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| Sujet: La fin d'un monde 1/16/2012, 20:17 | |
| Il était une fois, la fin d’un monde. _____________________________________________________________________________________________
Il avait suffit d’une année pour que nos paysages perdent toute leur beauté. Ce que nous avons appelé « le nuage » a recouvert la surface de la planète, entrainant la mort de nombreux êtres vivants. Les scientifiques nous ont affirmé que le nuage n’avait pas d’effet sur les végétaux. Il semblerait donc que la nature se laisse mourir d’elle-même, nous privant progressivement d’oxygène. L’air est tellement sec que les pierres de nos bâtisses tombent en poussière. Il est devenu dangereux de s’abriter sous un toit, les risques d’effondrement étant trop élevés. Nous savions que notre quiétude arriverait un jour à son terme... Ce que nous n'avions pas prévu, c'était sa fin imminente. ¤ Voilà pourquoi je parcours aujourd’hui le monde avec la femme que j’aime, à la recherche d’un havre de paix. Je ne suis pas persuadé de son existence contrairement à Corys. Pourtant, je lui ai promis de l’y emmener… Elle a été contaminée par le nuage il y a près d’un mois. Son corps est fragile. Maigre. Froid. Je la sens partir mais je m’accroche à elle. L’espoir de trouver ce lieu est peut être la seule chose qui la maintienne en vie. Nous nous déplaçons à pieds. Enfin… C’est moi qui marche. Elle n’en n’a plus la force. ¤ Le soleil se couche. Chercher dans le noir serait inutile. Je nous allume un feu de camp, le bois mort ne manque pas. Je dépose un baiser sur le front de Corys qui tombe de sommeil. Je dois m’éloigner d’elle un moment. J’ai de nouveau des vertiges. Je tousse. Je maigris à vue d’œil. Ce sont là des symptômes de l’infection. Si Corys s’en rend compte, elle comprendra que j’ai été contaminé à son contact. C’est hors de question. Je mets de plus en plus de temps pour me reprendre. J’entends un murmure étranglé. Je cours vers elle, malgré ma vision troublée. Je titube puis je tombe. Elle est tout près. Je pose ma main sur la sienne. Elle me sourit. Ses lèvres tremblent. « Nous y sommes» Ce furent ses derniers mots. Sa tête tombe lentement sur le côté. Elle s’en est allée, ma raison de vivre. Elle ne partira pas seule. Je la serre contre moi. Le temps s’écoule et déjà… C’est terminé. J’aperçois enfin notre havre de paix.
_____________________________________________________________________________________________ Il était une fin... La nôtre.
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