L'année dernière j'ai bien souris en lisant le dernier recueil de Jean-Luc Caizergues : “Mon suicide”, édité en 2008 chez Flammarion. Et je trouve, ce qu'il appelle sa "Poésie-Fiction", aussi grinçante qu'intéressante. Son écriture à l’aspect des catalogues de vente par correspondance. Il n’y pas d’images poétiques à proprement parlé, mais des glissements, des paradoxes. Doucement l’environnement passe du banal au flippant ^^. Et puis c'est très drôle en fait. Pour la forme, ça ressemble à des clous^^.
Voici quelques extraits de ce recueil :
CAMÉSCOPE, TÉLÉVISEUR, PONCEUSE
LE CAMÉSCOPE
Oublié
dans
le cou-
loir il
continue
de filmer
en gros
plan
au ras
du sol
la vie
des rats.
LE TÉLÉVISEUR
Écran
plat affi-
nant la
pureté
des cou-
leurs.
Demeure
éteint
et reflète
1 homme
assis
ligoté.
LA PONCEUSE
Son
ponçage
ultra-
fin
trans-
forme le
méchant
Visage
pâle en
gentil
Peau-
Rouge.