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 Quelques heures après minuit, un certain 25 décembre

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MessageSujet: Quelques heures après minuit, un certain 25 décembre   Quelques heures après minuit, un certain 25 décembre I_icon_minitime8/7/2011, 01:14

Il n’y a rien de plus déprimant que Noël. Une fête commerciale où tout n’est que plaisir feint et tristesse masquée, où sourire continuellement pendant plusieurs heures relève de l’exploit.
Force est de constater que la solitude est omniprésente. Elle nous possède, nous déprime, nous constitue. L’homme est composé d’une structure lacunaire, évidemment, cependant que représente la science dans la vie ? Un art abstrait, peu de personnes y touchent de près. Mais dans la pratique, si l’on tente d’être un minimum réaliste, d’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure, ou plutôt ne nous entoure pas, puisque tout semble vide et dénué de sens, c’est à ce moment de lucidité qu’on réalise que personne ne peut rien pour nous. On ne peut compter que sur soi-même, les hommes sont en plus d’être cruels égoïstes, et il faut bien se rendre à cette évidence que tout semble dénué de sens. Le comique de cette prise de conscience réside dans le fait que pour moi elle s’est effectué, tout du moins majoritairement, un soir de soi-disant fête familiale la plus importante de l’année, autrement nommée Noël. Réaliser qu’une famille caractérisée par son opulence offre une quantité plutôt impressionnante de cadeaux à tout le monde, excepté à moi, m’a permis le début de ma remise en question. C’est vrai, un kit de manucure, c’est utile et judicieux comme choix de cadeau, surtout quand on envisage un CAP esthéticienne, problème: j’ai l’intention de faire médecine. Les bijoux aussi, pas mauvaise idée, sauf quand on oublie que la personne à qui on les offre n’a pas les mêmes goûts douteux que le généreux offreur. Le coup du stylo aussi, alors que les tiroirs de la maison en sont plein, est assez osé, si je peux le qualifier ainsi. Reste les élastiques, pour le CAP coiffure cette fois ? Excusez mon aigreur, mais l’amertume qui s’empare de moi est tellement forte que je ne peux m’empêcher de transposer mes heureuses humeurs par écrit. Surtout que je sais très bien que ma situation est enviable pour de nombreuses personnes, moins gâtés par la Vie... Outre le côté matériel de cet évènement, intéressons nous à son aspect festif en lui-même. Tout le monde a la liberté de penser ce qu’il veut, d’avoir ses propres goûts, cependant il ne me semble pas que s’en soit du meilleur de célébrer la naissance du Christ dans un hôtel en cette occurrence plutôt glauque. Définition de Noël ? Fête familiale. Dans familiale, hum question particulière difficile, on retrouve quelle racine ? FAMILLE il me semble. Excusez ma prétention, mais il me semble qu’on puisse fêter dignement l’évènement considéré comme étant le plus important de l’année autrement que dans un hôtel, caractérisé par la finesse de son pseudo champagne, sa buche de supermarché et ses animations tellement pitoyables que je prends la liberté de me demander si cette représentation n’est pas en réalité un spectacle comique. Et non, raté, ils sont sérieux. Bon. Tentons de garder une façade présentable un minimum de temps, on avisera par la suite. Mais l’écoute des rires gras et stupides des membres de ma famille m’oblige à considérer clairement le problème: même le plus grand soir de l’année je suis envahie par un sentiment de solitude absolue. Plus envie de rien, ce maquillage à tous les sens du terme, ces rires forcés, ces larmes réprimées, s’en est trop. Utopie de bonheur, illusion de rire non simulés, de larmes de joie et non de dégout, d’un véritable sentiment de bienêtre, même sans trente coupes de champagne qui ne parviennent même plus à me changer les idées, j’ai l’alcool triste, c’est bien dommage, même quand j’essaye de me changer les idées la réalité revient au galop. Un repas de bonne qualité, des personnes qui s’apprécient vraiment, de l’alcool sans excès car il n’est pas nécessaire à l’ambiance, un « esprit » de Noël selon moi quoi. Je reconnais être, pas tout à fait superficielle, disons attachée au côté matériel de la vie. Peut être parce que les valeurs fondamentales ne sont pas présentes ? Il faut bien s’étourdir de musique pour s’empêcher de trop penser, être bien habillée et bien maquillée pour masquer l’intérieur désillusionné avant l’âge. Je n’accuse personne, je reconnais être responsable en grande partie de cet état, mais comment faire autrement ? C’est tellement facile d’accuser la société de consommation, la jeunesse indigne, plus de valeurs, des sales jeunes égoïstes, ils ne savent plus où ils en sont mais ils l’ont bien cherché, optimisme qu’on ne tente même plus à stimuler, inutile, euphorie provoquer uniquement grâce à l’aide de produits chimiques qui détruisent la santé, dépression, solitude, remise en question, à quoi bon ? On est tous coupables, et puis qu’est-ce qu’on en a à foutre, dans cent ans on n’existera plus. On ne choisit pas sa famille: encore un coup de cette salope de nature, de ce connard de destin. Remarquons qu’en ce soir festif ma bonne humeur est à son apogée, je n’ai jamais été aussi comblée, heureuse, désillusionnée, inutile, égoïste. Tellement de gens sont plus malheureux, mais il est déjà presque impossible de se rendre heureux soi même. J’entends par là réellement, pas un petit plaisir passager, non, un véritable sentiment de bien être. Qui vit heureux ? Beaucoup de personnes, sûrement. Cependant, combien de ces personnes sont-elles réalistes ? Combien d’entres elles, après une réelle remise en question, sont encore épanouies ? Et combien fileront au lit après avoir avalé un Lexomil, trois culs secs de vodka, sniffé du détergent, pour le plus vite possible oublier et continuer de vivre, bercées dans leur tendre illusion ? Le calcul est vite fait. Mais l’essentiel demeure pour moi le sentiment de solitude. Il est inévitable, l’homme est un animal solitaire, qui vit entouré de ses semblables pour mieux profiter d’eux au maximum, afin de… bon. J’arrête là, ça ne sert à rien de continuer en cette sombre soirée de décembre, se lamenter ainsi sur son sort que tant d’autres rêveraient d’avoir ?
Mais je ne peux pas m’en empêcher, c’est plus fort que moi. Ce qui me rendrait heureuse ? Le plus simplement ? Une bonne cuite, afin de profiter de sa jeunesse parait-il, je n’y crois pas tellement mais remplir cette mission avec brio, je suis douée pour faire semblant, créer des illusions, rire aux éclats en dansant perchée sur des talons de douze centimètres et une table de boîte, une coupe à la main, embrasser un inconnu, pas si inconnu que ça, encore une sale réputation, et puis après tout, tant pis. Réveil, si on peut appeler ça un réveil, à chaque fois plus difficile. Pourquoi continuer de sortir si c’est pour se faire autant de mal ? Seule dans un grand lit vide, qui le restera éternellement passé l’amour (encore un beau mensonge! Remarquez la subtilité du terme), à ressasser de factices bons souvenirs, même pas adulte et déjà tant de regrets, de remords, de déceptions. 00H30 ! Noël est officiellement aujourd’hui, depuis une demi-heure, je viens de m’en apercevoir et je m’en fous. Envie d’amour sans désillusion, de baisers comme dans les films, ah non en fait ça m’a toujours écœuré, bien que ça m’attire tout de même, d’un lit plus confortable, de sommeil en restant éveillée, de ne plus faire toujours ces mêmes cauchemars merveilleux, de tomber amoureuse sans que ce soit réciproque, et surtout de faire souffrir, tout le monde, tout en rendant heureuses et épanouies tous les êtres humains de cette planète. Un médicament pour la gorge, et comment anéantir ce mal de crâne ? Besoin de rien, envie de toi, non excusez moi je divague, c’est le champagne délicieux d’un goût immonde, je vais souffrir d’une paralysie faciale si je continue à pleurer/sourire de cette façon. Mon plus grand souhait, c’est d’être comblée, enfin plus seule, enfin satisfaite, et pas seulement d’un sac à main Armani, mes mains sont gelées et je tremble en écrivant ces lignes, je désire l’impossible. Le plus satisfaisant est de ne jamais rien avoir, comme ça on ne peut pas être encore plus déçu. Envie de coups de soleil sur une plage, d’une bande d’amis soudée, d’inciser au rasoir tous les yeux des hypocrites, de leur transpercer, de les lacérer, de se réjouir de ce splendide carnage, et de retourner la lame contre mon visage, car je suis peut être la pire de tous. Les amis, ont les choisit, donc pas d’excuse. Après réflexion il me semble d’une évidence frappante que ces amis sont pourvus de défauts remarquables, car qui suis-je pour désirer des amis parfaits ? La perfection, c’est écœurant, c’est pour ça que j’en rêve, encore et toujours. La jalousie ? Evidente, et même rassurante. La mégalomanie ? Quoi de plus naturel que de tenter (vainement) de se rassurer qu’on est aimé ? Et, bien pire, bien meilleure, l’égoïsme, le narcissisme. Ce dernier point est le plus évident, il est même stupide de le mentionner.
On va boire un verre ensemble, on regarde le dernier film sorti au cinéma, on rit gaiement, on se raccompagne, on se fait des promesses d’amitié éternelle, ad vitam eternam, on ne sait pas de quoi on parle, tu dois bien savoir au fond de toi que tasois-disant meilleure amie a couché avec ton ex ? Tu sais, ce connard, excuse moi gentleman, qui a anéanti le peu d’humanité qui resté en toi. Ne fais pas comme si ce n’était qu’un vague souvenir, tu penses à lui au moins tous les trois quarts d’heure, quand tu n’est pas occupée à penser à toi-même. Et des qu’on se sépare, qu’on se promets de se rappeler vite, que l’on se dit que l’on se manque déjà, et tout à coup ça t’explose à la figure, t’es de nouveau seule, deux heures de répit c’était trop, maintenant la réalité est encore plus dure, plus amère. J’envie les idiots, les simples d’esprit, ceux qui sourient bêtement, réellement comblés, ceux pour qui la vie est belle. Je veux être idiote, et pour ça je consomme tout ce que je trouve, champagne vodka manzana bien sûr, une autre soirée Poliakov les filles? Avec un sourire entendu. On compte ses amis, au sens auquel je pense en tout cas, pas simple vague connaissance coup de plusieurs soirs, sur les doigts d’une main amputée. Mais alors sacrément amputée. Il reste quoi ? Un doigt et trois phalanges, pour les plus chanceux. Et j’ai envie de croire en l’amitié, en l’amour, en la mort, en plein de conneries essentielles. J’ai besoin de tes bras, de tes sourires, de ton amour, de tes baisers, de ta tendresse immaculée, je suis dans un délire des plus absolus, je m’adresse à Dieu ou au barman ? A tous ceux qui m’entendent. Ce n’est même pas un sos, ce serait trop romantique, trop fataliste, et donc trop beau, c’est juste une portion de vie, qui en vaut une autre, des destins croisés, être seul au milieu d’une grande foule, et entourée dans l’océan déchainé, abandonnée de tous. Je vous ai peut être déjà dit qu’il fallait que j’arrête de boire ? C’est décidé demain je ne touche plus à tout ce qui a moins de cinquante pour cent d’alcool, côté négatif : j’abandonne la manzana, largement compensé par le côté positif: il me reste la liqueur de mirabelles.
C’est fou comme le fait de relire ces textes quelques jours après fait changer la vision des choses ! En fait c’est surtout le mot « manzana » (on y revient toujours à celle là, je crois qu’elle est en train de devenir une bonne amie, elle l’a toujours été en fait, et elle au moins me laissera jamais tomber ! C’est plutôt moi qui le ferait avec son cadavre après l’avoir vidé. Faut bien profiter de le vie après tout).
Au final j’abandonne pas du tout la manzana, qu’Est-ce qui m’a prit quand j’ai écrit cette aberration ? Ah oui !!! J’avais la gueule de bois, sûrement à cause de cette « eau » d’où mes bonnes résolutions ! Et logique, je me conseille à moi-même de boire des trucs beaucoup plus forts, guérir le mal par le mal est ma devise. Je fonctionne un peu pareil avec les mecs qu’avec l’alcool en fait. Et puis de toute façon ça revient au même, ça te plait au début (oui oui, ça, les mecs sont bien des objets non?), ensuite tu y goutes pour tester, ça te plait un peu plus alors t’en reprends, encore et encore, et au bout de pas très longtemps la tête te tourne, ça te dégoutte et tu te jures de ne plus jamais y toucher. Même si t’y reviens toujours. Un éternel recommencement, et je pense qu’on continuera comme ça jusqu’à … notre crise de la quarantaine ? Eh non, on sera déjà en désintox depuis, faut pas trop se faire d’illusions. Même si c’est cool, les illusions. Vous vous êtes surement déjà retrouvé face à un dilemme, un choix particulièrement complexe ? C’est ce qui m’arrive à chaque soirée. J’ai le choix entre l’alcool et les mecs (je devrais dire un seul si j’étais une fille bien, mais ça ne sert à rien de trop mentir). Si je choisis la bouteille (bon les bouteilles, d’accord ! Autant être honnête jusqu’au bout), je suis sûre de passer un bon moment, et de vomir aussi, parce que j’aime pas faire les choses à moitié. Réveil difficile assuré, avec bouche pâteuse et robe déchirée qui vont avec. Et les souvenirs qui réapparaissent peu à peu, et les sms fatidiques : « Quand je pense que tu es montée sur le podium et que t’as fait un strip-tease! (déjà là mon instinct de survis me crie d’arrêter de lire, mais ma curiosité l’emporte). Et ces dizaines de mecs que t’a embrassé ! Je crois que t’as battu ton dernier record. Et regarde sur « potins de metz », y’a une vidéo de toi et tout le monde qui te traite de pute!». Et oui, j’aurais pas dû lire jusqu’au bout, encore la faute à Pandore. Si je choisis les mecs, pour que je me décide à aller vers les beaux (parce que les moches qui viennent vers moi ne comptent pas, je suis cruelle mais réaliste) il faut se donner un minimum de courage, donc boire un verre. Mais une fois que je les ai abordés, ils me proposent un autre verre ! Et alors là, il se passe un phénomène exceptionnel que je n’ai jamais réussi à m’expliquer, mais je regarde ma montre quelques instants plus tard et j’ai été téléportée dans le temps et il était 23h y’a deux secondes, et maintenant c’est 3h, et en plus des dizaines de verres brisés gisent à mes pieds, enfin mes quatre pieds, quoi, y’a comme un problème, comment ça se fait que j’ai gagné une paire de pied dans la soirée? Ah, je comprends mieux, ils appartiennent au mec que j’utilise comme un divan. Pas très confortable d’ailleurs. Mais qu’Est-ce que je fais sur lui ? C’est le même que celui de 23h ? Impossible de me rappeler. D’ailleurs, il lorgne mes pieds d’un œil étrange et pervers, je ferais bien de remettre mes escarpins, avant que des idées fétichistes ne s’emparent de son esprit, si c’est pas encore le cas. Elles sont passées où ces chaussures ? Ah ! Horreur et damnation, mon divan boit du redbul-vodka (enfin, plutôt de la vodka-redbull, vu comment ce dernier sert de colorant à la deuxième eau) dans mon escarpin !
Analysons la situation : dans les deux cas, je me retrouve bourrée ET avec des mecs. Sachant qu’on ne peut pas faire une soirée digne de ce nom sans un de ces deux ingrédients essentiels bien qu’écœurants à forte dose, je me dis qu’il faut que je trouve une solution à ce grave problème existentiel. J’avais bien pensé aux soirées cocktails entre filles mais j’ai peur que ces liqueurs révèlent en moi des tendances homosexuelles sacrément bien refoulées et enfouies. La solution ? Boire seule ! De l’eau bien sûr.




Je tiens juste à préciser que je suis retombée sur ce texte ce soir (il date de plus d'un an et demi, et je ne suis pas encore majeure, donc un peu de compassion...), et qu'en me relisant je me suis rendue compte que j'avais beaucoup changée.?. Mais le principal étant de juger le texte en lui-même, je décide de le poster quand même! Merci aux futurs lecteurs Smile
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Caladis
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MessageSujet: Re: Quelques heures après minuit, un certain 25 décembre   Quelques heures après minuit, un certain 25 décembre I_icon_minitime8/7/2011, 01:39

Salut, va lire le règlement et fais un meilleur départ, s'il te plait. (:
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