Une nuit, dans la ville... (thème : Le feu) [Slam]

Alors, voilà un petit "slam" fait lors des vacances de février avec un atelier qui traitait sur ce type d'écriture. Si vous ne savez pas en quoi cela consiste, dites-vous que c'est de la chanson "parlée" (exemple d'artiste de slam : Grand corps malade).

Bien, le voici !

Commentaires


Je n’aurais pas de pitié pour cet immeuble. Or, pour le moment, je ne suis qu’une cendre dans l’herbe, mais plus pour longtemps. Voyez-vous donc comme moi ces lumières ? Car elles se pavanent, se foutent de ma gueule ! Et je vais leur montrer de quel bois je chauffe ! Je conquière l’herbe, lèche les pieds de cet immeuble aux lumières odieuses ! Puis j’entre dedans, où j’assassine les lumières ; elles sont à moi ! Puis je vois ces visages apeurés… Et je pleure de rage, moi, qui ne voulais que détruire ces lumières… Je vais, sans le vouloir ni m’arrêter de tuer des gens !
Me voilà quasiment maître de la ville, moi qui n’était qu’une cendre, je renais plus puissant qu’un empereur ! Et pourtant j’ai envie de pleurer, mais je ne peux pas, mon élément ne me le permet pas ! J’ai tué des gens par centaines et milliers, dois-je en être fier, moi qui n’était que jaloux de lumières artificielles ? Que quelqu’un m’arrête, sinon je vais exploser… ! Tiens, il pleut au dessus de moi, ma prière a marché ! Mais pourtant mes veines n’arrêtent pas de m’irriter, hurlant : « Brûle ! Brûle ! Tel est ta destiné ! N’arrête pas malgré la traîtresse de pluie, maudite soit-elle ! Brûle ! » Eh ben, au diable mon élément ! Je veux reposer en paix… Et je remercie Dame pluie, et lui demande une faveur : qu’elle soit impératrice à ma place, car je fais un mauvais dirigeant. Qu’elle donne envie au gens de s’abriter sous un nouveau toit… Pendant que moi je vais dormir à jamais. Ce fut bref, mais moi le feu je suis éphémère, comme tout les éléments naturels. Je vis un bref instant, et je meurs, comme maintenant… Bonne nuit, chers habitants !