D'UNE PERSONNE MORTE
QUI ME DEVINT CHÈRE
POUR EN AVOIR ENTENDU PARLER
Que s'écarte la mort
De notre regard muet,
Que la violence de notre peine
S'apaise un instant,
Reparu dans la chambre calme
Le bonheur de tes pas.
O belle et souple, c'est avril
Et ta douceur reconduit
La jeune clarté des années
Où plus âpres se font l'attente, et la tristesse.
A ton front attentif
Les pensées retrouvées
Entre tes choses familières
Enchantent de nouveau,
Mais, déjà, ta parole caressante
Réveille,
Plus profonde,
La douleur assoupie brièvement
De qui t'aima et désormais
Éperdument
A ne t'aimer que dans le souvenir
Est condamné.