’essaie de fermer les yeux. Même pleurer, à la limite ce serait bien, me vider un peu, m’épuiser et tomber de sommeil. Mais je n’y arrive pas ! Je suis juste là, allongée dans mon lit. J’ai chaud et froid en même temps. Je crois que j’ai un peu mal à la tête aussi. Et quand je ferme les yeux, j’ai l’impression très étrange de tourner encore et encore dans tous les sens.
Je crois que je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, ce qui s’est passé. Enfin si, je comprends, mais…
Oh et puis mince ! J’abandonne ! A quoi ça sert de mettre des mots sur ce que je ressens ?! A rien ! On fait ça pour se rassurer, pour se prouver qu’on est encore lucide, et rationnel ! Sauf que ce n’est pas exactement mon état en ce moment !

*****

J’étais partie à la bibliothèque pour travailler et lire, surtout lire. J’y étais resté 2h. Juste deux petites heures. Mon samedi avait bien commencé alors j’avais décidé de faire quelque chose de « constructif ». Au lieu de rester en jogging et T-shirt usé comme tous les samedis, j’avais décidé de m’habiller et d’aller lire à la bibliothèque. Quand je suis ressortie il faisait juste assez froid pour que le bout de mon nez et de mes oreilles rougisse un peu. J’aime sentir l’air légèrement trop froid sur mon visage, quand je ressors d’un endroit bien chauffé.
J’ai marché jusque chez moi, un mini sourire sur mes lèvres. Le sourire qu’on a le samedi, où pendant un moment on oublie la vie quotidienne, en pensant qu’aujourd’hui on est libre et qu’on le sera encore demain. Je pensais retrouver le salon vide, comme je l’avais laissé en partant. Mon père aurait été dans le garage, ma mère dans son lit, un thé à la main, et dans l’autre un roman, et Maelle, ma sœur, dans sa chambre, changeant d’occupation toutes les dix minutes. Mais non, mes parents étaient dans le salon, ainsi que Maelle. Quand ils m’ont vu ils ont eu cette expression, sur leur visage, qui indiquait qu’il m’attendaient. J’ai tout de suite compris qu’ils allaient m’annoncer quelque chose de triste. Et en une fraction de seconde je me suis imaginé les choses les plus tristes : La mort de mamie ou maman qui a un cancer, plein de choses horribles. Plein. Mais je ne m’étais pas imaginé ce qu’ils allaient m’annoncer.

- Meg, assis toi s’il te plait.
- Euh…on se croirait dans un film là.
Je jettai un coup d’œil sur Maelle, elle ne me regardait pas, elle avait l’air choqué, très surprise. Ma mère elle, était blanche et mon père évitait mon regard.

- Bah allez-y ! Dites-moi ce qui ne va pas ! Je commence à avoir peur là !

Toujours aucune réponse.

- Papa ! Maman !
- Chérie, ce qu’on doit te dire est très difficile. C’est à propos de Marine.

Mon cœur battait monstrueusement trop fort pour que je ne puisse le supporter.

- Aujourd’hui, elle avait équitation. Si j’ai bien compris elle faisait du cross. Elle est gravement tombé sur un obstacle et elle a donc tout de suite été à l’hopital. Ses blessures étaient trop graves et elle n’a pas…

Elle s’arrêta. Elle savait que j’avais compris. Elle reprit, comme pour justifier.

- Les médecins ont vraiment tout essayé, je suis tellement désolé ma chérie.

Je palis. Tout mon corps tremblait et mon père le rattrapa de justesse avant que je ne tombe. Je courus à l’évier et vomis.
Vomir ? Les autres personnes auraient pleurer, mais non, moi je vomis ! Ma mère m’essuya la bouche car mon cerveau n’était plus en état de commander quoique ce soit à mon corps qui celui-ci ne pouvait répondre, de toute manière. Elle me serra dans ses bras. Je crois qu’elle pleurait. Si elle avait pu elle aurait pris toute ma tristesse pour la subir elle-même. Elle me l’a dit. Je restai le reste de la soirée sur le canapé, devant la télévision. Je voulais me vider la tête.
Maintenant il est minuit, je suis dans ma chambre et je n’arrive pas à dormir.


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